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penseTrop

le mercredi 28 août 2019 à 19h29

Bonjour,

la participation d'intermittent ne m'a pas dérangé. Je reconnais que l'épisode de polyamour m'a plongé dans une grande détresse et que je n'ai pas su réagir au mieux pour moi.
Je mets donc du temps à m'en remettre.

bidibidibidi
Pour moi, une baisse de sexualité est quelque chose d'important à prendre en compte. Ca ne veut pas nécessairement dire quelque chose vis-à-vis de son couple, mais ça veut dire quelque chose vis-à-vis de soi à coup sûr.

Je suis assez d'accord et j'ai bien senti les deux.

En ce qui me concerne la libido était au point mort pendant presque un an. C'était dû à ma perception de moi-même complètement négative. C'est remonté un peu mais pas au point où c'était. L'opinion positive des personnes qui comptent pour moi a beaucoup d'importance dans l'estime que j'ai de moi, je pensais le contraire pourtant, comme quoi. Et donc je ne sais pas vraiment comment on construit de l'estime de soi indépendamment de quiconque, est-ce même possible...? Sauf à varier son réseau social, ce que je trouve difficile, étant assez introverti et casanier.

Mais ensuite ma libido est revenue et je ne pouvais quand même pas me rapprocher de ma partenaire malgré la présence de désir. Et là je pense que le problème se situait dans notre relation.

Tout ça pour dire, je ne sais pas si la démarche pour construire de l'estime de soi est forcément en fonction de nos valeurs personnelles ou si vous avez des conseils ?
Personnellement j'ai remarqué qu'avoir des activités qui me font sentir bien participent. Ce n'est pas toujours facile parce que je suis chez moi quand je fais ça et que ce n'est pas facile chez moi d'avoir mon espace, mais j'essaie d'y faire de la place dans ma vie un peu plus. Et je remarque que dès que j'oublie mon moral retombe et je ne vois plus de sens à passer ma vie à la gagner avec une personne qui rêve d'aventure loin de moi et pourquoi pas avec d'autres. Note : ceci est une perception quand je n'ai pas le moral, je ne dis pas que c'est la vérité. Ça me pointe la direction sur ce que je dois améliorer. Mais ça n'est pas si évident.
Et tous ces changements qui demandent de l'énergie, je me demande souvent : à quoi bon. Puisqu'il paraît qu'on ne fait que reproduire ses schémas internes, comment en sortir et comment sait-on quand on en sort ?
Je débute à prendre soin de moi...des conseils ?

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penseTrop

le dimanche 25 août 2019 à 23h52

Encore une fois merci à tous je pense que grâce à vous j'ai mis des mots sur le malaise que j'avais et trouvé une piste.

ourscalin
Tu es en pleine crise de la quarantaine, ton témoignage est émouvant et réfléchis.

Ouch. :-) encore que selon moi la crise de la quarantaine n'est pas une crise de folie passagère, je la vois comme une envie de se débarrasser de tout ce qu'on s'impose qui ne nous correspond pas, et se rapprocher de qui on est vraiment devenu. La majorité de l'âge adulte quoi.

ourscalin
On peut aimer sans être amoureux,et redevenir amoureux de la personne avec qui l'on vit.
L'important est la tendresse, le respect et le partage, pas forcément le retour à la fougue des 20 ans.

ourscalin
Essayez peu être aussi de vous octroyer des moments à deux en extérieur, un resto puis un hôtel, de casser cette routine qui empoussiere le couple.
Bon courage à vous deux

Oui c'est important mais apparemment il me faudrait aussi autre chose pour être sûr que j'ai envie de continuer, de me sentir impliqué.

Intermittent
Tu est dépendant affectif et tu t'en rends compte.

Ah que je déteste ce verbe être qui enferme. :-)
Je suis devenu dépendant affectif, avec cette personne et dans ces circonstances. Comme un engrenage. J'ai eu une belle douche froide, je crois que de ce côté ça va vraiment mieux.
Un poil trop peut-être, même.

Intermittent
Parce j'ai l'impression que tu cherches à maintenir en vie un couple "zombie".

C'est possible. Je te remercie d'énoncer tout haut ce qui me taraude tout bas. Si c'est gros comme un chat, que ça ressemble à un chat et que ça se comporte comme un chat, est-ce que ce n'est tout simplement pas le moment d'appeler ça un chat ?
Mais encore une fois, couple zombie c'est un symptôme avec des causes. Et je pense que si on étiquette trop vite, on est tenté d'en tirer des conclusions et d'agir avec plutôt que corriger les causes.

Tu tires ta conclusion d'après ce que j'énonce, donc en grande partie de mes perceptions. Et les perceptions...c'est très relatif. Par exemple ma compagne a l'impression de tout donner pour la famille et de manquer d'air. Et je ne peux pas dire le contraire si c'est sa perception. Pour autant, c'est (était ?) pareil pour moi, et d'après moi, tout en étant peut-être lié causalement, c'est complètement distinct de ce qui se passe entre nous.

En tout cas c'est sympa de mettre des mots sur ce que je pense, je t'en remercie d'autant plus que tu donnes l'occasion à d'autres de contredire ton réalisme (qui comme chez tout le monde, est naturellement légèrement pessimiste, la faute au mental ou quelque chose du genre). C'est agréable pour une fois que les voix qui se battent ne soient plus à l'intérieur de moi mais à l'extérieur. (+) (merci @ourscalin)

Intermittent
Ton couple est peut être une arnaque pour toi, vu la façon dont tu le décris.
Cela dit, un couple ça se défait et ça se refait avec une autre personne, quand on est plus heureux.
Statistiquement, environ 40% des couples le font au moins une fois dans leur vie.
Si tu as du mal à l'envisager, voir un psy peut être une aide précieuse.

Oui, j'ai envisagé tout ça. Consulter c'est fait aussi, ça m'a aidé à retrouver mon autonomie. Ça n'aide pas à faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire en revanche (heureusement).
C'est peut-être bête mais je suis tenace. Je me dis que si quelque chose ne fonctionne pas totalement, on n'est peut-être pas obligé de renoncer à tout pour autant.
Je pense que lorsque je verrai un mieux à ce que nous soyons séparés, ce sera un signe que c'est vraiment fini. Mais pour l'instant j'ai encore l'impression que c'est mieux de continuer. Pour moi et pour les enfants (l'ordre est important). Pour elle aussi je suppose, je la laisse décider de ça par elle-même.

LuLutine
(Oui, une relation peut être asexuelle, pendant un temps ou pour toujours, cela ne diminue pas la "valeur" de la relation...)

Oui, ça m'a aidé de voir les choses comme ça et ne pas me mettre de pression par moments. Et parfois ça me questionne sur la confiance et la proximité. Dans l'ensemble ça n'est pas gênant, c'est surtout la cause de cette asexualité qui m'embête comme indicateur de la qualité de notre relation.

LuLutine
Est-ce que ce qui vous bloque n'est pas une volonté de vouloir que les choses soient "comme avant", alors que ce n'est en général pas possible ? Je crois qu'aucune relation ne reste identique dans le temps...

En fait ce qui me bloque c'est justement le fait de ne surtout pas vouloir que ça redevienne comme avant. J'ai atteint ma limite.
C'est comment faire différemment qui m'échappe.
Je ne veux plus porter la relation seul, ce que j'ai eu l'impression de faire. Le pire c'est que je n'exclus pas qu'elle ait l'impression d'en faire autant à sa façon.

LuLutine
Par contre petit détail, en référence au tout premier message de ce fil : je préfère que l'on n'oppose pas les relations affectives fortes et l'anarchie relationnelle. Ce n'est pas antinomique, loin de là. Penser que l'anarchie relationnelle empêche les relations affectives fortes, c'est à mon sens une méconnaissance de l'anarchie relationnelle. De même pour l'inclusivité (qui s'oppose au cloisonnement). Elle est possible en anarchie relationnelle...

Oui les mots étaient mal choisis. En fait on s'oppose sur l'inclusion vs cloisonnement.

D'ailleurs à vous en parler je pense que c'est là dessus que je vais baser ma confiance que nous sommes vraiment en train d'essayer autre chose et que je peux arrêter d'avoir peur de retomber dans le même schéma.
Je réalise que le malaise que je ressentais vient du fait que j'avais depuis presque toujours l'impression qu'elle n'était pas vraiment dans la relation. Je me rends compte que c'est parce que ce n'était pas possible d'avoir une discussion conflictuelle dans laquelle elle aurait exprimé son opinion franchement. En cas de désaccord, elle se fermait et allait trouver de la satisfaction de son côté, essayait d'oublier son insatisfaction plutôt que de la résoudre.
Dans cette démarche je me sentais exclus, rejeté. Pour moi il peut naître beaucoup d'intimité de ces échanges, en cas de désaccord il n'y a que par là qu'on peut vraiment comprendre ce qui se joue pour l'autre. Pour avoir une chance de participer dans la résolution de l'insatisfaction de son côté. C'est comme si elle voulait être là pour participer à la satisfaction de mes besoin/envies autant qu'elle pouvait, et qu'elle me rejetait l'opportunité d'en faire autant. En renonçant à ce qui pouvait me déplaire sans même m'en parler, en me manipulant pour que je lui propose de faire ce dont elle avait secrètement envie, en me l'imposant dans mon dos. Je me sentais instrumentalisé. J'aurais voulu pouvoir être impliqué dans son bonheur et elle ne m'en laissait pas l'opportunité.

Cette dynamique a participé à faire du polyamour un fiasco. J'étais encore plus exclus.

En tout cas et paradoxalement, je me réjouis maintenant du fait qu'elle exprime des insatisfactions. Par rapport à des choses que j'ai pu faire par le passé, par rapport aux plans qu'on fait. Qu'elle exprime plus franchement ce que ça lui coûte (surtout ce que ça lui coûte, peut-être qu'un jour ça viendra aussi dans le sens de ce que ça lui apporte ou apporterait), c'est un gros changement et j'arrive à croire que je ne suis pas le seul à essayer de changer quelque chose à mon comportement pour qu'on se retrouve.

Il reste du chemin mais je reprends un tout petit peu confiance ce soir.

Je me sens pas très clair mais en tout cas je vous remercie tous pour vos avis pertinents.

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penseTrop

le samedi 24 août 2019 à 00h31

Merci à tous pour votre participation j'ai lu vos réponses avec intérêt.

Se retrouver, se réinventer, oui on dirait que c'est bien l'enjeu. J'avoue qu'il va falloir que ça se fasse un peu tout seul parce que je sèche.

Pour ce qui est de vivre séparément, je pense que pour elle comme pour moi ce serait plutôt vécu comme une rupture. Mettre en place une vie séparée n'est pas si simple et a un prix ; le faire pour habiter régulièrement chez l'un ou chez l'autre n'a pas de sens.

Quant à moi j'avoue que je préfère avoir un espace à moi. Nous faisons donc chambre à part. J'ai toujours été autonome et indépendant, j'ai eu un choc en lisant un très vieux mail datant du début de notre relation, j'ai eu l'impression d'une autre personne, en confiance dans la relation, qui vit de son côté aussi. Je crois que j'ai fini par me perdre. Je crois que j'étais un peu plus en demande d'elle que la réciproque dès le départ et que ça a pris des proportions toxiques dans lesquelles j'ai perdu mon estime de moi.
Voir que je ne suis pas que la personne dont la présence importe peu à son partenaire m'a fait du bien. J'ai l'impression que cette indifférence a été une forme de maltraitance pour moi.

J'en suis à me dire que le couple est une arnaque, une illusion dans laquelle on croit qu'on fait socle commun. Mais où celui qui lâche le plus son intérêt pour l'autre, le plus romantique des deux, est celui qui alimente la relation au détriment de son propre potentiel d'épanouissement personnel.
Actuellement l'amour n'a plus de sens pour moi sauf à être pour le plaisir des sens, justement. Que j'ai du mal à prendre en l'absence de sens apparemment.

En tout cas je trouve du plaisir à redevenir autonome et indépendant. Cultiver mon propre potentiel. Je ne sais juste plus quelle place laisser à l'amour dans ce cadre. La tendresse, le compagnonnage, m'apportent encore beaucoup. De ce point de vue là je sais que je l'aime encore, que je la considère comme ma partenaire de vie. Mais le sentiment amoureux me semble un piège total maintenant. Et je me pose beaucoup de questions par rapport à ce positionnement. Est-ce que c'est parce que je ne suis plus amoureux d'elle en particulier ? Ou parce que je ne me laisse plus l'être pour me protéger ? Est-ce que ça n'a plus de sens de rester en couple si je ne suis plus amoureux ? Est-ce que je recommencerais la même erreur avec une autre si je rencontrais quelqu'un d'autre ?

J'essaie de ne pas trop penser et laisser les choses évoluer. Mais au bout de plusieurs années je voudrais que ça tombe en place, retrouver une forme de stabilité, de sérénité.

Évidemment si on ouvrait notre relation à d'autres ça permettrait de profiter de ce qui est bon dans notre relation et trouver autre chose ailleurs, dont peut-être du sentiment amoureux. Des paillettes.
Mais ça ne me paraît pas la chose à faire tant que nous n'aurons pas stabilisé un minimum la situation et d'autant moins que je l'ai très mal vécu dans l'autre sens.
Je crois que je considère problématique et symptomatique le fait que je pense maintenant que finalement l'amour n'existe pas, qu'il ne sert qu'à obtenir d'une personne sa soumission à un intérêt autre que le sien propre. Qu'en fait on est toujours seul. Et que la seule façon d'être heureux c'est de l'accepter et l'embrasser, qu'il n'y a même que comme ça qu'on peut profiter du peu de sentiment de communion qu'il est possible de créer dans sa vie. Je ne sais pas si c'est sain de voir l'amour sous cet angle là. J'ai l'impression que ça fait très blasé et amer, pas authentique. Pourtant c'est mon impression, mais c'est si loin de ce que j'ai appris (ou que je voudrais ?) que je n'arrive pas à l'accepter.
Surtout, ça me paraît triste un peu, de garder cette croyance. Même si elle est fondée. Même si c'est la dure réalité, en fait. Peut-être qu'il vaut mieux vivre dans un rêve et ne jamais savoir que c'en est un. Surtout qu'il paraît que l'humain est fait pour sélectionner les éléments de vie qui renforcent ses croyances, voire même d'interpréter la réalité en fonction de ses croyances. Et donc qu'on a tendance à réaliser nos croyances dans notre vie.

Je préfèrerais croire que l'amour existe et que nous ne sommes pas seuls.

Surtout qu'il paraît que tout et son contraire existent en même temps.

La preuve, j'aurais pu déduire des mêmes événements exactement le contraire. Et je n'arrive pas (encore?) à le faire.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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penseTrop

le jeudi 15 août 2019 à 22h28

J'ai besoin de conseils et je ne sais pas à qui m'adresser. Au cas où parmi vous certain.e.s auraient des idées et pour faire peut-être un tri dans mes pensées...je ne sais pas quoi faire et je culpabilise énormément d'avoir l'impression de tout compliquer.

Ma compagne (au cas où ça situe, nous avons tous deux la quarantaine et 2 enfants, ensemble depuis bientôt 20 ans) a eu un début de relation adultère il y a quelques années avec un collègue. Pendant presque un an nous avons essayé de mettre en place une relation polyamoureuse. Au bout d'environ un an j'étais épuisé psychologiquement, je n'en pouvais plus. Je l'ai quittée. Je crois que c'est là qu'elle a compris que c'était vraiment insupportable pour moi. Et moi aussi. C'est là que j'ai relâché tout le stress et compris que pendant tout ce temps je n'étais pas moi-même, j'essayais d'être celui qu'elle aurait voulu que je sois. Par amour.

Elle a toujours été très indépendante, plus que moi et ça a toujours été un peu un souci entre nous dans le sens où sauf à venir vers moi par envie sexuelle (à une fréquence déclinant avec les années de couple), elle faisait sa vie de son côté indépendamment de moi. J'essayais d'attendre qu'elle aie envie de me voir parce qu'elle ne me doit pas du temps ni de l'attention sous prétexte qu'on est en couple et pour moi c'était important qu'on ait tous les deux envie de passer du temps à deux, mais j'ai toujours fini par craquer et lui demander de passer du temps avec moi ou bien sinon sommes nous vraiment un couple ou des colocataires ? Je lui ai déjà fait la remarque que je passais toujours après les propositions d'activités qu'on lui faisait et la réponse a été "toi je peux te voir quand je veux" ou bien "je suis à la maison presque tous les soirs" (oui mais ça ne transforme pas automatiquement sa présence physique en présence mentale et affective). Alors certes je devais être trop disponible, trop dépendant affectif. J'ai fait du développement personnel pour changer ça. Je pense que j'ai fait des progrès ces dernières années, en tout cas depuis notre tentative de polyamour.

Elle m'assure qu'il n'y a plus personne, qu'elle a bien compris que je ne pouvais pas partager, et qu'elle ne me le demandera plus. Qu'elle n'a jamais cherché, que c'étaient les circonstances. Alors je m'en veux de ne pas pouvoir revenir à l'état d'avant.

Je m'en veux énormément mais je n'arrive plus à y croire. Déjà parce qu'elle m'a déjà menti. Ensuite parce que dans la période où nous avons essayé le polyamour, nous avions discuté de comment nous imaginerions une relation polyamoureuse idéale. J'étais pour des constellations où les gens se connaissent et se respectent avec plusieurs relations affectives fortes, elle plus pour le cloisonnement et l'anarchie relationnelle. Alors pour moi le polyamour n'est même pas notre principal problème, c'est que nous ne voulons vraiment pas du même type de relation.

Donc même maintenant que c'est fini, je n'arrive pas à reconnecter, à refaire confiance, à me dire que j'ai une place autre que celle du père de famille.
Pourtant nous faisons beaucoup d'efforts pour nous retrouver. J'essaie d'organiser ma vie autour de moi-même, d'étendre mon réseau social, mes activités, mon autonomie, ma sociabilité, pour ne pas lui peser. Elle essaie de passer du temps avec moi. Mais je ne vois pas en quoi la démarche est différente de celle qu'il y a eue toutes ces années où elle passait du temps avec moi quand je finissais par ne pas voir l'intérêt d'être en couple si c'était juste de la cohabitation et plus si affinité, et donc je ne vois pas pourquoi elle ne cesserait pas comme toutes ces fois là. Et puis ces efforts me semblent si peu naturels que j'ai du mal à y croire comparé à la spontanéité qu'il y avait dans l'envie de répondre aux attentes de son amoureux. J'ai l'impression que c'est pour recoller les morceaux, pour la famille, pas par envie. J'ai l'impression que c'est juste pour me rassurer et permettre qu'on recommence comme avant toute cette histoire. Et recommencer à vivre sa vie de colocataire. Ma conviction profonde dont je n'arrive plus à bouger c'est qu'on fonctionne de façon fondamentalement différente et je ne vois pas comment y trouver un équilibre à long terme pour chacun. Bref j'ai peur de baisser ma garde. Et je m'en veux parce que c'est déjà énorme d'accepter de rester exclusive. Mais quelque part justement : jusqu'à quand !?

Pendant plus d'un an je n'avais plus aucun désir sexuel. La simple évocation mentale me faisait pleurer. Je ne l'explique même pas. Enfin, si, déjà spontanément l'image de son amoureux arrivait et je ne peux pas faire l'amour à trois. Sans compter que j'ai l'impression de ne pas lui arriver à la cheville (elle-même a reconnu qu'il avait un physique plus avenant et que c'était agréable de plaire à quelqu'un de plus jeune, intelligent et tout à fait regardable). Et puis l'impression qu'elle n'y est pas vraiment, qu'elle garde son indépendance, qu'il ne s'agit que de plaisir physique. Ça me coupe tout.
Maintenant mon désir est revenu mais je n'arrive pas souvent, pas avec elle. C'est frustrant et je ne sais pas quoi en penser. Est-ce que j'aurais les mêmes soucis avec quelqu'un d'autre ? Est-ce que je ne suis plus amoureux ?
Je ne sais pas si nous sommes encore un couple. J'ai peur de consulter et qu'on me dise que je m'accroche pour rien, que ça nous fait du mal pendant tout ce temps pour le même résultat à la fin. J'ai peur que s'aimer l'un l'autre ne suffise pas/plus comme ça a pu être le cas par le passé malgré nos différences de fonctionnement affectif déjà à l'époque.

J'ai l'impression de faire un effort énorme pour rester à la distance à laquelle je perçois qu'elle se trouve de moi affectivement. Pour me protéger. Parce que sinon spontanément je retombe dans le plaisir du lien affectif qui pousse à la dépendance. Parce que sinon c'est douloureux de la savoir moins impliquée. De ce point de vue là elle ne se voit pas changer drastiquement. C'est important pour elle d'être indépendante.

Je ne sais pas quoi essayer pour faire du bien à notre relation qui me semble complètement sclérosée. Ou bien c'est juste moi qui le suis. J'ai l'impression d'être juste un idiot qui n'arrive pas à me satisfaire de l'amour que je reçois.

Le pire c'est que dans les faits rationnels, elle est à la maison régulièrement, elle s'occupe des enfants, de la maison, elle s'entend bien avec moi. Et rationnellement je me demande même pourquoi je n'arrive pas à me détendre. Mais j'ai toujours eu un malaise et je n'arrive plus à l'ignorer. J'ai l'impression que c'est une devanture, mais qu'elle n'est pas vraiment là, que d'un certain côté elle essaie de faire abstraction de ce qui pourrait la toucher profondément dans ces liens affectifs.

Je ne veux pas la changer. Je ne veux plus me changer en tout cas pas pour elle. Je ne sais pas comment aborder notre couple et la situation sous un autre angle pour que la dynamique retrouve une sérénité.
Voilà, si vous avez des idées...ce qu'on fait depuis quelques années ne semble pas suffire. Et nous ne voyons pas quoi faire d'autre.

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