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Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le dimanche 29 octobre 2017 à 04h50
Et encore je n’ai pas tout raconté…
Je ne vois pas de maladresse dans le post de Scott, je comprends les idées de Camille, LuLutine, Siestacorta et Scott, comme non objectives mais idéologiques sur le consentement.
Dans l’article d’Aurélien, point n°2, je trouve qu’il explique ça assez bien :
https://abompard.wordpress.com/2017/02/13/7-raison...
Il n’y avait pas de gradation dans les péchés et les punitions : tout était noir ou blanc, et à peu près tout dans la catégorie noire était totalement consensuel. Deux personnes « consentant » à un péché n’étaient pas différents de deux personnes préparant une attaque de banque. Quel que soit le type d’action pour lequel tu portes ce masque, tu iras en enfer.
C’est l’autre partie du problème que j’ai l’impression que vous ne voyez pas.
Alors que l’un ne va pas sans l’autre.
Mon discours est idéologique aussi également, mais j’en ai conscience, et je pense que ce qui ferait vraiment avancer les choses ça serait d’apprendre à travailler son intelligence émotionnelle pour le consentement, avoir de la finesse, pour connaître et exprimer les limites et besoins dans une relation. Et non pas des croyances totalement binaires et extrémistes comme "personne n’est consentant", ou "tout le monde est consentant", dans la culture de la castration et la culture du viol.
Camille_B
Il n'y a pas besoin de demander un consentement explicite avant chaque étape si les partenaires sont à l'écoute l'un de l'autre et qu'il prennent le temps de poser leurs actes ( ce qui laisse le temps pour dire non ).
"Pour dire non ou pour dire oui", sinon c’est exactement ça ! Allier une écoute verbale et corporelle.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le jeudi 26 octobre 2017 à 05h47
@ScottBuckley j'ai modéré un peu mon message, à chaque fois je pète les plombs sur ce sujet. Effectivement je pense qu'il n'était pas nécessaire que je m'en prenne à toi personnellement.
@Etrendil
Intéressant ton témoignage, il y a des similarités avec mon histoire. J'ai fait même pire, c'était carrément de la violence physique, j'avais même pas 10 ans, mais je ne sais pas si ça a un intérêt de le raconter. Je n'ai pas spécialement de pensées sexistes à la base, mais ça me blesse quand je sens de l'animosité de leur part, en général je ne dis rien, j'accumule et je pète les plombs.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le mercredi 25 octobre 2017 à 21h55
@ScottBuckley
A chaque fois que je lis ce genre de trucs, je disjoncte. Les psys m'ont un peu aidé mais pas comme je le souhaitais, et je n'espère rien de la justice.
Il faut le vivre sur sa propre personne et pendant l'enfance pour se rendre compte.
Etre témoin, ou parents des enfants qui ont subi les atrocités de Merah, évidemment c’est abominable, ces personnes ne sont pas responsables et n’ont rien demandé, mais vivre la terreur et risquer la mort pendant des années c’est encore pire.
J’ai vécu 3 ans à Johannesbourg, peu de temps après la sortie de l’apartheid, dans une ville où il y avait à l’époque 80 fois plus de meurtres par habitant qu’en France, c’était entre mes 10 et 13 ans. Là-bas certaines personnes te racontent qu’ils ont fuit une guerre, qu’on a tué leur famille, qu’on met les bébés dans les pilon à maïs, ou qu’on peut tuer quelqu’un qui s’introduit chez toi ou dans ta voiture et nettoyer tout ça tranquillement après...
Ma mère me disait "les hommes on les tue, les femmes on les viole". On sortait quand même, exclusivement en voiture en ville, mais on pouvait se faire braquer, ça arrivait régulièrement. Mon père une fois a été face à un mec qui a sorti un pistolet à une station service, qui commençait à tirer, et puis ma mère et moi on était aussi face à un gars qui s’était allongé sur la route pour arrêter une voiture (technique connue des car-jackeurs), on a eu la lueur d’esprit de ne pas s’arrêter. Il y a des quartiers où tu ne t’arrêtes même pas au feu rouge.
J’ai aussi visité les mines d’or dans lesquelles les esclaves africains travaillaient, il n’y a pas si longtemps que ça, et leurs conditions. J’avais l’impression de visiter les camps de travaux de la dernière guerre.
Il n’y a pas de justice pour les gens qui vivent ce genre de trucs.
Il y a une hiérarchie dans la gravité des faits et les trucs les plus graves ne sont pas reconnus.
@calinou696
Je pense qu’on défend la même idée. Je pense que les garçons et les filles sont quasiment autant victimes. Simplement on éduque les garçons à ne rien dire ou à réagir par la violence, alors que les filles à pleurnicher et à dénoncer, c’est là où il y a un problème.
Moi ce qui me choque c’est que parmi les mecs qui sont dénoncés dernièrement dans la presse, il y en a aucun qui assume avoir fait quelque-chose de mal. Déjà si on laissait la possibilité aux agresseurs d’exprimer ce qu’ils ont fait de mal, sans faire systématiquement intervenir une procédure judiciaire, ça permettrait aux victimes d’être reconnues. David Hamilton au lieu de se suicider, aurait mieux fait d’assumer publiquement ce qu’il a fait.
Même moi je suis dur et je le reconnais, les gens que je critique ont peut-être aussi leurs raisons, mais je préfère être honnête, j’ai mes mauvais côtés et je ne suis pas parfait.
La manière dont les choses se déroulent font que je ne suis pas du tout convaincu que cela puisse inquiéter les porcs, au contraire même ils se renferment dans leurs retranchements, ils seront ennuyés par la justice mais je ne pense pas qu’au fond d’eux-mêmes ils changent leur vision sur leurs actes. Il faudrait valoriser le mea culpa avant de valoriser la punition judiciaire.
Je crois aussi que beaucoup d’agresseurs ne se sont jamais posé la question de savoir s’ils ont été victimes un jour, en tout cas tous ceux que j’ai pu interroger sur la question ont raconté une enfance d’abus et de maltraitance, et ne sont pas conscients qu’ils reproduisent un schéma de violence. Pour moi interroger une personne sur ce qui lui est arrivé dans sa vie est d’une simplicité extrême, en général on m’apprécie pour ça d’ailleurs, sauf quand je n’ai pas envie de le faire. Ouais Scott j’ai été méchant avec toi mais je vais essayer d’y aller mollo, je me rends compte que moi aussi je peux braquer les gens avec mes réactions.
Dans l’affaire Weinstein par exemple, il y avait une série de témoignages sur Closer, où on mettait dans le même sac celles qui ont été violées et celles qui ont eu une proposition lourdingue, c’est quand même pas la même chose quoi. Il faut s'occuper d'abord des cas les plus graves, c'est ça surtout le sens de mon message.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le mercredi 25 octobre 2017 à 05h46
Tiens bah je vais déjà commencer par me balancer moi-même en tant que porc.
J’excuse mes actes par le fait que quand j’étais petit on m’a bien éclaté la rondelle.
Et j’ai pourtant eu une famille qui m’a éduqué dans la culture de la castration, et ça m’a pas empêché de…
C’est sûr si on éduque un enfant à violer il le fera, mais si on éduque un enfant à penser que demander un câlin c’est un viol, ça donnera exactement le même résultat, il ne fera pas la différence...
Honnêtement entre un mec qui essaye de me noyer quand j'étais enfant et puis un viol, je n’ai pas trop senti la différence, la violence même non sexuelle fait beaucoup de dégâts.
J’ai arrêté de croire en la safeté de certaines personnes, celles qui se victimisent pour une main aux fesses mais qui sont incapables de comprendre ce que c’est que de faire subir des actes criminels à un enfant, je ne pourrais plus les supporter. Il y a quand même une incohérence dans la chose…
Faudrait déjà commencer par écouter les personnes désignées comme agresseurs. Les personnes qui m’ont agressé étaient soit maltraités/abandonnés par leurs parents, soit pas de limites et surprotégés à mort. C’est un autre monde, je ne sais même pas si les gens qui sortent des trucs comme "je me suis sentie vulnérable d’avoir été sollicitée sur mon compte Facebook par un inconnu", par un mec qui voulait "parler polyamour", sont capables de réaliser leurs privilèges ou pas…
C’est plutôt ma mère qui me frappait quand j’étais petit.
Et encore ma mère je ne lui en veux pas, je sais qu’elle a fait de son mieux pour ses enfants, elle est très attentive, mais elle a été battue pendant 15 ans par son père, sur ordre de sa mère, et elle ne se victimise pas pour des trucs à deux balles…
Bref à mon avis, beaucoup de gens répètent ce discours tenu par des féministes extrémistes, et sans savoir de quoi ils parlent, qui ne connaissent pas la vie des agresseurs, ni celle de ceux qui sont passés par l’Aide sociale à l’enfance, et c’est pas possible de gommer les inégalités, les injustices, s’il n’y a pas une écoute du point de vue de chacun, si on ne comprend pas non plus que les hommes ont certains privilèges mais que les femmes en ont d’autres.
C'est les adultes qu'il faut éduquer. On ne peut pas demander à un enfant d'être respectueux si on ne respecte déjà pas son consentement et qu'on lui met des idées tordues dans la tête sur ce que consentent ou ne consentent pas les autres.
Pas besoin d’une association ou de structure chépaquoi, juste savoir écouter.
Bon cela dit quand même un côté positif, c'est que je n'ai plus trop peur de la violence ni du viol, et les agressions sexuelles ne me gênent pas. Et je me sens mieux franchement comme ça qu'à rester sur un échec. Une vie on en a qu'une et j'ai pas laissé les gens me la pourrir, et à chaque fois que je lis des gens en train de se plaindre, ça me soûle. J'ai beaucoup de compassion mais ça ravive des trucs que je préfère laisser sous terre.
Ah oui et moi je n'ai pas porté plainte contre mes agresseurs, je n'en ai rien à faire et ce n'est pas ça qui me rendrait heureux.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Je suis la maîtresse ... jalouse !

Acajou
le mardi 10 octobre 2017 à 03h46
Lolanna
J'ai besoin, je crois, qu'on m'affirme qu'aimer et désirer deux femmes sincèrement est possible. Lui me le dit qu'il nous aime, nous désire et prend du plaisir avec nous deux mais il m'a déjà menti donc est ce que je peux le croire ? Est ce que c'est vraiment possible ?
Evidemment qu'on peut aimer deux femmes, même deux hommes, ou autres genres, tu en trouveras plein sur ce site.
Après lui s'il est un peu formaté par la norme mono, il n'est peut-être pas nécessairement à l'aise avec le concept, notre société ne facilite pas du tout l'expression des sentiments pluriels. Entre les mots et les ressentis, il n'y a jamais une totale concordance. Et un sentiment est toujours un peu labile, il y a sûrement des moments où il vous aime toutes les deux, d'autres c'est davantage toi, d'autres davantage Sonia, mais au final ça s'équilibre... Je verrais plutôt comme des difficultés d'expression que du mensonge.
Lolanna
Je ne sais plus quoi faire. Je l'aime vraiment de tout mon cœur et je suis incapable d'être attirée par quelqu'un d'autre. Je ne comprends pas comment c'est possible d'avoir des relations et d'aimer deux personnes.
Vais-je vraiment devenir folle ?
Aussi absurde soit-il mais c'est peut-être la réponse à ta question, peut-être faudrait-il que tu deviennes poly ? Après tout c'est en forgeant qu'on devient forgeron. Il n'y a pas de mystère : faire, malgré l'absence de ressenti, simuler, répéter des phrases comme "j'en aime deux" et cela viendra.
Je pense que ça peut te redonner confiance en ta capacité à recevoir ce que tu attends. Si tu as 15 amoureux par exemples, il y en aura toujours un pour te combler, et pas le temps pour être jalouse^^
Et Sonia est-ce qu'elle te plaît ? (elle il y a des chances que oui). Parce qu'expérimenter le poly avec des personnes que tu connais c'est également plus sécure, tu connais leurs réactions, et vivre ça à trois c'est beau aussi.
La folie c'est beau aussi, moi je trouve ça même carrément séduisant.
Discussion : [Famille Chrétienne] En amour, être fidèle, est-ce être frustré ?

Acajou
le mardi 10 octobre 2017 à 02h28
C'est très normatif et dogmatique les religions d'une manière générale, ça ne m'étonne guère. Pour te répondre, Toinou, j'ai déjà tenté de discuter avec des personnes exclusives et elles n'arrivent pas du tout à concevoir le fait d'aimer plusieurs personnes en même temps, c'est même pas pensable, un peu comme avoir deux jambes n'en fait pas trois.
Et bien souvent elles ne conçoivent pas qu'aller voir ailleurs ne soit pas sexuel.
En revanche ce qui est bien c'est que ça m'aide à comprendre une ex qui était issue d'une famille catho, je comprends mieux son point de vue sur les relations amoureuses.
J'ai l'impression que cet amour exclusif justifiait de franchir allègrement les limites à l'intérieur du couple, tout en étant dans une cage dont on ne peut pas sortir, c'était flippant.
Et ma mère, pas catho pour un sou, mais exclusive au possible, tient le même discours. Je crois qu'il n'y a pas que la question de la religion, il y a une culture de l'exclusivité.
Mais attention à ne pas mélanger fidélité et exclusivité.
Fidélité = stabilité et durée, alors que exclusivité = unicité.
En fait les personnes exclusives ne sont pas forcément frustrées car elles mettent toute leur énergie dans une seule et unique relation, quitte à faire un peu tout et n'importe quoi pour être satisfaites...
Siestacorta
En amour, se frustrer, est-ce rester fidèle ?
Bonne question.
Pas nécessairement je dirais...
Je pense que frustration et exclusivité et/ou fidélité sont deux notions différentes. L'exclusivité c'est le choix de qui sera la personne, alors que la frustration c'est plutôt en rapport avec la quantité nécessaire à se sentir bien.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Goûter poly au Parc de Montsouris

Acajou
le samedi 26 août 2017 à 23h32
Je confirme que ça fait des années que ces sorties sont organisées, aucun souci de sérieux. Je n'y étais pas présent aujourd'hui car en province en ce moment, mais je n'ai aucun doute sur le sérieux des organisateurs.
Par contre il vaut mieux contacter l'organisateur sur Facebook, il y a une page "Goûter poly au parc de montsouris". Les messages privés de ce site atterrissent dans leur boite mail, avec une adresse qu'ils ne consultent pas forcément..
https://www.facebook.com/events/328014924288971/
Discussion : Comment parler de polyamour et/ou relations libres à quelqu'un qui nous plaît ?... (1ère expérience...)

Acajou
le lundi 21 août 2017 à 03h04
Merci de ton retour, c'est vrai je me demandais aussi ce qu'il en était pour Will et toi, j'avais été touché par ton témoignage.
Le ressenti que tu peux avoir envers une personne me fait toujours rêver. J'imaginais même pire, une rencontre, mais je ne sais pas si ça te ferait plaisir ou si j'ai écrit un peu trop de trucs limites, dans les derniers posts. Est-ce que ça t'a posé un problème, et est-ce que j'ai une chance de ce côté-là ?
Je vois que tu as enduré des épreuves avec cette histoire, après je ne suis pas à ta place, il y a sûrement des éléments que je n'ai pas, donc ce que je vais dire vaut ce que ça vaut, mais je trouve bien dommage que les choses n'aient pas été dites.
Lui n'est pas dans ta tête et il ne peut pas deviner que tu te poses toutes ces questions, que tu avais autant d'intérêt pour lui, et que tu culpabilisais à ce point d'avoir fait éventuellement quelque-chose de mal.
Le grand risque du non-dit c'est de s'imaginer pire que ce que la situation, d'être à côté de la plaque, de se faire du mal pour des choses que l'on suppose, et qui ne sont pas forcément la pensée de l'autre.
Il a son histoire, son vécu, si des choses lui font mal, sa sensibilité a été forgée par ses expériences passées, cela ne peut pas être de ta responsabilité étant donné que tu arrives après. Tu as l'air de t'en vouloir que ce texto puisse être un élément déclencheur, mais encore une fois on ne sait pas. Il n'a finalement pas dit grand-chose sur les raisons de son mal-être et de ses variations d'humeur. Je ne comprends pas pourquoi il n'est pas arrivé à se confier à toi directement.
Discussion : Pulsion ou nature profonde ?

Acajou
le mercredi 19 juillet 2017 à 14h15
En tout cas moi j'ai eu à beaucoup écrire personnellement (journal intime) pour réfléchir à ça. Les bons mots sont ceux qui te touchent. Et même les choses qui ne touchent pas, c'est qu'il y a souvent des trucs à creuser, des peurs, ou des blindages.
Une de mes ex qui était exclusive rêvait que je la prenne par surprise, mais moi je n'ai pas pu faire ça, ça me faisait un peu flipper car je ne savais pas quelle était la limite, par contre elle avait la hantise que je puisse aller voir ailleurs.
Est-ce que c'est en ce sens-là qu'elle souhaite aller plus loin avec toi ?
Discussion : Pulsion ou nature profonde ?

Acajou
le lundi 17 juillet 2017 à 17h14
Ca a fait écho à beaucoup de souffrances chez moi ce post, j'ai eu une éducation très culpabilisante et violente, vis à vis de la sexualité, de mon père surtout. Et une mère qui dévalorisait au possible les relations non-exclusives, pour elle si je devais rencontrer quelqu'un c'était uniquement pour faire ma vie avec et avoir des enfants.
Je n'ai fait que contrôler, me cacher, c'était ça mon quotidien, du coup aujourd'hui je trouve mon bonheur à chaque fois que j'arrive à me libérer de ces chaînes.
Je ne sais pas si ça répond aussi à certaines de tes interrogations, en tout cas il y a un vécu passé et une éducation qui peuvent avoir un impact sur ce que tu vis avec elle.
Sinon elle de son côté est-ce qu'elle a envie de davantage avec toi, est-ce qu'elle atteint ses limites ?
Moi j'ai connu plusieurs femmes exclusives radicales qui préféraient se dépasser plutôt que leur homme aille voir ailleurs. Chez les poly je constate plutôt l'inverse.
Mais évidemment comme cela a été dit, avant d'aller plus loin, que ça soit avec d'autres ou avec ta partenaire, que tout ça soit dit et exprimé avant, même des fantasmes. C'est justement d'arriver à mettre des mots sur des ressentis extrêmes qui évite les passages à l'acte (tromperie ou abus) sans le consentement de l'autre. Donc oui, parle, et ça peut prendre du temps de trouver les mots adéquats qui ne la blesseraient pas.
Là je te sens pris de contradictions, entre le fait de ne pas la faire culpabiliser qu'elle ne te suffise pas, et puis tes envies qui sont réprimées. C'est bien souvent ce type de conflits intérieurs qui font souffrir, et qui sont difficiles à verbaliser.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Thème du café Poly parisien de juin

Acajou
le samedi 24 juin 2017 à 16h44
Je cite Isa Lutine :
C'est moi qui aurai mardi la joie, le trac et le plaisir de faciliter la discussion en mode non-directif.
Le thème que je vous propose est : les liens d'attachement et la connexion émotionnelle en polyamorie.
Quand on se sent en insécurité lorsque notre partenaire noue une nouvelle relation dans le cadre de relations poly, n'est-ce pas parce que l'on a peur de perdre ce lien d'attachement fort que l'on a co-créé avec ellui ? Quand on parle de "peur de la perte" ou "peur de l'abandon" pour décrire ce qu'en langage commun on désigne sous le terme parapluie de "jalousie", n'est-ce pas de cette peur primale de perdre ces liens d'attachement privilégiés dont il est question ?
Ou pourquoi et comment il peut arriver, alors même que notre cerveau rationnel dit "oui oui oui aux amours plurielles, et je suis très heureuxe que mon partenaire ait d'autres partenaires que moi"... que nos émotions rament derrière et nous rendent parfois la vie un peu compliquée.
Quelles sont nos / vos stratégies, trucs pour apprivoiser ces insécurités, voire pour vous re-connecter à votre partenaire, pour peu que vous vous soyez senti·e à un moment "déconnecté·e" ?
Ci-dessous un article que j'avais écrit sur mon blog à propos de la "théorie de l'attachement" de Bowlby.
lutineetcie.com/2016/11/21-jours-pour-des-relation...
Et une émission sur France Inter dans laquelle était entre autres invitée Yvane Wiart, qui a écrit un livre de référence en français sur l'attachement.
Discussion : Médecin(s)/Psys et polyamour

Acajou
le lundi 19 juin 2017 à 23h55
C'est triste que ça puisse arriver. J'ai lu ton témoignage et je suis sincèrement embêté qu'il ait pu tenir des propos comme ça, et pour l'impact que cela a eu sur toi.
Idéalement un bon psy a une très grande ouverture d'esprit. Il y a des gens, même psy, pour qui l'exclusivité est très extrême. Et ces psys sont idéaux pour les personnes monos, pas les polys. Disons que je pense que tous les psys ne peuvent pas convenir à tout le monde, il faut tester et choisir les bons, ne pas hésiter à interrompre si ça ne répond pas aux attentes.
Néanmoins personnellement je ne suis pas trop confronté à ce type de problèmes, je ne suis pas influençable, j'ai très longuement voulu me débrouiller sans psychothérapie d'ailleurs, et j'ai plutôt comme difficulté de trouver un psy qui me bousculera suffisamment pour enlever des mécanismes de défense assez forts.
Après pour le concept de "maladie mentale" ça fait grand débat, de savoir si on considère un fonctionnement comme une maladie ou pas, tout dépend comment on voit les choses, et si le patient considère que c'est un problème ou pas.
Et aussi si la société considère ça comme une maladie, pour l'exemple de certaines perversions, certains ne se pensent pas malades, sont dans une forme de déni, et c'est finalement le psy qui agit pour le bien de la majorité. Un psychopathe ne souffre pas, ne se dira pas malade par exemple, c'est seulement des événements extérieurs plus forts que lui qui peuvent lui faire penser et ressentir le contraire.
Discussion : Comment parler de polyamour et/ou relations libres à quelqu'un qui nous plaît ?... (1ère expérience...)

Acajou
le dimanche 18 juin 2017 à 12h17
bonheur
elle m'avait mise à l'épreuve, tester (ce mot ayant été employé). Je n'ai pas apprécié du tout. D'ailleurs les propos furent que j'avais trop facilement passé le test et qu'il allait devoir trouver autre chose de plus compliqué. Un peu comme si l'amour que j'avais était à justifier. Personnellement, j'aime et je n'ai pas à passer d'épreuve afin de le prouver.
C'est un mécanisme défensif ça.
Je pense que sur le moment j'ai lancé ça parce que c'était la 1e chose qui me passait par la tête, et que j'avais envie de prendre le risque, même si j'avais un peu peur.
Il y a des trucs qui me font trop souffrir pour que je puisse m'y risquer sans connaître le terrain avant. Comme la question du consentement notamment.
Je me suis jeté dans le vide sans avoir pu verbaliser avant.
C'est comme moi si je dis, j'ai envie qu'on m'embrasse par surprise, s'ils ne veulent pas car c'est trop pour eux je comprends, mais plein de gens vont culpabiliser par rapport à moi et croire qu'ils me font du mal à moi, alors que non, et je ne comprends pas pourquoi la position "d'agresseur" peut être désagréable pour eux alors qu'ils ne risquent pas de mauvaise réaction de ma part..
L'amour que tu ressens est à travers tes valeurs à toi. Aimer pour moi se traduira par des actes différents. Il n'y a pas de notion universelle de ce qu'est l'amour, à part que c'est un ressenti, mais dans les faits, pour certains aimer c'est respecter, pour d'autres c'est complètement autre chose...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment parler de polyamour et/ou relations libres à quelqu'un qui nous plaît ?... (1ère expérience...)

Acajou
le dimanche 18 juin 2017 à 11h03
En fait si j'ai dit ça, c'était un peu une manière de tester le terrain. C'est une notion importante pour toi, aucun souci, mais il faut imaginer que ça ne soit pas le cas de tout le monde. Le niveau de tolérance est variable selon les personnes. Il faudrait te renseigner sur ce que pense Will à ce sujet.
L'hypothèse que le consentement important pour lui, je pense que tu l'as déjà envisagée, mais il faudrait envisager aussi l'hypothèse inverse, parce que du coup le désintérêt de Will peut aussi s'expliquer par un certain ennui, par le fait qu'il recherche peut-être davantage d'affirmation de ta part, que tu sois plus entreprenante, après sans forcément aller jusqu'à le pécho dans une ruelle sombre je te l'accorde^^
Parce que dans le cas où il souhaiterait beaucoup plus d'initiatives de ta part, il faut imaginer que toute l'importance que tu accordes à y aller tout doucement, tout ça il ne s'en rendrait pas compte, il ne le ressentirait pas comme toi, tu te donnes du mal pour un truc inutile...et ça peut vraiment bloquer à cause de ça. Mais encore une fois, c'est une hypothèse, renseigne-toi auprès de ses amis.
Pour la petite histoire, moi j'ai été abusé dans l'enfance, et j'ai mis en place un tel blindage, une telle protection que pour certaines choses, il faut y aller fort avant que je ressente quelque-chose. Et être aimé je n'y suis pas vraiment habitué non plus. Les attentions et compliments me déstabilisent vachement, par exemple.
J'aimerais bien me débarrasser de cette carapace envahissante et mieux apprécier l'amour d'autrui, mais c'est pas simple.
Je vois bien le truc, tu imagines des milliers de situations, mais il faut aussi parfois prendre certains risques en prenant connaissance de la personne pour pouvoir privilégier des hypothèses par rapport à d'autres. Moi je suis un peu comme ça à vrai dire aussi, mais j'ai passé des années du coup à mieux cerner le mode de pensée des autres, ce qui fait que je sais mieux à quoi m'en tenir.
Par exemple, j'essaye d'observer la personne, si son regard est par exemple fuyant ou pas, attitudes fermé ou pas, etc, tout ce qui n'est pas verbalisé, tout en essayant de poser des questions sur l'interprétation que je dois avoir de ça. Il peut y avoir des choses qu'il n'exprime pas explicitement, qui sont évidentes pour lui, et pas pour les autres.
Ah oui ça va être bien tuant si y'a un blanc, un silence, un bug à vous retrouver tous les deux, moi j'ai fini par faire de l'humour là-dessus quand ça m'arrive.^^
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Comment parler de polyamour et/ou relations libres à quelqu'un qui nous plaît ?... (1ère expérience...)

Acajou
le samedi 17 juin 2017 à 14h05
ChaujCyad
Et le consentement, c'est du poulet ?
Et le poulet, il est consentant ?
Discussion : Comment parler de polyamour et/ou relations libres à quelqu'un qui nous plaît ?... (1ère expérience...)

Acajou
le samedi 17 juin 2017 à 04h27
Je te conseillerais le grand saut dans le vide. Comme ça, ça sera réglé une bonne fois pour toutes. Tu le prends et tu l'embrasses. Après, tu te justifies, tu lui balances tout, absolument tout, tout l'amour et tous tes fantasmes. Voilà. 2 minutes.
Pour le séduire, il faut vraiment se lâcher, il faut arrêter la zébritude, et il faut faire des trucs à la con.
De rien pour la phrase.
Je disais ça aussi au cas où.
Discussion : Rencontres

Acajou
le dimanche 11 juin 2017 à 13h54
Mouais, bon, Facebook c'est un outil comme un autre, où on retrouve finalement les mêmes comportements que dans la réalité. C'est humain après tout..
Discussion : Comment parler de polyamour et/ou relations libres à quelqu'un qui nous plaît ?... (1ère expérience...)

Acajou
le samedi 10 juin 2017 à 13h30
Ce que je peux te dire c'est que moi je rêverais qu'une femme soit amoureuse et attirée comme ça avec moi.
Mais après ça dépend des hommes, je ne sais pas du tout comment est Will, chacun est différent. Moi c'est que mon passé a été fait en partie de violence et de rejet, donc c'est une manière pour moi de répondre à un manque.
Sinon il est fort probable qu'il ne se rende pas du tout compte de ce que tu vis et ressens pour lui. Je pense quand même qu'annoncer honnêtement un truc extrême, a beaucoup plus de chances de réussir que de se cacher. Lui dire honnêtement et en face ça serait bien je pense, en n'effaçant pas le côté intense du truc, mais sans en rajouter. Etre vraie, ni plus ni moins, je pense que ça pourrait lui donner envie.
Discussion : Moquons nous avec bienveillance des "mono de mauvaise foi"

Acajou
le mercredi 31 mai 2017 à 00h31
MonoMaisPasTrop?
Si je noue une relation et ne suis pas amoureuse, je le ressens comme un manque total de respect envers l'autre (qui mérite mieux que ça), donc je préfère être seule. Je mets le holà, sans explication cohérente.
Et surtout si c'est vraiment pour l'autre, tu te fais du mal pour rien, moi par exemple ce n'est pas une nécessité d'être aimé à fond.
Etre aimé juste un peu, ne pas être seul, de l'attention, de l'écoute, être un peu désiré, ça serait déjà bien pour moi.
Peut-être que finalement c'est un besoin à toi, d'être aimée à ton tour, très fort, à travers l'autre ?
Discussion : Moquons nous avec bienveillance des "mono de mauvaise foi"

Acajou
le mercredi 31 mai 2017 à 00h20
MonoMaisPasTrop?
En fait, on en sait trop rien, comment pourrais-je savoir si tu aimes comme j'aime ?
Ce que je peux te dire c'est qu'il y a des moments où ça a frôlé le sacrifice ultime (comme un de mes parents d'ailleurs, qui a franchement essayé).
Il y a 7 ans de cela j'ai eu une relation avec une personne qui me disait un peu les mêmes choses que toi, et ça nous a bien retourné la tête l'un et l'autre. Depuis ce moment-là, je me suis mis des limites et je me protège, car ça frôlait le suicide.
Ce qui est assez bizarre c'est qu'elle se disait mono et avait quand même des comportements de poly. Et moi je me disais poly (à l'époque pas encore car je ne connaissais pas le concept) alors que j'avais aussi des comportements de mono..
C'est pour ça que entre ce qu'on dit, ce qu'on fait...il n'y a que les définitions qu'on donne aux mots qui varient, finalement ce sont les actes, les pensées, et le ressenti qui parlent...
Et pour répondre à ton problème je ne pense pas que ça soit une question de mono ou de poly, mais plutôt une question de contrôle ou de laisser aller émotionnel qui part dans les extrêmes. Et donc du coup il y a matière à réfléchir sur les stratégies que tu peux employer, ou l'aide qu'on peut t'apporter pour gérer ça. Déjà ne pas rester seul et verbaliser c'est une bonne chose, surtout dans les moments difficiles, ensuite travailler la manière, au début c'est toujours difficile de garder son calme, après l'humour c'est pas mal aussi.
Moi par exemple je me décrirais comme bien siphonné du bulbe.