Polyamour.info

Miss_Dre

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(France)

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le lundi 31 juillet 2023 à 14h32

@coeurpourpre
Vu le profil et les quelques mots sur votre parcours à tous les deux, qui est inspirant :)

L'empathie trop large est en effet contre-productive. Je n'en viens à la claque que poussée dans l'impasse, je devrais sans doute l'explorer plus en amont, dans le respect de chacun évidemment :)

Plus sérieusement, j'entends un simple rappel des limites dans la relation, a fortiori quand c'est le respect de la liberté d’être soi qui nous guide.

C’est d’ailleurs un paradoxe (seulement apparent) que j’apprécie d’explorer sur le forum : les limites à poser pour ouvrir et non pour fermer.

Merci beaucoup pour le retour d'expérience et vos regards fort bienveillants.

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Discussion : L’élément fondateur de vôtre polyA ?

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Miss_Dre

le dimanche 30 juillet 2023 à 23h09

Ma réponse sera partielle en raison du cheminement encore en cours chez moi et dans mon couple. Je peux répondre à titre personnel.

Tu parles d'élément fondateur et d'élément déclencheur. Il me semble qu'ils peuvent être confondus mais ce n'est pas le cas en ce qui me concerne.

Quand je regarde ce qui fonde ma perception polyamoureuse, je n'en retrouve plus de début identifiable. J'ai plutôt l'impression que cette tonalité a été présente dès le départ de mes premières relations amoureuses sans que je l'ai laissée s'exprimer. Si je devais absolument formuler un élément fondateur, je dirais que c'est le respect de ma capacité d'amour qui ne s'est pas construite de l'extérieur mais de l'intérieur. A l'intérieur, les limitations codifiées n'ayant pas cours, cela n'a pas été une question que j'ai eu à trancher sur ce terrain mais que j'ai dû négocier à l'extérieur selon les standards auxquels j'ai appris à me conformer.

En regard de ma relation de couple, je ne peux dire ce que j'en ferai puisque je ne suis pas la seule concernée mais mon idée est "simplement" de restaurer une part singulière de moi au sein de la relation avec le souhait que cette évolution puisse être partageable favorablement avec mon compagnon et qu'il puisse l'embrasser à sa manière pour des bienfaits qui lui soient propres.

Quant à l'élément déclencheur de l'ouverture... je ne sais pas encore au niveau du couple mais de mon point de vue, je dirais que c'est probablement la décision de ne plus enfanter à nouveau.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le dimanche 30 juillet 2023 à 22h42

@coeurpourpre

... ne pas "capituler" sa personnalité pour la seule satisfaction du "confort" de l'autre...

En effet, je vous rejoins là-dessus (et je suis absolument d'accord sur le parallèle avec la dépression). Ma rondeur est très clairement liée à une mauvaise habitude difficile à déloger ; de mon expérience, je dirais malheureusement que capituler est bien plus difficile à enrayer qu'à démarrer.
Ceci étant, tout en travaillant à rectifier mes propres tendances, je garde une certaine empathie dans le contact avec ceux qui sont dans la volonté de sortir du besoin de possession sans y parvenir encore. Je crois au changement quand il est soutenu par un effort éclairé et assidu :) En termes d'éclairage, l'égotisme me semble en effet intéressant à aborder : le mouvement pour soi et pas en appui/contre l'autre.

Les personnes qui vivent bien l'ouverture de leur couple ont peut-être moins le besoin de se livrer ; pourtant c'est bien favorable quand elles le font et si elles n'éprouvent pas le besoin de s'étaler, leur capacité et leur désir de transmettre peut, peut-être, être un levier.

Bon retour sur le forum à ce "nous" absent pendant près de 10 ans :)

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le dimanche 30 juillet 2023 à 08h38

@De passage : j'ai aussi été saisie par la salve de ta réponse, sans la prendre trop frontalement en raison de tes nuances bienvenues :) Je vais en dire autrechose que coeurpourpre, ce qui sera un versant complémentaire que tu accueilleras si tu le souhaites.

Merci d'avoir apporté des éléments de lecture complémentaire en disant d'où tu parles. Cela n'est pas toujours le cas et floute les échanges. Tu as clarifié que tu parlais de ton vécu et cela me semble important en laissant chacun libre de se faire évoluer son opinion avec plus de contextualisation.

Les témoignages sur ce forum sont souvent, me semble-t-il car je n'y suis pas depuis longtemps, des résumés de cheminements à leurs débuts. Des positionnements pétris de doutes, des mises à nu, des maladresses. Oui, il y a des choses à questionner sur la prise en compte de l'autre ou non, c'est aussi ce qui est attendu.

Enfin, te concernant, en marchant sur des oeufs déjà cassés, je te dirais que je trouve en effet que ce que tu as vécu est triste, violent et probablement traumatisant par épisodes. Raison de plus pour te remercier à nouveau de venir dire ce que cela a généré chez toi.
Pour ce qui est de ne plus jamais aimer, j'ai envie de te dire que c'est trop tard pour dire cela après ce que tu as dit de tes enfants car le ver est dans le fruit. Je m'arrête là avant que tu me jettes les fameuses coquilles.

@coeurpourpre
Merci pour tes regards sur la mise en cage et la possession. Je ne sais pas si c'est le cas d'autres personnes mais j'ai parfois tendance à regarder la souffrance de ceux qui encagent par amour, sans violence consciente ou explicite, avec beaucoup de compassion, probablement trop connectée à un besoin qui les rend vulnérable. Tandis que ceux qui aiment en multiple, qui aiment vraiment avec toute la complexité et le respect de chaque relation, je les vois plus libres et forts de cette aptitude. Le risque avec cette vision est de ne pas suffisamment dire stop , ce qui est une vigilance que j'essaie d'avoir.

Pour finir, coeurpourpre, tu as réagi sur égoisme alors que De passage avait parlé d'égotisme. L'égoisme constitue une violence pour le lien alors que l'égotisme n'a pas du tout cette vocation. Je dirais même que d'un certain point de vue, c'est tout le contraire. Quant au narcissisme, nous en avons tous un et ce n'est pas une insulte à la base, cela devient problématique quand c'est mal positionné je vous l'accorde :).

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Discussion : Amoureux imaginaire

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Miss_Dre

le mercredi 26 juillet 2023 à 11h27

Bonjour,

merci Sophie72 pour cette discussion.

Ton premier message m'a parlé totalement (y compris sur la rédaction du roman en cours mais c'est un autre sujet).

J'ai eu le même amoureux imaginaire pendant très longtemps, depuis l'enfance jusqu'au milieu de la vingtaine. Il était très présent en moi, j'ai pu vivre une relation riche et intense avec lui, qui m'a pas mal nourrie dans la vie non onirique et dans mes relations avec les autres.
L'une des questions que tu poses m'a d'autant plus interpellée que je me sens polyamoureuse depuis toujours et que j'envisage de me mettre à jour avec mon compagnon, ce qui est un chemin conséquent.

En ce qui me concerne, je crois que mon amoureux imaginaire augurait de ma vie telle que j'ai besoin de la vivre.
J'investis intensément le rêve et l'imaginaire, avec régulièrement des rêves lucides comme l'amie de bidibidibidi.
Cette partie de moi a vocation à nourrir le réel plus qu'à l'éviter ou à le contenir. En fait, ce sont deux modes de vie qui s'articulent, se complètent sans s'opposer ni être en compétition.
Parfois, il me faut une intensité assez importante dans la rêverie avant de pouvoir transformer le réel mais le réel me semble tout aussi passionnant.

Pour les relations, j'ai choisi de faire un peu comme ce que dit Siestacorta ou freeMind, en nouant des relations avec ceux qui ont l'envie d'être présents pour de vrai, sincères, bienveillants. Je le suis au mieux et après le tri se fait naturellement, assez vite en réalité. Je suis sensible à l'énergie dégagée, donnée et reçue... Quand je me dévide au contact d'une personne, c'est un indice clair.

Pour ce qui est de mon couple, cela fait partie du réel à faire évoluer. En cela, en effet, l'imaginaire est un soutien d'ici à ce que cela arrive.

@Siestacorta tu m'as bien fait rire avec les aimés réels, leur libre-arbitre et leur besoin de crotte, pour te citer dans le texte. En effet, comme plusieurs d'entre vous, mon amour imaginaire était assez peu pénible sur le petit quotidien et ses traits de caractères incommodants avaient leurs raisons d'être dans mon exploration de la relation à l'autre amoureux. Le fait d'investir le réel pleinement en étant moi-même le plus possible m'a fait vivre les relations sur un mode très enrichissant, même avec le libre-arbitre et le reste. Probablement le moment où je me suis séparé de mon premier amoureux imaginaire, question de maturité de la relation entre lui et moi, il n'était pas disponible pour me suivre pour la suite.

J'en ai eu un autre qui s'est manifesté dans un rêve mais il m'a donné rendez-vous un peu plus dans le réel alors... je vis le réel et reste à l'écoute :))

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le mercredi 26 juillet 2023 à 10h29

@De passage
Merci pour l'éclairage. Tu parles donc d'expérience, même s'il s'agit de celles des autres personnes ici, avec les éléments que Mahouet a pu apporter en plus. J'espérais un peu que ce ne soit pas le cas, me voilà sortie de cette illusion :)

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le lundi 24 juillet 2023 à 19h39

Bonsoir à tous,
je reprends le fil des échanges après avoir quelques soucis techniques pour poster des messages.

@Polyarnaque,
"Quoiqu'il choisisse, il est perdant".
Le compagnon de Mahouet a perdu quelque chose en effet puisque la relation telle qu'il la vivait n'est plus.

Tu sembles le voir lui comme sans recours, bon à paterner seul ou presque, sans autre option que de dépérir par absence de choix.
(Je caricature sciemment et parle de mon ressenti, extrapolé par rapport à ce que tu as dit.)
Il est peut-être possible de lui prêter un peu plus de ressources une fois qu'il se sera remis de la nouvelle réalité des besoins de chacun, et des siens en particulier.

@De passage : il va souffrir longtemps ? Pourquoi longtemps ? Cela laisse peu de place aux possibilités d'évolution pour ceux qui ne s'inscrivent pas d'emblée dans le PA. Est-ce une obligation ?

Leur cheminement est en cours et après, quelques que soient les décisions, leurs enfants leur resteront à tous les deux.
Quant au fait de développer une relation amoureuse avec 3 enfants jeunes, il est certain que c'est plus compliqué pour des raisons évidentes de temps, de disponibilité, de charge... mais c'est le lot de tous les parents en couple et encore plus, séparés. Le besoin d’être des adultes et pas seulement des parents voue à des choix sportifs et créatifs, certes, mais cela reste possible.

Peut-être qu'en effet qu'il ne s'agit pas de PA, pas encore voire jamais mais surtout, cela semble trop tôt pour le dire. Je suppose que même les couples ouverts et équilibrés ont dû emprunter des chemins de traverse avant d'y arriver (sinon, merci de me donner le mode d'emploi).

Le titre pouvait laisser à penser que la liberté consiste à pouvoir s'écouter soi uniquement sans prendre en compte l'autre ; si c'était le cas, toutes ces discussions perdent en consistance. On peut imaginer que cette liberté-là est moins coûteuse que le fait de s'interroger, de chercher, d'écouter, de cheminer, d'explorer ce qui s'échange ici ...
J'avais opté pour l'idée que Mahouet choisissait l'hypothèse coûteuse et le complément d'information du site semble aller dans ce sens.

@Mark
Le paradoxe apparent que tu soulèves est super intéressant voire amusant je trouve. De mon point de vue, plus je sais qui je suis, moins je le sais en des termes communément partagés. Forcément, cela va avec l'inconfort de certaines identifications trop restrictives. Passé une certain stade (âge, maturité, choisissez), c'est compliqué de continuer de coller à de vieux schémas quand on ne s'y reconnait plus. Sur cette idée, je me sens plus à l'aise avec la notion de continuums que d'espaces segmentés trop étroits.
Autant dire que ça allonge les échanges avec l'environnement, un rythme de dialogue pas très raccord avec l'urgence ambiante.
Bref, le fait d'essayer de choisir vraiment, de réinterroger les cadres qui m'ont forgée pour en choisir d'autres, les choisir à nouveau en conscience ou en développer de nouveaux -bon, je ne me fais pas trop d'illusions sur ce dernier point- me fait me sentir l'âme d'une chercheuse... sans étiquette donc :)

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le jeudi 20 juillet 2023 à 15h28

Hello Mahouet,

Merci pour les nouvelles.
Même si cela ne fait qu’une semaine, cela importe que vous ayez pu reprendre les échanges.
Il y a de nombreuses références sur ce site et des personnes bienveillantes prêtes à échanger en mp pour accompagner certaines réflexions.
Bon courage à vous

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Discussion : Complètement perdu

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Miss_Dre

le jeudi 20 juillet 2023 à 10h43

@Mark
J'ai répondu sans avoir lu ta réponse, j'en dis juste quelques mots en accord avec tes lectures.

@Nicolas57 Le lien envoyé par Mark est issu d'un livre qui m'a beaucoup aidée par le passé à modifier ma propre communication, mon aptitude à délivrer des messages d'amour de manière plus adaptée variée comme mon aptitude à identifier mes besoins insatisfaits sur ce que je pouvais me donner ou recevoir. Livre très utile pour dépasser un peu voire beaucoup ses difficultés à exprimer son affection.

Le fait que tu soies en couple depuis longtemps et de manière stable il semble, a probablement permis à chacun de vous deux de ressentir ce qu'il est de manière pérenne. Au début du couple, on s'adapte, on s'accorde, on apprend à bouger ensemble alors qu'au fil du temps, certains traits personnels peuvent se réaffirmer et d'autres se développer. Le manque de communication empêche de voir que l'autre prend une direction différente, a des sensations et des modalités d'épanouissement qui bougent.

Mon optimisme me pousse à dire que vous êtes tous les deux en mouvement, bien vivants donc il y a de bonnes nouvelles dans cette météo bouleversée.

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Discussion : Complètement perdu

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Miss_Dre

le jeudi 20 juillet 2023 à 10h26

Bonjour Nicolas57,

Ton témoignage est très dense et des réponses simples seront probablement insuffisantes, je vais juste amorcer quelques pistes qui te serviront peut-être.

Ta relation avec ta femme semble très amarrée, malgré les vents intenses qui vous secouent. Ce que vous avez construit ensemble demeure important à vos yeux à tous les deux, cela devrait compter dans la vitesse de réponse à apporter à cette situation avec B, aussi inconfortable et triste soit-elle.

Les échanges que vous avez avec B sont assez favorables vu la situation, c’est aussi un point positif qu’il soit possible de discuter sous de nombreux angles entre vous 3, quelques que soient les combinaisons.

Deux points me semblent cependant très problématiques pour avancer de manière constructive.

L’un est la vision du PA comme une réponse à votre situation.
De mon point de vue, le PA est une vision globale de la vie, une manière d’être générale, ce n’est pas une réponse à une tension de couple où l’un des deux se sent insatisfait.
Même si le PA est susceptible de répondre à cela, c’est secondairement que les réponses s’accordent à des problématiques spécifiques.

L’ouverture d’un couple, avec tout la bonne volonté que tu veux y mettre, ne relève pas forcément du PA. Je ne peux pas développer les autres options qui s’offrent à vous car cela relève vraiment de la singularité de chaque couple et de chaque personne mais il y a probablement des voies plus simples et plus adaptées que le PA au trinôme que vous formez.

Dans ton témoignage, tu évoques 3 personnes précisément, dans une configuration quasi familiale, avec toutes les incidences que cela peut avoir. Les liens préexistent à la démarche vers le PA et sont déjà pas mal imbriqués, le PA ne peut répondre à tout cela en tant qu’issue pragmatique à un problème amoureux multiple.
Encore une fois, il ne s’agit que d’un point de vue, tu en auras bien d’autres qui t’iront peut-être mieux.

Le second point qui m’interpelle est le souhait que tu as que ta femme puisse éventuellement devenir polyamoureuse si elle ne pouvait se résoudre à te choisir seulement. C’est un résumé très parcellaire de ton propos et j’en suis désolée, c’est pour tenter d’aller à l’essentiel de ce point.
Ce que tu veux d'elle est une attente, qui t'appartient et à laquelle elle ne peut pas forcément répondre, même si tu lui donnes des réponses qui te paraissent très ouvertes. Ce que peux pour toi même et sur toi même est bien plus puissant que ce que tu peux lui demander. Et bien moins coûteux pour elle.

Ta femme est réticente à l’idée voire réfractaire, ce qui devrait te mettre sur la piste de l’impasse qui se profile. Cette idée, alors qu’elle est tiraillée entre deux situations amoureuses, ne lui est pas venue malgré ton ouverture d’esprit qui doit lui être connue et ne lui parle toujours pas même après que tu l’y aies invitée. Cela signe quand même que ton désir, à travers une démarche apparemment ouverte, tente de s’imposer à son besoin.
Je suppose, avec toute l’affection que tu sembles lui porter, que c’est involontaire. Cependant, « au nom de » l’amour, on peut en arriver à bien des restrictions de liberté voire des dynamiques de domination par l'affectif.

Ta femme a besoin de temps, elle l’a dit. Tu peux la croire et lui faire confiance sur sa conscience de ses besoins les plus immédiats même si ceux-ci ne mènent pas immédiatement à une solution voire pas à une solution qui te convienne. Pendant que toi et/ou B la questionnent, elle va peut-être avoir du mal à entendre sa propre voix et à la laisser la guider.
Cela me semble important de la laisser s’autodéterminer dans son désir et les voies que celui-ci peut prendre.
La confiance en elle et en les sentiments qu'elle te porte peut, peut-être orienter tes efforts vers le fait de changer ce que tu peux changer chez toi et la laisser découvrir les chemins qui lui conviennent et qui te prendre forcément en compte.

Pour l’heure et d’une manière générale, le temps semble un paramètre à prendre en compte. Laisser de la place au temps de soutenir toutes vos réflexions, vos liens, dans le couple et en dehors, pour évoluer progressivement vers un autre point de stabilité émotionnellement épanouissant. C'est un temps potentiellement fertile pour toi si tu peux faire l'expérience des leviers chez toi, de connaissance, de découverte, d'exploration, de changement.

Ce sont les quelques idées que je peux proposer pour t’aider à cheminer, bon courage à toi.

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Discussion : Ma copine et mon ami.

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Miss_Dre

le mercredi 19 juillet 2023 à 22h33

Bonjour Mmm2804,

merci pour ton partage.
Mon regard sera celui d'une profane qui ne vit pas encore en tant que polyamoureuse donc il est à prendre avec cette réserve :)

Mark a déjà évoqué la NRE qui peut exalter les mouvements amoureux du départ et il me semble que cela peut éclairer le trop plein émotionnel qui te submerge au point d'en arriver aux crises d'angoisse.

J'ajouterais un avis sur l'engagement dans lequel tu t'es inscrit un peu rapidement il me semble. Pas sur le fond de tes sentiments et de ton désir de rendre ta copine heureuse pour la vie, cela est uniquement de ton ressort et de ton expérience ; je parle uniquement du format de la relation elle-même.

Ta copine a déjà de l'expérience sur le sujet et forcément de l'avance sur toi en termes de maturation sur le PA. Te concernant, je me dis qu'il serait favorable que tu puisses te pencher sur la question de ton côté afin de mieux cerner ce qui est ok et ce qui ne l'est pas pour toi. Vous pourrez poursuivre vos échanges et réflexions sur le sujet sans qu'elle soit ta seule source de connaissance et d'évolution ; cela répartirait les responsabilités en la matière et pourrait te soutenir dans ton cheminement d'acceptation que tu souhaites sans y parvenir encore, ce qui s'entend vu la jeunesse de votre relation.

Il y a une grande admiration dans ton propos au sujet de ta copine mais le piédestal est un socle dangereux, la tentation du déboulonnage peut prendre le relais quand on sort de la première phase de la relation amoureuse et que la perfection est un peu moins de mise.

Quand tu as dit que c'était ok pour qu'elle puisse se rapprocher de ton ami, ce n'était pas un véritable oui, ce que tu as réalisé après coup. De ma point de vue, cela se comprend par le fait que tu te soies engagé avec elle mais pas avec ton ami sur le PA.
Ton ami, sans l'avoir anticipé, s'est retrouvé en place de métamour et cela ne peut que modifier ta relation avec lui.
Que tu fasses confiance à ta copine est un des enjeux mais les relations preexistantes avec ton entourage sont appelées à évoluer à la lueur de votre relation et c'est un enjeu très fort également. Ta copine va y diffuser ses propres ondes, influer sur les dynamiques. Ce que tu aimes chez elle, ce que tu peux appréhender, ce qui fait d'elle toute sa personne va modifier cet environnement. Si vos besoins, limites, formes d'engagement sont floues et incertaines, il va nécessairement y avoir des tensions.
Les mouvements dans ton environnement impliquent aussi que tu puisses revoir les choses avec les personnes qui le composent et qui n'ont pas forcément un positionnement adéquat d'emblée ou de manière intuitive. A nouveau, si tu n'es pas suffisamment éclairé, tu ne pourras pas guider a minima ceux qui en ont besoin/le souhaitent/interrogent et s'interrogent afin que les réorganisations de ton contexte relationnel se passent au mieux.

Enfin, sans pouvoir développer car je n'ai pas les éléments, je m'interroge sur la rapidité de vos mouvements, tout semble aller très vite, dans de nombreuses directions possibles d'ouverture pour votre couple, je me demande comment il est possible de métaboliser autant de transformations dans une relation jeune. ?
Peut-être que des personnes de plus d'expérience sur le site auraient des lectures complémentaires ?

Bon courage à toi pour les suites de ton histoire.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le mercredi 19 juillet 2023 à 21h58

Bonjour Mark,
merci pour ton accueil :)

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le lundi 17 juillet 2023 à 14h23

GeorgyPorgy
@Miss_Dre : je crois que tu as parfaitement formulé une des idées sous-jacentes de ce que je décris. C'est vraiment un des motifs que j'ai eu à coeur d'appliquer : désamorcer la logique conflictuelle intuitive qui se tapis en permanence dans la relation, trouver le moyen de désactiver un certain jeu de pouvoirs qui ne dit pas son nom & qui nous empêche respectivement de reconnaitre le désir de l'autre.

Pour ma part, j'ai l'impression que la dynamique conflictuelle est une facilité très attirante en cas de renoncement à la pensée et au mouvement de l'être seul ou en relation. Dans une version dichotomique des échanges, il y a forcément une confrontation voire un gagnant et un perdant.
Régulièrement, j'essaie de ne pas perdre de vue le sujet qui est sur la table afin que l'un ou l'autre ne devienne pas le sujet, pas évident dans les moments de fatigue, de grande tension ou sur les sujets sensibles.

Pour toux ceux auquels je tiens, enfants, amours, amis etc j'aime à me rappeler que j'aime leur être d'une manière générale et que j'ai beaucoup d'estime pour eux d'habitude alors ce qui se joue pendant un partage ou un désaccord peut parler de moi ou de la relation sans que cela les mette en cause et inversement. Bon, il fat aimer jouer avec la vie, sinon ça ne fonctionne pas :)

Tu as parlé de figement, c'est un peu le risque : que la relation fige le mouvement individuel au lieu de le libérer en raison de la sécurité et la force qu'elle permet de vivre.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le lundi 17 juillet 2023 à 14h14

GeorgyPorgy
Je m'apprêtais à répondre à @Ouietnon qui me questionnait sur le point ci-dessus mais je comprends qu'il/elle a supprimé son compte depuis. Si tu nous lis encore (et pour d'autres personnes que ça pourrait intéresser), je vais quand même répondre à sa demande de développer un peu cet aspect :)

Ce que je veux dire ici, c'est que (en tout cas dans mon expérience), ce qui se joue aussi beaucoup dans la question de l'ouverture / la non-exclusivité pour un couple pré-établi, c'est plus profond que la simple mise en pratique concrète d'avoir des relations avec d'autres personnes. Le polyamour en est simplement une modalité, comme le libertinage, le couple libre etc (chacune à sa manière...).

On a peut-être trop tendance à trouver dans le polyA (ou autres formes décrites ci dessus) une réponse simple, confortable, et pratique à des problèmatiques plus profondes...

En gros, comment un couple parvient à embrasser l'impermanence, le fait que la relation (dont on se fait une image précise, qui se fige en nous) puisse évoluer dans le temps & cultiver cette ouverture au fait qu'elle puisse changer (jusqu'à théoriquement pouvoir accueillir des sentiments pour d'autres personnes & leur permettre d'exister).

Si on y prête attention, on n'est pas forcément "obligé" de tout de suite faire le grand jump vers la concrétisation d'une relation tierce, et des micro espaces de non-exclu peuvent se ménager dans la vie d'une relation pré-établie (ou couple) qui peuvent favoriser à plus long terme un terrain plus propice... Ca peut passer par parvenir à faire chambre à part régulièrement de manière heureuse, sans que ce soit la conséquence d'un conflit (ça aussi c'est une non-exclusivité). Des petits riens qui installent le truc en "défusionnant" la relation...




Message modifié par son auteur il y a 2 heures.

Je te rejoins tout à fait sur l'installation progressive d'une atmosphère non-exclusive dont le couple puisse se saisir, au rythme des explorations et de la curiosité de chacun. Quand j'évoque le polyamour avec des amis pourtant proches, les idées se concentrent sur l'aspect extraconjugal sans entendre l'aspect intraconjugal censé être premier si l'on veut s'inscrire dans une dimension d'évolution commune au sein du couple.

De plus, je trouve que cette réponse simple et pratique en apparence est susceptible de dévoiler dans sa complexité au moindre changement dans l'organisation historique : les visites familiales, les vacances, les départs en we, les soirées, les enfants, le lit, les nuits, les sorties, l'argent, etc. Bref, à peu près tous les sujets peuvent être touchées selon l'organisation historique.
Quant à la fusion, la notion même me hérisse le poil... car j'ai pratiqué sans conscience et j'en suis revenue pleinement consciente des dynamiques de pouvoir et d'extinction de l'autonomie et de l'individualité auxquelles cela m'a confrontée.
Le principe de la fusion, c'est quand même que quand l'un des deux se décolle, l'autre voit une partie de lui qui se détache voire qui s'arrache... L'image est un peu forte mais à la mesure de mon opinion.

Oui, plein de pas de danse innovants au quotidien peuvent redonner le goût de la liberté de s'aimer, qui est censé être un choix renouvelé après les premiers temps de l'intensité amoureuse.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le dimanche 16 juillet 2023 à 21h37

Ok, ok Ouietnon, je reconnais une position personnelle quant à l’insatisfaction supposée de mon compagnon, tu m’as attrapée la main dans le pot.

J’ai écrit un peu vite mais je maintiens cependant cette opinion. Le sentiment toujours limité mais existant de le connaître parfois mieux que lui-même, sur des sujets sur lesquels il se prononce avec parcimonie. Ceci étant, je suis consciente de cette limite et cette position me sert essentiellement à me distancier d’une dynamique fusionnelle au sein de laquelle se maintiendrait l’illusion d’une seule possibilité d’être heureux pour lui, possibilité unique et enfermante pour moi.
Les limites des projections fondent au contact de la réalité alors je compte bien sur celle-ci pour me remettre à ma place.

Pour le reste, merci de tes commentaires fort bienveillants, que les aliens t’entendent.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le dimanche 16 juillet 2023 à 18h59

@GeorgyPorgy
En complément de tes réflexions que je partage dans l'ensemble, je dirais que la revendication individuelle part d'un postulat tacite que l'un des membres de l'union est contre l'autre, que son besoin entre en compétition avec celui de l'autre, qu'il y a rivalité entre les possibilités d'épanouissement.

Il y a avait un jeu relationnel dont j'avais entendu parler il y a longtemps maintenant, dans un bouquin d'Eric Berne, des jeux et des hommes, c'était le jeu "sans toi". J'essaie d'être vigilante à identifier ce jeu dans mes réflexions (ou du moins ce dont je me souviens de ce jeu). Quand je commence à me dire "sans lui"... bien souvent, c'est que je n'assume pas la possibilité de vivre ce que j'ai à vivre avec lui, parce cela me demanderait de m'ouvrir à lui sur de l'intime que je ne comptais pas partager en réalité, même verbalement, ce qui me fait remplacer l'intime par une conflictualité bien proprette où l'autre devient mon entrave plus que mon interlocuteur. Et s'il est une entrave, à quoi bon lui parler vraiment de quoi que ce soit, autant le désigner comme le lieu du problème.

Si l'on prend un angle selon lequel les personnes sont du même côté et veulent chacune le mieux pour l'autre, que ce soit dans la relation exclusive ou pas, il y a une sorte de hiérarchie des priorités qui peut alléger la dynamique conflictuelle.

Cela invite à assumer son désir, à inviter l'autre à pouvoir exprimer les siens, à se demander des nouvelles pour distinguer les champs de la relation et les champs de chacun, les redéfinir si besoin. Au fait, t'en es où toi ? Cela peut parler du couple et des relations tierces et aussi d'autres sphères, qu'elles soient en partage ou non. Et puis ensuite, continuer de s'aimer, s'entraider, en agissant ou n'agissant pas (je suis pas mal dans la réflexion sur la non action qui vaut action).

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le dimanche 16 juillet 2023 à 18h42

Ouietnon

Bonjour Miss_dree,

Je trouve ton approche très saine en réalité.
En effet, même si visiblement, il n'est pas toujours possible de faire ce choix, je pense que d'en parler sans qu'un tiers ne rentre dans l'équation relationnelle est sans doute ce qui peut faire le moins de mal.
Je trouve ton approche très respectueuse.
Je me pose par rapport à ce que tu amènes disant que tu ne sais pas ce que tu choisirais. Cela signifie que tu serais prête à remettre en question ces 27 années ? Sans aucun jugement, je souhaite juste mieux comprendre ;-)
Y a t'il des choses dans le quotidien qui t amènent à penser que la relation telle qu'elle est actuellement ne te porte plus?
Quels sont les éléments qui pourraient te faire penser que le timing est le bon?
Merci pour le partage de ton histoire.

Merci pour ton accueil et tes lectures Ouietnon.
Je ne ressens aucun jugement dans tes questions, juste une envie de poursuivre la réflexion.

Les 27 années de couple, je les questionne déjà depuis une dizaine d'années je pense, en dehors de toute situation de rupture potentielle. Cela correspond à l'âge de notre dernière fille :) Chaque enfant est comme un remariage (même si nous ne sommes pas mariés, je me permets de le dire ainsi), ce sont de nouveaux voeux. Je me suis demandé si je voulais poursuivre la route avec lui mais aussi en déployer de nouvelles, si je me projetais dans d'autres étapes et la réponse était oui.
La réponse est toujours oui.
Je m'adresse aussi d'autres questions sur ce que je veux vivre dans les 10, 20 prochaines années, indépendamment du fait que ce soit avec lui ou pas. Sur ces réponses, je sais qu'il ne pourra pas contribuer à toutes les places que j'ai besoin et qui sont à occuper par d'autres personnes. Dans un autre contexte, j'en étais venue à dire à des amis de 30 ans qu'il me manquait du monde dans ma vie et que j'avais pas rencontré certaines personnes importantes du reste de ma vie. Hum, cela a été plus ou moins bien goûté par mon environnement :)

Pour finir de répondre sur ce point, je dirai que oui, il y a dans le quotidien des points évidents pour lesquels la relation ne me porte plus assez même si elle le fait encore. Après de longues maturations, je trouve que c'est juste un constat assez positif. C'est ce que je dis maintenant, après lui en avoir voulu, m'en être voulu, être parti courir dans les bois en hurlant à la lune etc. C'est comme ça, et c'est incroyablement précieux ce que nous avons sans que cela réponde suffisamment à mes besoins aujourd'hui et depuis quelques temps déjà. Je ne me fais aucunement l'illusion que notre couple réponde à tous ses besoins, je pense qu'il en prend son parti parce que c'est plus important et mieux que les autres options qu'il se donne à ce jour.

Concernant le timing...il approche et cela me fait frémir parfois. Je me fie beaucoup à mes sensations fines et le sujet ne cesse de revenir sur le devant de la scène, comme une série Netflix qui s'imposerait sans cesse. Plus sérieusement, je préférerais que le timing soit décidé autrement, de manière favorable : il fait une rencontre et ne veut pas nous perdre, un groupe politique décide de faire passer une loi sur le polyamour, des aliens débarquent en apportant la paix dans le monde et le polyamour...
Je crois qu'attendre était et reste encore un peu nécessaire pour clarifier mes lunettes mais à un moment, cela va devenir un renoncement à une partie de moi ; je veux avoir le courage et l'amour de lui dire la route qui s'ouvre à moi et lui demander si nous pouvons l'emprunter ensemble. Je reste à l'écoute de nous, de lui et je continue de suivre mes propres traces.
En espérant avoir clarifié un peu.

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Discussion : Je ne veux pas renoncer à ma liberté

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Miss_Dre

le dimanche 16 juillet 2023 à 17h09

Bonjour,
je suis nouvelle sur le forum.

J'ai lu le post de Mahouet et son propos m'a parlé dans la manière qu'elle a eu de décrire son conjoint succinctement, ses connaissances de lui si je peux dire cela ainsi. L'identification, potentiellement erronée, s'arrête là car je suis encore en réflexion sur le polyamour, ce que je développerai un peu plus après avoir répondu au post.

@Mahouet, je n'ai pas de vrais conseils solides car je ne me sens pas assez pertinente pour aller jusque-là, je propose juste quelques regards à ceux qui ont déjà été apportés et qui me semblent très riches déjà.

Au sujet de ton mari, cela semble compliqué de rattraper la réflexion que tu sembles avoir déjà menée pour toi-même en lien avec cette histoire avec B. Même s'il est volontaire, je rejoins Ouietnon là-dessus, le temps peut te paraître très long et à lui très court car ce n'est ni son désir ni sa cadence de changement. La complexité, la peine, la perte de repères... cela fait beaucoup à vivre quand c'est un choix alors quand c'est la peur de perdre l'autre (supposition de ma part) qui guide ce mouvement, autant dire que la temporalité entre vous deux doit être difficile à accorder.

Te concernant, quand tu parles de liberté, cela s'oppose au fait de vivre ta relation avec B .
La liberté, cela peut aussi être de choisir le cheminement sur ton couple historique, même si cela impacte B.
Ou de choisir B.
Ou de choisir de poursuivre avec B sachant que tu fais souffrir ton mari.
Ou ...
C'est un peu provocateur de ma part mais je me le permets car ton propos initial m'a semblé aimant, avec le souhait de clarifier ce que tu imposerais peut-être à ton mari sans le savoir. Poster ici peut aller dans le sens de rechercher l'approbation mais l'intérêt pour moi est ce vaste brassage d'idées de personnes ouvertes, éclairées ou obscures, bienveillantes, qui réfléchissent ensemble.
Bref, la liberté résumée au fait de tout vivre me semble le contraire de la liberté et ressemble pour moi à une dictature émotionnelle voire pulsionnelle qui ne dirait pas son nom. De ma petite lunette singulière, la liberté est de choisir et non de ne pas choisir. Maintenant, la liberté avec l'absolution de l'autre, c'est simplement un autre sujet qui ne parle plus de liberté individuelle mais de contrat de relation.

Enfin, sur la relation elle-même, pour ce que j'ai pu cueillir ci et là du polyamour, en accord avec mes propres idées anciennes sur la question, il me semble que vouloir ouvrir le couple reste une démarche commune avant tout. Elle sera sans doute bien complétée par des démarches individuelles avant, pendant ou après mais le terrain du couple est celui qui permet de le faire croître, je pense, d'après mes expériences personnelles.

Mon message est déjà long mais je vais dire un mot à mon propre sujet.
Je suis en couple hétéro depuis 27 ans, avec des enfants. Mon compagnon et moi-même nous entendons actuellement très bien, dans un mode de vie assez usuel. Notre relation et notre amour ont continué de croître malgré pas mal d'épreuves et malgré nos différences de personnalités de plus en plus marquées avec l'âge.
Depuis toujours, avant lui (mais j'étais très jeune), je perçois l'amour comme une base d'élan, une énergie en partage qui fait tout pousser, avec des variations bien entendu, jusqu'à la décroissance parfois.
J'en ai parlé à mon compagnon très tôt en utilisant des termes évoquant le polyamour et il avait une oreille volontaire mais j'ai compris avec le temps que c'était théorique pour lui. Après bien des mouvements de vie, mes réflexions se sont encore et toujours confirmées, je sais que le polyamour est ce qui me semble convenir à tous les points de vue : le mien, le sien, le notre, celui de notre famille. L'idéalisation n'est pas ma tasse de thé même si je peux pêcher comme tout le monde, cela ne reste que mon opinion.
De son point de vue, tout changement par rapport à notre vie est d'emblée inquiétant. Plusieurs couples d'amis ont divorcé et il le vit comme une échappée entre les gouttes d'un orage de plus en plus proche.

Je continue de faire ma part du chemin avant de pouvoir lui proposer officiellement d'entamer cette réflexion ensemble. J'ai dû me défaire de ce que je lui reprochais et qu'il n'avait pas à porter, de ma propre culpabilité, mettre en lumière les envies courtes qui auraient pu me pousser à le convaincre plutôt que penser avec lui... et j'en passe, les personnes du forum sont plus avancées que moi sur le sujet.

J'ai opté pour le fait de ne pas rechercher de relation avant de lui en parler car cela me semble abîmer les bases d'une ouverture potentielle si l'un de mes enjeux est de vivre une relation déjà amorcée. C'est un choix comme un autre, après réflexion, je me suis sentie plus libre d'avancer comme cela. Les recherches que je fais sont déjà de nombreux pas faits en dehors de lui et qu'il devra peu ou prou rattraper, j'essaie de ne pas charger la barque et d'éviter le florilège classique qui implique la focalisation sur le tiers qu'il pourrait tenir en partie responsable de ces idées inqualifiables qui me viennent à l'esprit de l'ingénue que je suis.

J'appréhende, de manière plus ou moins intense selon les périodes, le moment d'aborder la question avec lui en espérant que je n'aie pas à choisir entre son désir et le mien ... Je ne sais pas ce que je choisirais d'ailleurs car ce paradigme ne me parle pas.
Dans mes moments de clarté, l'appréhension cède la place à la joie, terrain plus familier, avec tout ce que je peux envisager comme vie avec lui et avec de nouvelles personnes à aimer, ensemble_séparément ou ensemble_ensemble. Je peux me mentir mais je me dis que cela lui irait tellement bien au teint.

Je m'arrête là après ce premier long message. Désolée si le format est un peu dense, c'était un premier message en guise de réponse/introduction/présentation/partage etc.

Plus je lis, plus je découvre et j'apprends, c'est assez merveilleux même si je n'en suis pas encore vraiment, je me sens moins seule.
Merci à tous ceux qui contribuent, c'est un vrai apport pour la nouvelle arrivante que je suis.

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