Polyamour.info

Tiao88

Tiao88

Brest/Aix-en-Provence (France)

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Discussion : Rencontre vs Relation (dynamique de rencontre vs dynamique relationnelle)

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Tiao88

le mardi 04 mars 2025 à 20h47

artichaut

Cette dynamique de rencontre ne cherche pas à figer quoi que ce soit en relation, assume de ne pas être dans une logique d'urgence (une rencontre, et la dynamique qui s'ensuivra, peuvent prendre tout leur temps), n'a pas d'autre but que poursuivre la dynamique, et de ce fait n'a pas d'attentes, ne craint pas la rupture (puisqu'il n'y a pas volonté de relation), ou plutôt assume les micro-ruptures, est peu affectée par les notions de possessivité, etc.

Non je n'aime pas les ruptures et je les crains clairement. Quand une personne est entrée dans ma vie et dans ma tête (sauf choses extrêmement dures ou abus), j'ai du mal à la laisser sortir, en règle générale. Ce qui ne veut pas dire que les liens que j'ai avec mes relations ne se distendent jamais ou qu'elles ne sont pas appelées à se transformer (mais je ne vis pas ça de la même manière qu'une "rupture").

Et comment ne pas avoir d'attente? Si c'est une personne que je revois (et dont j'apprécie le contact) je m'attends au moins à discuter avec elle et à la connaître davantage, ne serait-ce que ça (et de partager du temps avec).

Pour le côté "urgence", j'avoue ne pas trop comprendre. A part quand je réalise que j'ai une attirance aussi sexuelle mais là aussi j'essaie de prendre mon temps (parce que de toute façon si je ne le prends pas un mimimum j'ai peur que ça devienne catastrophique). Et vu mes dernières réflexions sur le sujet je sens que j'ai besoin de mettre une nouvelle plaquette de freins pour ralentir encore plus... Donc dans tous les cas, j'essaie de prendre mon temps, que ce soit une personne qui deviendra mon ami.e ou... Ben euh bonne question.

artichaut

Un peu comme avec la compersion.
Ai-je sincérement envie de ton bonheur et ta liberté ?
Ou ai-je envie de mon bonheur et ma stabilité ?

Pourquoi l'un empêcherait l'autre? :-)

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le samedi 01 mars 2025 à 22h25

artichaut
Plus ça va, plus j'ai l'impression — et j'en suis triste, en soi — que pour comprendre ce changement de paradigme que je propose, il faut au moins dans un permier temps, l'envisager en dehors de toute sexualité.

Moi aussi, ton constat me rend un peu triste et en même temps, je me suis rends compte, depuis quelques mois que j'ai tendance à reproduire les mêmes types de schémas. Où je suis mal comprise, où la communication est pas ouf (autant d'un côté que de l'autre) etc. Et où finalement je finis par "trop" m'emballer, "trop" m'attacher et finir par souffrir avec parfois un sentiment d'abandon / rejet. Même dans des relations où j'ai l'impression qu'on "s'est tourné autour" pendant plusieurs mois (ou visiblement cette durée ne suffit pas). Même quand j'ai essayé de mettre de la distance en pensant ne pas trop m'emballer. Et malheureusement, le sexe est un dénominateur commun. Et là je commence à en avoir marre de voir ressurgir les fantômes de dessous le tapis qui me balançent des casseroles à la figure. D'où ma réflexion sur le fait d'essayer d'éviter d'en avoir (enfin en dehors d'avec mon amoureux).

[Et que c'est un peu plus compliqué que ça de sortir de scripts/idéaux auquel on t'a biberonnée même quand tu as l'impression de t'en être débarrassée. Puis encore faut-il que ce soit également le cas de l'autre en face]

Après, en tant que femme cis, si j'ai conscience de certains enjeux concernant les hommes cis, y en a sûrement quelques uns qui m'échappent. Je ne pense pas (ou alors pas consciemment) avoir déjà envisagé le sexe comme un lieu de pouvoir. Mais peut-être suis je naïve.

Mais effectivement, si quelqu'un a plaisir à partager et vivre des choses avec moi sans sexe et ce pendant un certain temps, c'est peut-être plus sécure. Et ça permet aussi de faire un certain tri.

Message modifié par son auteur il y a 8 mois.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le vendredi 21 février 2025 à 11h07

@artichaut, pas de soucis, de mon côté, je suis une personne qui a éprouvé le besoin de marquer " ne pas prendre les choses personnellement" sur un post-it. Chose que je n'arrive pas forcément à faire tout le temps :-( .

Mais ça fait du bien d'avoir des précisions sur ta manière de fonctionner, merci :-D .

Mais je me rends compte que c'est effectivement compliqué de démolir les cloisons de ce satané immeuble, pour reprendre tes mots. Pour le coup, cette métaphore est bien trouvée même si j'estime ne pas _toujours_ vivre mes relations dedans. Enfin j'essaie.

Les gens sont tellement habitués à certains scenarii, qu'entre la case "couple" et la case "juste là pour du sexe pur et dur", j'ai l'impression que les personnes que j'ai pu croiser (dont les deux potes qui voulaient du sexe avec moi) ne savent pas trop comment et où naviguer. Quand la relation amicale est déjà pré-existante, peut-être est-ce plus simple, en un sens de pratiquer des activités ensemble (hors sexe, j'entends) que quand ça n'est pas le cas.

Ah et pour revenir au mot "coucher", pour moi, ça n'est pas seulement du sexe mais aussi de l'intimité, de la tendresse et câlins pré/post sexe et du cododo après. Bon je sais qu'il y a des personnes qui partent ou qui demandent à leur partenaire de partir post coït mais moi ça me choquerait de vivre ça.

Est-ce que "en sous main" c'est vraiment une envie de sexe ou plus une envie de tendresse/caresse/cododo ? Ben pour les deux personnes, je ne sais pas, je ne leur ai pas posé la question. Y en a au moins une pour qui ça pourrait être les deux. Et pour moi...
Ben je dirais qu'il y a souvent à la fois mes hormones, le besoin de me sentir désirée et le besoin de câlins/caresses/cododo. Donc ça serait difficile à démêler. Techniquement ça pourrait être frustrant si pas de sexe mais ok pour moi d'avoir tout "le reste du package". ça resterait un bon moment avec du partage. Plutôt que du sexe "sans package" (là je me sentirais vraiment utilisée :-/ )

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le lundi 17 février 2025 à 23h28

@artichaut
Ben... c'était un peu compliqué pour moi de ne pas prendre personnellement tes écrits, étant donné que c'est dans mon post qu'apparaît le mot "coucher" :-/ . Et qui me donne l'impression non pas de t'avoir fait "tiquer" mais carrément bondir de ton fauteuil . Bon après on a tous.tes des sujets plus ou moins sensibles ou "trigger" (et les expressions ou mots qui vont avec). Je crois que ta vision et la réflexion sur le mot "coucher avec" m'ont un peu heurtée au moment où je l'ai lue, en fait (je sais pas si j'emploie le bon mot mais y a un truc de cet ordre), d'où ma réaction.

artichaut

*
Si maintenant je reviens à ton message.
[...]

*
Et du coup, oui, c'est sans doute différent @Tiao88 de ce que tu évoques de
[...]

-> Pour moi ces deux phrases (et leur suite) faisaient clairement allusion à ce que j'avais écrit et ce dont je parlais. Là aussi difficile de ne pas le prendre "pour moi".
Au delà de l'impression d'incendie j'ai aussi eu celle, non seulement, de plus comprendre certains de tes propos mais aussi que les miens n'ont pas été compris :-/ .

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le dimanche 16 février 2025 à 16h06

Waow, je ne pensais pas qu'un "simple" mot allait déclencher une foudre pareille (oui là j'ai clairement l'impression de me faire incendier) ... Là j'avoue, je ne te comprends plus... Et même si les mots façonnent, visiblement, ils n'ont pas tous exactement la même signication pour chacun.e... Mais je reconnais que sortir une définition tous les 3 mots, ça me vient pas forcément à l'esprit à chaque fois que j'échange par écrit.:-/ (déjà que j'ai l'impression d'écrire un pavé une fois sur deux)...

artichaut


*
Évidemment, j'ai sorti ta phrase de son contexte, donc ça ne correspond très certainement pas à votre réalité.
Mon enjeu n'était pas de parler de ta/votre situation.

-> quel est l'intérêt de sortir un mot et des des propos hors de leur contexte?!
Sinon tu peux juste dire que ce mot te trigger, auquel cas, mea culpa je ne l'utiliserai pas et plus à l'avenir...
C'est juste que y a des fois, j'aime pas parler crû (j'ai quand même le droit) ni forcément détailler (en tout cas pas forcément sur le moment où j'écris). Puis détailler quoi, vu que dans un cas il n'y a pas eu de sexe?!

artichaut


*
Si maintenant je reviens à ton message.
Tu évoques les relation officialisées, le non-besoin d'estampiller la relation "couple" ou "amoureuse", la différence entre "amour-amoureux" et "amour-amical", etc. …et je me dis que oui, les mots fabriquent du sens.

Et là du coup, ça me fait penser à un immeuble avec des étages. Y'a l'étage connaissance, l'étage pote, l'étage ami·e, l'étage coucher, l'étage amoureux, l'étage couple, etc.
Et non seulement il y a une progression chronologique et convenue (cf les escalators relationnels et tactiles), mais surtout il n'y a pas de porosité entre les étages.
Il y a des choses qui se font à l'étage "coucher" et d'autres à l'étage "potes", des choses qui se font à l'étage "ami" et d'autres à l'étage "amoureux", des choses à l'étage "couple" et ainsi de suite.
Et ça me semble d'une banalité et d'une tristesse incommensurable.
Comme si nos vies étaient réglées comme du papier à musique.
Comme si je pouvais choisir sur la carte "Big mac" ou "Cheese burger", mais inventer notre propre repas par contre, ce serait beaucoup trop flippant.

Ça me donne le sentiment que ce monde manque cruellement de créativité.


-> Mais où j'ai dit qu'il n'y avait pas de porosité entre ces "étages", pour reprendre tes termes?! Là pardon mais c'est ton interprétation! C'est justement une partie de mes interrogations/réflexions ces derniers temps...

C'est pas moi qui ai inventé les mots "couple" et "relation amoureuse" et qui ai décrété que y avait forcément telle ou telle chose dedans, nom de nom (sauf peut-être l'amour-amoureux, j'admets)! Y a juste des choses et des attentes que j'ai pu observer autour de moi (voir constater chez moi parfois). Et que quand y a le mot "couple" ou "relation amoureuse", j'ai l'impression que beaucoup de gens mettent un certain nombre de mots à cocher dedans et que ces notions là leur font donc peur. Alors qu'en fait y a aussi beaucoup de choses attendues ou vécues dans d'autres types de relations (mais comme c'est nommé autrement ça fait moins peur ou on n'en a moins conscience).

En fait je ne sais même pas s'il y a réellement une différence entre les notions de "couple" et "relation amoureuse". J'ai l'impression que ce sont plus les personnes autour de moi qui disent que tel truc se fait en tant que pote/ami/couple etc que moi au final, surtout ces dernières années. Pourtant y a pas mal d'activités et de situations qui s'y retrouvent.
D'où peut-être le fait de me dire qu'il serait peut-être temps d'arrêter d'estampiller les relations (par contre ça nécessite de nommer ses besoins, limites, envies)... Et définir tout ça, finit par devenir essentiel dans certaines situations...

-> C'est pas toi qui (notamment) parles d'amour-amoureux et d'amour-amical?!

artichaut

*
Et du coup, oui, c'est sans doute différent @Tiao88 de ce que tu évoques de
relationner avec une personne en tant que relation amicale tout en ayant des relations sensuelles ou sexuelles avec
…qui est un brouillage de carte, un effacement du contour des cases, à la fois plus simple à opérer, mais peut-être plus risqué aussi, car les scripts et les quiproquos rôdent juste à côté.

Dans ce que tu décris @Tiao88 je vois le fait d'ajouter de la liberté, et de s'enlever de la pression sur le respect des cases à cocher.
Le risque étant de se faire utiliser, ou de se retrouver malgré soi dans des scripts non voulus, car le flou (généré par la liberté), amène un manque de clarté, donc de l'insécurité potentielle.

D'un côté, tu parles de "cases" avec des activités à cocher et que c'est méga triste comme façon de voir les choses et plus bas tu me dis qu'enlever des cases ça brouille les pistes et ça génère des insécurités (ben oui mais si le cadre "relations dans des cases biens distinctes et étanches entre elles" me convenaient, je ne vois pas trop ce que je ferais sur ce forum et encore moins dans certaines discussions notamment celle là).
Merci mais j'ai pas attendu de faire un tour sur ce forum pour avoir des insécurités, je crois.

Parce que "changer de paradigme", c'est pas flou, peut-être?! Oui, ça pourrait faire vachement bordélique et insécurisant, comme discours...

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le dimanche 16 février 2025 à 12h24

Bon alors je ne sais pas si je suis sur le bon fil... Mais "fun fact", j'ai eu au moins deux fois, en l'espace de deux ans, deux personnes qui m'ont dit qu'elles avaient envie de coucher avec moi mais sans avoir envie "d'être" avec moi mais pas non plus envie de perdre notre amitié... Chose qui m'a beaucoup questionnée sur qu'est-ce que ça veut dire "être avec quelqu'un"? Si ce n'est finalement, avoir une relation officialisée entre les deux et aux yeux de l'entourage comme étant "couple" ou "amoureuse". Vu que le reste, exclusivité (en tout cas pour une partie des gens autour de moi), l'habitation à temps plein à 2 dans le même domicile, avoir des enfants, se marier ou se pacser n'y est pas forcément associé (ou pas tout le package). Même le côté régularité ou En tout cas c'est le point où je suis en ce moment.

Techniquement je n'ai pas besoin de cocher ces cases là dans une relation pour que ça soit ok. Et même, je dirais que ces derniers mois, suite à une discussion avec l'une de ces deux personnes avec qui il y a eu intimité, je me suis demandé ce que ça changeait vraiment pour moi de relationner avec une personne en tant que relation amicale tout en ayant des relations sensuelles ou sexuelles avec. Au passage les discussions sur l'amitié de ce forum font partie des choses qui ont poussé ma réflexion :-) .

J'ai besoin de liens et de connexion, de câlins et autres trucs tactiles (ça j'en avais déjà conscience avant), de partager des moments de vie avec la/les personnes concernées. Mais au fond, je n'ai peut-être pas besoin d'estampiller pour autant la relation "couple" ou "amoureuse". Pire, vu mon cadre de vie, cet "estampillage" pourrait générer des attentes que l'autre ou moi ne pourrait pas forcément remplir ou pas tout le temps. Donc dans mon cas, comme celui de ces deux relations amicales, clairement pas adaptées.

Récemment, j'ai (re)mis le doigts sur certaines insécurités et le fait que je peux ressentir de l'envie/possessivité/jalousie plus ou moins prononcée... Très bizarrement pas les mêmes qu'avec mon amoureux.
-> peur de l'attachement (qui risque de me faire vouloir/attendre plus ou autrement que ce la personne/relation peut/veut donner)
-> peur des sentiments plus "amour-amoureux" que "amour-amical" (qui est reliée à la peur du dessus) et donc de souffrir.

Je dois et suis en train d'apprendre à profiter et à me nourrir de ce qui est déjà. Ce qui me fait aussi réaliser que je me suis beaucoup focalisée ces derniers mois sur certaines relations et le même groupe amical et moins sur d'autres .

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Discussion : Commencer en polyamour

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Tiao88

le mardi 11 février 2025 à 11h14

Bonjour,

Te faire aider par un psy, que ce soit pour continuer dans le polyamour ou bien ne plus avoir de relation de couple avec ta compagne me semble être une bonne idée dans les deux cas. Ou peut-être faire une pause (tout en te faisant aider). Ta compagne a souhaité une rupture car elle a eu conscience que c'était peut-être trop pour toi ou trop pour le moment.

Tu as souhaité rester avec elle parce que tu ne veux pas perdre votre relation, ce que je peux comprendre. Mais effectivement, attention à ne pas aller trop vite. Et ne pas vous rendre malheureux tous les deux et essayer de rééquilibrer la relation (comment ça je ne sais pas). Et consulter quelqu'un en tant que couple/relation?

Est-ce qu'elle a quelqu'un en vue ou c'est avant tout une volonté de liberté?
Est-ce que tu as aussi noté de la dépendance affective chez toi avec d'autres personnes qu'elle?

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Discussion : Éteindre une attirance dans une amitié

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Tiao88

le mardi 11 février 2025 à 10h58

Bonjour @anita,

Pour ce qui s'agit du consentement, faut quand même rappeler que cela concerne notre corps / cœur psyché, pas ce que l'autre fait du sien... Personne n'a à "consentir" sur ce que tu fais de et dans ta vie de ton corps et de ton coeur... Et inversement. N'en déplaise à beaucoup de personnes (poly ou mono ou en dehors de ces identifications là).

Par contre, tu n'es pas obligée d'accepter de vivre telle ou telle situation et l'autre en face non plus.
Et j'estime que c'est aussi à nous comme à l'autre de poser / nommer les limites. Chose parfois difficile, même pour moi. Mais sans positionnement clair en face, je trouve que c'est parfois compliqué de fixer un cap.

C'est un sujet épineux, surtout quand il a des problèmes d'attachement ou dépendance (sociale, affective, financière etc) qui rendent à mon sens les choses plus complexes que "j'ai des besoins qui ne correspondent pas aux tiens donc je me casse vu que tu n'as pas l'air d'avoir un consentement éclairé à quelque chose d'autre" (surtout quand il y a une relation et une personne à laquelle on tient derrière).

Au nom de l'amour/tendresse/affection pour quelqu'un, j'ai parfois accepté, laissé dire et faire des choses que je n'aurais pas dû, personnellement. Donc je te comprends là dessus (même si je n'ai pas le même parcours que toi concernant la violence).

A plus tard!

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Discussion : Polyamour : relation principale qui tombe en désuétude

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Tiao88

le vendredi 07 février 2025 à 12h34

David57000

Elle m a dit enfin ce qu'elle voulait dans son idéal. Un partage de l'amour égalitaire comme il le dit lui même. Donc la semaine avec les enfants, ce serait moi et sa semaine sans ce serait lui à plus ou moins long terme.

-> Et pourquoi pas un partage à cheval sur chacune des 2 semaines? Je m'explique : la semaine où elle a ses enfants, les 3 premiers jours seraient avec toi, les 4 autres avec lui (J, c'est ça?), la semaine sans enfants, les 4 premiers jours avec toi le reste avec J et inversement les 2 semaines d'après. Histoire que tu puisses profiter d'elle aussi sans ses enfants, car comme dit @Alinea7, la vie de famille, ça bouffe forcément sur la vie de couple/relation amoureuse (je ne suis pas parent mais vu tout ce que je vois/lis autour de ma pomme, ça m'apparaît comme étant évident).

Ou sinon, oui, que J prenne ta place dans le quotidien et que toi tu aies un peu droit à la liberté, aux extras, sorties etc. Je pense que beaucoup de personnes, qu'elles se sentent non-exclusives ou découvrent ce côté là de leur conjoint, pour le coup, auraient la même réaction que toi. Quitte à partager le temps et l'amour que leur prodigue leur partenaire, au moins avoir des moments de qualité, à l'intérieur ou à l'extérieur un peu "festifs" et qui sortent de l'ordinaire et pas que le "train train" et routine du quotidien.
Si H était dans ta situation, que ressentirait-elle?

Courage pour le changement de thérapeute!

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le samedi 01 février 2025 à 10h18

Intermittent

Disons que ça ralentit le processus et le sécurise. Ca évite de faire n'importe quoi, dans les unions "certifiées", surtout s'il y a des enfants.
La preuve que ça n'empêche pas de se séparer, c'est qu'il y des ruptures de pAcS et des divorces même s'ils sont plutôt en baisse.

Alors j'imagine que ça n'était pas ton intention de départ mais le mot "certifié", ça donne un peu l'impression qu'une relation est moins légitime car non marié (chose qui a plutôt tendance à me faire bondir). Quand tout va bien, peut y avoir un certain nombre d'avantages, par contre ça va pas et qu'il faut rompre, au contraire du PACS, ça peut se révéler être une vraie gageure...

C'est sûr que si l'une des deux personnes est en ENR, les "billes en communs" peuvent (ou non) la faire réfléchir à deux fois avant de rompre tout ça (surtout qu'un divorce coûte cher et peut appauvrir l'un des deux ou les deux personnes), surtout si c'est pour en revenir 3 après bien amer.
Par contre dans le cas d'une relation où l'une voir les deux ne sont pas/plus épanouis, je ne vois pas ce que ces fameuses billes en commun dont éventuellement le mariage a de sécurisant. Là au contraire, c'est plus une prison.
Je voulais mettre des liens externes vers des articles hier mais ça fonctionnait pas :-/ . Notamment un sur le fait que "bizarrement" quand c'est une femme qui gagne plus de 55% des revenus du ménage, ce dernier a moins de chances de tenir, surtout si non marié ou pacsé. Ce qui me laisse à penser que si finalement, tant de couples "tiennent", c'est parfois plus parce que c'est matériellement compliqué qu'autre chose ( et / ou qu'on a trop peur de perdre le réseau familial et social commun).
Quand aux enfants... Pour être une enfant de parents séparés et pour avoir vu le couple de ma mère et de celui que je considère comme mon 3e parent... Avoir deux parents ensembles mais avec une ambiance délétère à la maison où y a une dispute toutes les semaines par moments, c'est pas fou non plus, je trouve.
J'étais trop petite pour me souvenir de la séparation entre ma mère et mon père biologique donc je n'en ai pas souffert. Ce qui n'était pas agréable ça a plus été les querelles entre eux de mes 6 à 14 ans sur fond de retard de qui me prend pour tel week end etc...
Donc c'est essentiel de tenir compte de l'équilibre des enfants quand il y en a et que des questions sur la poursuite ou non d'une relation se posent mais faudrait voir à pas trop instrumentaliser ça non plus.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le vendredi 31 janvier 2025 à 12h05

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le vendredi 31 janvier 2025 à 11h47

Bonjour,

Attristée de lire ces témoignages (même si y en a un avec pas beaucoup d'exemples concrets).

Miamou

Après, je trouve intéressant de pouvoir reconnaître que c'est le cas.
Puisque de manière générale, même si la norme prône la monogamie comme étant LE schéma à suivre mais hurle que c'est un schéma qui est enfermant, c'est intéressant de pouvoir lire que le polyamour, l'est tout autant et n'est pas synonyme de liberté, d'ouverture, de respect et d'engagement amoureux à toute épreuve.

-> ça me fait penser à deux blagues, une sur la monogamie et l'autre sur le polyamour...
Celle sur la monogamie dit qu'en fait le secret des couples qui durent, c'est le crédit immobilier. Et c'est vrai qu'un couple (monogame ou non-exclusif mais "socle") est aussi un foyer économique et qu'au nom de cette stabilité économique des personnes vont se poser à deux fois la question d'en sortir ou d'avoir certaines discussions (dont elle se doutent qu'elles vont se prendre une fin de non recevoir ou presque).
cf :

Intermittent

Il faut noter que les configurations les plus stables chez les polyamoureux sont les relations primaires engagées (vie commune, enfants, bien en commun) dites "relations socles" autour desquelles tournent des relations secondaires sans engagement.

-> Au plus on a mis de "billes en commun" dans une relation et uniquement dans une seule au moins on a d'intérêt social et économique à en sortir (belle-famille et amis en communs comptent aussi).
Je ne doute pas qu'il y ait des personnes qui restent toute leur vie avec une seule personne et sans trop (voir jamais?) aller aimer amoureusement/voir ailleurs parce qu'elles n'en n'ont jamais ressenti le besoin. Mais je pense qu'on oublie un peu trop vite les autres aspect du couple (surtout pour les plus précaires d'entre nous).

-> celle sur le polyamour que payer un loyer à 3 ou plus ben c'est plus simple que à 2. Même si on oublie la solution de la colocation avec des personnes avec on n'a pas de relation "officielle" de "couple" ou "amoureuse".

Peut-être qu'on en demande "trop" à la relation "amoureuse"/"couple" alors qu'on est peut-être plus tolérant.e envers des amis. Personnellement, je pense avoir un certain nombre d'attentes envers mes amis au niveau relationnel, activités, etc...

J'ai déjà lu la phrase "ne faisons à nos amours ce qu'on ne ferait pas à nos amis" (compte insta de fidélité-mes-fesses). Je pense que l'on pourrait peut-être aussi ajouter "n'attendons pas de nos amours, ce qu'on attendrait pas de nos amis".

Car certes, en amour, il y a la passion du début mais après, routine ou non, s'installe la complicité, le fait (enfin à mon avis) qu'on puisse se dire bcp de chose et être vraiment soi-même et à mon sens beaucoup d'amitié.

Quant à la communication, qu'elle soit en relation platonique ou non, elle me semble essentielle mais au vu des témoignages que je lis, elle ne peut pas tout régler.

Est-on obligé.e au nom de relations profondes et authentiques être transparent.e à 300%? Même si je suis pour beaucoup de transparence, est-ce nécessaire d'atteindre partout et tout le temps sur tous les sujets le 100% voir 300%?

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le vendredi 31 janvier 2025 à 10h50

invité
J'ajouterais une donnée de taille : les MST,par définition plus répandue que dans un modèle monogame, plus il y a de partenaires plus ça craint, très basiquement, et la santé défaillante ça n'aide pas à la sérénité ni au partage d'amour, ça fait crever en fait, très basiquement

-> C'est pour cela qu'on recommande de se faire dépister tous les 3 mois environ... Et ce même si la relation est censée être exclusive (40% des gens dit exclusifs auraient été voir ailleurs) un p'tit dépistage est recommandé de temps en temps. Et une MST ou IST ne l'est pas forcément QUE par voie sexuelle... Par exemple une nana peut très bien développer une mycose toute seule comme une grande, par exemple.

J'ajouterai qu'à part le VIH et le SIDA (même si les traitements ont l'air d'avoir assez bien évolué depuis 30 ou 40 ans), les autres maladies peuvent être traitées quand elles sont dépistées. On a la chance d'être dans un pays riche (même si pas mal de personnes sont quand même précaires) .

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Discussion : Polyamour : relation principale qui tombe en désuétude

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Tiao88

le mercredi 22 janvier 2025 à 23h58

Intermittent
Eh bien non, pas toujours.

On peut les sublimer et les transformer et une très forte amitié un peu amoureuse, tout en sachant qu'il ne se passera rien, qu'on ne franchira pas le pas, parce qu'on n'est pas dupe des passions amoureuses.

Combien voit-on de personnes qui quittent tout pour trois ans après, une fois la passion épuisée par la réalité de la vie et des contraintes de la vie quotidienne, se disent : '"tout ça pour çà ?".

Et puis, l'adultère n'est pas plus cause de séparation que le polyamour, on le voit ici. C'est juste le timing qui est différent. Court et rapide dans l'adultère, long et progressif dans le polyamour.
Lire un vieux post de Françoise Simpère sur le sujet.

Car quels sont les polyamoureux qui le sont vraiment ?
Quels sont ceux qui pèsent vraiment les contraintes de ce mode relationnel et surtout qui persévèrent dans ce modèle au fil des années ?

Ou on peut aussi switcher en relation polyamoureuse qui tient la route (bon même si vu le début de la discussion et le premier post, ça ne partait pas forcément sous les meilleures auspices).

Après le polyamour (tout comme la monogamie) ou le fait d'habiter séparément, rien n'est une baguette magique. Et peut-être qu'on (et je m'inclus dans le lot par moments) prend un peu trop (mono comme non mono) l'autre (les autres) pour "acquis" et qu'on ne prend pas/plus assez soin de la relation.

Pour certaines personnes, une séparation "douce" sur le long terme est peut-être préférable, si jamais cela devait advenir. ça permet peut-être de transformer la relation amoureuse en autre chose (enfin si volonté des deux parties).

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Discussion : Mes limites sont plus importantes que mes besoins

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Tiao88

le mercredi 22 janvier 2025 à 12h43

Sachant que le sujet des limites vs besoins et ce que les limites ou le consentement englobe ou non est un sujet récurrent, je ne vois pas trop en quoi cette discussion serait hors sujet :-) . ça me paraît intéressant quelque soit le modèle relationnel et les relations qu'on entretient.

Bon alors j'arrive clairement pas à avoir accès à l'article initial :-( , juste à la discussion sur le texte/article en question, dommage.

Après pour la question des limites... C'est clairement plus une contrainte pour moi et un truc que je m'efforce de respecter par peur de perdre l'autre plus qu'un plaisir, je pense. En tout cas j'en suis là actuellement. Et j'ai l'impression que c'est plus simple de repérer un besoin plus qu'une limite, enfin, quand c'est clairement posé.

Après, est-ce que de nombreuses personnes n'utilisent pas des "j'ai besoin de" alors qu'en réalité c'est plus "j'ai pas envie de "?

exemple -> "ça me fait suer que tu sois en retard à chaque rdv, j'ai besoin que tu sois plus ponctuelle/que tu anticipes un peu plus tes déplacements quand on se voit" vs "Je n'ai pas envie de vivre des situations de poireautage/attente, de subir ton manque d'organisation etc".

Après si je n'ai pas posté clairement une limite (et malheureusement y a eu des fois où c'est justement parce que j'ai vécu un truc désagréable que je me suis dit qu'il y avait là une limite à poser), je ne peux pas en vouloir entièrement à l'autre / aux autres non plus (si ce n'est de ne pas avoir écouté ou pris en compte les paroles précédemment dites si il y en a eu).

Je me rends compte aussi avec le temps que des fois je fonctionne "à retardement", un peu comme une cocotte minute. C'est pas le 1er truc fait qui ne me plaît pas qui me fait réagir, c'est malheureusement une accumulation qui du coup me fait me rendre compte qu'un truc ne va pas (et qui me renvoie/fait réaliser que c'est pas la première fois). Et là explosion. Même si j'ai râlé dès la 1ère fois, soit c'était pas assez clair pour l'autre (alors que j'étais persuadée que si), soit c'était clair mais pas pris au sérieux (ce qui aurait peut-être nécessité une extraction momentanée ou déclaration plus "catégorique").

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Discussion : Du candaulisme à la relation libre (très) mal vécue

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Tiao88

le lundi 20 janvier 2025 à 15h13

TETCAL
A lire tous ces témoignages, les polyamours parfaits n’existent pas!!

Tetcal le 17 janvier 2025

A regarder autour de moi, les relations amoureuses parfaites n'existent pas :-( (du moins est-ce mon impression). Je ne sais pas si on peut dire comme Brassens qu'il n'y a pas d'amour heureux mais dans chaque relation y a quand même son lot de difficultés, en tout cas à un moment de la vie, potentiellement.:-/

TETCAL

De toutes les façons, les divorces font marcher le commerce, re-acheter un frigo, un Lit, un micro onde, une TV ,une automobile, un nouveau loyer, par ici les Euros!! Et tout baigne pour le commerce!!

-> les mariages aussi sont un bussiness me semble-t-il, location de salles, traiteur etc... Et je ne parle pas de quand tu fais des enfants : achat de poussette, vêtements bébé puis enfants, couches, etc... Y a du commerce dans vachement d'aspects de notre vie, hors divorce donc l'argument du commerce ne se tient pas vraiment selon moi.

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Discussion : Du polyamour à la coparentalité

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Tiao88

le lundi 20 janvier 2025 à 14h49

Coucou,

Effectivement, l'arrivée d'un bébé risque, dans une période qui va des premiers mois aux 3 premières années de vachement monopoliser ta compagne. Je ne suis pas parent mais d'après les témoignages que je peux entendre de gens autour de moi ou lire c'est ce qui ressort (avec une période de 'tête dans le guidon' qui varie d'un couple de parents à l'autre).

Après si cela te fait beaucoup de trajets boulot/domicile, aller t'installer dans une autre ville en lâchant totalement ton logement, ça n'est peut-être pas la solution la plus pertinente et pratique pour toi. Surtout si en plus tu n'aimes pas la ville en question plus que ça.

Est ce que le fait de garder un chez-toi pourrait jouer sur la possibilité de devenir père-géniteur plus tard ou bien c'est plus une question de disponibilité (ou bien je suis totalement aux choux)?

Et je rejoins @Intermittent sur un point, quand notre partenaire a décidé de faire un enfant avec un.e autre partenaire, que pouvons nous y faire, au fond? Si ce n'est discuter de ta place dans la vie de ce futur enfant, celle qu'il et elle veulent mais celle aussi que tu voudrais toi.

Après être un "troisième parent" a ses désavantages, que tu as bien cité. Mais ça a certainement des avantages aussi et pourrait être un bon "compromis" entre le statut de childfree et celui de parent-géniteur?

Bon courage pour tout ce remue-méninges

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Discussion : La NRE, vous connaissez ? Si oui, ça se passe comment concrètement ?

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Tiao88

le vendredi 17 janvier 2025 à 14h36

artichaut
Pour moi la NRE c'est du mensonge.
Du mensonge à soi et à l'autre.
Du mensonge socialement admis (un peu comme le Père Noël ou la petite souris, mais pour adulte cette fois, donc sans doute une continuïté de ça) mais qui n'en est pas moins du mensonge.

C'est (vouloir) croire que le monde est beau. Que l'on est une personne exceptionnelle. C'est, en début de relation, refuser de voir les warnings que l'autre pourtant nous allume, oublier que l'humain est faillible.
C'est vouloir croire, y croire.

C'est jouer faux : se mater dans la glace 4 fois avant le rendez-vous, faire gaffe à comment on s'habille (non pas pour se faire plaisir ou faire plaisir à l'autre, mais pour ne pas se montrer sous un mauvais jour).
C'est surjouer la rencontre.

C'est s'étonner des mille ressemblances/coïncidences dans nos vies. C'est comme rencontrer son double, un miroir de soi-même qui ne nous renvoie que les meilleures partie de nous-même.
C'est s'aimer soi à nouveau.

Concrètement c'est un emballement disproportionné (qui dure de 3h à 3 mois, voire 3 ans disent certains…), qui nous obnubile la tête et le corps. Emballement émotionnel, intellectuel, sentimental. La tête en feu, le corps qui se réveille.
Tout le reste tend à disparaître, ou est mit en sourdine.
C'est un peu la phrase de Lamartine «  Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Mais c'est étrange on vit le manque alors même qu'on rencontre quelqu'un.
Soit qu'on anticipe le manque futur, soit que la rencontre semble si incroyable qu'une seconde sans voir l'autre nous paraît cruelle, soit plus vraisemblablement que ça vient toucher et activer un endroit, que dis-je, un continent de manque, LE continent du manque chez nous (et toutes les blessures associés : abandon, manque d'estime de soi & co).

Un coup de projecteur qui permet d'oublier, pour un temps, l'obscurité du monde.

Concrétement encore, c'est les papillons dans le ventre (le corps qui se réveille), le cerveau à mille à l'heure, le désir qui monte et les envies qui reviennent. Un appétit soudain pour le monde, la vie.

Mais c'est (comme) une drogue, il y a l'emballement, il y aura la descente.
Et comme la drogue ça peut être addictif. L'envie d'y revenir, quitte à prendre des risques (émotionnels, relationnels…)

*
En soi la NRE c'est de la monogamie (1, 2, 3). Le démarrage des scripts monogames.

Et pourtant, c'est vrai que même dans le monde poly, la NRE est souvent considérée comme normale, acceptable, allant de soi, etc. On ne peut pas lutter contre. Juste attendre que ça passe.

Et tout les dégâts causé au nom de la NRE, idem.

Ça pourrait être remis en question, mais c'est s'attaquer à un gros, très gros morceau de la monogamie réflexe, et aux parts les plus vulnérables de nos êtres : de nos proches, voire de nous-même.

Moi aussi, quand c'est l'autre qui la vit, j'attends que ça passe.

Quant à moi je l'ai vécue, mais j'aime pas trop ça. Enfin, j'ai aimé ça sur le moment, les permières fois. C'est même Whaouuu. Mais avec le temps ça me laisse un goût amer, et ça ne me donne pas envie d'y retoucher.
J'aime pas les mensonges.
Et je n'ai jamais été trop attiré par les drogues…

Erf, oui d'après ce que j'en lis et ai pu voir autour de moi, ça a l'air assez dévastateur mais... Vu que c'est (du moins en partie) un cocktail chimique et hormonal que notre cerveau (ou autre partie de notre corps) nous envoie, je doute qu'on ait un quelconque levier d'action là dessus.
Tout ce qu'on peut faire c'est essayer de gérer la réception de cette foutue NRE, non?

Je ne pense pas en avoir été atteinte très souvent (en tout cas pas au point d'oublier les amie.e.s ou mon amoureux).
J'ai connu un attachement fort et un emballement mais au contraire, cela m'a fait un peu réinvestir ma relation historique. Certes un peu par culpabilité mais aussi ça m'a donné une espèce de coup de fouet qui m'a fait réaliser que même s'il y avait des soucis à régler (et au moins un autre à venir) je tenais à cette relation et j'avais envie d'y vivre plein de choses.

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Discussion : [Lexique] Monogamie de fait

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Tiao88

le vendredi 17 janvier 2025 à 12h15

Alabama
Je ne me souviens plus tout à fait comment je voyais le couple et les relations amoureuses quand j'étais au début de mes expériences en la matière.

Je me souviens qu'à 19 ans, j'ai eu ce que je considérais et considère encore ma première relation amoureuse.
A cette époque j'espérais rester toute ma vie avec la personne. Ça c'est la monogamie de fait. Je n'ai plus vraiment ce genre d'imaginaire aujourd'hui (espérer vieillir ensemble), même si j'espère toujours que mes relations durent (qu'elles soient amoureuses ou non).
Monogamie : avoir comme idéal non questionné de vieillir ensemble
Non-monogamie : apprécier ses relations quelles qu'elles soient sans se demander si ça va s'arrêter oufait

Message modifié par son auteur il y a un mois.

-> Personnellement j'espère bien vieillir avec mon amoureux (et il n'y a qu'une seule personne que j'appelle comme ça dans ma vie pour le moment). Pour autant, pour moi, cela ne signifie pas forcément habiter avec. Pour le moment nous n'habitons pas trop ensemble et j'espère continuer sur ce modèle. J'aimerais bien vieillir aussi entourée des membres de ma famille biologique que j'apprécie et de mes ami.e.s. Ou en tout cas pas loin.

-> Et j'avoue avoir du mal à envisager qu'une relation, qu'elle soit platonique ou non s'arrête (les ruptures totales et moi on n'est pas copines). Par contre qu'elle puisse se transformer pourquoi pas :) .

Alabama


Le fait d'habiter en couple est clairement un élément non questionné de la monogamie de fait. Pour ma part j'ai voulu habiter en colocation et c'était déjà un pas de côté par rapport à la monogamie, dans le sens où mon mec de l'époque etait pas hyper enthousiaste, le mec de ma pote avec qui je voulais habiter non plus. Il semble que mon amie et moi n'envisagions pas du tout d'habiter ensemble sans nos mecs = monogamie de fait

Aujourd'hui pour moi habiter avec un amoureux est plutôt indésirable car je crains que cela précipite à des réflexes monogames de cumuler, en plus du sexe et du sentiment amoureux, le quotidien. Habiter séparément est en plus d'être une réelle envie, un rempart à de nombreux éléments de la monogamie "réflexe".

Message modifié par son auteur il y a un mois.

-> entièrement d'accord avec ce "réflexe monogame" pour le fait d'habiter en couple (en lien avec cet "escalator relationnel"?) . Qui est certainement dû aussi au contexte économique : il y a la colocation, comme évoqué plus haut mais selon les personnalités ou l'espace disponible dans l'appartement, ça ne marche pas toujours :( . Et aussi le fait (c'est du vécu) que peu de propriétaires (ou en tout cas assez à mon gout) sont ouverts à la colocation : "on préfère les familles" m'a souvent été répondu. Sous-entendu : "les colocs c'est des jeunes/étudiants, ça va être le bordel et la bamboche tous les soirs." Ou alors tu arrives dans une coloc avec un bail "à la chambre", donc plus cher, souvent meublé, donc pas fait pour être dans la durée.

-> Et le quotidien, monogame ou non, la routine/train train (ou tout cas celui vécu ou subi comme tel) a plus de chances de venir si on habite avec un.e amoureux.euse. Quoique si on habite avec un.e seul.e ami.e, est ce que cela ne risque pas d'arriver aussi? Comparé aux colocations d'au moins 3 ami.e.s?

Message modifié par son auteur il y a 10 mois.

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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Tiao88

le mardi 14 janvier 2025 à 22h41

artichaut
En soi, oui, je suis archi d'accord avec toi @MPB, il faut d'abord tuer le Goliath. Car c'est ça qui nous à tous et toutes mises dedans.

Mais ces temps-ci j'en ai marre de tuer le Goliath, marre de tout définir en négatif (la non-exclusivité, la non-monogamie, le non-capitalisme).

J'ai envie d'inventer, de réinventer, d'autres possibles désirables… positivement
et accesibles tout de suite, ici et maintenant (sans attendre ni grand soir, ni paradis)
et qui ne soient pas accesible qu'à une élite, un milieu élististe de personnes capables de se déconstruire.
Alors j'ai envie de me ré-emparer de mots simples et que tout le monde connaît, et de décaler un peu, d'élargir (comme nos zones de confort) son champ d'application.

-> pourquoi pas "amours alternatives", plutôt que "non" ou "poly" quelque chose? :) Mais ça fait peut-être un peu trop prétentieux. Ou parler de sa vie affectueuse ou affective? Bromance ou Soromance? Ou Adelphimance? Il n'y a que le terme Bromance existant vraiment à ma connaissance, les deux autres sont plus des suggestions néologiques mais qu'en pensez-vous?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bromance

Mais... Une question demeure, comment faire en sorte que ces "adelphimances" ne soient pas réservés qu'à des microcosmes "déconstruits"?:-(

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