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Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

Topper
le mardi 23 avril 2024 à 18h33
artichaut
Alors comment apelle t-on une personne qui est attirée par des personne de son genre (quelque soit son sexe) ?
Réponse d'une IA : Les personnes attirées par le même genre, peu importe le sexe, sont appelées pansexuelles. Elles ne posent pas la question de l’objet de leur désir en fonction du genre ou de l’orientation sexuelle. Une personne pansexuelle peut développer une attirance sexuelle pour n’importe quel genre de personne, que ce soit un homme, une femme, ou une personne transgenre.
artichaut
Oui, c'est ainsi que je me suis vu fonctionner. Je suis hétéro-de-fait (comme j'ai été mono-de-fait).
Et je ne veux pas usurper une place qui n'est pas la mienne, donc j'ai tendance à me dire hétéro, vu que je n'ai partagé de la sexualité quasi qu'avec des femmes.
Je vois. Tu ne t'es jamais questionné sur ta sexualité, par exemple à l'adolescence ?
Ceci dit, je me suis jamais questionné sur ma sexualité mais ça a fait que j'ai pu explorer sans me contraindre.
artichaut
Honnêtement, je n'en sais rien. J'ai le sentiment que c'est ce qu'on m'a inculqué, ce que la culture m'a transmis en intraveineuse.
Mais ça t'oppresse ? Tu te sens enfermé dans un rôle ? Des attentes ?
artichaut
De même qu'il y a un système_monogame, il y a un système_hétéro, et donc a minima on est mono-construit et hétéro-construit, de fait et avant toute chose.
Oui, il y a clairement un conditionnement à être hétéro. D'où l'importance d'une représentativité d'autres formes de sexualités et amours dans les oeuvres culturelles.
artichaut
Surtout si je me dis que : si cette personne — avec les mêmes paramètres dont tu parle — était un homme, je ne serais alors pas attiré par lui !
Peut-être que serais-tu attiré amicalement, peut-être romantiquement, peut-être sexuellement...
artichaut
Serait-ce pour sa performativité de genre mieux appuyée (plus magnifiquement "femme") qu'une autre ?
Je pense que ça, cela dépend des personnes. Il y a une grande variété de manières d'être une femme ou un homme. Il y a des personnes qui vont aimer les hommes qui ont des caractéristiques spécifiques comme une stature massive, des muscles, de la barbe, sportif, etc. Il y a des personnes qui vont aimer les hommes fins, secs, qui dégage une sensibilité particulière. Pareil pour les femmes. Tu en as qui sont en jean et t-shirt, d'autres en jogging, d'autres en tailleur avec chemisier, d'autres en robe. Certaines vont se maquiller, d'autres pas. Certaines vont s'épiler, d'autres pas. Certaines vont avoir les cheveux longs, d'autres courts.
Si tu préfères une femme qui est très apprêtée, toujours maquillée et talons haut, alors oui, c'est pour son style. A toi de voir si c'est une manière performative de coller à ses stéréotypes de genre.
Ensuite, plus magnifiquement "femme", c'est subjectif. En ce qui me concerne, c'est pas le genre de femme qui va m'attirer et je ne vais pas trouver qu'elles fassent magnifiquement "femme". Et je peux comprendre que ce soit le cas d'autres personnes.
Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

Topper
le mardi 23 avril 2024 à 14h38
Pour moi l'orientation sexuelle, c'est lié au sexe et non au genre. Je ne connais pas de personnes hétérosexuelles et qui sont attirées par des personnes du genre opposé mais de même sexe. On est donc vraiment dans des considérations purement liées aux parties génitales. Ainsi :
- hétérosexuel : attiré sexuellement par les personnes de l'autre sexe.
- homosexuel : attiré sexuellement par les personnes de même sexe.
- bisexuel : attiré sexuellement par les personnes des deux sexes.
- pansexuel : attiré sexuellement par les personnes sont distinction de sexe et de genre.
artichaut
Perso je me suis toujours considéré comme hétéro, car attirée par des femmes. Mais par des femmes, pas par les femmes. Il y a des femmes qui ne m'attirent pas (mais alors pas du tout).
Comme tout le monde. On est pas forcément attiré par les personnes qui correspondent à notre orientation sexuelle.
artichaut
Si j'ai de la curiosité pour quelqu'un (et j'en ai clairement pour des personnes, indépendamment de leur sexe génital ou de leur genre), ne suis-je pas attiré ?
Il y a des dénominations spécifiques qui permettent de se présenter dans ce cas là. Si on a une curiosité pour l'autre sexe, alors on peut se dire :
- hétérosexuel bicurieux
- homosexuel bicurieux
De la même manière, si selon des circonstances particulières (situation ou personne) on est ouvert à partager du sexe avec quelqu'un qui ne correspond pas à notre orientation sexuelle principale, alors on peut se dire :
- hétéroflexible
- homoflexible
artichaut
Mais alors serait-ce uniquement une attirance sexuelle ? et/ou amoureuse ?
C'est uniquement sexuel. Pour désigner des orientations sentimentales, on utilise d'autres mots. Ainsi :
- hétéroromantique
- biromantique
- homoromantique
- panromantisme
On peut donc être bisexuel et hétéroromantique.
artichaut
Et qu'est-ce qu'une femme "hétéro" va aimer chez moi, qu'elle ne pourrait aimer chez une autre ?
Ai-je envie d'être aimé par une personne qui aimerait de moi de simples artefacs culturels ?
Là comme ça, ça ne me fait pas du tout envie.
Pourtant plus haut, tu dis t'être considéré comme hétéro, car attirée par des femmes. C'est ce qui te plait, ta préférence. Si tu est attiré par une femme pour tout un tas de paramètres dont le fait d'être une femme, est-ce que ça rendrait ton attirance sans pertinence ou légitimité ?
Discussion : Aide suite et fin d’une relation impossible

Topper
le mardi 23 avril 2024 à 13h37
Vraichoix8
Bonjour à tous,
Je me permets de poster sur ce forum car j’ai beaucoup de mal à comprendre la pensée polyamoureuse, et espère avoir des retours qui m’aident à éclaircir la situation et à faire des choix en conscience.
Bonjour, j'aimerais déjà évoquer le fait que tu n'as qu'une expérience avec une personne polyamoureuse. Tu as peut-être du mal à comprendre comment être dans une relation satisfaisante avec cette personne en particulier. Les gens sont tous différents, sont dans des situations complètement différentes, et ton expérience aurait pu être également très différente avec quelqu'un d'autre.
Ensuite, être monogame et vouloir relationner avec une personne qui ne l'est pas, c'est aller droit dans le mur si chacun reste dans son mode relationnel.
Soit la personne qui est non-monogame se résout à devenir exclusive. Soit la personne monogame trouve le mode relationnel polyamoureux intéressant et veut tenter cette expérience.
Dans le second cas, cela signifie un long travail pour déconstruire la monogamie, modifier peu à peu ses modes de pensées et changer son rapport au couple (et aux relations en général).
Est-ce que tu as fait ce travail sur toi ? Est-ce que ton partenaire t'a accompagné dans cette démarche ? Est-ce qu'il t'a aidé à voir les choses autrement ?
Vraichoix8
dans le fond je désirais un homme qui n’aime que moi.
Tu aurais peut-être dû arrêter là. Pourquoi continuer cette relation dans ce cas ?
Vraichoix8
Il ne prenait pas de temps pour venir me voir. Ou très peu en regard de mes attentes et de ce que j’aurais voulu.
Est-ce que tu as exprimé clairement tes attentes ? Est-ce que tes attentes étaient compatibles avec son mode relationnel ? Et si ce n'est pas le cas, pourquoi continuer ?
Vraichoix8
Il me dit que je dois rencontrer qqn d’autre et cela me blesse également d’entendre ces mots sortir de sa bouche.
Il est possible qu'il t'invite à nouer d'autres relations car il sent une trop forte dépendance vis-à-vis de lui, en sachant qu'il ne t'apportera jamais une relation exclusive.
Vraichoix8
-comment faire confiance à qqn qui m’a tellement blessée ?
Je ne comprends pas cette histoire de rupture de confiance dans ton récit.
Vraichoix8
-comment supporter de le voir avec d’autre femmes tout en sachant que je n’étais pas assez bien pour lui et qu’il ne m’aimait pas ?
Il t'a dit que tu n'étais pas assez bien pour lui et qu'il ne t'aimait pas ou c'est une interprétation que tu fais ?
Est-ce que tu crois que tu es assez bien pour lui uniquement à partir du moment où il te sera exclusif ? Parce que ça c'est un mode de pensée monogame et lorsqu'on est polyamoureux cela n'a strictement aucun rapport.
Si tu penses vraiment qu'il ne t'aime pas, pourquoi continuer ta relation avec lui ? Est-ce que tu as envie de mettre du temps et de l'énergie dans une relation avec quelqu'un qui ne t'aime pas ?
Vraichoix8
-je n’en suis pas fière mais j’ai aussi des envies de vengeance. J’ai été si mal. Je me suis sentie si nulle. Je me dis : il ne t’a rien offert, ne lui offre plus rien. Il n’aura pas ton amitié.
Cela me semble incompatible avec de làmitie où l’on se soucie de ce que l’autre peut ressentir et de la façon dont il vit les choses.
Vu comment tu as vécu cette histoire, et étant donné ton état d'esprit, ce serait selon-moi la pire chose à faire que de rester en lien avec lui, même amical.
Discussion : Libertinage, polyamour et jalousie

Topper
le lundi 22 avril 2024 à 11h39
Bonjour @Enayli,
Enayli
Mon copain a envie de faire d'autres rencontres à présent. Et... Luigi est jaloux !
Ce qui me crée un conflit pas agréable du tout !
Luigi est blessé si je vais voir ailleurs, il a peur que je craque plus pour quelqu'un d'autre et que j'arrête de le voir, ça lui fait mal tout court de m'imaginer avec quelqu'un d'autre.
Pourtant, tu vois bien quelqu'un d'autre : ton copain.
Ensuite, sa peur est entendable. Il projette une intensité que vous avez tous les deux, et que tu pourrais avoir avec quelqu'un d'autre. Et ça, ça le met en insécurité car il imagine que ton intérêt va se tourner sur la prochaine nouvelle personne et qu'il va passer à la trappe. C'est sur ce point que tu dois le rassurer.
EnayliPour le contexte on s'est rencontrés sur un site libertin, mais c'était la première fois qu'il faisait du libertinage, donc a part sa copine je suis seulement la deuxième femme qu'il ait connu.
Le problème est qu'il n'a absolument aucune expérience. Il n'a pas l'air d'avoir déconstruit les relations monogames et il ne s'est pas protégé.
Une erreur dans ce contexte a été d'aller trop loin dans l'intensité. Je comprends tout à fait que ça ait pu être difficile à réfréner mais se voir en moyenne une fois tous les cinq jours c'est beaucoup et ça alimente un attachement et une dépendance forte pour quelqu'un qui n'a pas les outils pour gérer ça.
EnayliEt mon copain est blessé que je me bloque pour Luigi, il me dit que je me fais manipuler, que ce n'est pas aider Luigi de rentrer dans son jeu et me bloquer pour lui, que si je cède à ses caprices il n'avancera pas dans la vie. Il me dit aussi que je suis bien cruelle de le laisser tomber amoureux de moi, car le jour où nous partirons de la région (on bouge souvent) il sera dévasté. Et surtout que je ne me bloque pas pour mon copain mais je veux bien me bloquer pour Luigi, il trouve ça injuste.
Sans te faire manipuler, tu peux juste avoir de l'empathie et ce n'est pas une mauvaise chose. Luigi est en insécurité et tu le ménages. C'est plutôt louable de ta part.
A l'inverse, de ce que tu en dis, ton copain est attristé de ne plus faire du libertinage avec toi, mais il n'est pas en insécurité pour autant (à vérifier néanmoins). Il est donc normal que spontanément tu décides de privilégier le soin apporté à ta relation avec Luigi.
Cependant, ton copain n'a pas tort sur une chose, c'est que si il ne se confronte pas au fait que tu peux avoir d'autres partenaires, il ne va pas avancer. Il va falloir que tu trouves un équilibre entre réassurance et indépendance.
Enayli
Donc mon copain y va tout seul, il me propose à chaque fois et à chaque fois je refuse, je sens bien que ça l'embête à la longue. Surtout car il se dit que je fais ça pour Luigi.
Ici, cela me semble être un problème de communication. Si tu lui dis que tu préfères passer du temps avec Luigi plutôt qu'avec l'autre gars, c'est entendable. Tu ne vas pas non plus te forcer pour faire plaisir. Et dans ce cas là, il n'est pas censé penser que tu fais ça pour Luigi mais pour toi.
EnayliC'est dur de dire je t'aime à quelqu'un, et après de douter... Est ce qu'on est vraiment fait pour passer sur temps ensemble ? Peut être que c'est juste la situation actuelle qui met trop de pression.
Il est possible que la situation crée de la tension et fausse les comportements. C'est aussi une bonne façon de connaitre la personne sous tous ses aspects. Tant qu'il n'y a aucun enjeu, il est facile de toujours se montrer sous le meilleur jour. Lorsqu'il y a des conflits, c'est là que les personnes se révèlent le plus et que l'on sait que l'on va pouvoir passer ensemble des périodes difficiles ou non.
Enayli
Je suis déjà allée voir quelqu'un d'autre avec mon copain une fois, et Luigi était terriblement mal tout le weekend. Ça m'a beaucoup embêtée.
Je comprends que ça t'affecte. Par contre, tu ne dois pas t'empêcher de vivre. Tu n'as pas à te forcer pour voir d'autres personnes, mais tu n'as pas non plus à ne plus suivre tes envies en raison de la pression que tu ressens.
Enayli
Le truc c'est que je m'en fiche un peu d'aller voir d'autres gens.
Possible. Tu dois aussi te demander si voir d'autres personnes est devenu tellement désagréable en raison de la pression que tu ressens de Luigi, que ça te coupe l'envie.
Enayli
Auriez vous des idées de comment je pourrais gérer cette situation ?
Je pense que pour trouver la bonne direction, tu dois surtout t'écouter toi plutôt que de rester focalisée sur les autres. Tu ne vas pas trouver une solution magique qui va satisfaire pleinement les deux.
Cela ne veut pas dire que tu ne dois pas prendre en compte les sensibilités de chacun, cependant, tu dois garder en tête ce que tu veux et le communiquer.
En outre, les deux doivent évoluer dans leur perception des choses. Ton copain doit arrêter de prendre les choses personnellement, et ne voir que son intérêt. Il doit faire aussi en fonction de tes envies et ce n'est pas en te mettant la pression que tu vas avoir plus envie. Luigi doit apprendre ce que c'est de vivre une relation non-monogame. Tu ne vas pas être exclusive pour lui. Soit il travaille là dessus pour le gérer correctement, soit ce n'est pas un mode relationnel pour lui. Il se peut d'ailleurs que si il n'évolue pas dans le futur, tu en viennes à mettre un terme à la relation car ça ne viendra certainement pas de lui.
Discussion : À mon cher amour

Topper
le dimanche 21 avril 2024 à 12h38
Topper
Il faudrait quand même se remettre en question sur cette façon d'aimer qui consiste à faire des choses pour l'autre avec un retour sur investissement.
LeGrandStyle
N’est-ce pas la définition même d’une relation que d’apporter de manière réciproque quelque chose à l’autre?
Si on attend rien de l’autre, alors pourquoi relationner avec cette personne?
Je parle d'aimer. Et tu me parles de relationner. Ce sont justement deux choses bien différentes pour moi.
J'aime une personne pour ce qu'elle est dans son ensemble. Cela peut être des attitudes, une personnalité qui m'attire, des qualités que je valorise, une histoire qui me fascine, un état d'esprit qui me stimule, des valeurs communes, etc.
J'aime la personne pour ce qu'elle est, indépendamment de moi. Ce qui fait que être en relation ou pas ne change pas mon attrait et mes sentiments pour elle. Je peux tout à fait aimer quelqu'un sans que ce soit réciproque.
Je n'aime pas la personne pour ce qu'elle m'apporte, ou les bénéfices hypothétiques que je peux en tirer comme de l'écoute, de l'attention, de l'affection, du sexe, du soutien, de la sécurité, etc.
Il y a des personnes qui étaient disposées à m'offrir ça, je ne les aimaient pas plus pour autant. Elles auraient pu me payer tout ce que je veux, m'emmener en voyage, me faire un massage tous les soirs, être dans une abnégation et servitude totale que ça ne changerait rien.
Ceux qui pensent (et je genre volontairement au masculin ici) que pour être aimé il faut être "gentil" et cocher un certain nombre de bénéfices qu'ils peuvent apporter à l'autre se plantent. Cela donne des incels qui pigent pas pourquoi ils n'attirent personne et en viennent à haïr les femmes pour ça.
Pour ce qui est de relationner, je vais avoir des attentes. La première est d'aimer la personne. Je n'ai pas envie d'être avec quelqu'un que je n'aime pas. Ensuite mes attentes vont être variables selon mes besoins relationnels, ce que peut m'apporter l'autre en fonction de ce qu'elle est et ce qui est possible.
A partir de ça, je vais mettre l'énergie que je veux dans cette relation dans une sorte d'équilibre qui me convient et me parait sain. Une relation, c'est du temps (qui ne sera jamais rattrapé), de l'énergie, de l'engagement, de l'attention, éventuellement de l'argent. Je ne vais pas donner sans compter à quelqu'un qui ne m'apporte rien ou si peu. Et si je venais à faire ça, je le ferais parce que je le voulais bien. Je ne viendrais pas me plaindre ensuite.
Il y a un terme que j'ai utilisé qui semble avoir été mal compris. J'ai parlé de "retour sur investissement", c'est à dire donner de manière totalement déséquilibrée par rapport à ce qu'on reçoit de l'autre, dans la perspective d'en tirer les bénéfices plus tard, notamment une loyauté indéfectible.
C'est complètement différent d'une relation équilibrée où chacun s'apporte des choses.
Discussion : À mon cher amour

Topper
le jeudi 18 avril 2024 à 16h39
On ne doit pas lire les mêmes mots car je ne vois pas une lettre d'amour mais une lettre de regret, d'amertume et de rancœur.
Il n'y a que de la critique, du jugement, du kink-shaming, et de l'infantilisation. C'est à croire que cette femme n'a aucune qualité à apporter.
Oui, il y a une souffrance qui transparaît et c'est triste. Il faudrait quand même se remettre en question sur cette façon d'aimer qui consiste à faire des choses pour l'autre avec un retour sur investissement.
Soutenir la personne qu'on aime, c'est la plus basique des attentions lorsqu'on veut le bonheur de l'autre. Ce n'est pas quelque chose pour lequel on doit être redevable à vie, notamment par une loyauté inconditionnelle et une obligation de se conformer aux envies de l'autre. Au secours.
Discussion : Polyamour après 7ans de relation mono

Topper
le mardi 09 avril 2024 à 19h51
Hokam
Avez vous des pistes pour m'aider à comprendre cette peur lié au partage du corps de sa partenaire?
Je pense que c'est simplement dû à la sacralisation de l'acte sexuel comme quelque chose de réservé à l'être aimé. Beaucoup d'éléments peuvent expliquer ça.
Le sexe est la manière de procréer, et de perpétuer ses gênes. Il faut donc que la femme ait des rapports sexuels avec soi et pas un autre.
Il y a la sexualité qui est considérée comme de la vulnérabilité et un relâchement total à l'autre. Penser que notre partenaire puisse être dans cet état émotionnel avec quelqu'un d'autre peut être difficile à accepter. On se sent alors moins spécial en étant plus la seule personne à pouvoir faire jouir. On pense perdre alors le côté indispensable pour obtenir du sexe. Cela crée une insécurité qui se travaille.
Il y a la notion de possession de l'autre dans le couple monogame. Une femme possède son mari et (surtout) le mari possède sa femme. Si sa partenaire a des relations sexuelles avec quelqu'un d'autre, cela va en confrontation avec cette façon de penser.
Au-delà de la possession de la personne en général, il y a le fait de donner au sexe un caractère spécifique de l'intimité. On parle d'ailleurs de "s'offrir à l'autre". L'action d'offrir cette part de soi à l'extérieur du couple fait perdre le côté réservé et privilégié du sexe dans le couple.
Discussion : Ouverture d'un couple marié, envisager le divorce ?

Topper
le vendredi 05 avril 2024 à 10h04
Bonjour, j'ai l'impression que tu es tiraillé dans cette période que tu es en train de vivre. Est-ce que tu ne serais pas en crise de la quarantaine ? Est-ce que tu penses souvent au temps passé, celui qui reste, ton besoin de vivre des choses tant qu'il en est encore temps ? Cela pourrait expliquer la confusion et le bouleversement que tu ressens.
Tu as d'un côté un mariage avec une femme vanille et deux enfants, le schéma familial, on ne peut plus classique et traditionnel.
De l'autre, tu as une relation polyamoureuse, renouant probablement avec une liberté, une stimulation et un non-conformisme passé.
C'est comme deux vies diamétralement opposées sur le papier.
Etre dans une relation polyamoureuse peut drastiquement changer ton rapport aux relations et te faire remettre en question de nombreux mécanismes que tu as intégré dans un contexte monogame. Cette période transitoire peut être perturbante car on ne se sent plus en accord avec ce qui a fait notre vie pendant des années, voire depuis le début de notre vie amoureuse.
Il peut y avoir beaucoup de dissonance, et une envie de rejet total de ce qui représente la vie monogame car on ne voit qu'une opposition et une impossibilité d'harmoniser les deux.
Pourtant, tu sembles déjà avoir concilié deux choses, ta vie avec ta femme et ta famille, et à côté une relation polyamoureuse. Ce n'était peut-être pas parfait, mais il faut du temps pour trouver l'équilibre qui te convient.
Le fait d'être marié n'est absolument pas un obstacle à quoi que ce soit. De nombreux personnes préalablement mariées deviennent polyamoureuses sans que ce soit un problème. Des personnes initialement non-monogames et polyamoureuses peuvent en venir à se marier pour se protéger mutuellement.
Si tu vois le mariage comme un obstacle à ta liberté, cela résulte de ce qu'il représente symboliquement pour toi et non du contrat de mariage en tant que tel. Votre mariage, vous en faites ce que vous voulez.
Disposer de ton libre arbitre vient de ta relation avec ta femme et non de l'appellation officielle apposée sur votre lien. Divorcer juste pour rompre le contrat de mariage, ne changera rien à ta liberté. Cela mettra par contre potentiellement ta femme en insécurité qui sera possiblement moins encline à accepter la situation non-monogame, et plus disposée à prendre ses distances et se projeter dans une autre histoire plus sécurisante.
Selon-moi, les questions que tu devrais te poser sont :
- En quoi la relation avec ta femme te donne le sentiment de ne pas vivre ce que tu souhaites ?
- Quelle relation veux-tu avoir avec ta femme et ta famille ?
- Quelles sont précisément tes aspirations et en quoi seraient-elles contraintes par ta vie de couple ?
Discussion : Comment gérer les moments à trois sur des événements dans une relation en V

Topper
le mardi 26 mars 2024 à 16h30
Bonjour PatateDouce, selon ton récit, j'ai l'impression qu'il y a une jalousie entre vous qui amène à être dans une rivalité malsaine.
Tel que vous le vivez, vous ne semblez pas mal vivre que Cerise passe du temps avec d'autres personnes que vous deux, mais vous le vivez mal lorsque c'est l'autre (toi ou Pêche).
Vous devriez donc questionner ce qui se joue en vous à ce moment là. Je pense que ce serait intéressant et pertinent que toi et Pêche (sans Cerise) échangiez sur ce que vous ressentez. Si vous avez du mal à le définir, c'est justement l'occasion de tâtonner et chercher ensemble ce qui ne vas pas. Vous le vivez mal, c'est un fait. Ce qui est le plus important est le "pourquoi". Sans savoir pourquoi, vous ne pouvez pas travailler sur le problème ou trouver des solutions. En discutant, vous pourriez avancer sur le sujet à deux en faisant des suppositions, en réfléchissant à voix haute et en vous disant parfois "ah oui, ça me parle". Cela pourrait mettre en avant des problématiques de logistique ou des insécurités.
Si vous vivez la même chose, et même si les raisons sont différentes, en vous offrant l'un et l'autre du support et de l'écoute, vous pourriez être dans la compassion lorsque vous êtes avec Cerise, et mieux vivre les choses lorsque c'est l'autre qui est avec Cerise.
Au-delà de ça, selon comment vous êtes entré dans la non-monogamie, il y a peut-être des mécanismes monogames qui n'ont pas été déconstruits.
Vous seriez alors en insécurité car vous avez besoin de certains éléments sécurisants que ne vous offre pas la non-monogamie (rapport de possession, exclusivité, position hiérarchique, temps passé ensemble important, etc.).
Dans ce cas, vous devrez modifier vos modes de pensée et trouver d'autres moyen de réassurance dans la relation (la participation de Cerise sera importante pour ça) pour ne plus vous sentir menacé et en insécurité.
Discussion : Petit témoignage <3

Topper
le jeudi 21 mars 2024 à 09h24
Bonjour @Thryluna et merci pour ton témoignage. C'est chouette que tu puisses vivre tes relations comme tu as envie et que tu sois acceptée et soutenue. :-) <3
Discussion : Polyamour après 7ans de relation mono

Topper
le mardi 19 mars 2024 à 17h04
Bonjour @Hokam,
Ta partenaire vient avec une envie d'explorer une autre relation. Elle a notamment eu le temps de se questionner sur le polyamour et avoir une réflexion autour de ça.
Toi, tu prends tout ça d'un coup. Tu n'as eu aucun temps pour t'informer sur d'autres formes relationnelles que la monogamie, te projeter, te demander si ça pourrait t'intéresser, etc.
Tu as un train de retard par rapport à elle. Elle doit le prendre en compte et être patiente.
Hokam
Ce soir j'ai été catégorique sur le fait que je n'accepterais jamais qu'elle couche avec quelqu'un d'autre et que je préférais dans ce cas qu'on se sépare, mais elle me reproche de ne pas suffisamment l'aimer pour la partager...
Laisser sa liberté à l'autre peut être considéré comme un acte d'amour (mais non une preuve). Que ce soit tourné comme un reproche si tu ne le fais pas, ce n'est pas acceptable.
Le chantage affectif est une forme de manipulation qui consiste à se servir des faiblesses, de la sensibilité ou de la culpabilité d'une personne pour obtenir ce que l'on veut d'elle.
Je ne sais pas si c'est une parole maladroite sous le coup de la colère et la frustration. Ce serait quelque chose à éclaircir car dans le cas contraire, ça mettrait en évidence un comportement toxique.
Hokam
suis je strictement monoamoureux ou moi qui ait toujours été possessif dans mes relations (j'y travaille, j'ai beaucoup progressé) puis je devenir polyamoureux?
J'étais jaloux et extrêmement possessif au moment où j'ai ouvert mon couple. A la différence de toi, c'est une décision longuement réfléchie et avec laquelle j'étais en accord. Etre d'accord avec la théorie, ça ne fait pas tout, mais ça facilite quand même la démarche.
Je ne pense pas que la jalousie et la possessivité soient des choses qui t'empêchent d'être polyamoureux. Ce sont des choses qui se travaillent, des façons de penser à faire évoluer, un changement dans la perception de ce que peut être un couple.
Par contre, je ne pense pas que tu puisses devenir polyamoureux sous la contrainte. Tu dois être intimement convaincu que c'est un chemin que tu as envie de prendre. Cela demande des efforts, des remises en question, de se confronter à ses peurs, de lutter contre des angoisses. C'est un chemin long et difficile. Si il n'y a pas cette envie derrière, tu vas juste subir la situation.
Deux choses :
- Pour savoir si tu en as envie, tu as besoin de temps. Vraiment. Ce n'est pas une décision à prendre dans la confusion et sous la pression.
- Tu as besoin de soutien de ta partenaire et c'est certainement pas en te forçant la main. Elle va avoir des choses à travailler, à apprendre, dont la patience et la gestion de la frustration.
Discussion : Couple libre/poly doutes

Topper
le dimanche 17 mars 2024 à 16h16
Bonjour Grilliard.
Grilliard
Je suis en couple libre et poly mono depuis 2 ans avec ma compagne.
Qu'est-ce que c'est "poly mono" ?
Grilliard
Je discute et souhaite rencontrer une partenaire qui clairement m'a montrer son côté safe, et en accord avec mes limites ect, mais il y a 2 jours, j'ai eu une discussion rude avec ma compagne, qui me dit ne pas "sentir" cette personne, et ne souhaite pas que je la rencontre.
Est-ce qu'elle ne "sent" pas cette personne parce qu'elle la considère menaçante et malveillante à son encontre ?
Ou est-ce que le problème vient de ce que toi tu projettes avec cette personne ?
Grilliard
Les arguments mis explicitement sur la table sont que j'agis de façon différente avec elle qu'avec ma compagne (ex: sexto), et n'aime pas que je fasse ce type de choses que ne réalise pas/peu avec elle et ou de façon différente.
L'approche que j'aurais pas rapport à ça est de demander pourquoi elle n'aime pas, qu'est-ce qui lui fait peur, est-ce que ça signifie qu'il faut une exclusivité sur certaines pratiques, et si oui lesquels.
A partir des réponses :
- tu peux mieux comprendre ce qui se joue en elle et ce qu'elle ressent. Cela aide à être davantage dans la compassion.
- tu peux la rassurer précisément sur les points qui lui font peur.
- tu peux discuter d'éventuelles solutions alternatives qui pourraient vous satisfaire.
- tu peux savoir quelle est ta marge de manœuvre. Peu importe ses limites, tu dois savoir précisément quel est le cadre. Sinon, tu agis comme si tu n'avais pas de contraintes et tu te confrontes fatalement à un "stop" ce qui induit de la frustration. Cela génère aussi un sentiment d'injustice si les contraintes sont deséquilibrées. Tu dois savoir quel est le problème, sinon tu seras potentiellement toujours confronté à la même chose. Là, dans ton récit, ce n'est pas clair.
Grilliard
Je lui ai donc expliqué calmement que c'était normal, chaque relation est différente, et que certaines choses que je faisais avec des partenaires était dû au fait, que je vis avec elle et donc, sexter un peu plus avec des partenaires était normal, car je nous ne nous voyait pas s'envoyer des messages alors que nous sommes côte à côte.
Avec ma compagne, on s'envoie des messages d'une pièce à l'autre, même dans la même pièce. Je ne vois pas en quoi c'est un argument solide.
Est-ce que vous êtes toujours ensemble ? Parce que vous pouvez aussi vous envoyer des messages lorsque vous êtes séparés.
Enfin, je ne vois pas non plus en quoi la dynamique avec ta compagne est affectée par le fait de ne pas avoir de communication par messages.
Grilliard
une soirée sauna libertin entre personnes AFAB a lieux ce soir, ma compagne m'as dit ne pas y aller, et finalement, j'apprends qu'elle y est, certe en soi ça me dérange pas, ce qui me gêne personnellement, c'est le fait qu'elle m'a interdit en amont de faire une chose que je souhaitais, c'est à dire rencontrer cette fameuse possible partenaire, ou autre personne.
Si ça te dérange pas, ça ne te dérange pas. Ce sont deux contextes différents et il n'y a pas lieu de les comparer.
Si elle te dit que relationner avec une personne la dérange et que tu ne le fais pas car tu prends ses émotions en compte, très bien.
Si toi tu lui dis que ça te dérange qu'elle aille en sauna libertin de son côté et qu'elle ne prend pas ça en compte, alors tu as toutes les raisons de ne pas trouver ça correct et injuste.
Si tu ne lui dis pas que ça te pose problème, il n'y a pas d'injustice. C'est ce que tu ressens parce que tu es frustré par la situation, ce qui est parfaitement entendable.
Grilliard
qu'en pensez vous ? j'ai personnellement l'impression que ma compagne a pris une place ou elle contrôle qui je vois, quand je vois (je dois toujours la prévenir et avoir validation pour rencontrer), et elle cadre tout.
C'est généralement mal perçu lorsque je dis ça, pourtant je pense que à partir du moment où on fixe des règles, quelles soient générales ou circonstancielles, c'est pour avoir du contrôle sur l'autre.
Je ne considère pas que c'est un gros mot, et vouloir fixer des règles ne fait pas de soi une mauvaise personne non-monogame.
Les règles peuvent être nécessaire pour que ça se passe bien. Elles permettent de se rassurer, à modérer ce qu'il se passe, et s'habituer à certaines situations par étapes en faisant évoluer les règles au fur et à mesure.
Tout dépend dans quelles conditions sont fixées ces règles et comment elles sont perçues. Si tu les vois comme un moyen de te contraindre, tu vas forcément mal le vivre. Si tu les vois comme un moyen de ménager ses insécurités et rendre la non-monogamie possible, tu vas les voir comme un outil.
Forcément, si tu n'as pas de mal à faire de rencontre, tu as une bonne confiance en toi, tu n'as pas d'insécurités, tu n'as aucune raison de fixer des règles. Si c'est l'inverse pour ta compagne, alors elle fixe des règles et tu as l'impression que seule elle applique une contrainte et pas toi.
Oui, c'est le cas. Elle en a besoin. Toi, non.
Si tu ressens une injustice trop forte par rapport au déséquilibre que ça engendre, je t'invite à en discuter avec elle.
Discussion : Pensées polluantes

Topper
le vendredi 15 mars 2024 à 19h37
Peace-Shark
Mais, la notion de couple n'est elle juste pas devenue obsolète avec la non-monogmie ?
Personnellement, je n'arrive plus à parler de couple quand je dois nous qualifier (mon et mon amie).
Cela doit dépendre du contexte relationnel. On peut être non-monogame et se sentir en couple dès lors que l'on a une relation qui a une certaine importance (dans le quotidien, dans des projets de vie, selon un lien de codépendance particulier) et/ou qui a un affichage social spécifique. C'est à dire si c'est une partenaire que tu présentes en tant que partenaire "officiel".
Les personnes polyamoureuses qui disent avoir une relation primaire (ou socle), sont à la fois non-monogames et en couple. C'est mon cas, et la notion de couple reste importante pour moi car c'est quelque chose de central dans ma vie.
Je trouve qu'il y a une dimension relativement figée dans la notion de couple. D'ailleurs, dans certains cas qui gardent cette aspect de cohésion persistante, le mot couple est étendu à trouple (couple à 3), quad (couple à 4), etc.
Pour d'autres configurations, la notion de couple à deux peut sembler obsolète ou inadaptée lorsque les relations sont moins définies, plus fluides, plus mouvantes, moins hiérarchisées.
@Topper, j'apprécie tes interventions et ton franc parlé. Je monte régulièrement à Reims et c'est ton coin il me semble (je suis dans le train actuellement 😁).
Un de ces 4, il faudrait se prendre un verre.
Tu peux m'envoyer un message en privé. 🙂
Discussion : Pensées polluantes

Topper
le vendredi 15 mars 2024 à 11h40
De passage aussi ...
Les pensées intrusives sont liées à la peur de la perte, au fonctionnement effréné de l'imagination de celui qui reste seul avec sa peine et ses peurs.
Pas forcément. On peut avoir des pensées intrusives en ayant aucune peur de perdre l'autre.
Cela peut-être une difficulté à imaginer sa/son partenaire intime avec une autre personne, parce qu'on n'est absolument pas habitué à cette éventualité. Dans la monogamie, on a des mécanismes de possessivité du corps de l'autre. L'intimité physique nous est exclusive. En ayant pensé ainsi depuis au moins l'adolescence, c'est un réflexe de ressentir un stress intense à l'idée que ça puisse être autrement. Il faut remettre en question que pour faire couple, l'autre doit être notre propriété et le sexe doit être sacralisé et réservé à sa/son partenaire. Ce processus n'a rien d'évident et est plus ou moins aisé selon les personnes.
De passage aussi ...
Si le/la partenaire lorsqu'elle revient a une caractère aimant et rassurant, ces pensées peuvent devenir de moins en moins fortes et la peur de l'abandon moins prégnante.
Cela peut être apaisant car cela peut rassurer sur le fait que l'expérience vécue en dehors du couple n'a pas d'impact négatif sur l'attachement de l'autre.
Néanmoins, je pense que l'effet calmant n'est que temporaire. Si il n'y a aucun changement de mode de pensée sur le rapport au couple et au sexe, les angoisses seront les mêmes, les pensées intrusives seront toujours là. Le caractère aimant et rassurant de l'autre n'y fera rien.
De passage aussi ...
Si le partenaire à son retour est distant, peu empathique, son prochain départ sera vécu de façon encore plus angoissée.
Evidemment.
De passage aussi ...
Tu viens de faire un long post détaillé sur les méthodes à employer pour supporter les crises d'angoisse sans toucher un seul mot sur ce que fait ou pourrait faire ta compagne pour t'aider à passer ces crises d'angoisse.
Oui, j'ai répondu précisément à la question posée. Il n'a pas été demandé : Que pourrait faire ma partenaire pour m'aider" ?
De passage aussi ...
J'en conclue donc que même pour toi qui en a souffert manifestement, les efforts à faire sont pour le poly-acceptant.
Non. Je ne suis absolument pas d'accord avec cette affirmation.
Passer de la monogamie à la non-monogamie, c'est revoir toute sa conception du couple. Cela n'a absolument rien d'anodin. Croire qu'il n'y a pas d'effort à faire pour effectuer cette transition est extrêmement naïf.
Donc, est-ce qu'il y a des efforts à faire pour la personne monogame qui se confronte à la non-monogamie ? Oui, et ils sont énormes, en particulier pour les personnes qui ont toujours considéré l'exclusivité comme étant le coeur de ce qui est le couple. Cela fait beaucoup de choses à reconsidérer, à désapprendre, des émotions à comprendre, à décortiquer, des mécanismes à analyser, etc.
C'est un travail qui me semble absolument indispensable. C'est une évolution de soi que l'on a entre le main, et sur laquelle on peut agir soi-même et concrètement pour bien vivre la situation.
Est-ce que l'autre partenaire n'a pas d'effort à faire ? Non. Je n'ai jamais dit ça et je mets souvent en garde les personnes concernées sur l'attention qui doit être portée à l'accompagnement, la réassurance et la gestion de la NRE qui peut faire perdre tout discernement.
En outre, dans les cas où il y a une ouverture de couple avec un déséquilibre entre les deux partenaires, je répète régulièrement que le travail de déconstruction de la monogamie doit être fait par les deux. Je sais pertinemment que je parle dans le vide lorsque je dis ça. La personne qui profite de sa liberté est plus occupée à profiter de sa nouvelle vie que de faire un travail sur elle-même.
Pourtant, dans ce contexte là, c'est trop souvent le même schéma qui se répète. Lorsque c'est au tour de l'autre partenaire de profiter de sa liberté, c'est le drame.
Rétropédalage, jalousie, finalement le polyamour c'est plus aussi bien que ça. Oui, c'est ce qu'il se passe quand tu restes monogame dans ta tête, que tu profites de ton côté, et que soudainement tu te prends l'autre face de la non-monogamie de plein fouet . Pourtant il y avait bien souvent des mois pour s'y préparer (pas complètement mais au moins) un minimum.
De passage aussi ...
Ca frôle le masochisme parfois ....
Comme je le dis plus haut, cela n'a rien d'anodin. Je n'ai jamais caché les difficultés. Je n'ai jamais enjolivé le polyamour. Je n'ai jamais fait de prosélytisme, mais plutôt le contraire.
Pour certaines personnes, la transition se passe de manière fluide. Pour d'autres, ça demande de se faire violence pour sortir de la zone de confort de la monogamie. Lorsque c'est le cas, cela ne se fait pas sans douleur.
Pour autant, je ne considère pas que c'est du masochisme. Il n'y a pas une volonté de souffrir et surtout de rester dans un état de souffrance. Il peut y avoir une multitude de bénéfices à passer par cette étape difficile : comprendre pourquoi on pense d'une certaine façon et le remettre en question, analyser certains mauvais mécanismes, les comprendre et les changer, questionner notre construction de genre et l'influence de la société sur nos aspirations, questionner ses envies, apprendre sur l'autre, améliorer la communication dans le couple, avoir un rapport à l'autre plus sain et moins dépendant, également découvrir ce que le polyamour peut nous apporter.
Discussion : Doutes - couple libre

Topper
le mardi 12 mars 2024 à 18h34
Bonjour @Elisade,
N'ayant aucune confiance en toi, ni en lui, ce serait effectivement pas opportun d'ouvrir ton couple. Cependant, dans ces conditions de rapport à l'autre, est-ce que votre vie de couple est épanouissante ? Est-ce que ça vous fait vraiment du bien d'être l'un avec l'autre ?
Si tu ne te sens pas sereine, aimée et sécurisée dans cette relation, si lui de son côté se sent oppressé par ta jalousie et contraint par la monogamie, cela questionne la pertinence de rester ensemble. Est-ce que vous en avez discuté ?
Tu trouves que votre couple manque de projets communs, mais qu'est ce que tu voudrais toi ? Il ne suffit d'avoir des projets pour avoir des projets. Il faut une volonté d'atteindre un objectif spécifique (avoir un enfant, faire un voyage, un achat immobilier, un projet professionnel, etc.).
C'est une manière très monogame de penser les relations que d'avoir besoin de projets pour "faire couple" et se sécuriser dans une construction de vie à deux, notamment par le biais de l'escalator relationnel. Comme si avoir un projet commun permettait de jauger un engagement dans la relation ou la bonne santé d'un couple.
Est-ce que profiter de la vie à deux, du quotidien ensemble, de ce que vous partagez, n'est pas suffisant ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi ?
Cela me semble une question importante à se poser car même si il y a des projets de couple, il y a un moment où ces projets sont réalisés et il n'y en a pas d'autres qui suivent. Si ces projets ont caché des lacunes dans le couple, elles ressurgiront 10, 20, 30 ans plus tard.
Si c'est à ce moment là qu'on se rend compte qu'on n'a rien partagé d'autre que ces projets, cela fait beaucoup de temps perdu pour réaliser que l'on a rien à faire ensemble.
Discussion : Pensées polluantes

Topper
le mardi 12 mars 2024 à 14h48
De passage aussi ...
Ce qu'on peut noter quand même, c'est que c'est toujours à celui (ou celle, mais c'est nettement plus rare sur ce site) qui n'est pas à l'origine du polyamour de s'adapter, de faire des efforts , d'accepter, d'être aux petits soins bref de s'enferrer encore plus dans la dépendance affective.
C'est surtout que, là encore, c'est hors sujet. La question initiale c'est : quels sont vos moyens pour gérer de genre de pensées polluantes ?
L'autre partenaire peut être la plus aimante, attentionnée, et rassurante possible, ça ne changera absolument rien aux pensées intrusives.
Siestacorta
Ça joue un tout petit peu que ce soit à un.e partenaire sur une phase d'ouverture qu'on suggère des conseils... quand c'est à la fois la personne qui demande conseil et celle qu'on a sous la main.
Ya une certaine logique qu'on parle de ce que cette personne peut faire.
Quand à ne pas lire aussi les nombreuses occasions où on exprime que c'est au partenaire pivot que reviennent les plus fortes responsabilités, je sais pas si c'est un biais ou un choix ?
Exactement.
On ne peut pas non plus écrire un bouquin personnalisé pour chaque personne qui vient demander conseil en traitant de tous les points pour une relation polyamoureuse réussie. On se base sur ce qui est dit.
Si il y a des éléments qui font penser que la relation est malsaine, voire toxique, c'est dit. Il est aussi rappelé que chacun des partenaires doit fournir des efforts lorsque c'est nécessaire.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Topper
le samedi 09 mars 2024 à 16h48
Alinea7
Et je trouve que les choses évoluent dans le bon sens avec de plus en plus le message que ce n'est pas parce qu'on est poly qu'on ne ressent pas de jalousie.
Je suis d'accord et c'est tant mieux. Le discours culpabilisant du "bon poly pas jaloux" est désormais contesté.
Je trouve qu'il demeure cependant chez certaines personnes qui utilisent l'effet de culpabilisation pour imposer à la personne jalouse la gestion intégrale de ses ressentis.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Topper
le samedi 09 mars 2024 à 14h25
Intermittent
C'est faux dans la plupart des cas.
Quand on entend dire autour de soi qu'une personne est "jalouse ou pire "super jalouse", ce n'est absolument pas un compliment et on plaint généralement la personne en couple avec ce type de personnalité.
Les personnes "super jalouses" c'est pas la plupart des cas.
On appelle ça la jalousie maladive. Ce qui démontre bien qu'il y a une jalousie qu'on considère "normale" et une autre non.
Intermittent
Même chez les polyamoureux, cette attitude n'est pas valorisée...
J'ai parlé du rapport à la jalousie dans la monogamie. C'est hors-sujet.
Discussion : Mon partenaire vit une crise amoureuse

Topper
le samedi 09 mars 2024 à 14h04
Je plussoie tout ce que dit @Siestacorta.
Je rajouterais qu'à distance tu peux au moins être confident-e et soutenant-e dans ses préoccupations. Cela permet de se sentir plus proche et alimente le lien.
Également, est-ce que l'attention qu'il te porte te convient ? Car si ce n'est pas le cas, cela remet en question la pertinence de cette relation pour toi.
Discussion : Les sentiments envers la meilleure amie de ma femme deviennent forts.

Topper
le jeudi 07 mars 2024 à 18h06
xX-Dude-Xx
Comme beaucoup de monde sur cette planète, elle est certaine que l'Homme doit vivre en couple à deux. Que chaque être humain n'est capable que d'aimer une personne et qu'il est impossible de nourrir un amour pour plusieurs personnes avec la même intensité.
Oui, c'est une pensée monogame tout à fait classique. Nous sommes nombreux à avoir pensé ça avant de changer de mode de pensée.
xX-Dude-Xx
Je pense que l'éventualité de tenter quoi que ce soit avec une autre femme déclenche en elle la peur que je préfère être avec cette autre femme et que je me rende compte que je ne veux plus partager sa vie.
Oui, et c'est quelque chose de normal pour quelqu'un de monogame. Cela crée forcément une insécurité immédiate. Il s'agit d'être dans la réassurance et d'expliquer que ça ne change rien de tes sentiments pour elle ni des envies de passer ta vie avec elle.
xX-Dude-Xx
Pour ce qui est de l'exploration d'autres relations, elle n'est pas comme ça.
Moui, moui, moui... en admettant qu'elle est hétérosexuelle (donc pas intéressée par un trouple) et que toi tu peux avoir des relations intimes avec elle et son amie, il est possible qu'elle reconsidère la question.
xX-Dude-Xx
Le but n'est pas ici d'avoir des relations avec un(e) tierce personne sans que le conjoint soit présent. J'aime ma femme et je souhaite que si l'un de nous fait l'amour avec un(e) autre, l'autre soit présent et y participe. Je ne me sens pas à l'aise avec l'idée d'un couple libre.
Est-ce que tu trouves ça juste de venir avec une exigence de relation non-exclusive et que tu décides absolument tout des règles de cette relation ?
Si jamais il y a une non-exclusivité qui est discutée entre vous, pourquoi déciderais-tu que personne ne pourrais avoir une relation avec une personne extérieure ? Pourquoi tu déciderais que chacun doit être présent pour du sexe ? Ne penses-tu pas que ta future femme et la meilleure amie puissent voir les choses autrement et avoir d'autres envies que les tiennes ?
D'ailleurs sur cette volonté de faire du sexe obligatoirement à trois, est-ce que tu crois vraiment que c'est quelque chose d'envisageable ? Qu'est-ce qui se passe si quelqu'un n'est pas à l'aise de faire du sexe en présence de l'autre ? Plus personne ne fait de sexe ? Et puis les envies sont variables selon les personnes ? Que se passe-t-il si deux personnes veulent du sexe mais pas la troisième ? Tout le monde est frustré en attendant que les planètes soient alignées ?
Tu sembles avoir une image très précise de ce que tu souhaites qui ne laisse peu/pas de place à d'autres éventualités.
L'éventualité que ta future femme et la meilleure amie soient partantes pour tenter une relation multiple est déjà faible. Si en plus, tu viens avec un cadre hyper restrictif et unilatéral, tu te donnes toutes les chances que ce soit refusé en bloc. Prépare-toi à ce qu'elles aient leurs propres exigences, que ça ne corresponde pas du tout à ton fantasme, voire même que ça ne te fasse pas plaisir et que tu vas aussi avoir ton lot d'insécurités à gérer.