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Discussion : Est-ce qu'on peut débuter dans le poly-amour à 50 ans ?

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Polysoitquimalypense

le dimanche 16 juillet 2017 à 19h32

Merci pour l'éclairage sur la pansexualité. Effectivement c'est intéressant de se poser la question chacun surtout quand on est bi. J'ai un ami qui me dit après avoir eu des expériences homosexuelles, pratiquer plutôt désormais de l'homo-sensualité, il aime le corps des hommes et des femmes mais préfère celui des femmes car moins anguleux selon lui.
Ma préférence est très nettement du côté du corps des femmes mais comme notre éducation et notre culture sont très bornées, je vais sans doute explorer mon désir pour les hommes (a priori plutôt faible mais bon ...).

Je ne crois pas vouloir abandonner le polyamour, même si ma femme me dit rejeter catégoriquement toute autre relation, trop compliqué, trop risqué selon elle mais en même temps que notre relation renaît de ses cendres, plus notre libido explose et moins je la sens catégorique et fermée. Nous allons vers des contrées inconnues.

De mon côté, des barrières sont tombées en matière de sentiments pour ma femme dès lors que je me sais libre et connecté à mes émotions, mes désirs (en particulier des autres) donc je suis ouvert à d'autres relations, on va dire affectives, (de quel ordre je ne sais pas, là où ça nous mène) et je ne vois que le polyamour comme chemin c'est-à-dire amenant tous les acteurs dans et autour des relations à être suffisamment éclairés, à assumer la situation et à y trouver un équilibre. Donc cela veut dire que de toute façon je n'établirai pas d'autre relation extra-conjugale sans que les règles soient clairement établies avec ma femme. c'est encore trop tôt, elle a encore besoin d'évoluer et moi de l'accompagner tout en me découvrant. Sinon elle considérerait cela comme une trahison (qui serait de trop et donc dangereuse pour notre relation après ma "bêtise" ... qui s'explique aussi et pour laquelle je ne me flagelle pas non plus).

Ce qui est sûr c'est qu'après 10 ans, nous nous sentons comme un jeune couple avec un plaisir nouveau à être ensemble, de nouvelles pratiques sexuelles et des sentiments que pour ma part je n'avais pas encore connu avec elle. Une vraie révolution qui (à mon humble avis) ne se vit pas aussi intensément ou en tout cas d'une manière plus fragile dans le cadre strict d'une relation exclusive.

Je commande dès maintenant les bouquins que tu m'as conseillé, bonheur, au début de la conversation. Merci mille fois pour avoir suivi ce fil. Si mon histoire peut servir à d'autres ... Je vous tiendrai au courant et si, autres lecteurs (je ne pense pas à bonheur qui se connaît bien manifestement et sait nous accompagner dans nos doutes et nos angoisses en la matière) vous avez des questions en rapport avec une situation similaire, n'hésitez pas.

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Discussion : Est-ce qu'on peut débuter dans le poly-amour à 50 ans ?

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Polysoitquimalypense

le mercredi 12 juillet 2017 à 19h37

Bon voilà où nous en sommes aujourd'hui.

Il a fallu une crise et une grosse c... de ma part (que je ne souhaite pas évoquer ici) pour se retrouver en crise avec ma femme avec évocation d'une séparation dans un premier temps pour finir par entamer un dialogue qui dure maintenant depuis plus jours presque sans discontinuer.
Et là un truc incroyable que je ne pensais pas imaginer, nous sommes transformés et nous nous sommes rendus compte que notre relation après 10 ans était arrivée à un état quasi cliniquement mort, avec quasiment plus de sentiments que nous recommençons à éprouver. Et nous nous confions désormais sur tout sans tabous ou presque. Des choses que nous ne nous sommes jamais dites pendant 10 ans ... Désir de vivre ensemble des choses à nouveau, besoin de se parler, question sexe, un véritable feu d'artifice en émotions, sensations, etc ...

Résultat : ma demande initiale qui était un besoin violent (quasi-pulsionnel mais pas forcément sexuel) d'autres relations avec des femmes pour ressentir des choses, évidemment s'est énormément complexifié. En particulier, mon désir est plus serein, plus doux (mais existe toujours) et je je ne suis pas sûr de ne le réserver qu'aux femmes (même si ça reste là aussi très théorique). Un ami m'a dit qu'on est tous bi. J'étais tellement persuadé du contraire dans mon cas que je finis par douter et que j'accueille l'idée de de tester cela avec bienveillance, par exemple en me rendant à une ou deux soirées gay.

Le projet actuellement entre nous est une autorisation pour les deux évidemment de rencontres spontanées (femme ou homme donc) qui peuvent aller jusqu'au sexe mais sans suite (pas de prise de numéro, échange de sms et bien sûr se revoir).

Je crois que cela va encore évoluer et de toute façon on a pris l'engagement (après ma petite bêtise ...) de ne rien faire tant que cela n'avait pas été confirmé, consolidé et écrit. Nous avons besoin de parler de toute façon encore et encore. Et dans ma tête, tout cela est très mouvant, je me reconnecte avec plein de choses, des souvenirs, un festival d'émotions...

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Polysoitquimalypense

le mercredi 05 juillet 2017 à 21h39

Philormaka,

Avez-vous une relation encore ensemble faite de tendresse au minimum, d'échanges, de dialogue ou est-ce qu'il n'y a plus que du négatif ? C'est ça la question qu'il faut se poser. Si c'est le 2eme cas, ça ne peut-être que temporaire, ça ne peut pas durer éternellement. On ne reste pas avec quelqu’un quel qu'en soit le prix à payer, en étant en permanence en souffrance. Si tu vas voir ailleurs que pour supporter cela, il faudrait peut-être avant (ou au minimum pendant) clarifier sur quelle base repose votre relation. J'ai compris que le polyamour ce n'est pas cela ou alors autant se séparer. Attention ce ne sont pas des conseils, seulement ma perception à partir des élements donnés, donc une vision forcément partielle et peut-être erronée.

Dans mon cas, la nuit de lundi a été très agitée, ma femme m'a sorti tout ce qu'elle avait sur le coeur et cela a été très violent. que j'étais un petit con qui piquait sa crise de la cinquantaine pour se taper des minettes qui pourraient être sa fille, qu'il y avait des gens tordus partout et qu'il fallait s'en protéger, qu'ils allaient détruire tout ce qu'on avait construit et qu'elle n'avait finalement envie d'aucun autre homme que moi et que si moi par contre je dépassais les limites (lesquelles ? pas eu de réponse à part le sexe qui était une limite très claire pour elle), c'était le divorce et j'en passe et des meilleures. Bon Nous avons parlé et dédramatisé mais même si je savais que ça allait être difficile, je ne m'attendais pas à un tel déferlement. Elle a fini par conclure qu'il fallait qu'elle travaille sa jalousie, qu'elle pense plus à elle et nous sommes revenus "à la normale" peut-être même plus proches et plus tendres sauf que moi à l'intérieur, je ne suis plus le même homme ou plutôt je me suis retrouvé et je préfère ressentir ce que je ressens maintenant. Il se trouve que je viens de rencontrer une femme divorcée dans mon entourage qui me plaît et de laquelle je cherche à me rapprocher. J'entends ce que tu dis, bonheur, attention au respect de soi, de l'autre et ne pas tomber dans le piège amoureux ou finalement le vulgaire adultère. Tout cela exige une grande exigence et n'est pas facile du tout mais au moins j'ai la sensation de vivre.

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Polysoitquimalypense

le lundi 03 juillet 2017 à 22h44

Bonheur,

Je m'aperçois en relisant ton dernier message que j'ai mal compris ta dernière phrase. Comme quoi ... J'avais compris que le beurk pouvait être un préjugé sur la personne et quelque chose (des émotions) pouvait faire qu'on aille au-delà. Tu dis le contraire. Bon les 2 sont vrais. L'important est aussi de s'arrêter avant de se faire trop mal parce que cela ne nous correspond pas mais difficile de tout anticiper. On n'est pas des êtres entièrement parfaits et raisonnables.

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Discussion : Est-ce qu'on peut débuter dans le poly-amour à 50 ans ?

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Polysoitquimalypense

le lundi 03 juillet 2017 à 22h35

Bonjour Philormaka,

Quelques réactions à ton message et attention je ne suis pas un spécialiste du polyamour, je découvre donc je ne te parle que de ma propre perception et expérience (d'autres "pratiquants" - que je ne suis pas encore - compléteront peut-être ou réfuteront certains points).

Je ne crois pas trop tout d'abord dans le concept de l'âme soeur, il y a un désir plus ou moins fort envers une personne ou des personnes qu'on rencontre pour des raisons qui ne sont pas toutes analysables d'ailleurs (laissons un peu de magie).

"Fusionnelle" c'est l'expression de ton épouse ou c'est toi qui l'a défini ainsi parce qu'ils se voient souvent ? Par contre partage sans désirs, c'est un peu un oxymore ou alors il y a quelque chose qui cloche. Tu veux peut-être dire sans désirs sexuels.

L'important selon moi c'est que tu t'interroges sur ce qui donne sens à ta vie, tes désirs, tes plaisirs et on a forcément besoin des autres (tous ceux qu'on rencontre d'une manière ou d'une autre) pour les appréhender, en faire le tour, les confronter. Et ça, ça ne change pas au gré des sentiments et des relations amoureuses. Il n'y a rien de pire que de faire d'une personne l'axe central de sa vie, c'est une énorme pression et cela peut expliquer que cette personne veuille prendre l'air tôt ou tard ou rompe parfois (je ne dis pas que c'est le cas de votre relation, je ne la connais pas).

Il y a des tas de lieux (de sites ? allons allons ça c'est encore du virtuel, pas la vraie vie...) où faire des rencontres mais d'abord qu'est ce qui te fait vibrer, où tu vas par instinct parce que ça te correspond plus, etc ... il faut vraiment se connaître parce que fréquenter une succession de lieux pris par ordre alphabétique n'a aucun sens. Et puis laisser le hasard nous guider parfois, c'est pas mal non plus.

J'espère que cela peut t'aider

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Discussion : Est-ce qu'on peut débuter dans le poly-amour à 50 ans ?

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Polysoitquimalypense

le lundi 03 juillet 2017 à 11h01

Merci bonheur pour ta perception des choses.

C'est clair qu'aujourd'hui je suis dans la théorie et dans des choses imaginées (pour ne pas dire fantasme). La réalité, on verra bien et pourquoi pas ne pas aller jusqu'au sexe si je ne le sens pas mais vivre une plus grande proximité, des sentiments (et même si ce n'est que dans un sens vis-à-vis de la personnes désirée, déjà c'est bien de le reconnaître en soi ses sentiments non : avoir plus envie d'aller vers la personne, ne pas refuser 'par peur", "par précaution", "par je-ne-sais-quoi-encore" si elle propose de partager du temps ensemble quelque soit le prétexte d'ailleurs). Je ne suis pas sûr que le sexe soit ma priorité d'ailleurs (à 50 ans c'est plus facile de dire ça, les hormones soient moins tyranniques ...).

Rien que d'en parler sur ce forum, d'y réfléchir, de me sentir plus ouvert est déjà une révolution pour moi, c'est comme si je ressentais à nouveau plein de choses qui étaient enfouies, honteuses. Je suis plus ouvert aux relations (femmes et hommes d'ailleurs même si je ne suis pas bi) et comme tu dis, ça permet d'aller au-delà de préjugés qu'on pourrait avoir sur untel ou untel, de dépasser une sorte de conformisme bourgeois ou conservateur. On pourrait le résumer ainsi selon moi : Accepter le changement en soi qui peut résulter de la rencontre avec les autres quels qu'ils soient, pas si facile ...

Bon avec ma femme, on a quand même quelques difficultés, après une 2eme discussion hier soir, ça s'est moins bien passé ... pour elle. Ca réveille des angoisses énormes, angoisses d'abandon, peur qu'on se laisse déborder par des passions folles et destructrices pour un autre. Bref si on ouvre la porte des désirs, que va-t-il se passer ? Ça peut se résumer en une question qu'elle a fini par me poser : Si je ne suis pas d'accord, il se passe quoi ? J'ai trouvé cette question très piégeuse ou formulée du point de vue de son angoisse, de sa peur. Je lui ai répété que la première règle c'est d’être en accord avec soi (et nous ne l'avons pas été suffisamment et elle et moi ces 10 dernières années) et la deuxièmement : je ne veux pas (autant que possible) que ça change notre relation (primaire) et tout ce qu'on a construit. Que je n'aurai pas d'autres sentiments pour une autre pour fuir notre relation qui me convient très bien, j'y ai aussi des repères, des joies, des sentiments forts et je serai très malheureux que cela ait une conséquence négative sur celle-ci. Finalement elle m'a avoué ne pas avoir envie d'autres relations avec d'autres hommes. Ce qui est son droit bien sûr mais ça me pose la question d'amours plurielles que de mon côté et souffrance du coup (au stade où elle en est aujourd'hui en tout cas) pour elle. Depuis ce matin, plus la même, plus distante, plus agressive, aussi. A suivre.

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Discussion : Est-ce qu'on peut débuter dans le poly-amour à 50 ans ?

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Polysoitquimalypense

le samedi 01 juillet 2017 à 22h08

Merci Triobulle pour ce témoignage.

J'avais l'impression en lisant les discussions que c'était une majorité de trentenaires, et je me disais, merde, je suis vraiment passé à côté d'un truc. En même temps, je crois que je n'étais pas prêt, plus jeune, pour plein de raisons, moins à l'écoute de moi-même. J'ai eu une période assez débridée vers 30 ans mais c'était des amours plurielles ... successives, un peu parallèles parfois mais sans respect (avec le recul) pour mes partenaires.

Vos témoignages d'expérience à 3 (comme pour Tchoukou) font plaisir à entendre, ma femme m'a déjà parlé d'un côté bi chez elle, qu'elle aurait envie d'autres femmes. A creuser. Je crois que j'aimerais ça mais je n'ai pas pensé aux amours plurielles (pour reprendre le terme de Triobulle) en fantasmant et voulant que ma femme soit bi. On verra bien ce qui viendra. J'y ai surtout pensé du fait de mon désir non assouvi pour certaines femmes que j'ai pu rencontrer (au moins m'autoriser à y penser et sentir si c'était réciproque, rien que ça, sans penser : "non stop dès le départ, un minimum relationnel pour qu'il n'y ait pas d’ambiguïté" comme si j'étais un robot, qu'il fallait tout raisonner et se montrer irréprochable en quelque sorte).

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Polysoitquimalypense

le samedi 01 juillet 2017 à 18h39

Merci pour vos réponses bonheur et Tchoukou,

Je crois que je vais me documenter un peu plus, je prends les conseils de lecture.

Ma mélancolie/petite dépression, je pense, était un ensemble complexe de choses. Après 10 ans de psychanalyse par le passé, je me connais assez bien (bon qui se connait parfaitement bien ?) et ma vie est assez équilibrée. Mais je crois que j'ai soudainement envie de vivre plus intensément et surtout ne pas mettre sous le tapis certains désirs par peur, paresse, conventions sociales, etc ...

Nous avons parlé avec ma femme hier soir. Je ne pensais pas encore le faire et elle m'a tendu la perche en me disant que suite à ma nouvelle coupe de cheveux (j'avais un catogan que j'ai coupé il y a peu), elle avait l'impression d'être avec un autre homme. Bingo ! L'occasion rêvée. A ma grande surprise, la conversation était tout à fait détendue et ça nous a fait un bien fou. Elle me disait être prête à connaitre d'autres hommes mais que pour moi ça serait plus dur pour elle, qu'elle avait peur de ne pas supporter une trop forte jalousie (c'est lié à un manque de confiance, elle le reconnait, en elle et pourtant c'est une belle femme de 2 ans plus jeune que moi et pourtant elle est très à l'aise socialement). Elle n'a pas rejeté l'idée et du coup on s'est confié sur des désirs qu'on a eu pour d'autres par le passé, sans passer à l'acte. Je ne suis pas sûr qu'elle ne l'est pas fait mais je n'éprouve, il me semble, aucune jalousie et si elle l'a fait pour son plaisir, je n'en serais que plus heureux pour elle et même soulagé qu'elle puisse franchir le pas.

Je la regardais ce matin et je la trouvais plus belle et je me sens bien mieux. Mais bon pour l'instant, on est dans la théorie. Reste à mettre cela en pratique ... des 2 côtés ... au fur et à mesure et de toute façon il faut qu'on en reparle pour se donner une sorte de "top départ" j'imagine.

Est-ce que vous conseillez dès qu'on éprouve du désir pour quelqu'un d'autre (un désir pas forcément sexuel d'ailleurs, un désir qui incite à aller à sa rencontre, à "prendre le risque" d'une plus grande intimité) d'en parler à son conjoint avant tout chose ou de ne le faire qu'une fois que la relation avec l'autre devient effectivement (beaucoup) plus intime et plus forte ?

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Polysoitquimalypense

le vendredi 30 juin 2017 à 19h50

Bonjour,

Je viens de m'inscrire car ayant entendu parler pour la 1ere fois de polyamour il y a quelques jours, j'ai l'impression que cela me correspond et surtout je me sens mieux en découvrant qu'il y a (relativement) beaucoup de personnes qui le pratiquent. En effet, j'ai développé une sorte de tristesse, de malaise qui dure depuis un mois maintenant. C'est un peu tempête dans mon crane et je ne sais pas à qui en parler.

Tout a commencé bêtement par une dispute assez violente avec ma femme (relation qui dure depuis 10 ans, j'ajoute que je ne l'ai jamais "trompé" et n'ai même jamais envisagé de le faire même si je m'aperçois que je me coupais de certains désirs certainement envers d'autres femmes, je ne suis pas bi par contre, ça j'en suis sûr. Avant elle, j'ai connu par contre un certain nombre de femmes et il m'est arrivé d'avoir brièvement plusieurs relations parallèles, à l'époque dans le mensonge complet). Le sujet : je lui reprochais de me mentir sur un objet que je cherchais partout et qu'elle a fini par trouver à un endroit que j'étais sûr d'avoir inspecté. Elle avait dû le déplacer sans me le dire et il lui était plus facile sans doute de me mentir sur le fait qu'il était perdu par ma faute, plutôt que par la sienne. Bref on n'a pas vu de cause plus idiote à une dispute aussi violente, surtout que nous nous disputons très rarement. Tout d'un coup je ne supportais pas qu'elle m'ait menti. Cette rancune a été tenace et a duré plusieurs jours jusqu'à ce que je découvre qu'en fait c'était peut-être le mensonge en moi que je ne supportais pas. Celui lié à toutes les relations que je m'étais refusé d'avoir toutes ces années jusqu'à négliger mon physique, ne plus savoir séduire, fuire toute tentative de séduction dont je pouvais faire l'objet. Bref j'avais tout d'un coup l'impression terrible que je m'étais refusé de vivre sous la règle morale intangible de la relation exclusive. La seule permise en société.

Aujourd'hui je ne trouve de soulagement qu'en m'informant sur le poly-amour (merci aux concepteurs de ce site) car j'ai fini par écarter l'idée de prendre une ou des maîtresses, de chercher des plans cul sur internet car je ne veux pas du mensonge et je ne veux pas remettre en question notre couple et tout ce que nous avons construit. Je ne veux pas me mentir non plus. J'ai l'impression même sans pratiquer le poly-amour de me sentir déjà plus libre, plus vivant, de plus ressentir les choses, d'être plus en relation avec le monde en m'autorisant déjà à y penser et même si paradoxalement cela réveille des angoisses, des inquiétudes, une sorte de tristesse parce qu'en ce moment tout cela est caché à ma femme. C'est dans ma tête où règne déjà (avant même de le pratiquer) un véritable tourbillon émotionnel.

Je pense que je vais naturellement être amené à en parler avec ma femme avant toute chose (et même si j'ai très envie de reprendre contact avec une femme que j'ai fréquenté dans le cadre d'une campagne électorale et que j'ai envie de connaitre plus, d'avoir avec elle des moments plus intimes sans penser avant tout au sexe d'ailleurs) et que cela va être difficile. Je ne crois pas qu'elle y soit prête naturellement et même si elle est prête peut-être de l'accepter par amour pour moi, je ne veux pas non plus la faire souffrir. Elle a beaucoup de blocages. Mais bon nous en avons tous ...

Désolé pour cette somme de texte, je suis preneur de ce que cela vous inspire, comment dois-je m'y prendre ? L'expérience est de votre côté. Je me demande aussi si ce n'est pas un moyen d'être tranquille avec sa conscience, d'avoir en quelque sorte le beurre et l'argent du beurre.

Enfin je termine par mon âge car j'ai 50 ans (il y a sans doute un côté crise de la cinquantaine mais pas que j'en suis convaincu, disons que c'est un réveil). Est-ce que ce n'est pas trop vieux pour le poly-amour ?

Merci d'avance pour vos réponses

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