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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

Krissounette
le mardi 01 décembre 2020 à 17h08
artichaut
exemple ne me semble ni parlant, ni très heureux. Un enfant n'a jamais demandé à naître...
Et bien prends l'exemple avec le partenaire :
Une personne peut souffrir de voir sa son ou autre partenaire se faire tatouer. Mais c'est la vie, le corps de la personne tatouée. Ce n'est pas de la maltraitance que de décider de ce qu'on fait de sa peau, sachant que l'autre pourrait en souffrir.
artichaut
Mais sinon… ce que tu défends me semble très libéral, …comme si nous étions des êtres séparés, autonomes et indépendants. Mais si tel était le cas, pourquoi vouloir être en relation ?
Non, non, non... Relationner nécessite de se mettre d'accord sur ce qu'on fait ou pas entre partenaires. C'est très différent de vouloir contrôler ce que fait, vit l'autre par-ailleurs. Accepter de laisser l'autre libre en dehors de ce qui concerne la relation qui elle se fait à 2, ce n'est pas ne pas s'impliquer dans la relation, ni être "casual".
alinéa7
Personne ne peut imposer la non-exclusivité à quelqu'un. De même que l'exclusivité. Cette contrainte ne porte que dans le cadre de la relation. Chacun est libre de quitter la relation.
Tu veux dire "ça ou rien" ? Je suppose que non, mais je ne vois rien d'autre.
alinéa7
Et puis la liberté absolue n'existe pas. Elle est restreinte par tous les choix de vie qu'on fait.
La restriction de liberté existe de fait dans tout contrat social. Il y a simplement la liberté qu'on choisit et la liberté qu'on laisse. La responsabilité qu'on prend et celle qu'on refuse.
La relativité de la liberté ne doit pas servir à la réduire.
alinéa7
Du coup je ne comprends pas ...?
Oui, je crois qu'on ne se comprend pas et qu'on n'y arrivera pas. (probablement mon dernier commentaire sur ce texte)
alinéa7
Mais certainement pas plus que tu ne comprends la souffrance mono.
Mais si ! Je ne nie pas cette souffrance ; je nie qu'elle légitime de demander à l'autre ce qui ne regarde pas la personne.
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

Krissounette
le lundi 30 novembre 2020 à 19h10
alinea7
Dépendamment des souffrances respectives il peut être indispensable de se séparer quelque soit l'amour en jeu, pour le respect de chacun.
Je suis bien d'accord avec ça. Et si y-a souffrance d'une part ou d'autre dans une relation "mono-poly", le mieux est probablement la rupture. Et je pense même que c'est souvent le mieux à moins de réussir à se satisfaire de la situation des 2 cotés (quel que soit le choix poly ou mono).
Pour le reste, encore une fois : il ne s'agit pas d'un concours de souffrance. C'est à la personne de disposer de sa vie. Quand une autre personne en dispose à sa place, c'est grave. Or c'est ce qu'on fait en imposant l'exclusivité. Dans l'autre sens, on ne fait pas souffrir l'autre, c'est l'autre qui souffre. Si les 2 personnes veulent rester ensemble malgré cette grosse divergence quant au fonctionnement de leur relation, bien-sûr que la personne poly peut et même doit aider l'autre à gérer la jalousie, à ne pas (trop) en souffrir.
Peut-être que ce sera plus parlant si je compare aux modifications corporelles, par exemple le tatouage. Une personne (parent par ex) peut souffrir de voir saon enfant ou partenaire se faire tatouer. Mais c'est la vie, le corps de la personne tatouée. Ce n'est pas de la maltraitance que de décider de ce qu'on fait de sa peau, sachant que l'autre pourrait en souffrir.
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Krissounette
le lundi 30 novembre 2020 à 13h52
artichaut
Ce texte s'adresse plutôt aux "polys". Donc j'insiste+ sur nos tords, pour une fois. Mais je ne dis pas que la Norme a raison d'être Norme ni qu'elle prévaut sur la non-Norme.
Je m'en doutais un peu. La tournure sous-entend que c'est + abusif quand c'est la non-exclusivité qui prévaut. Mais il ne dit si c'est (aussi) abusif dans l'autre sens.
Pour autant vos réponses ne me satisfont pas vraiment :
Je ne pense pas qu'il faille parler d'abus dés qu'il manque le choix consensuel. S'il n'y a pas d'accord satisfaisant possible pour tout le monde c'est malheureux. Mais c'est un fait. Personne n'en est coupable en soi (pas parce que poly ou mono). Pour moi, ce qui fait l'abus c'est quand à défaut de consensus on impose des restrictions à l'autre, ici l'exclusivité relationnelle. Si le choix poly est favorisé, c'est malheureux bien sûr, puisque ce n'est pas consensuel, mais rien n'est imposer à l'autre. Alors oui c'est pas forcément facile à vivre pour une personne jalouse. Peut-être plus dur à vivre que dans l'autre sens (exclusivité malgré soi). Les cas sont probablement très variés, et peu importe en fait. Je ne suis pas là pour compter les points, savoir qui est le plus à peindre. La jalousie est une affaire de la personne, ça vient d'elle pas de l'autre ; avec tout le déterminisme en jeu, je ne cherche pas à jeter la pierre à la personne jalouse. L'exclusivité en revanche est une règle imposer par l'autre, qui restreint sa liberté. Et ça, ça me semble abusif et illégitime. Pour moi le "par défaut", faute de consensus enthousiaste, devrait être de laisser chaque personne faire ce qu'elle veut.
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Krissounette
le dimanche 29 novembre 2020 à 16h56
J'avoue ne pas avoir lu toute la discussion, juste la première page, puis recherche d'un mot clef.
Bref je voulais revenir sur le seul point qui me heurte. (Ah oui, et sinon, est-ce que c'est utile de te signaler des fautes de grammaires ?). Ce point est peut-être un détail un peu hors-sujet, peut-être aussi une formulation trop rapide qui porte à confusion (?).
Artichaut
Si votre partenaire n'est pas enthousiaste et volontaire à être/devenir poly et à ce que vous le soyez, vous n'êtes pas polyamoureux/polyamoureuse, juste vous forcez votre partenaire. Et c'est de l'abus relationnel.
Il faut être très clair avec ça : le polyamour imposé n'est pas du polyamour.
Pas du poly ? Je suis bien d'accord la dessus. Mais parler d'abus relationnel me pose problème. C'est clair que ce n'est pas idéal quand y-a désaccord au sein d'une relation. Et il n'y a pas toujours de bonne solution (rompre la relation ou la maintenir mais avec insatisfaction d'au moins un coté). C'est foireux. Mais il n'y a pas plus abus d'imposer la non exclusivité que l'inverse... au contraire même. On aurait tendance à considérer que l'exclusivité est par défaut, et c'est effectivement la norme. Mais ça ne rend pas cette position plus légitime. C'est l'inverse, puisque "imposer" la non-exclusivité, c'est "imposer" la liberté. Imposer l'exclusivité me semble abusif. "Imposer" la non-exclusivité, n'est pas (aussi ?) abusif. Dans les 2 cas c'est foireux, on est d'accord. Mais quand il n'y a pas de consensus enthousiaste possible, je récuse l'idée que l'exclusivité devrait primer sur la non-exclusivité.
J'ai envie de faire la comparaison avec ce qu'on considère communément comme amitié, mais ce serait tout aussi biaisé par la norme (ici non-exclusive). Faut justement sortir de l'idée que l'abus vient de la sortie de norme. L'abus vient, selon moi, du fait de vouloir empêcher l'autre de relationner.