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Discussion : Polyamour : relation principale qui tombe en désuétude

Tiao88
le mercredi 22 janvier 2025 à 23h58
Intermittent
Eh bien non, pas toujours.
On peut les sublimer et les transformer et une très forte amitié un peu amoureuse, tout en sachant qu'il ne se passera rien, qu'on ne franchira pas le pas, parce qu'on n'est pas dupe des passions amoureuses.
Combien voit-on de personnes qui quittent tout pour trois ans après, une fois la passion épuisée par la réalité de la vie et des contraintes de la vie quotidienne, se disent : '"tout ça pour çà ?".
Et puis, l'adultère n'est pas plus cause de séparation que le polyamour, on le voit ici. C'est juste le timing qui est différent. Court et rapide dans l'adultère, long et progressif dans le polyamour.
Lire un vieux post de Françoise Simpère sur le sujet.
Car quels sont les polyamoureux qui le sont vraiment ?
Quels sont ceux qui pèsent vraiment les contraintes de ce mode relationnel et surtout qui persévèrent dans ce modèle au fil des années ?
Ou on peut aussi switcher en relation polyamoureuse qui tient la route (bon même si vu le début de la discussion et le premier post, ça ne partait pas forcément sous les meilleures auspices).
Après le polyamour (tout comme la monogamie) ou le fait d'habiter séparément, rien n'est une baguette magique. Et peut-être qu'on (et je m'inclus dans le lot par moments) prend un peu trop (mono comme non mono) l'autre (les autres) pour "acquis" et qu'on ne prend pas/plus assez soin de la relation.
Pour certaines personnes, une séparation "douce" sur le long terme est peut-être préférable, si jamais cela devait advenir. ça permet peut-être de transformer la relation amoureuse en autre chose (enfin si volonté des deux parties).
Discussion : Mes limites sont plus importantes que mes besoins

Tiao88
le mercredi 22 janvier 2025 à 12h43
Sachant que le sujet des limites vs besoins et ce que les limites ou le consentement englobe ou non est un sujet récurrent, je ne vois pas trop en quoi cette discussion serait hors sujet :-) . ça me paraît intéressant quelque soit le modèle relationnel et les relations qu'on entretient.
Bon alors j'arrive clairement pas à avoir accès à l'article initial :-( , juste à la discussion sur le texte/article en question, dommage.
Après pour la question des limites... C'est clairement plus une contrainte pour moi et un truc que je m'efforce de respecter par peur de perdre l'autre plus qu'un plaisir, je pense. En tout cas j'en suis là actuellement. Et j'ai l'impression que c'est plus simple de repérer un besoin plus qu'une limite, enfin, quand c'est clairement posé.
Après, est-ce que de nombreuses personnes n'utilisent pas des "j'ai besoin de" alors qu'en réalité c'est plus "j'ai pas envie de "?
exemple -> "ça me fait suer que tu sois en retard à chaque rdv, j'ai besoin que tu sois plus ponctuelle/que tu anticipes un peu plus tes déplacements quand on se voit" vs "Je n'ai pas envie de vivre des situations de poireautage/attente, de subir ton manque d'organisation etc".
Après si je n'ai pas posté clairement une limite (et malheureusement y a eu des fois où c'est justement parce que j'ai vécu un truc désagréable que je me suis dit qu'il y avait là une limite à poser), je ne peux pas en vouloir entièrement à l'autre / aux autres non plus (si ce n'est de ne pas avoir écouté ou pris en compte les paroles précédemment dites si il y en a eu).
Je me rends compte aussi avec le temps que des fois je fonctionne "à retardement", un peu comme une cocotte minute. C'est pas le 1er truc fait qui ne me plaît pas qui me fait réagir, c'est malheureusement une accumulation qui du coup me fait me rendre compte qu'un truc ne va pas (et qui me renvoie/fait réaliser que c'est pas la première fois). Et là explosion. Même si j'ai râlé dès la 1ère fois, soit c'était pas assez clair pour l'autre (alors que j'étais persuadée que si), soit c'était clair mais pas pris au sérieux (ce qui aurait peut-être nécessité une extraction momentanée ou déclaration plus "catégorique").
Message modifié par son auteur il y a 7 mois.
Discussion : Du candaulisme à la relation libre (très) mal vécue

Tiao88
le lundi 20 janvier 2025 à 15h13
TETCAL
A lire tous ces témoignages, les polyamours parfaits n’existent pas!!Tetcal le 17 janvier 2025
A regarder autour de moi, les relations amoureuses parfaites n'existent pas :-( (du moins est-ce mon impression). Je ne sais pas si on peut dire comme Brassens qu'il n'y a pas d'amour heureux mais dans chaque relation y a quand même son lot de difficultés, en tout cas à un moment de la vie, potentiellement.:-/
TETCAL
De toutes les façons, les divorces font marcher le commerce, re-acheter un frigo, un Lit, un micro onde, une TV ,une automobile, un nouveau loyer, par ici les Euros!! Et tout baigne pour le commerce!!
-> les mariages aussi sont un bussiness me semble-t-il, location de salles, traiteur etc... Et je ne parle pas de quand tu fais des enfants : achat de poussette, vêtements bébé puis enfants, couches, etc... Y a du commerce dans vachement d'aspects de notre vie, hors divorce donc l'argument du commerce ne se tient pas vraiment selon moi.
Discussion : Du polyamour à la coparentalité

Tiao88
le lundi 20 janvier 2025 à 14h49
Coucou,
Effectivement, l'arrivée d'un bébé risque, dans une période qui va des premiers mois aux 3 premières années de vachement monopoliser ta compagne. Je ne suis pas parent mais d'après les témoignages que je peux entendre de gens autour de moi ou lire c'est ce qui ressort (avec une période de 'tête dans le guidon' qui varie d'un couple de parents à l'autre).
Après si cela te fait beaucoup de trajets boulot/domicile, aller t'installer dans une autre ville en lâchant totalement ton logement, ça n'est peut-être pas la solution la plus pertinente et pratique pour toi. Surtout si en plus tu n'aimes pas la ville en question plus que ça.
Est ce que le fait de garder un chez-toi pourrait jouer sur la possibilité de devenir père-géniteur plus tard ou bien c'est plus une question de disponibilité (ou bien je suis totalement aux choux)?
Et je rejoins @Intermittent sur un point, quand notre partenaire a décidé de faire un enfant avec un.e autre partenaire, que pouvons nous y faire, au fond? Si ce n'est discuter de ta place dans la vie de ce futur enfant, celle qu'il et elle veulent mais celle aussi que tu voudrais toi.
Après être un "troisième parent" a ses désavantages, que tu as bien cité. Mais ça a certainement des avantages aussi et pourrait être un bon "compromis" entre le statut de childfree et celui de parent-géniteur?
Bon courage pour tout ce remue-méninges
Discussion : La NRE, vous connaissez ? Si oui, ça se passe comment concrètement ?

Tiao88
le vendredi 17 janvier 2025 à 14h36
artichaut
Pour moi la NRE c'est du mensonge.
Du mensonge à soi et à l'autre.
Du mensonge socialement admis (un peu comme le Père Noël ou la petite souris, mais pour adulte cette fois, donc sans doute une continuïté de ça) mais qui n'en est pas moins du mensonge.
C'est (vouloir) croire que le monde est beau. Que l'on est une personne exceptionnelle. C'est, en début de relation, refuser de voir les warnings que l'autre pourtant nous allume, oublier que l'humain est faillible.
C'est vouloir croire, y croire.
C'est jouer faux : se mater dans la glace 4 fois avant le rendez-vous, faire gaffe à comment on s'habille (non pas pour se faire plaisir ou faire plaisir à l'autre, mais pour ne pas se montrer sous un mauvais jour).
C'est surjouer la rencontre.
C'est s'étonner des mille ressemblances/coïncidences dans nos vies. C'est comme rencontrer son double, un miroir de soi-même qui ne nous renvoie que les meilleures partie de nous-même.
C'est s'aimer soi à nouveau.
Concrètement c'est un emballement disproportionné (qui dure de 3h à 3 mois, voire 3 ans disent certains…), qui nous obnubile la tête et le corps. Emballement émotionnel, intellectuel, sentimental. La tête en feu, le corps qui se réveille.
Tout le reste tend à disparaître, ou est mit en sourdine.
C'est un peu la phrase de Lamartine « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Mais c'est étrange on vit le manque alors même qu'on rencontre quelqu'un.
Soit qu'on anticipe le manque futur, soit que la rencontre semble si incroyable qu'une seconde sans voir l'autre nous paraît cruelle, soit plus vraisemblablement que ça vient toucher et activer un endroit, que dis-je, un continent de manque, LE continent du manque chez nous (et toutes les blessures associés : abandon, manque d'estime de soi & co).
Un coup de projecteur qui permet d'oublier, pour un temps, l'obscurité du monde.
Concrétement encore, c'est les papillons dans le ventre (le corps qui se réveille), le cerveau à mille à l'heure, le désir qui monte et les envies qui reviennent. Un appétit soudain pour le monde, la vie.
Mais c'est (comme) une drogue, il y a l'emballement, il y aura la descente.
Et comme la drogue ça peut être addictif. L'envie d'y revenir, quitte à prendre des risques (émotionnels, relationnels…)
*
En soi la NRE c'est de la monogamie (1, 2, 3). Le démarrage des scripts monogames.
Et pourtant, c'est vrai que même dans le monde poly, la NRE est souvent considérée comme normale, acceptable, allant de soi, etc. On ne peut pas lutter contre. Juste attendre que ça passe.
Et tout les dégâts causé au nom de la NRE, idem.
Ça pourrait être remis en question, mais c'est s'attaquer à un gros, très gros morceau de la monogamie réflexe, et aux parts les plus vulnérables de nos êtres : de nos proches, voire de nous-même.
Moi aussi, quand c'est l'autre qui la vit, j'attends que ça passe.
Quant à moi je l'ai vécue, mais j'aime pas trop ça. Enfin, j'ai aimé ça sur le moment, les permières fois. C'est même Whaouuu. Mais avec le temps ça me laisse un goût amer, et ça ne me donne pas envie d'y retoucher.
J'aime pas les mensonges.
Et je n'ai jamais été trop attiré par les drogues…
Erf, oui d'après ce que j'en lis et ai pu voir autour de moi, ça a l'air assez dévastateur mais... Vu que c'est (du moins en partie) un cocktail chimique et hormonal que notre cerveau (ou autre partie de notre corps) nous envoie, je doute qu'on ait un quelconque levier d'action là dessus.
Tout ce qu'on peut faire c'est essayer de gérer la réception de cette foutue NRE, non?
Je ne pense pas en avoir été atteinte très souvent (en tout cas pas au point d'oublier les amie.e.s ou mon amoureux).
J'ai connu un attachement fort et un emballement mais au contraire, cela m'a fait un peu réinvestir ma relation historique. Certes un peu par culpabilité mais aussi ça m'a donné une espèce de coup de fouet qui m'a fait réaliser que même s'il y avait des soucis à régler (et au moins un autre à venir) je tenais à cette relation et j'avais envie d'y vivre plein de choses.
Discussion : [Lexique] Monogamie de fait

Tiao88
le vendredi 17 janvier 2025 à 12h15
Alabama
Je ne me souviens plus tout à fait comment je voyais le couple et les relations amoureuses quand j'étais au début de mes expériences en la matière.
Je me souviens qu'à 19 ans, j'ai eu ce que je considérais et considère encore ma première relation amoureuse.
A cette époque j'espérais rester toute ma vie avec la personne. Ça c'est la monogamie de fait. Je n'ai plus vraiment ce genre d'imaginaire aujourd'hui (espérer vieillir ensemble), même si j'espère toujours que mes relations durent (qu'elles soient amoureuses ou non).
Monogamie : avoir comme idéal non questionné de vieillir ensemble
Non-monogamie : apprécier ses relations quelles qu'elles soient sans se demander si ça va s'arrêter oufait
Message modifié par son auteur il y a un mois.
-> Personnellement j'espère bien vieillir avec mon amoureux (et il n'y a qu'une seule personne que j'appelle comme ça dans ma vie pour le moment). Pour autant, pour moi, cela ne signifie pas forcément habiter avec. Pour le moment nous n'habitons pas trop ensemble et j'espère continuer sur ce modèle. J'aimerais bien vieillir aussi entourée des membres de ma famille biologique que j'apprécie et de mes ami.e.s. Ou en tout cas pas loin.
-> Et j'avoue avoir du mal à envisager qu'une relation, qu'elle soit platonique ou non s'arrête (les ruptures totales et moi on n'est pas copines). Par contre qu'elle puisse se transformer pourquoi pas :) .
Alabama
Le fait d'habiter en couple est clairement un élément non questionné de la monogamie de fait. Pour ma part j'ai voulu habiter en colocation et c'était déjà un pas de côté par rapport à la monogamie, dans le sens où mon mec de l'époque etait pas hyper enthousiaste, le mec de ma pote avec qui je voulais habiter non plus. Il semble que mon amie et moi n'envisagions pas du tout d'habiter ensemble sans nos mecs = monogamie de fait
Aujourd'hui pour moi habiter avec un amoureux est plutôt indésirable car je crains que cela précipite à des réflexes monogames de cumuler, en plus du sexe et du sentiment amoureux, le quotidien. Habiter séparément est en plus d'être une réelle envie, un rempart à de nombreux éléments de la monogamie "réflexe".
Message modifié par son auteur il y a un mois.
-> entièrement d'accord avec ce "réflexe monogame" pour le fait d'habiter en couple (en lien avec cet "escalator relationnel"?) . Qui est certainement dû aussi au contexte économique : il y a la colocation, comme évoqué plus haut mais selon les personnalités ou l'espace disponible dans l'appartement, ça ne marche pas toujours :( . Et aussi le fait (c'est du vécu) que peu de propriétaires (ou en tout cas assez à mon gout) sont ouverts à la colocation : "on préfère les familles" m'a souvent été répondu. Sous-entendu : "les colocs c'est des jeunes/étudiants, ça va être le bordel et la bamboche tous les soirs." Ou alors tu arrives dans une coloc avec un bail "à la chambre", donc plus cher, souvent meublé, donc pas fait pour être dans la durée.
-> Et le quotidien, monogame ou non, la routine/train train (ou tout cas celui vécu ou subi comme tel) a plus de chances de venir si on habite avec un.e amoureux.euse. Quoique si on habite avec un.e seul.e ami.e, est ce que cela ne risque pas d'arriver aussi? Comparé aux colocations d'au moins 3 ami.e.s?
Message modifié par son auteur il y a 8 mois.
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

Tiao88
le mardi 14 janvier 2025 à 22h41
artichaut
En soi, oui, je suis archi d'accord avec toi @MPB, il faut d'abord tuer le Goliath. Car c'est ça qui nous à tous et toutes mises dedans.
Mais ces temps-ci j'en ai marre de tuer le Goliath, marre de tout définir en négatif (la non-exclusivité, la non-monogamie, le non-capitalisme).
J'ai envie d'inventer, de réinventer, d'autres possibles désirables… positivement
et accesibles tout de suite, ici et maintenant (sans attendre ni grand soir, ni paradis)
et qui ne soient pas accesible qu'à une élite, un milieu élististe de personnes capables de se déconstruire.
Alors j'ai envie de me ré-emparer de mots simples et que tout le monde connaît, et de décaler un peu, d'élargir (comme nos zones de confort) son champ d'application.
-> pourquoi pas "amours alternatives", plutôt que "non" ou "poly" quelque chose? :) Mais ça fait peut-être un peu trop prétentieux. Ou parler de sa vie affectueuse ou affective? Bromance ou Soromance? Ou Adelphimance? Il n'y a que le terme Bromance existant vraiment à ma connaissance, les deux autres sont plus des suggestions néologiques mais qu'en pensez-vous?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bromance
Mais... Une question demeure, comment faire en sorte que ces "adelphimances" ne soient pas réservés qu'à des microcosmes "déconstruits"?:-(
Discussion : Besoin de conseils : Ma barbe et mes partenaires !

Tiao88
le mardi 14 janvier 2025 à 21h01
hmm... Moi je te dirais comme @jack Haddy, d'avoir un look qui te correspond d'abord à toi... Si tu entretiens ta barbe, en quoi pourrait-elle être "plus soignée"?
Dans tous les cas si changement il doit y avoir, il doit venir de toi et pour toi, pas pour les autres, sinon ce sera subi et tu finiras peut-être par éprouver de la rancoeur.
Je n'ai pas de barbe mais si je compare à la pilosité que j'ai ou peux avoir à certains endroits, élaguer ou raser ces parties pour des personnes en particulier (ou sous la pression d'une partie de mon entourage) ne m'a pas rendue mieux dans ma peau (juste un peu plus en colère).
Et maintenant je m'épile plus que quand j'en ai envie (et donc je peux passer 2 ou 3 mois sans l'être), ça fait du bien!
Courage à toi!
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

Tiao88
le lundi 13 janvier 2025 à 16h22
Bonjour,
Ben à part la notion de NRE (qui donc, comme la passion ne dure jamais toute une vie dans une relation sentimentale), qu'est ce qui différencie une relation amicale d'une relation sentimentale/amoureuse? Où se situe la limite? J'allais dire surtout s'il y a du sexe mais étant donné que certaines relations amoureuses sont ou deviennent platoniques... Ce dernier "critère" n'en est pas toujours un... Le fait d'habiter ou d'avoir habité ensemble? D'avoir eu des enfants ensemble? (cf les amis qui décident de faire du coparentage sans être en relation dite de couple)
-> D'ailleurs quid de l'expression "coup de foudre amical"?
-> Quid de la jalousie envers des personnes amies de nos ami.e.s ?
Pour moi, mon amoureux (on a démarré notre relation amoureuse sous l'égide couple et plutôt classique donc je préfère l'appeler ainsi) c'est aussi mon ami (et je sais pour en avoir discuté que c'est réciproque). Et je sais que ses amis sont importants dans sa vie même si ils ont pas forcément l'occasion de se voir toutes les semaines (et que l'amoureux a un côté un peu casanier). Tout comme les miens aussi (même si je ne les vois pas aussi souvent que je ne le voudrais).
Et oui on sacralise un peu trop le couple, la place qu'on lui réserve dans nos vies et certainement aussi les exigences qu'on y met (proportionnellement au temps et l'énergie qu'on y consacre?) . Enfin, c'est l'impression que j'en ai.
-> J'ai aussi fait l'expérience d'amies qui se sont éloignées suite à leur mise en couple :( Et ce, même après la NRE (temps non seulement de qualité mais aussi en quantité réservée à cette relation).
Et comme dit plus haut, moi aussi je préfère nettement une relation affective/amicale sans sexe que du sexe sans affection/amitié. Pour moi ça serait comme manger des pâtes cuites à l'eau... Sans huile/beurre/épices/légumes/viande/sauce etc...
-> Pour ce qui est du partage du sexe, je pense que ça créée de l'attachement (en tout cas chez moi). Pour autant, je ne vais pas d'un coup me mettre à vouloir habiter avec la personne, ne plus vouloir qu'elle dans ma vie (escalator relationnel etc) . Mais je risque de vouloir un "lien un peu privilégié", en tout cas pendant un temps. Et j'ai peur d'avoir du mal dans la durée à voir d'autres personnes lui tourner autour (en tout cas sous mon nez), même si je ne dirai pas grand chose.
Je dois avouer que pendant des années j'ai voulu être en couple et envié les personnes qui sortaient ensemble... Avec beaucoup d'idéalisation certainement... Idéal du conjoint charmant sur sa licorne qui pète des paillettes... Si je n'avais pas mon amoureux dans ma vie, je ne sais pas si aujourd'hui j'en serais aux questionnements sur le qu'est ce qu'être ensemble veut dire et les frontières amour-amoureux et amour-amical. Ou peut-être que si mais je me pose la question.
Discussion : [Lexique] Monogamie de fait

Tiao88
le mardi 10 décembre 2024 à 14h02
C'est marrant, pour moi, la monogamie de fait était surtout de n'avoir qu'une seule personne comme partenaire amoureux et sexuel, non pas par principe (voir obligation réciproque) mais parce qu'aucune des deux n'éprouve le besoin de faire autrement à l'instant T. Par opposition à la monogamie de principe (bon j'avoue, je me suis assez contentée de la définition des fesses de de la crémiere et de fidélité mes fesses).
Mais oui effectivement, au début c'est pioché souvent, sans y réfléchir plus que ça... Jusqu'à ce qu'un certain nombre d'insatisfactions pointent le bout de leur nez en tout cas (c'est mon impression).
Discussion : Critique de la relation socle

Tiao88
le lundi 09 décembre 2024 à 22h42
artichaut
Oui ça me semble assez juste. C'est en tout cas à mon sens le vecteur de la NRE, et la raison pour laquelle, elle est si puissante : on se reconnecte à soi, d'une manière intense et qui nous bouleverse.
Je dirais même que c'est le propre de l'amour-amoureux : être en relation avec soi même à travers l’autre, contrairement à d'autres formes d'amour (amitié, parentalité, etc) ou l'on peut aimer l'autre indépendamment de soi.
Trop souvent j'ai même l'impression que ça remplace notre propre estime de nous-même. Du coup, toucher à la relation ou à l'autre, c'est attaquer notre estime de nous-même.
-> Alors vu le comportement de mon paternel (et il est sûrement pas le seul parent sur la planète à être comme ça), je ne suis pas sûre qu'il ait compris que je ne suis pas une extention de lui (en tout cas ça a été le cas pendant pas mal d'années) lol. Il était très sensible à ce que les gens pouvaient penser de moi (et pour le coup ça touchait sa propre estime, j'ai l'impression). Plusieurs fois j'ai pensé "putain mais je suis pas lui!".
Du coup est ce qu'il y a pas aussi un souci de dépendance affective?
Après pour les relations amicales, c'est effectivement sûrement moins le cas (pour le côté "extention de soi / amour de soi à travers l'autre)
Discussion : Critique de la relation socle

Tiao88
le lundi 09 décembre 2024 à 22h24
Invité18
Bonjour artichaut, merci pour ce post. Je crois que le polyamour quand on a une relation socle , qui est vécu dans les faits, comme une relation purement monogame, n’est rien d’autre qu’un genre de relation libre ou les dés sont déjà jeté à l’avance.
Quand on est la relation secondaire on récupère ce qu’on veux bien nous donner. On sert surtout à ce que celui qui est déjà en relation socle vive mieux son quotidien avec sa relation historique. Tout le reste n’est que belle parole, et à moins d’accepter d’être une béquille quand l’autre en ressent le besoin on n’en retire pas grand chose personnellement.
J'ai lu le livre d'Ella Silloe (enfin son premier) où elle explique (cela a peut-être changé dans le second) qu'elle a une relation socle et que ce cadre de socle permet de les sécuriser elle et son compagnon (avec qui elle habite) pour explorer d'autres relations.
(en tout cas c'est son impression)
Mais les deux ont des relations qui elles mêmes ont d'autres relations, donc j'imagine que cela change la donne. Puis ça n'est qu'un exemple peu ou pas assez partagé, je n'en sais rien. En tout cas elle a l'air d'avoir à coeur de leur consacrer du temps dans son emploi du temps (problématique que l'autrice a conscience de survoler dans son premier opus).
J'entends bien la problématique de la béquille mais pour quelqu'un qui n'a pas envie de relation amoureuse suivie, le statut de "relation secondaire" pourrait peut-être lui convenir? Après personnellement, j'avoue être assez mal à l'aise avec ces notions de "relation primaire" /"secondaire" etc. ça peut être un peu violent pour les personnes.
Invité18
Je vous lis tous beaucoup, et j’essai de m’ouvrir à pleins de choses. Mais ce que je vois souvent de vos témoignages, et de ma propre expérience, c’est qu’il en ressort beaucoup d’égoïsme, ce qui semble compter c’est que NOS besoins soient satisfaits. Mais je pense que cela nous éloigne beaucoup de L’AUTRE. Comme si on n’était finalement surtout en relation avec soi même à travers l’autre. Ce qui est à mon sens le contraire de l’amour, du partage…
On cherche tous à combler nos besoins, ce me semble. A priori en essayant aussi de respecter / combler ceux de l'autre (des autres?) . L'un n'est pas forcément incompatible avec l'autre.
Puis larguer son compagnon ou sa compagne "juste" pour aller draguer/coucher/aimer ailleurs, ne serait-ce pas aussi tout autant égoïste/violent/ingrat?
Et faire dépendre tous nos besoins d'une seule et même personne est-il sain dans l'absolu?
Discussion : Pourquoi tant de cruauté?

Tiao88
le lundi 09 décembre 2024 à 22h01
Bonsoir,
Bon courage à toi (à vous, avec ton compagnon) pour cette épreuve. Oui, je serais de l'avis de ton compagnon, sa femme n'avait peut-être pas connaissance de tout, voir peut-être de rien du tout? Ou alors ils s'étaient promis pas de sentiments, sa compagne a découvert que vous étiez plus que "juste plan cul" ou "sexfriends" et s'est sentie insécurisée avec gros scandale derrière? Ou il a juste eu "peur" de ce qu'il commençait à éprouver? D'où sa non-venue et son blocage de vous deux... Mais c'est vraiment un lâche ce type :-( :-( :-( :-( . Il aurait pu être un minimum plus honnête.
Discussion : Critique de la relation socle

Tiao88
le lundi 09 décembre 2024 à 14h14
Disons que dans un premier temps, surtout s'il y a une des deux personnes qui (pour reprendre l'expression d'une autre personne dans une autre discussion mais j'arrive pas à la retrouver), "se fait ouvrir son couple", partir directement en anarchie relationnelle / polyA non hiérarchique etc... C'est peut-être un peu violent, d'où peut-être aussi cette volonté de "socle", du moins au début? J'imagine que que c'est plus rassurant de rester la priorité pour l'autre quand on n'est pas familiarisé.e à la non-exclusivité. Mais peut-être est ce une illusion?
Discussion : Comment sortir du dilemne rompre ou ne pas rompre ? (dans un contexte mono->poly)

Tiao88
le vendredi 29 novembre 2024 à 18h15
(Bon j'ai essayé de faire une citation mais à la fin ça faisait un gros pavé:-/ )
-> Oui, effectivement, on essaie de faire évoluer les choses mais quand on a besoin d'aide, les recours restent toujours plus difficiles que lorsqu'on est monogame. Et en parler à son entourage, là aussi, selon les situations peut rester difficile. Voir on n'en parlera pas ou plus car dénigrement de ce dernier.
Et certains thérapeutes (seuls ou de couple) peuvent avoir ce même type d'attitude.
D'où ma colère. Après, ce que je dis plus haut fait partie de mon vécu et de mes impressions, il est vrai que peut-être que tout le monde n'a pas la même impression / vécu.
-> Oui rien n'empêche d'évoquer le polyamour en début de relation. Sauf que la non exclusivité est rarement présentée autant et de manière aussi positive que la monogamie, à mon humble avis. Ce qui explique aussi peut-être que peu de couples le fassent (même si les hormones jouent peut-être aussi).
Et de la même manière que tu estimes qu'on doit pas parler de la non-exclusivité sur un bout de table car on accepte pour pas passer pour coincé.e et/ou sans comprendre les tenant et les aboutissants, j'estime que cela devrait être aussi le cas pour la monogamie.
Ou en tout cas que cela devrait être quelque chose de rediscutable dans le temps, car on s'engage là dedans, encore une fois, je trouve, très souvent par "défaut". Et si le charme des débuts et les hormones peuvent faire "écran", cela ne dure pas éternellement.
-> certes, certains films et romans évoquent la non-exclusivité mais à mon goût trop rarement et lorsque ça l'est, soit les personnages se retrouvent à devoir faire un choix, soit c'est rarement une fin viable. Or, tout film/dessin animé / roman vient grossir la culture... Et cette dernière se retrouve donc majoritairement remplie de choses pas forcément représentatives de ce que l'on vit / choisit. On nous bassine avec des histoires de princes et de princesses qui vécurent heureux et eurent bcp d'enfants et monogames quand on est enfant (bon je caricature un peu). Avec relativement peu d'autres exemples.
Alors il n'est pas question de jeter au feu ces contes et dessins animés qu'on a eu (moi la première) durant notre enfance. Seulement, ça a modelé une partie de notre imaginaire. Et dans quelle mesure ces contes et culture de manière plus globale ne nous influencent ils pas quand on débute une relation amoureuse (surtout au début de notre vie amoureuse et même après)?
-> ne dit-on pas que l'amour rend con? Blague à part, bien sûr que non, les amoureux ne méritent pas d'être rééduqués (de suite, les extrêmes). Ce qui m'attriste c'est juste ce fonctionnement de "monogamie par défaut". Et oui, au début, sauf personnes déjà engagées par ailleurs, cette monogamie est aussi de fait. Et tant qu'elle est bien vécue, pas de soucis.
J'ai été en couple libre dans une précédente relation, tout en ayant un comportement relativement monogame dans les faits (en tout cas de mon côté) et en soi cela m'a pas plus frustrée que ça.
Tout comme j'ai débuté ma relation actuelle en étant monogame et les premiers temps, cela ne m'a pas frustrée. Seulement... J'ai regretté quelques années après de ne pas avoir abordé cash le sujet et d'avoir enfoui une partie de ma vie et de moi. Je ne sais pas si cela aurait été plus simple et sans heurts mais au moins, j'aurais peut-être eu moins de mal à remettre le sujet en plein centre de la table.
-> La monogamie de fait, je n'ai rien contre, parce que chacun.e au sein de la relation se sent bien comme ça, en tout cas pour le moment. J'ai quelque chose contre celle de principe.:-/
-> jusqu'à il y a une semaine, je n'avais jamais posté sur le forum, donc, désolée, ça n'est à priori pas moi, la personne en colère contre son conjoint monogame. Et j'ai la chance d'avoir pu (malheureusement après des heurts) pouvoir reparler de ça avec mon amoureux. Même si tout est loin d'être simple. Je ne sais pas si c'est le cas de cette personne.
-> rien n'est "simple". Se retrouver dans une situation dans laquelle tes envies/besoins diffèrent de ton amoureux n'est jamais très agréable ni simple, quel que soit l'objet vers lequel tu diriges ta colère, pour moi.
"Choisir, c'est renoncer". Tu es libre de tes choix amoureux .....
-> donc tu ne vois pas trop comment sortir du fameux dilemme "rompre ou ne pas rompre" qui est le fil rouge de la discussion?:-(
-> J'ai aussi la chance de ne pas être dépendante financièrement de mon conjoint, de ne pas avoir de logement acheté avec etc.
Ce qui en cas de rupture n'inclut pas non plus les mêmes difficultés. Et je ne parle même pas des amis qui se sentent obligés de "choisir un camp" (une séparation, même sans lien avec le polyA ou la tromperie, ça peut avoir un certain cout matériel, financier et social en plus du sentimental qui est aussi à prendre en compte).
Message modifié par son auteur il y a 9 mois.
Discussion : Comment sortir du dilemne rompre ou ne pas rompre ? (dans un contexte mono->poly)

Tiao88
le vendredi 29 novembre 2024 à 14h12
Miamou
"Oui, enfin après, le contrôle sur le corps de l'autre, ça ne me semble pas tout à fait ça. C'est quand même plus nuancé. A partir du moment où le contrat implicite ou explicite est une relation monogame à la base."-> Le souci c'est que bien souvent, on s'engage dans un contrat monogame "par défaut", un peu de manière "automatique". @Intermittent disait dans un autre fil de discussion que la non-exclusivité, ça se ne discute pas à la va-vite sur un coin de table. Mais et la monogamie? Ce fameux putain de contrat, quand est-ce qu'il est discuté?! Ben pas très souvent à mon gout, bien que de plus en plus ces dernières années et dans certaines franges/classes d'âge de la population.
L'idée ça me semble être plus "je suis engagé envers toi mais si tu as des relations sexuelles en dehors de notre couple, je vais remettre notre relation et mon engagement vis-à-vis du couple en question, parce que ça peut impacter sur mon corps (ben oui, malgré le préservatif, on en parlait il y a peu, ça ne protège pas de tout). Que ça implique qu'une troisième personne puisse avoir un impact sur moi via toi. Que ça impacte ma vision de notre relation. Que ça impacte la manière dont je me sens dans notre couple. Que ça ne signifie pas seulement ton corps mais la forme, aussi, de notre relation. Ça serait différent à partir du moment où le contrat de base n'est pas la monogamie. Il s'agit moins de contrôle du corps de l'autre que de la relation. Ça ne me semble du coup pas complètement inadapté que quelqu'un puisse dire que c'est sa limite pour préserver une relation. Et ça me semble pas non plus inadapté qu'une personne puisse dire "tu peux avoir des relations sexuelles ailleurs, mais ce sera sans moi", sans que ça signifie en premier lieu "je veux contrôler ton corps". Ce serait perçu pour moi comme "j'aimerais préserver notre relation".
J'entends qu'effectivement le préservatif ne protège pas de tout et que cela peut représenter une inquiétude. Mais encore une fois restreindre mes envies, fantasmes, choses que tu ne veux pas faire avec moi en m'interdisant de les faire avec d'autres... ça me paraît tout aussi oppressif. Mais tout le monde a l'air de trouver ça normal. Et ça me met un peu en colère, car Tes limites outrepassent ta personne pour venir sur la mienne :( .
Et pourquoi une relation serait plus préservée par ce biais là (la monogamie) que par d'autres?
Quand on part au travail, voit un groupe d'amis, fait du sport, voyage, fait un resto (sans l'autre), bizarrement c'est pas vu comme une tromperie ou un désengagement dans la relation (sauf si toutes ses activités prennent le pas et que la relation passe toujours au denrier plan). Or y a des relations d'amitié assez fortes, parfois mais on se sent rarement trompé en tant que conjoint. Donc pourquoi dès qu'on y ajoute du sexe, c'est le drame? Parce que si c'est un amour platonique (ce qui parfois est pas très éloigné d'une relation dite amicale), j'ai quand même l'impression que c'est moins vécu de manière dramatique.
Donc qu'on le veuille ou non, de mon point de vue, quand on exerce une limite sur le corps de l'autre, y a oppression.
La seule pratique monogame qui ne met pas en colère, c'est celle où on n'a pas autre relation sexo-affective ( qu'avec le conjoint mais parce qu'il se trouve qu'aucune des deux personnes n'en éprouvent le besoin/envie.
Discussion : Comment sortir du dilemne rompre ou ne pas rompre ? (dans un contexte mono->poly)

Tiao88
le jeudi 28 novembre 2024 à 10h34
Bonjour,
Cette discussion me touche particulièrement...Parce que dans ma relation avec mon amoureux, c'est moi qui ais voulu quitter la monogamie et... Changer de région (donc voir ton allégorie avec le changement de pays @artichaut, ça me fait drôle). Oui, les deux, non pas d'un coup. Changement de région, puis depuis quelques années la non-exclusivité. Et effectivement on a eu une discussion où il me disait que je lui avais un peu imposé cela... Chose avec laquelle je ne suis pas tout à fait d'accord (dans le sens où il aurait pu rompre avec moi). Mais je crois que ni lui ni moi n'en avons envie.
Pour moi, la non-exclusivité, ça tombe sous le sens que ce soit de l'amour (charnel, agapé, platonique) ou du sexe (même si le sexe pour le sexe, personnellement je trouve ça pas très appétissant). Parce que le reste, ne pas faire que des activités avec son amoureux.euse, avoir des ami.e.s de sexe opposé, c'est peut-être pas évident ou la base mais essentiel.
Et surtout (ou alors je vis vraiment dans un ghetto culturelo-hippie) parce que peu de gens ne se sentent jaloux.se parce qu'on fait des activités sans elleux (sauf si c'est tout le temps le cas et au détriment de la relation mais c'est un autre sujet).
Ne pas dormir ensemble c'est devenu plus commun depuis 2 ans et demi (bientôt 3), puisque j'ai commencé à migrer vers une autre région (et pour le coup, pas moyen de rester dans celle où nous habitions vu que je ne pouvais plus me la voir en peinture).
(Mais merci pour ces exemples :) )
Dans mon cas, faut dire qu'on sort de plusieurs années de communication pas top de mon côté comme du sien. Des années (4) notamment des discussions qui tournaient en rond. Où il a pris mon envie de cette autre région comme une "lubie". Jusqu'en janvier 2022 où j'ai eu l'opportunité de partir faire un tournage bénévole dans la région et être logée chez une connaissance.
Quant à la non-exclusivité, j'avais déjà vécu des situations de non-exclusivité (et dans les 2 cas, moi j'ai rien vécu à côté de la relation) avant de rencontrer mon amoureux mais vu comme ma vision des relations s'est faite dénigrer par des proches, j'ai intériorisé et fait taire cela, au point de ne pas en parler avec l'amoureux en début de relation. Sauf qu'au bout de 3/4 ans y a un manque d'intimité/sexe qui s'est fait ressentir. Mais quand on n'a jamais évoqué cela difficile d'en parler ouvertement (et peur de blesser l'autre personne en face). Et comme dit @HareRama, faire un stage de jongle, ça ne résout pas le schmilblick, ni voir mes ami.e.s ni aller à un concert (et pourtant j'aime les 3 activités, avec ou sans mon compagnon).
-> Par contre le fait de se manquer avec mon amoureux et ne pas se voir tout le temps dans l'année, ça a eu pour effet de davantage profiter des moments à deux et de parfois faire des activités qu'on faisait moins avant.
J'avoue avoir du mal à comprendre comment on peut d'un côté dire à quelqu'un "tu n'as pas le droit de m'imposer de l'intimité/sexe dont je n'ai pas envie" (et je suis parfaitement ok avec cette partie du message, à 300%) "mais moi je vais te dire quoi faire et surtout ne pas faire avec ton corps/coeur, parce que j'ai un droit de regard dessus" (->et cette seconde partie du message me donne envie de hurler). J'ai besoin de me sentir libre aussi amoureusement et sensuellement (quitte à ne pas en faire grand chose en dehors de ma relation avec mon amoureux une bonne partie de l'année).
Et peut-être aussi qu'on met beaucoup trop de choses / pression sur le dos du couple. Et comme je demandais à un crush il y a peu : ça veut dire quoi "être ensemble"? Si c'est habiter ensemble tout le temps (bon déjà ça se limite qu'à une seule relation), avoir des enfants ensemble, acheter une maison ensemble, avoir 3 chats ensemble... Je ne suis même plus avec mon propre amoureux... J'ai surtout (au délà de la sensualité) envie de partager des moments de vie (et pas que les drôles parce que une relation c'est pas juste quand l'autre est joyeux, c'est tout le temps)
Et peut-être qu'on fait un peu trop de distinction entre "le couple" et "famille" et "amis" (et y a t il forcément besoin de liens couple/génétique pour faire famille)...
Mais là je digresse peut-être un peu.
Discussion : Stigmatisation et auto-stigmatisation de la non-monogamie

Tiao88
le lundi 25 novembre 2024 à 10h38
Bonjour,
Ah ben oui, de la stigmatisation, j'en ai clairement ressenti, il y a de cela 10/13 ans, après 2 relations (une "officielle" de couple libre, l'autre de sexfriend qui avait une voir d'autres partenaires) qui ne se sont pas bien terminées. Le peu de personnes au courant de ma situation de me sortir les "poncifs classiques" : "les relations libres ça ne marche pas" "y a eu mai 68 et on voit ce que ça a donné" etc. J'ai tellement eu le sentiment que mon idéal/attirance vers la non-monogamie était clashée/dénigrée (avec pas mal d'arguments de mauvaise foi en face), j'avais pas bcp de ressources ou d'exemples de gens heureux en non monogamie parmi les gens que je connaissais... Que j'ai fini par arrêter d'en parler (les discussions me rendaient trop triste et en colère et de toute façon étaient stériles). Que j'ai fini par reléguer ça dans un coin de ma tête et de mon coeur. Tout en éprouvant de la colère/rage à chaque fois qu'un.e ami.e passait un cap de l'ascenceur relationnel (se mettre dans le même appartement par exemple). A tel point que quand j'ai rencontré mon amoureux actuel il y a 8 ans, je ne lui en ai même pas parlé (ce qui est désormais chose faite).
Maintenant on en parle plus, en tout cas dans mon milieu socio-professionnel, donc cela commence à avoir un peu plus de place/visibilité (même si j'ai parfois l'impression que des mecs utilisent le mot "polyamour" juste pour niquer sans se rendre compte des conséquences derrière).
Puis y a aussi le fait que tous les sentiments et triggers qu'on peut avoir dans une relation monogame (comme la jalousie) peuvent se retrouver en relation non monogame. Ce qui fait parfois dire à certaines personnes "ah ben finalement toi aussi tu es un peu possessive/jalouse etc". Ben oui, je suis un être humain et dans les relations libres, tout le monde n'accepte pas les mêmes choses.
Quant aux thérapeutes... Si je dois évoquer non-monogamie je crois que désormais je n'en parlerai qu'à quelqu'un de sensibilisé.e à ça. La dernière thérapeute "classique" à qui j'en avais parlé a peu critiqué ça en mode "mais c'est un leurre" / "ça c'est parce que tu ne veux pas laisser quelqu'un t'approcher" (après y a d'autres trucs pour lesquels elle était bien mais clairement pas pour ça).
Discussion : Le couple libre est-il fait pour moi ?

Tiao88
le dimanche 24 novembre 2024 à 15h16
Ben personnellement, avec le recul sur ma propre vie affective, je pense qu'en parler de suite (ou en tout cas assez rapidement) c'est pas mal, plutôt que d'attendre et de se retrouver dans une situation merdique, de sentiment d'emprisonnement et/ou d'étouffement, voir de mensonge.
Quitte à ne rien vivre les premiers mois ou avoir de longues périodes sans ne rien faire de "non exclusif".
Puis certes elle avait jamais essayé mais visiblement cette personne avait l'air de sentir que l'exclusivité n'était peut-être pas faite pour elle. Avant d'être une personne non-exclusive aguerrie, faut bien en passer par là.
"C'est un couple de "quelques mois", relation débutante. On ne peut pas dire qu'elle a attendu bien longtemps ...."
-> Ben même si relation non-exclusive ne veut pas dire "open bar open champagne tous les soirs", là il se trouve qu'elle a eu un faible pour quelqu'un. Et il se trouve que c'est arrivé quelques mois après le début de cette relation. Tu ne choisis quand tu vas être attiré par quelqu'un ou non. A partir du moment où la relation est ouverte, c'est une possibilité qui peut arriver n'importe quand.
Après, malheureusement, que conseiller à @quefaire ? Si ce n'est essayer de trouver des groupes de parole poly (certain.es qui y participent peuvent être dans ce même type de problématique) ou de consulter et de voir où sont ses insécurités... Peut-être de demander à sa partenaire de refermer la relation pendant 15 jours/un mois et d'en rediscuter avec elle après cette période? A voir si c'est possible avec elle? Ou à voir si d'ici là lui n'a pas moyen de passer à l'acte de son côté et comment il voit les choses suite à ça?
Discussion : Le couple libre est-il fait pour moi ?

Tiao88
le jeudi 21 novembre 2024 à 23h50
Intermittent
Il y a peut être une relation entre les deux ....
Plus de temps passé ailleurs veut souvent dire moins de temps passé avec chaque personne ....
-> Ben justement comme je dit plus haut "ce que le mec est allé faire ou pas". Comme pour le coup il s'agit de mon témoignage, je pense que je peux répondre à peu près correctement. Bien sûr que du temps passé avec une autre personne, ça veut dire moins de temps passé avec moi. Mais y a une différence entre la quantité et la qualité aussi. Il me semble que je l'évoque aussi. Je ne sais même pas si l'ex en question a couché avec d'autres personnes réellement, combien, combien de temps passé avec ou à les draguer. Mais comme de toute façon sa vie "associative" soit disant et ses potes avaient l'air de prendre beaucoup de place... Que ce soit pour aller en soirée avec ses potes ou draguer, cela ne change rien au fait que moi, je n'étais pas conviée.
Il aurait pu être tout à fait monogame, passer ses soirées à l'extérieur avec des potes et rien que, je ne pense pas que je me serais sentie moins seule et plus inclue dans sa vie ni que notre vie "commune" eut été de meilleure qualité.