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Soissons (France)

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Discussion : Violence, rejet, humiliation, trahison : comment un homme se perd… et cherche à se réparer (témoignage sans réserve)

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Topper

le mardi 25 novembre 2025 à 10h23

Jojodabro
elle a d ailleurs eu un date il y a quelques jours, et je l ai bien vecu, j en ai profite pour passer du temps avec ma fille et elle a kiffe, et j etais serein

Tu as transformé un moment potentiellement difficile en te concentrant sur quelque chose de positif avec ta fille. Tu peux être fier de ça. Comme tu dis, il y a du chemin. Tu dois absolument t'attacher à ces petites victoires. Petit pas par petit pas.

Jojodabro
Je pense que @Topper a certaienement mis le doigt sur le bon point, j etais tellement bas dans ce qu un etre bon peut etre, que si elle avait vu d autres personnes, elle saurait le nase que j etais.. au lieu de m elever moi, je rabaisse les autres (mon pere faisait ca)

A la question "pourquoi tu vas chez le psy" la réponse est bien souvent "parce que mes parents n'y sont pas allé".

Jojodabro
Je recherche des temoignages, des conseils, des tips, meme des ouvrages, podcast ..

Tu peux écouter le podcast "Se sentir bien" d'Esther Taillifet qui peut t'aider à mieux gérer tes émotions, mieux communiquer et faire de l'introspection. Il faut écouter du tout début car il y a des notions qui sont utilisées par la suite.

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Discussion : Violence, rejet, humiliation, trahison : comment un homme se perd… et cherche à se réparer (témoignage sans réserve)

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Topper

le mardi 25 novembre 2025 à 10h12

Jojodabro
la fidelite est dans l esprit pour elle, pas dans le sexe

C'est une déformation typiquement monogame de ce que représente la fidélité. Dire que pour untel la fidélité c'est ci, et pour untel la fidélité c'est ça, n'a aucun sens.

La fidélité, c'est le respect du contrat moral conclut entre vous.

Si vous décidez d'être exclusifs sentimentalement, alimenter des sentiments amoureux envers quelqu'un d'autre, c'est être infidèle.

Si vous décidez d'être exclusifs sexuellement, avoir des interactions sexuelles avec quelqu'un d'autre, c'est être infidèle.

Si vous décidez que vous ne pouvez manger des choux de Bruxelles qu'ensemble, manger des choux de Bruxelles avec quelqu'un d'autre, c'est être infidèle.

C'est important de bien comprendre qu'être fidèle ou infidèle n'est pas une appréciation personnelle, ni lié à un ordre moral dicté par la société. Cela signifie trois choses :
- Vous définissez vous-même le cadre de ce qui est possible dans votre relation. Vous n'avez pas à vous baser sur ce qui est soi-disant acceptable ou moral, de ce que le voisin considère être fidèle ou non. Cela ne concerne que vous.
- Si vous êtes précis dans votre cadre, ce n'est pas soumis à interprétation. Vous n'avez pas à tenter d'imaginer selon ce que vous pensez de l'échelle de valeur de l'autre si vous êtes bien dans le cadre ou pas. Il n'y a pas non plus à avoir de considération personnelle du type "moi, je considère que ça c'est être fidèle" pour dépasser les limites fixées en ayant bonne conscience.
- Si vous avez plusieurs partenaires, le cadre peut être différent dans chaque relation et ce que représente la fidélité également.

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Discussion : Monogame marié en dilemme

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Topper

le lundi 24 novembre 2025 à 10h08

Bonjour @Roki,

J'arrive après la bataille mais je vais commenter pour apporter un autre point de vue par rapport à ce qui a été dit.

Pour commencer, tu ne rends pas ta femme malheureuse. Ta femme s'est mise dans une situation qui la rend malheureuse. C'est complètement différent et ça change drastiquement la manière de considérer les responsabilités de chacun.

Vous êtes un couple monogame, implicitement vous vous devez donc une exclusivité sexuelle et amoureuse, car c'est la règle normative du couple. C'est votre contrat moral.

En déviant des règles fondamentales de ce mode relationnel, ta femme souhaite, ni plus, ni moins, casser ce contrat. Ce n'est pas une faute. C'est un choix personnel tout à fait légitime. Il faut simplement garder en tête qu'il y a des conséquences, peu importe le choix qui est fait. Choisir, c'est renoncer.

Dans la vie d'un couple, il peut y avoir des divergences, des évolutions différentes, des choix de vie, qui font que la compatibilité initiale n'est plus. Dans ce cas, il y a deux possibilités : se séparer et que chacun suive ses aspirations, se forcer à rester ensemble et être malheureux à deux. C'est généralement la seconde possibilité qui est choisie, sous le prétexte de "oui mais on s'aime". Souvent cela cache aussi une dépendance affective, une dépendance financière ou matérielle, une peur de l'abandon, une peur du célibat, un manque de confiance en soi, un égo brisé, un sentiment d'échec, une dévalorisation sociale.

Il est possible que vous soyez à ce moment de votre relation. Il faut que vous preniez en considération la possibilité que vous ne soyez plus compatible, même si vous vous aimez encore (cela ne change rien).

Attention à une psychologisation de l'envie de non-monogamie. Elle a un passé difficile, soit. Cependant, des envies de liberté, de plaire, d'exploration, d'amour, ce n'est pas nécessairement une aspiration de personne abîmée par la vie. Ce n'est pas ce qui est explicitement dit, mais le raccourci peut être vite fait. Il ne faut pas attendre d'une thérapie que ça la remette dans le droit chemin de la monogamie.

Il me parait important de creuser ce qui motive ta femme dans le fait d'avoir d'autres relations. Est-ce que c'est une fuite de sa vie ? Est-ce qu'elle se sent enfermée dans le couple exclusif ? Est-ce qu'elle veut profiter de la vie de cette manière ? Selon les réponses, cela change radicalement l'approche à avoir de cette situation. Il y a déjà eu de l'adultère, et elle semble à l'aise avec l'idée d'avoir plusieurs relations, alors c'est possible que ce soit nécessaire à son épanouissement. Je crains que, si passé cette crise, vous enfouissez ça comme un petit problème mineur, ça ressorte tôt ou tard, éventuellement sous forme d'adultère car en prônant la transparence ça a été un échec.

Le fait que tu ne conçoives pas le fait d'avoir plusieurs amoureux soulève des questions intéressantes que tu peux travailler de ton côté. Est-ce que tu ne comprends pas comment c'est possible ? Est-ce que tu ne considères pas ça viable ? Est-ce que c'est simplement que tu n'as jamais vécu ça ? Est-ce que c'est immoral pour toi ? Pourquoi tu le conçois pas non plus pour ta femme ? Elle a sa propre perception des choses. Ce n'est pas à toi de juger de ce qu'elle peut penser ou non. Si vous n'êtes pas en accord sur vos valeurs, c'est peut-être un signe d'incompatibilité.

Je te conseillerais de beaucoup discuter de ce que vous ressentez, de vos frustrations et de vos envies dans la vie. Ecoutez vos points de vue, sans enjeux, réfléchissez, débattez.

Enfin, si vous vous dirigez vers la non-monogamie, tu dois en avoir envie, pour elle, pour toi. Si tu te forces pour ne pas la perdre, ça ne fonctionnera pas.

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Discussion : Suis-je polyamoureux ?

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Topper

le dimanche 23 novembre 2025 à 18h27

Tu l'as mise au courant de ta réflexion. C'est une première étape.

Sa réaction n'a rien de surprenant. Ça lui fait peur. Ce sont tous ses repères qui vacillent. Elle va possiblement passer par différents états émotionnels. Parfois sembler vouloir te dissuader, parfois être plus compréhensive.

C'est nouveau pour elle. A toi d'être patient et lui laisser le temps de digérer et surtout se projeter avec cette nouvelle donne.

Elle va pouvoir poser de nombreuses questions ou avoir des réflexions parfois pertinentes, parfois à côté de la plaque.

Comprends bien qu'elle n'est pas dans ta tête et ne comprends pas ce que tu ressens et ce que tu peux lui exprimer sera toujours en décalage avec ta réalité, comme ce qu'elle interprète.

Même chose pour toi. Tu n'es pas dans sa tête et ce qu'elle peut te dire vient de ce qu'elle ressent et une appréciation extérieure. Sois compréhensif par rapport à ça et ne t'offusque pas à la moindre contrariété.

N'en fais pas un sujet quotidien car cela risque d'être oppressant pour elle.

Laisse une porte ouverte si elle veut en parler.

Inclue la dans cette aventure, que ce ne soit pas ton aventure et elle qui s'adapte. Demande lui son avis sur chaque point. "Est-ce que c'est avoir une deuxième femme avec une relation aussi suivi que la nôtre ?" A cette question, tu pourrais lui demander ce qu'elle en penserait si c'était le cas, ou quelle formule lui conviendrait mieux, ou est-ce qu'elle voudrait elle profiter de cette liberté.

Si vous ne savez pas répondre à une question, dites "je vais réfléchir" et relancez le sujet un autre jour. Ne répondez pas n'importe quoi avec précipitation.

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Discussion : Violence, rejet, humiliation, trahison : comment un homme se perd… et cherche à se réparer (témoignage sans réserve)

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Topper

le samedi 15 novembre 2025 à 09h47

Bonjour @Jojodabro,

Tu peux consulter psychologue et psychiatre au Centre Médico-Psychologique (CMP) le plus proche de chez toi. C'est totalement gratuit. Par contre, la liste d'attente est longue. Tu auras un premier rendez-vous où tu expliqueras ta situation. On jugera alors du degré d'urgence pour te proposer un suivi plus ou moins rapidement. Cela peut être dans le mois qui suit, ou dans l'année. Cela dépend aussi de si d'autres patients libère leur créneau. Cela dépend aussi de ta disponibilité. Si tu peux te libérer en journée dans la semaine, cela facilite. Ce ne sont pas des sous-professionnels et à la différence du privé, ils ne sont pas là pour faire du fric. Je trouve que ça change pas mal le rapport humain dans le processus. Comme dans le privé, tu peux tomber sur une personne avec qui ça ne passera pas. Ce qui n'empêche pas de changer de psychologue si c'est le cas.

Maintenant, tu voulais un retour sincère : un psychologue parait effectivement une démarche nécessaire. Il est là pour remuer la merde sur ton passé et te faire te regarder dans le miroir. Tu sembles avoir déjà fait des liens entre ton enfance et la personne qui tu es devenue. Cela explique sans doute une partie du problème mais il y a probablement à creuser ailleurs. Par exemple, que tu en viens à dénigrer ta femme avec ton amante, cette dernière a une influence négative qui ne vient pas de tes parents. Il y a une composante patriarcale qui me parait assez marquée aussi.

Pour répondre à ta question : seul toi peut savoir pourquoi tu agis ainsi. J'ai ma petite idée selon ton récit, mais ce ne serait pas aidant. Si tu veux que ça débloque quelque chose chez toi, il faut que ce soit toi qui le réalise (et avec un psychologue ce sera pareil).

Comprendre le pourquoi, c'est une chose qui peux aider à casser des comportements conduits par des traumatismes passés. Cela peut aider à faire la "paix" avec le passé et amener à avoir des rapports sociaux plus sains.

La thérapie pose un diagnostique. Il n'y a pas de "réparation". Cela ne changera rien à la construction de ta personne.

Tu es une personne extrêmement toxique. Tu a l'air de comprendre aujourd'hui à quel point ton comportement est néfaste et irrespectueux. Tu es aussi égoïste car lorsqu'elle veut se séparer de ton emprise, tu la supplies de rester. Tu fais du chantage affectif alors que tu ne l'aimes pas comme tu devrais. Tu sais pertinemment que ta femme serait plus heureuse et respectée avec une autre personne que toi. Tu n'as pas à chercher très loin pour comprendre pourquoi tu vis mal le fait qu'elle relationne avec d'autres personnes. Tu as peur que ça révèle tous tes défauts et toutes tes lacunes. Alors tu l'écrases davantage pour réduire un peu plus sa confiance en elle, la culpabiliser, et que même le petit bonheur qu'elle peut s'octroyer loin de toi et sa vie de maman soit entaché. Tu fais tout pour la détruire, en toutes circonstances.

Donc oui, il arrivera forcément un moment, si ce n'est pas encore le cas, où elle se rendra compte que d'autres hommes sont gentils, respectueux (sincèrement), ne la manipulent pas, ne la méprisent pas, la chérissent, et veulent en premier lieu son bonheur et son épanouissement.

Avec toi en face, la barre peut difficilement être plus basse. Il ne tient qu'à toi de relever le niveau. T'es pas le seul à avoir eu une enfance pourrie, violente, toxique et des parents qui ne sont pas aimants. Tu es conscient de ce qui ne va pas dans ton comportement et ton mode de pensée. C'est déjà une bonne base pour changer.

Fais en sorte d'imaginer le conjoint et le père que tu veux être. Fais en sorte que ta femme et tes enfants apprécient ta compagnie. Adopte les comportements en conséquence. Refuse d'être celui que tu ne veux pas être. C'est une rigueur et contrôle que tu dois avoir. Tu dois supprimer totalement le mépris, l'humiliation, la manipulation, le mensonge, l'agressivité, la violence, etc. Je ne dis pas que c'est une évolution facile, d'autant plus que c'est un changement qui peut être long et en dent de scie.

Si tu opères ces changements, tu seras fier du chemin accompli, tu gagneras en confiance, tu sauras que ta femme ne rentre pas à la maison la boule au ventre, et ta jalousie s'effacera.

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Discussion : Désamour

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Topper

le jeudi 13 novembre 2025 à 13h00

Bonjour @Murgien,

La NRE n'est qu'un état émotionnel qui n'est pas relatif à ce que constitue la relation en elle-même.

Lors d'un début de relation, il y a forcément une projection plus ou moins exagérément positive par rapport à la réalité. C'est propre à n'importe quelle relation, monogame ou non.

Le cerveau fonctionne comme ça. Il a tendance à rechercher ce qui plait ou ce qui rapproche en premier lieu, et ignorer ce qui pourrait entraver l'attirance. Avec le temps, ce mécanisme s'efface, puis la personne apparait moins parfaite que ce qu'elle était imaginée. Certains défauts qui étaient bien présents au départ peuvent également apparaitre.

La NRE peut amplifier l'idéalisation de la relation. Ce qui peut rendre la dégringolade beaucoup plus sévère. C'est d'ailleurs assez courant qu'une fois la NRE passée, le lien se distende ou que les personnes se séparent.

De la même manière, le contexte relationnel, par exemple l'ouverture d'un couple monogame, peut ajouter une composante particulièrement excitante et euphorisante qui amplifie le sentiment de plaisir, de bonheur et d'amour. En réalité, ce n'est pas lié à la personne mais la situation et le sentiment de liberté et d'épanouissement que cela procure. Lorsque ce moment exceptionnel passe, la manière dont on considère la relation peut changer.

Il est tout à fait possible que pour toi, sortie de la situation initiale, cet homme, même sans défauts rédhibitoires apparents, ne suscite pas d'envie de passer du temps avec lui et développer la relation. Si ce n'est pas là, ça ne viendra pas par magie. Ce n'est pas grave. Cela arrive.

La meilleure chose à faire dans ce cas, est d'expliquer clairement et rapidement ce qu'il en est pour toi et que tu souhaites mettre un terme à la relation. Si tu ne fais pas ça, tu vas maintenir l'autre dans l'illusion que votre histoire peut continuer ainsi. Cela l'empêche aussi de clôturer cette histoire et utiliser son énergie à aller vers d'autres personnes.

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Discussion : Concours de la réplique la plus naze/torchée du cinéma

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Topper

le mardi 11 novembre 2025 à 19h45

Kuroneko
"Tu dis ça parce que t'es en colère."

Siestacorta
tu dis ça parce que t'es énervé

Ça vient de quel film ?

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Discussion : Suis-je polyamoureux ?

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Topper

le mardi 11 novembre 2025 à 09h44

Caellan
Il est légitime de vouloir comprendre et se renseigner d'abord mais avancer sur le chemin des relations multiples sans que ta compagne soit au courant et d'accord pour le faire n'entre pas dans un schéma polyamoureux.

Je rajouterais à ce sujet que d'intégrer l'autre dans ce processus de réflexion, même avant que la moindre décision soit prise, est un avantage certain sur le succès futur d'un tel changement.

Le fait de faire ce chemin seul, résulte de plusieurs peurs, notamment celle d'être jugé, ou celle de perdre le contrôle sur la situation.

Pourtant, en parler, y réfléchir ensemble, n'engage à rien. Cela ne veut pas dire que ça doit se faire et à cette étape, c'est toujours possible de revenir en arrière (ce qui est moins vrai ensuite).

Plusieurs avantages...

Réfléchir et échanger à deux, c'est beaucoup plus constructif que faire ça seul dans son coin où on a toutes les chances d'arriver à des conclusions foireuses.

Il est aussi précieux de découvrir comment elle voit le couple, ce qui est important pour elle, ce à quoi elle aspire dans le futur, ce qui peut la faire flipper. Dans les couples longue durée, on a tendance à croire que l'on connaît très bien l'autre. On se base souvent sur des choses dites à une époque révolue. Notre image de l'autre est sujette à interprétation et a toutes les chances d'être obsolète.

On voit souvent des personnes ici dire "je pense que ma femme serait (pas) d'accord", ben pense pas et demande.

Ta partenaire de vie est aussi censée être la personne qui te connaît le mieux. Elle a donc un regard forcément intéressant sur ta capacité ou non de prendre soin de plusieurs relations en même temps, si tu dois absolument travailler certaines choses pour y arriver, etc.

Aussi, ta partenaire de vie sera directement impactée au quotidien et il ne s'agit pas uniquement de jalousie et d'aller partager du sexe avec une autre femme. Une relation occupe du temps et bien supérieur au temps passé ensemble. Cela fait du temps en moins à la maison. Du temps de qualité de couple en moins. Du temps de charge ménagère prise en charge en moins. Elle a donc son avis à donner sur le sujet et comment cela peut être compensé.

Enfin, c'est récurrent dans les témoignages, lorsqu'une personne d'un couple fait ce processus de réflexion seul, lorsque la décision tombe, c'est un choc violent pour l'autre. Pendant que l'un a eu des mois pour se faire à l'idée, se renseigner, déconstruire des choses, pour l'autre ça lui tombe dessus du jour au lendemain. Il ou elle doit rattraper son retard dans un contexte d'urgence qui est loin d'être favorable où se mêle panique et perte de repères.

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Discussion : Polyamour et ambivalence

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Topper

le lundi 03 novembre 2025 à 14h40

Bonjour @Ma_douce_de_nuit,

Ma_douce_de_nuit
Comment gérer le fait que l’autre ne donne plus de nouvelles du jour au lendemain, puis revienne ensuite ? Est-ce le signe d’une relation saine ?

Pour moi, c'est le signe de rien du tout. Il n'y a pas un comportement qui serait sain et un comportement qui serait malsain. Tout dépend des circonstances : c'est à dire la dynamique habituelle de la relation, ce qui est convenu et les évènements ponctuels qui peuvent survenir.

Si le don et la prise de nouvelles régulières n'est pas une obligation dans la relation, alors ce n'est pas censé être un problème. Dans le cas inverse, alors le fait que cela s'arrête par moment peut être source d'inquiétude, d'incompréhension, d'angoisse, d'insécurité.

Encore faut-il exprimer clairement ses besoins en la matière. Evidemment, on ne peut pas anticiper toutes les situations. Lorsque des difficultés surviennent, c'est l'occasion d'en discuter et d'adapter le fonctionnement relationnel.

Il faut garder en tête que ce n'est pas parce qu'un comportement parait logique, évident et naturel, qu'il en est de même pour l'autre personne qui a forcément une perception différente.

Si il y a des comportements qui dérangent, il faut l'exprimer afin de faire évoluer cet aspect dans la relation. Si l'autre ne souhaite opérer aucun changement, il faut alors se questionner si c'est acceptable pour soi (éventuellement adapter sa propre implication) ou rendre à l'évidence qu'il y a une incompatibilité.

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Discussion : Perdu dans cette vie

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Topper

le lundi 27 octobre 2025 à 17h33

Aki
@Topper : c'est peut-être un préjugé de ma part, mais je pense que, pour une femme, "obtenir du sexe sans rencontres ni discussions" ça n'est pas très compliqué de nos jours.

Cela dépend de ce qu'on entend par "pas très compliqué".

On a tendance à comparer ça aux hommes et donc cela parait facile pour les femmes.

Si tu es une femme et que tu vas dans des lieux où la sexualité se pratique librement (clubs échangistes, lieux de cruising et d'exhibition), tu peux effectivement pratiquer des activités sexuelles facilement. Par contre, tu es soumise au tout-venant ce qui n'est pas forcément gage de qualité ou de sécurité. Si cela correspond à un fantasme alors ça peut très bien faire l'affaire. Dans le cas contraire, ça risque d'être rapidement lassant et pas du tout épanouissant. Il y a éventuellement les évènements sexpo qui peuvent être un moyen de pratiquer avec une attention particulière sur le consentement. L'organisation est néanmoins contraignante et il faut apprécier le sexe de groupe.

Dès lors que tu veux faire simplement du sexe à deux dans un endroit privé, il faut passer par de la rencontre aussi furtive soit-elle. Entre les plans annulés à la dernière minute (fantasmeurs, infidèles) et les hommes qui n'ont que faire de tes envies, de ton plaisir ou ton consentement, tu deviens fatalement de plus en plus sélective. Cela demande beaucoup de temps et d'énergie, ce qui devient rapidement disproportionné pour un coup d'un soir.

Non seulement tu en viens à discuter de plus en plus pour connaitre la personne et savoir à qui tu as affaire et donc créer un lien, mais en plus qu'en tu en choppes un qui vaut le coup, tu n'as pas envie de le laisser filer et repartir dans le processus de recherche d'un mec potable.

Il suffit de demander aux femmes qui souhaitent faire des rencontres avec le minimum d'attente et en ayant pas plus d'ambition que du sexe, même dans ce cas, elles disent toute la même chose : le tri à faire est énorme et c'est pas l'assurance de passer un bon moment.

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Discussion : Relation polyamour non consenti

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Topper

le vendredi 17 octobre 2025 à 09h35

Bonjour @Ilevenuss,

Est-ce que ton sentiment est exagéré ? Difficile à dire comme ça. On ne sait pas comment s'articule vraiment votre relation, le niveau d'implication dans la vie de l'autre, ce que vous partagez de votre vie, le lien que vous avez, etc.

Tu dis que votre relation pourrait s'apparenter à du sex-friend. Cela n'a même pas l'air d'être très défini et clair dans ta tête. Comme c'est présenté ça a l'air d'être quelque chose de flou, comme le cadre de cette relation.

Un problème récurrent des relations de type sex-friend, c'est que c'est le plus souvent un mode relationnel en marge de la monogamie avec un contrat moral implicite mais qui n'est absolument pas discuté. Si il n'y a pas de cadre, de limites exprimées, de discussions sur ce que la relation implique ou pas, chacun navigue en fonction de sa propre perception de ce qu'est une relation sex-friend et ses envies. Cette absence de contours clairs peut donner des décalages, des incompréhensions ou des glissements vers de l'attachement ou des sentiments amoureux qui dépassent largement les attentes initiales.

Peut-être qu'il estimait que sachant que vous ayez tout deux d'autres relations, que vous êtes libre de relationner avec qui vous voulez, ça ne poserait pas de problème. Tu n'as même pas l'air certaine de ce que représente cette relation entre lui et sa meilleure amie. Peut-être que ce dont tu as été témoin n'était pas quelque chose de prémédité ?

Quoi qu'il en soit, est-ce qu'il aurait pu te prévenir ? Oui, dans tous les cas cela aurait été prévenant. Est-ce qu'il aurait dû te prévenir ? Non, cela dépend du cadre qui a été mis en place dans votre relation, et si il n'y en a pas c'est "non".

Attention au réflexe d'attendre de l'autre des comportements et réactions qu'on aurait eu soi-même dans la même situation, et mal réagir lorsque ce n'est pas le cas.

L'autre n'est pas dans votre tête, n'a pas la même perception que vous, n'a pas la même sensibilité, n'a pas la même histoire, n'a pas les mêmes fonctionnements, les mêmes raisonnements, n'a pas la même échelle de valeurs sur ce qui est acceptable ou non.

Vous devez communiquer pour (faire) comprendre comment vous ressentez les choses, vos limites et vous accorder.

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Discussion : Perdu dans cette vie

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Topper

le mercredi 15 octobre 2025 à 09h51

Il y a des personnes qui ne se sont jamais senties monogames et qui sont allées naturellement vers le polyamour pour organiser leur vie amoureuse et sexuelle.

Il y a des personnes monogames qui découvrent le polyamour et trouvent que c'est plus en accord avec leurs convictions que la monogamie. Elles décident alors de changer de mode relationnel.

Il y a des personnes monogames qui trompent leur partenaire de vie (ou qui ne sont pas loin de le faire) et qui trouvent dans le polyamour une possibilité de légitimiser leurs désirs. En outre, la dimension amoureuse rend l'envie sexuelle extérieure plus recevable.

Il y a des personnes monogames qui veulent assouvir uniquement des envies sexuelles et qui ouvrent le couple dans ce cadre. Elles font du libertinage, en s'assurant qu'il n'y aura pas de sentiments amoureux. Parfois la rigueur fait que cela reste dans ce cadre, parfois les sentiments amoureux s'en mêlent et c'est le drame. Vient alors la question du polyamour dans un contexte de consentement forcé.

Je serais curieux de savoir comment ta femme imagine obtenir du sexe sans rencontres et discussions.

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Discussion : Perdu dans cette vie

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Topper

le lundi 13 octobre 2025 à 19h59

Ce qu'il faut comprendre @Cendre10, c'est qu'il faut être philosophiquement en accord avec le polyamour. Si tu trouves que l'idée de deux personnes qui s'aiment et se font suffisamment confiance pour permettre à l'autre de développer d'autres relations de tous type c'est chouette, alors c'est de bonne augure.

Cela ne t'oblige à rien. Tu peux tout à fait ne pas vouloir d'autres relations. Tu peux également avoir des types de relations complètement différentes de celles de ta femme. Il est aussi possible que vous ayez des rythmes différents.

Aujourd'hui, ce n'est pas surprenant que tu ne te voies pas vivre d'autres histoires. C'est quelque chose de très classique alors que tu te sens très insécurisé dans ton couple. Faire des rencontres, cela implique une certaine vulnérabilité. Il vaut mieux se sentir un peu serein dans son couple pour faire cette démarche.

Comme dit @Caellan, il y a des polyacceptants qui vivent très bien les choses. Pour certaines personnes, cela retire une pression dans le couple car le ou la partenaire peut combler certaines choses en dehors du couple au lieu de faire reposer tous ses besoins sur l'autre.

Cendre10
Est ce vraiment dangereux pour notre couple si j'accepte que elle soit libre ?

C'est une possibilité. Il y a forcément une prise de risque. C'est pourquoi il est important de faire en sorte que le couple fonctionne bien notamment au niveau de la communication, et si il y a des problèmes, il est primordial de travailler dessus.

Si elle est bien avec toi, et qu'en même temps elle est libre de voir qui elle veut, est-ce qu'elle aurait vraiment une raison de te quitter ? Si finalement cela arrive, est-ce que tu voudrais forcer quelqu'un qui ne veut pas être avec toi à être avec toi ?

Ton questionnement peut aussi être prise autrement : si elle veut absolument être libre et que tu refuses, c'est très dangereux pour votre couple, et ça c'est une certitude.

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Discussion : Perdu dans cette vie

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Topper

le samedi 11 octobre 2025 à 19h15

Bonjour @Cendre10,

C'est normal que tu angoisses. Tu as le sentiment que tout t'échappe et tes repères habituels de stabilité et de sécurité s'effondrent.

Dans un tel contexte, ce n'est pas surprenant que cela impacte ta sexualité. Cela ne s'accorde pas bien avec la pression, le stress, la fatigue et l'angoisse. Cependant, je ne vois pas l'intérêt d'une sexologue à moins que tu aies eu des problèmes antérieure à cette envie d'ouverture de ta femme.

Si vous voulez une aide extérieure, je privilégierais plutôt un-e thérapeute de couple, que vous présentiez la situation actuelle en disant que l'objectif n'est pas d'aller à l'encontre de l'envie de ta femme. Beaucoup de professionnels seraient tentés de dissuader à l'ouverture du couple pour supprimer le problème.

Selon-moi, cela ne ferait que retarder la difficulté et potentiellement provoquer à plus ou moins long terme la rupture définitive en niant l'envie (voire le besoin) de ta femme qui ne disparaitrait pas pour autant.

Il faut comprendre que sa vie monogame actuelle ne lui convient plus à cette étape de sa vie. Son envie de polyamour est tout de même une manière de concilier une certaine liberté tout en gardant sa vie d'avant sans tout jeter. Je pense qu'il faut considérer ça comme une alternative plus positive qu'une simple séparation.

L'idée d'une thérapie de couple serait de comprendre les besoins de chacun, les frustrations, les envies et comment améliorer la communication pour que vous arriviez à vous exprimer sans l'aide d'un tiers. Ce n'est pas absolument nécessaire mais probablement plus efficace que de faire ce travail seuls si il y a eu beaucoup de non-dits au cours des 24 ans.

Si il y a des lacunes et des problématiques à régler, il est préférable de commencer à travailler là dessus pour partir sur une base saine et sécurisante. Si votre couple ne fonctionne pas bien, il faut comprendre pourquoi et corriger ce qui peut l'être. Dans le cas contraire, l'ouverture du couple risque d'accentuer le poids des problématiques que vous rencontrez.

Tu peux rassurer ta femme sur le fait que tu prends sa demande très au sérieux, que tu as envie que cela se passe dans les meilleurs conditions pour elle et pour toi, et que cela te demande du temps pour te faire à l'idée et cheminer sur le sujet.

Bien entendu, ces conseils ne valent que si tu as envie de faire évoluer ton couple dans ce sens. Cela signifie au moins que (en mettant de côté tes angoisses) tu trouves l'idée que chacun puisse développer d'autres relations séduisante.

Dans le cas contraire, si tu es complètement hostile à cette idée, il est alors sans doute préférable de ne pas forcer les choses. Cela pourrait vous abimer durablement l'un et l'autre.

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Discussion : Amour et ménage à trois caché depuis 10 ans...

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Topper

le jeudi 18 septembre 2025 à 10h48

Bonjour @Rose_Pivoine,

Rose_Pivoine
J'aime mon copain, profondément, nous avons traversé tant de choses et sommes une véritable équipe complémentaire. On partage tellement de choses.

On a la fâcheuse tendance à prendre l'amour comme élément déterminant pour justifier une relation. Aimer quelqu'un n'est pas suffisant pour faire une relation heureuse. L'affection et le lien construit pendant 13 ans, quasiment la moitié de ta vie, non plus.

Ce sont des choses qui donnent une importance à cette histoire et qui pèsent dans la balance lorsqu'il s'agit de faire un choix concernant la poursuite de la relation. Attention toutefois à ne pas donner trop de poids à ces arguments.

Comme tu dis...

Rose_Pivoine
J'ai fait mille efforts pour le soutenir mais me suis abîmée et oubliée... Mes proches m'ont vue m'éteindre et m'épuiser, pourtant par amour je supportais tout, j'aimais notre relation. J'ai parfois pensé à partir, que je ne l'aimais plus, mais suis restée.

Pour résumer, par amour tu t'es rendue malheureuse. Pire, pourtant consciente que tu étais au bout de ce que tu pouvais supporter, par amour, tu as persévéré.

Ce n'est pas une critique personnelle. Comme je disais plus haut, on a généralement tous tendance à mettre l'amour au-dessus de tout. J'appuie là dessus pour mettre en évidence ce que l'on peut justifier et endurer uniquement par amour, et à quel point ça peut être néfaste pour soi et une mauvaise façon de considérer une relation.

La formule "j'aimais notre relation" m'a fait tiquer. Est-ce que tu aimais vraiment votre relation (tu t'épanouissais dedans), ou tu aimais l'image que donnait ta relation ?

Rose_Pivoine
Mais il veut des enfants, je ne veux pas, et il aime le business, qui moi m'épuise.

Voici des éléments pertinents pour juger de si vous devez continuer votre histoire ou non. Sur ces deux points, la famille et le travail, qui sont centraux dans la vie quotidienne et une relation, vous ne vous accordez pas. Non seulement tu ne veux pas d'enfants, mais j'imagine que si il est à fond focalisé sur son travail, les enfants seront à ta charge. Je suppose d'ailleurs que durant ces nombreuses années à le soutenir, tu devais être une éponge à émotions, et avoir la charge mentale du couple.

De ce que je comprends, il n'est pas disposé à changer d'activité professionnelle et il semblerait que tu as déjà donné, que c'est quelque chose qui te bouffe et que tu ne veux plus vivre.

Pour moi, vous êtes incompatibles.

Pour enfoncer le clou, ce qui a rendu la situation supportable durant ces années, c'est grâce à la présence de cet autre homme qui t'a apporté un équilibre. Un équilibre précaire tout de même. Il a l'air d'avoir surtout permis d'éviter un effondrement. Or, il ne supporte plus non plus cette situation (pour d'autres raisons) et a décidé de s'en extraire. Ce qui fait que si tu choisis ton partenaire actuel, tu seras désormais seule. Cela se passait déjà pas super bien, comment cela pourrait bien se passer à l'avenir ?

Rose_Pivoine
Aujourd'hui je les rends extrêmement malheureux car ils attendent ma réponse, mon choix, chacun de leur côté...

Tu ne rends personne malheureux.

Tu as été aux côtés de ton partenaire dans des moments difficiles. Tu as tenu ce que tu as pu. Tu es épuisée par cette relation qui, elle, t'a rendue malheureuse. Il réalise qu'il peut te perdre et il est dans une position inconfortable. Ce n'est pas évident mais il s'agirait de ne pas inverser les rôles.

L'autre homme a développé des sentiments pour toi. Sans doute qu'une certaine proximité et ambiguïté entre vous n'a pas arrangé les choses. A la longue, la situation est devenue pénible pour lui. Quoi qu'il en soit, les espoirs qu'il peut avoir te concernant ne sont pas de ta faute. Sachant ta situation, il aurait pu garder ses sentiments pour lui. En les révélant, il s'est mis lui-même dans une position d'attente. C'est un choix, qui peut tout à fait se comprendre. A lui de l'assumer.

Rose_Pivoine
Là où j'essaye aussi de me choisir moi avant tout et que cela prend du temps...

Oui, c'est un moment charnière dans ta vie. C'est important de prendre ce temps, pour toi, pour eux. Je doute que qui que ce soit voudrait que tu prennes une décision à la légère.

En venant ici, tu sembles envisager les relations non-monogames. Ce n'est pas une démarche simple mais qui pourrait être une option intéressante dans ton cas. Outre que chacun veuille tenter ce type de relation, la principale difficulté est que ces deux hommes ont un lien particulier qui risque de compliquer les choses.

Je trouve que c'est un contexte casse-gueule avec des considérations de loyauté et de trahison qui risquent de conflictualiser les relations. Si vraiment, il y a une envie d'aller dans ce sens, il serait plus viable (et sain selon-moi), de prendre ton indépendance, avoir une période de coupure nette, avant de proposer de reprendre une relation avec l'un et l'autre.

En outre, le polyamour peut-être une solution qui t'arrangerait bien dans ta situation, mais es-tu vraiment en accord avec cette philosophie ? On ne devient pas polyamoureuse en un claquement de doigts. C'est un véritable travail sur soi à faire. Cela en vaut la peine, mais c'est éprouvant. Es-tu prête à reconsidérer toutes tes certitudes sur l'amour, la sécurité dans une relation, sur les relations, sur l'exclusivité amoureuse et sexuelle ? Es-tu prête à déconstruire la monogamie ? Comment vivrais-tu que ces deux hommes aient aussi d'autres relations amoureuses ? Est-ce que si tu redevenais célibataire, tu envisagerais vraiment ce mode relationnel ?

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Discussion : Relation libre : Gérer l’envie de rencontrer vs La souffrance de mon/ma partenaire

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Topper

le vendredi 12 septembre 2025 à 13h22

Bonjour @Lip63,

Les décalages dans les relations libres sont habituels pour plein de raisons.

Certaines personnes ont plus de facilités à nouer des relations, certaines ont plus d'opportunités, certaines ont plus de temps et d'énergie à consacrer au développement de nouvelles relations, certaines sont plus téméraires tandis que d'autres sont plus prudentes, et puis il y a un facteur chance sur les rencontres.

Au-delà de la capacité à avoir de nouvelles relations, la teneur des relations peut-être très variable et créer un décalage sur le vécu de celles-ci. Par exemple, un personne qui a plusieurs relations légères qui occupent peu de temps en dehors des rencontres, tandis que l'autre personne a une seule relation très prenante et chronophage au quotidien.

Il est donc impossible d'avancer au même rythme dans un couple et aussi d'avoir la même expérience des relations libres. Il faut accepter que ce soit différent pour l'un et l'autre.

Dans ma conception, soit on accepte que l'autre soit libre, soit on n'accepte pas. Cela ne devrait pas être conditionnel à si l'on est soi-même dans un contexte favorable.

Goûter à la liberté de relationner avec les personnes de son choix peut susciter un bouleversement profond dans la vie de quelqu'un. Si bien que le retour en arrière est extrêmement difficile et peut générer une rancoeur assez intense.

Toutes personnes débutantes voudrait pouvoir se dire (et généralement se dit) pour se rassurer qu'il est possible de tenter et revenir en arrière si c'est mal vécu. Malheureusement, c'est rarement aussi simple, et j'aurais tendance à conseiller de prendre le temps de réfléchir et mesurer au mieux les conséquences et ensuite : "Fais-le, ou ne le fais-pas. Il n'y a pas d'essai."

Au-delà du sentiment que procure le fait qu'on te donne de la liberté, et qu'ensuite on te la retire, il faut se rendre contre de ce que cela occasionne de nouer un lien affectif, sexuel, romantique qui doit être soudainement interrompu. C'est quelque chose que je trouve extrêmement violent. Pour certaines personnes, cela peut avoir un effet tellement dévastateur que cela provoque des dégâts irrémédiables sur le couple.

A mon sens, il faut être particulièrement prudent avec les "changements d'avis". Ta partenaire n'est pas une marionnette que tu peux contrôler à ta guise, ses partenaires éventuels qui sont aussi impactés non plus.

Si il y a de la jalousie, travaillez là-dessus ensemble, déconstruisez vos mécanismes et modes de pensée, rassurez-vous, adaptez votre rythme, laissez vous aussi le temps de vous habituer. Je pense de toute façon que c'est quelque chose qui ne peut évoluer qu'en situation. Je ne vois pas comment on peut apprendre à gérer et neutraliser la jalousie si on ne se confronte à rien. Les émotions négatives sont des informations qui nous permettent de comprendre comment on fonctionne et quelles sont nos insécurités.

Tu as coupé l'herbe sous le pied de ta compagne. Elle n'a pas envie de recommencer. Il est possible que ce qu'elle a vécu a été difficile à gérer et n'a pas envie de revivre la même chose. Qu'elles que soient ses raisons, discutez-en ensemble.

Mettez-vous d'accord sur les conditions pour reprendre, accordez-vous sur les envies et besoins de chacun, avancez au rythme de la personne la plus lente, ne cherchez pas à accélérer ou forcer les choses et relancez-vous dans l'aventure UNIQUEMENT lorsqu'il y a un consentement enthousiaste.

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Discussion : Couple avec 20 ans d'écart

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Topper

le mardi 09 septembre 2025 à 14h55

Bonjour @Aki,

Aki
Dans certains cas, j'ai fini par apprendre que mes partenaires (ou des jeunes femmes qui me faisaient des avances) avaient eu un rapport complexe avec leur propre père : certaines l'avaient perdu très jeune ou n'avaient pas reçu de considération / amour de sa part, d'autres avaient un père très contrôlant, voir violent (relationnellement, voir physiquement). Sans verser dans la psychanalyse (au secours !), je me suis quand même souvent demandé si ça n'avait pas eu une influence dans leur choix de relationner avec un homme plus âgé.

Qu'en pensez-vous ?

Les hommes sont quand même globalement médiocres et lacunaires. De ce fait, statistiquement, tu as une forte probabilité de tomber sur des partenaires qui ont un rapport compliqué avec leur père.

Est-ce que ça peut influencer leur choix de relationner avec un homme plus âgé ? Possible, mais pour le savoir il faudrait décortiquer ça avec la personne. Je pense qu'il y a aussi énormément d'influence de la société qui peut expliquer cela.

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Discussion : Couple avec 20 ans d'écart

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Topper

le mardi 09 septembre 2025 à 14h21

J'en pense que la différence d'âge n'est pas quelque chose de radicalement important. Je précise que dans mon propos, je n'inclue pas les relations entre adultes et mineurs qui est un sujet spécifique.

L'idée selon laquelle deux personnes qui ont une différence d'âge importante ne "doivent pas" relationner est pour moi à la fois réductrice et à la fois dangereuse.

La première raison est que la plupart des gens s'entendent pour dire que ce n'est pas bien mais sans donner de limite de ce qui est de l'ordre de l'acceptable ou de l'inacceptable. C'est quoi alors ? Plus ou moins 5 ans, 10 ans ? 15 ans ? 20 ans ? Et si ça dépasse de deux ans la limite de la société c'est invalidé ? La réalité est que chacun va avoir sa propre limite en fonction de sa perception, ses représentations, sa sensibilité. C'est donc totalement subjectif. Je trouve absurde de vouloir convenir d'une règle sociale aussi floue pour juger de qui a le droit ou non de relationner.

La seconde raison est que le seul élément que je trouve pertinent à la considération de l'âge pour valider de si une relation est saine ou non, c'est le biais de pouvoir que cela peut engendrer. Et par rapport à cet aspect, attention à ne pas limiter ce pouvoir à ce qui est le plus évident. En étant plus âgé, on peut avoir une meilleure installation dans la vie, plus d'expérience dans de nombreux domaines, plus de confort matériel, etc. Ce sont des choses qui peuvent exercer une influence et une domination sur l'autre.

On part du principe que la personne la plus jeune est celle qui est dominée car on garde en tête le stéréotype de l'homme prédateur qui profite de la jeune fille. Sans remettre en question ce schéma de manipulation beaucoup trop courant, cela met sous obscurité, deux autres phénomènes pas moins problématiques, lorsqu'une femme est plus âgée que l'homme, et lorsque la personne plus jeune profite de la personne la plus âgée. En étant plus jeune on peut tirer de multiples avantages à relationner avec une personne plus âgée tout en ayant un biais malsain lié à l'écart d'âge que l'on peut résumer à "à ton âge, estime toi heureux ou heureuse de m'avoir. Tu as intérêt à combler mes envies ou besoins si tu ne veux pas que je parte avec quelqu'un de mon âge." Aussi, être la personne plus âgée peut créer des insécurités qui met la personne plus jeune dans une position de pouvoir. Pourtant, ces autres situations sont généralement minimisées ou ignorées comme si cela permettait de rétablir un équilibre face à la domination masculine dans le patriarcat. En ce qui me concerne, je n'y vois aucune différence s'agissant des biais de domination liés à l'âge. Toutefois, il y a une réelle complaisance et hypocrisie concernant d'autres situations.

La troisième raison est que selon-moi, l'âge n'est absolument pas un déterminant fiable pour définir la maturité d'une personne. Lorsqu'on parle de l'âge, on évoque la maturité. En d'autres termes, lorsqu'on est jeune on est pas fini, on est un peu con et on manque d'expérience. Je suis d'accord avec ça mais c'est à nuancer. C'est très variable selon les personnes et les différences peuvent être gigantesques. Il y a des personnes qui ont pu avoir une jeunesse plutôt compliquée, eu des responsabilités très tôt, et ont dû apprendre à être autonome bien avant leur majorité. D'autres quittent le domicile parental à plus de 25 ans et donnent l'impression de tomber du nid en ne sachant rien de la vie.

En plus de ça, la maturité est une notion floue. On peut être assez mature pour gérer des factures, des courses, etc. Ne pas l'être du tout au niveau relationnel. On peut être assez mature pour naviguer en milieu professionnel et dans les relations amoureuses, et être une catastrophe lorsqu'il s'agit de gérer un budget, sa santé ou d'autres affaires courantes. C'est donc des choses indépendantes sur lesquels on peut considérer quelqu'un de mature ou non. Difficile ensuite, d'en faire une moyenne générale.

J'ai relationné avec des personnes de 10 ans de plus à 15 ans de moins. Cela m'a donné l'occasion de me rendre compte qu'avec 25 ans d'écart, la personne la plus jeune était plus mature, plus réfléchie, plus saine que la plus âgée. De ce que j'ai analysé, cela tenait beaucoup à l'histoire personnelle de chacune.

En considérant ces trois raisons, je pense que la différence d'âge n'est pas forcément un problème. Comme toutes les histoires, cela demande de se pencher sur le contexte pour déterminer si la relation est malsaine. Est-ce que cette différence d'âge est un hasard de rencontre ? Est-ce que c'est une recherche délibérée ? Si oui, pourquoi cette recherche ? Est-ce lié à une attirance et pourquoi ? Quels sont les biais de domination qui entrent en oeuvre ? Est-ce que la personne dans une position favorable en a conscience et surtout fait en sorte d'avoir un rapport équilibré et sain ? Est-ce que les deux personnes sont heureuses et sereines ? Quelle est la teneur de la dépendance qui s'exerce dans la relation ?

Pour conclure, je parlais de dangerosité au début car définir qu'une relation est problématique ou toxique à partir d'une donnée numérique ne me parait pas pertinent, pas suffisant, et à tendance à exclure du jugement les relations de personnes du même âge. On part du principe que lorsqu'on a le même âge, la relation est forcément plus équilibrée et plus saine. Cela réduit, voire efface toutes précautions des personnes concernées ou la défiance de l'entourage. Selon-moi, c'est une erreur.

J'ai beaucoup vu de relations en apparence saines qui s'avéraient extrêmement toxiques en causant de gros dégâts psychologiques au passage. Mais ces personnes ont le même âge, elles sont égales, elles sont en capacité de régler leurs problèmes d'elles-mêmes, alors on ne s'en préoccupe pas.

Si je prends mon expérience personnelle, les relations les plus toxiques et abusives que j'ai eu dans ma vie viennent de personnes ayant sensiblement le même âge que moi, et ont en commun que de l'extérieur elles n'auraient inspiré aucune méfiance et aucun doute.

Pour moi, la différence d'âge est une information que l'on peut prendre en compte, mais qui vient en complément de beaucoup d'autres informations.

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Discussion : Rupture amoureuse

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Topper

le mardi 09 septembre 2025 à 08h50

Bonjour @Ptit_Lu,

Est-ce que c'est trop tard ? Seule elle peut le dire et à mon avis ce n'est pas une question pertinente. Ce qui est important par contre, c'est que vous n'êtes absolument pas compatibles aujourd'hui.

Ton ex semble avoir une envie extrêmement forte de papillonner et concrétiser les attirances qui se présentent à elle. En ce qui te concerne, tu ressens une jalousie beaucoup trop vive. Se faire embrasser la main c'est un acte physique très léger par rapport à tout ce qui peut se passer entre deux personnes (et il peut y avoir beaucoup d'intensité sans contact physique). Autant dire que tu es très loin d'être capable de gérer une relation libre et tout ce que ça implique.

De ce que tu racontes, j'imagine que tu as des années de travail devant toi avant de pouvoir ne serait-ce qu'envisager un couple ouvert. Et je parle juste de l'envisager, ce qui ne signifie pas que si un jour tu optes pour ce mode relationnel, ce sera simple tout de suite.

Aujourd'hui, tu as beaucoup de choses à débloquer sur ta confiance en toi, sur la représentation des relations, sur des mécanismes que tu as intégré durant ta construction et la représentation du couple.

Vous vous aimiez tellement fort, alors je comprends que ce soit difficile. Cependant l'amour pour quelqu'un n'est pas suffisant pour faire une relation fonctionnelle et heureuse. Fais très attention à ça. Cela ne doit absolument pas être pris comme unique boussole pour poursuivre une relation. Et ceci n'a rien à voir avec le polyamour. Dans tes relations futures, si vous n'êtes pas alignées, ou pas compatibles, il faut savoir l'accepter.

Aimer quelqu'un, c'est aussi le laisser partir et s'épanouir sans soi. Aimer quelqu'un, c'est aussi le laisser s'éloigner de soi car on n'est pas bien pour cette personne. De ton côté, tu pourras aimer beaucoup de personnes dans ta vie. Ce ne sera jamais parfait, mais il y aura moins d'incompatibilités indépassables.

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Discussion : Comment gérer une relation libre après une relation toxique ?

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Topper

le dimanche 07 septembre 2025 à 12h49

Bonjour @Pier24,

Pour répondre précisément à ta question, c'est possible de se lancer dans une relation libre en étant jaloux/possessif. Forcément, c'est plus compliqué que si tu ne l'étais pas et ça va demander un travail sur toi particulièrement intense.

Même si je comprends vaguement le raisonnement que tu fais de fuir les relations monogames car tu t’attaches vite et trop fort, je trouve que c'est totalement hors de propos et est une mauvaise stratégie.

Avoir plusieurs relation ne t'empêche pas de t'attacher vie et fort à une personne, voire à plusieurs personnes. Cela ne règle donc rien par rapport à ça. Cela peut éventuellement te permettre d'être moins dépendant à une personne, encore faut-il avoir plusieurs relations.

Si tu as un manque de confiance en toi et une peur de l'abandon et qu'il se trouve que la relation libre consiste à être en relation avec quelqu'un qui multiplie les relations mais pas toi, ça peut avoir un effet inverse à celui escompté.

Ce n'est pas parce que je pense que c'est une mauvaise stratégie que c'est insurmontable. On va dire que c'est une démarche qui est loin d'être la plus simple.

J'ai moi-même forcé les choses et appris à gérer la jalousie et la possessivité en situation. C'est certainement pas la manière la plus douce pour évoluer là dessus, mais en ce qui me concerne c'était nécessaire pour me confronter aux choses et faire que ça avance réellement sur ces sujets.

Eh bien ça n'a pas loupé, j'ai bien morflé et les premiers mois, voire la première année, c'était éprouvant. Mais avec le temps, c'est devenu de plus en plus facile.

Je n'ai pas de recette universelle à te proposer pour gérer la jalousie ou la faire disparaitre. Je ne sais pas si il y a une solution qui fonctionne pour tout le monde et je trouve que ça manque de témoignages sur les méthodes qu'ont utilisé les personnes qui ont fait ce travail pour trouver des similitudes. Je peux néanmoins te donner ce qui a fonctionné pour moi.

Déjà, attention à la transparence totale. Tu dis : Il est complètement transparent avec moi et répond à toutes mes questions. Alors c'est bien et cette transparence peut permettre de calmer des angoisses. Toutefois, le fait que cette transparence existe et que rien n'est volontairement caché, c'est dans certains cas suffisant. Vouloir absolument tout savoir et être confronté à des détails que l'on a du mal à gérer est contre-productif. Cela peut devenir un véritable carburant à angoisses.

Comment faire alors ? Mettez en place une communication par strates pour les sujets sensibles. Informez-vous d'évènements importants pour ne pas que ce soit caché mais restez en surface. Par exemple, "ce week-end, je vois quelqu'un". L'autre est ainsi informé de ce qu'il se passe. Dans l'absolu, il n'y a pas un besoin fondamental d'en savoir plus, vraiment.

Si cela provoque une émotion négative qui te submerge, c'est le signe que ce n'est probablement pas opportun de creuser. Si il y a une envie d'en savoir plus, il est possible de poser une question. A ce moment là, il est bon de se demander pour quelle raison tu demandes ça ? Est-ce que c'est pour partager l'évènement ou par curiosité malsaine ? Demande-toi également si tu es vraiment capable d'encaisser la réponse avant de poser la question. Enfin, répondez aux questions précisément sans en dire plus que ce qui est demandé, ni plus, ni moins. Ensuite, il est toujours possible de se sonder émotionnellement et sentir si on peut encaisser plus et poser des questions supplémentaires ou si il vaut mieux en rester là pour le moment.

Même avec cette méthode, il peut arriver de poser la question de trop. Ce n'est pas dramatique. Il suffit d'arrêter la discussion dès que l'on sent que ça devient trop compliqué à gérer. Avec l'expérience, on arrive mieux à anticiper lorsqu'on s'approche de la ligne rouge.

Avant, je voulais tout savoir et c'était beaucoup trop violent. En optant pour cette méthode par strates, j'ai pu me confronter à la réalité à mon rythme, selon mes capacités et avec parcimonie. Ce fut alors bien plus gérable, ce qui m'a laissé de l'espace pour avancer au lieu d'être dans une gestion perpétuelle d'angoisses.

Lorsqu'il y a néanmoins des angoisses qui surgissent, j'ai appris à les repousser. Je ressens physiquement l'émotion négative et au lieu de la garder en moi et me focaliser dessus, je la laisse me traverser et partir. Une respiration lente et profonde aide, ainsi que s'occuper à une activité quelconque, si possible qui occupe les mains (jardinage, ménage, etc.) ce qui nous concentre sur l'extérieur et pas sur l'intérieur de soi.

Lorsque c'est passé, mettre la pensée qui a provoqué cette angoisse pour plus tard, par exemple 2-3 jours plus tard. A ce moment là, si la cause a été oubliée, c'est que c'était pas si important. Bravo, tu as géré une angoisse comme un chef ! Si la pensée est encore bien présente, tu choisis un moment opportun pour te replonger dedans. Par exemple, quand tu te sens bien, apaisé, et que tu as de temps. Le soir au fond de ton lit, tu comprendras que c'est le pire moment.

Réfléchis alors à cette angoisse et cherche des explications en toi sur pourquoi tu as eu peur à ce moment là. Essaie de décomposer cette angoisse et chercher comment la neutraliser la pensée en rationnalisant. Par exemple, "J'ai peur qu'il s'attache à quelqu'un d'autre" par "Il peut s'attacher à quelqu'un d'autre dans des milliers de circonstances et ce n'est pas de mon ressort. C'est parce que l'autre personne est chouette, pas parce que je suis nul. Je ne contrôle pas le lien qu'il peut avoir avec d'autres personnes, mais j'en ai sur notre relation. Le seul truc que je peux faire, c'est d'être une chouette personne avec qui relationner. Si malgré ça, il se détourne de moi, c'est tant pis pour lui et c'est que c'est pas une personne pour moi."

Globalement, dans la rationalisation, il faut être dans l'acceptation qu'une relation peut s'arrêter d'une façon ou d'une autre. Et c'est un fait : les relations vont et viennent. Certaines sont extrêmement éphémères, d'autres sont courtes, d'autres sont longues. Il est néanmoins impossible de savoir laquelle va durer jusqu'à la fin et je ne pense pas que cela doit être une finalité en soi. Cela dure, tant que ça dure. Ce qui importe, c'est d'être bien ensemble, pas combien de temps.

Je pense aussi que vouloir faire durer une relation à tout prix et ne pas accepter la fin potentielle est la meilleure façon de s'enfermer dans des relations toxiques.

Je pense aussi que c'est une mauvaise chose de vouloir retenir quelqu'un. Tu as envie d'être avec quelqu'un qui se force, qui a pitié, qui culpabilise, qui n'a pas pleinement envie ? Ou tu as envie d'être avec quelqu'un qui a vraiment envie d'être avec toi ? Dans ce cas, il faut accepter de laisser partir l'autre si il le souhaite. Cela peut être triste, difficile, décevant... mais faire l'inverse, vouloir forcer les choses, ne peut rien apporter de bien pour qui que ce soit.

Il y a des choses qui sont de ton ressort, d'autres pas. Tu ne peux pas empêcher quelqu'un de tomber amoureux d'une autre personne. Tu ne peux pas empêcher quelqu'un de te quitter si il en a envie. En acceptant cette possibilité, tu peux neutraliser ces peurs. Ce n'est pas pertinent de s'attarder là dessus car tu ne peux rien y faire.

Ce que tu peux contrôler, c'est toi, alors concentre-toi là dessus. Tu ne seras jamais parfait (et cela ne doit pas être un but à atteindre), mais tu peux faire en sorte de t'améliorer pour toi et pour les autres. Lorsque tu fais des erreurs, fais en sorte de travailler là dessus. Cela va améliorer ta confiance en toi. Lorsqu'on te reproche des choses, écoute. N'accepte pas toutes les critiques inconditionnellement (ce serait toxique pour toi), mais une critique peut mettre en évidence quelque chose à corriger.

Avec le temps, tu vas te rendre compte de tes progrès, ce qui va améliorer ton avis sur ta propre valeur, te rendre plus serein, et calmer beaucoup de tes angoisses. Peu à peu, tu vas réaliser que tu es une personne chouette toi aussi, que tu es attirante, que tu vaux le coup, et que ça justifie que l'on t'aime et que l'on veuille être avec toi pour ce que tu es.

En résumé, ce qui a fonctionné pour moi est d'arrêter d'être en résistance contre la possibilité que quelqu'un me quitte. Si cette personne veut partir, il vaut mieux qu'elle parte. Si elle veut de moi dans sa vie, alors tant mieux.

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