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Discussion : Polyamour imposée

notmyname
le vendredi 09 juillet 2021 à 13h10
kill-your-idols
Si cette femme vous heberge et paie vos facture, vous avez tout l'intérêt à lui donner raison sur tous les points. Même si son comportement vous semble absurde, il faut lui dire toujours "oui", de manière à qu'elle continue à vous héberger et à payer vos factures.
Entre temps, vous vous activez pour chercher des autres sources de revenu, un autre logement et pour connaître des autres femmes intentionnées à relationner avec vous.
Et une fois que vous êtes devenu indépendant de cette femme (surtout financièrement), vous partez sans trop de soucis.
1. Elle m'hébergeait, c'est révolu et je vis de canapé en canapé
2. Toutes mes dépenses étaient assurées par moi-même et je participais au logement. C'était pas "gratuit".
Dans les faits, "je" suis déjà parti, mais je tiens à l'accompagner dans son deuil, et j'ai une certaine colère dans la manière dont elle a usé de ma position de faiblesse. C'est l'accompagner dans son deuil qui m'empêche de finir notre relation, je ne veux pas lui rajouter à son malheur, mais je souffre extrêmement de la situation. Mon altruisme a ses limites.
Caoline
Je vais être directe et brève. Pour moi cette femme, tu ne l'aimes pas, tu ne supportes pas sa façon d'être, tu lui prêtes les pires intentions... Tu restes avec elle juste pour l'utiliser ! Ce n'est pas à elle de compenser ta situation mais à la société.
Justement, cette femme je l'ai aimais. Enfin, c'est quoi cette mise en accusation. Évidemment que je m'accrochais au fait d'avoir un toit sur la tête, est-ce pour autant incompatible avec l'amour ? Est-ce qu'une fois priver de l'un, ça n'affecte pas l'autre ?
Vraiment quand vous savez ce que c'est la rue vous auriez été bien moins dur.
Ah j'aimerai bien, je fais que ça de mes journées, mais c'est quoi cette société? En attendant la grande révolution, bah faut bien grailler et se loger. C'est là qu'il y a des choix à faire ou non.
laurence93
Bonjour @notmyname
Je sens dans tes messages beaucoup de souffrance et de sentiment d'être perdu avec une recherche de s'accrocher à toute branche qui passerait à ta portée. Je suis perplexe devant ta représentation " pour entrer en relation je dois avoir de l'argent et un logement". Nombre de relation se construisent en dehors des couples ( qu'on soit dans le modèle polyamoureux ou de l’adultère monogame), à l'occasion de rencontres chez l'un ou l'autre ou encore à l’hôtel. Et il n'est pas obligatoire que ce soit toi qui finance si tu es en difficulté financière. Ton amoureuse pourrait aller chez son partenaire et te laisser l’appartement de temps à autre aussi? Une nouvelle compagne peut apprécier te rencontrer et t'inviter chez elle?
Mais surtout pourquoi désires- tu une autre compagne? pour compenser? pour équilibrer? Ne serait ce pas là une manière "d'objetiser" cette personne pour répondre à un besoin ou à des peurs d'abandon, pour remplir un vide et non pas lui apporter de l'amour? Peut-être laisses toi du temps pour comprendre ce que tu veux garder ou pas dans ce que tu vis actuellement avant de prendre des décisions mues par la colère où la peur.
Plein de courage pour trouver ton chemin
L
Je suis d'accord, mais je n'ai pas de "chez moi", ni les moyens de payer un hotel. Je n'ai ni le temps, ni les conditions matérielles pour expérimenter le polyamour ou y réfléchir plus. Je dois faire un choix.
Mon amie a expressément demandé mon départ de chez elle, juste avant la mort de soeur. Je peux la comprendre. Donc ce n'est pas possible. Voilà, mais c'est jamais agréable d'être mis à la rue, ni d'avoir était obligé d'accepter un polyamour non voulue. Et j'ai pas envie d'être travaillé par la rencoeur, j'ai l'impression de devenir un monstre, alors que j'ai autre chose à faire.
D'ailleurs j'en viens à penser que la notion d'amour est une escroquerie. C'est pas tellement d'abandonner tout pouvoir sur l'autre, sérieux comme si c'était un acte individuel magique et que notre entourage (normé ou queer) était pas derrière, mais d'avantage assurer le maintien de sa position sur l'autre. Et si on prend cette deuxième expression, je ne vois pas la différence entre mono et poly.
Elle veut conserver notre relation où elle serait poly et moi mono... Où elle toucherait 1500 et moi 400. Où elle aurait un logement et moi la rue/canapé.
Est-ce que vous commencez à voir le problème?
Dans tous les cas, je tiens à vous remercier pour tous vos commentaires. J'ai pu comprendre que le polyamour ce n'est pas pour moi, et que c'est béant de présupposé un peu bourgeois, même si tout le monde ne l'est pas.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour imposée

notmyname
le jeudi 08 juillet 2021 à 07h23
@notmyname
Je te souhaite bon courage, et surtout je t'encourage à ne pas te centrer que sur ta vie sentimentale si possible, mais de t'occuper d'autres plaisirs qui pourraient enrichir ta vie sans dépenses. Explorer ton lieu de vie, marcher, courir, lire, écouter, étudier ... qui amènent souvent les contacts avec d'autres qui partagent ces intérêts.
Mon frère, psychiatre pendant 45 ans, est arrivé à la fin de sa carrière à dire que le meilleur antidépresseur ('égayeur', si tu préfères) qu'il connait est l'exercise aerobique (tout simplement de s'ésouffler en marchant vite, par exemple) ; et puis une meilleure santé est vital pour se sentir plus confiant et serein.
Bonne route à toi.
Message modifié par son auteur il y a 3 heures.
Je crois que vous saisissez pas bien la situation. L'évolution de cette relation a énormément fragilisée ma situation matériel et affective. Ce n'est pas en dénonçant la dépendance que crée l'exclusivité et en s'écartant du modèle que pouf par magie la dépendance disparait. J'ai encore des factures et zéro revenu.
Au contraire je trouve qu'elle, ma compagne, fait preuve d'une violence incroyable.
Le postulat du polyamour que tout le monde serait les satellites de tout le monde est fausse, dans la pratique et dans la théorie.
Chaque personne a un poids social, une autonomie plus ou moins élevée. C'est à ces moments qu'on voit les capacités de rapprochement s'élaborer.
Ce qui est encore plus fou, c'est que le manque d'étude quantitative, leur inexistence même, sur la dynamique réelle des expériences polyamours permet d'affirmer avec aplomb que le polyamour est plus égalitaire que l'exclusivité. C'est pas qu'une affaire de raisonnement.
Enfait, la mise en place du polyamour, nécessite plus de ressources, et s'il y a polyamour sans partage de celles-ci, je vois pas en quoi ce système est différent de l'exclusivité, voir bien pire. L'exclusivité assure au moins ce partage à l'échelle du couple.
Je n'ai aucun espoir de lui faire changer d'avis, je vois très bien les dynamiques à l'oeuvre.
Pour finir notre relation, je vais lui demander si elle accepterait que je ramène des personnes chez elle, dans sa chambre, afin d'équilibrer l'écart matériel qui existe entre nous dans l’exercice du polyamour.
Je pense que cette dernière proposition va soulever toute l'hypocrisie de la situation.
Est-ce que vous seriez prêt à accepter cela en tant que polyamoureux.ses?
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour imposée

notmyname
le mercredi 07 juillet 2021 à 15h11
kill-your-idols
Et pourquoi tu ne peux pas relationner avec des autres personnes?
Je n'ai pas d'appartement l'ami.e, et je suis sans le sou. Cela rend les choses incroyablement difficile d'organiser une vie sentimentale quand tu ne sais pas ou demain tu seras.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour imposée

notmyname
le mercredi 07 juillet 2021 à 08h36
kill-your-idols
Ne pas vouloir relationner avec des autres personnes et toujours une mauvaise idée, car cela nous rend dépendants des envies de la personne avec qui nous avons choisi de relationner.
Et quand on est victime de cette dépendance, on questionne tout le temps la personne sur le type de relation qu'on est en train d'avoir: l'ambiance devient vite lourde, et à un certain moment, l'autre personne a juste envie de se barrer.
C'est vraiment une injonction culpabilisante, je ne peux matériellement pas relationner avec d'autres personnes. Je sais pas à quel point la communauté peu avoir des phases bourgeoises.
Je suis actuellement triste, et je vois le polyamour comme une forme de rupture sans rupture, quelque chose qui durerait dans le temps, sans que pour moi le passage à autre chose soit possible.
Je ne veux pas développer de la rancoeur, mais la situation m'y amène. Comment peut-elle vivre sa meilleure vie, alors qu'à côté elle sait bien que je galère ? Ne peut-elle pas avoir l’honnêté de me dire que c'est fini ?
Discussion : Polyamour imposée

notmyname
le dimanche 04 juillet 2021 à 22h17
Bonjour,
Je tiens à me présenter, je suis un homme arabe (j'apporte cette précision car elle importante dans le récit qui suit) qui a développé une relation avec une femme blanche pendant 8 mois avant de m'annoncer qu'elle était polyamoureuse et qu'elle souhaitait définir notre relation dans ce sens. Étant ma première relation de longue durée, et extrêmement dépendant matériellement, elle m’hébergeait (mes ressources étant de 400€/mois et elle de 1500€/mois). J'ai fini par accepter qu'on en reparle avant qu'elle relationne avec une autre personne et que sur le moment je préférais réfléchir.
Enfin, elle a voulu mettre de la distance, considérant que notre relation lui pesait trop et que je lui imposais ma présence. De mon côté, nous voyons jamais, malgré le toit commun et que les propositions d'activité venait exclusivement de ma part et était toujours reporté ou annulé aux calandres grecques.
Si bien que nous ne vivons plus en semble, je navigue actuellement d'appartement d'amis en appartement d'amis.
Elle m'a annoncé il y a 2 jours avoir relationné avec 2 personnes depuis 1 mois et demi, déjà et qu'elle m'aimait.
Sauf que je connais une de ces 2 personnes, qui est lui aussi arabe. Et que de nos discussions, je sais aussi, qu'elle a entretenu, pas mal de relations avec des hommes arabes (dsl, mais on représente pas 40% de la gente masculine...). J'en viens à penser qu'elle nous fétichise.
Enfin, elle m'avait annoncé qu'elle ne relationnerait pas avec cette personne car sa copine n'était pas au courant, malgré qu'il avait essayé de l'embrasser une première fois.
De là, je n'ai plus aucune confiance en sa parole et surtout elle m'a pris pour un abruti.
Entre notre première discussion et cette déclaration sa soeur est morte, et à ce moment là j'étais au plus bas financièrement, psychologiquement et j'ai tout fait pour ma survie. Elle m'a par ailleurs reproché que je n'avais pas fait assez attention à elle. Et a chaque fois que je veux discuter de notre situation le sujet est clos, en affirmant que sa soeur est morte et que je devrais faire preuve de plus d'empathie.
Enfin le polyamour n'a jamais été pour moi un choix, et même s'il avait été je suis matériellement incapable de l'exercer car je n'ai pas de logement à moi. Alors que pour son cas, elle a une chambre en communauté et un appartement, et des revenus.
On a eu une discussion, longue sur le type de relations que nous voulions entretenir. Nos désirs d'enfants, voir de vivre ensemble.
J'ai été sur le point d'annoncer la rupture, car manifestement nos besoins s'éloignent. Je ne crois pas en des polyamours imposés, et même dans la forme du polyamour qui d'après mon (seule) expérience est insensible aux déséquilibres dans les relations dès que cela sort des dynamiques de genre.
Enfin moi même je n'envisage pas de relationner avec une autre femme, et le déséquilibre de réciprocité dans cette relation me parait de plus en plus comme une forme d'aliénation.
Si je vous demande de l'aide, c'est que j'aimerai avoir votre point de vu sur la situation.