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Discussion : Les soirées câlins

Acajou
le dimanche 26 novembre 2017 à 17h39
J’ai eu l’occasion d’expérimenter les soirées câlins avec Les chahuteuses au mois de mai et avec Les ateliers câlins en septembre, et j’ai trouvé ça assez extraordinaire. Leurs ateliers sont toujours complets, c’est dire.
J’avais déjà l’expérience avec mes compagnes de partager de l’affection et de la tendresse, mais là c’était l’occasion de découvrir différentes personnes dans la même soirée. Chaque personne a sa manière de câliner, de donner de l’affection. C’est chou.
A la dernière soirée, j’ai trouvé par exemple qu’une personne était très délicate, donnait beaucoup, une autre suscitait beaucoup le désir, et une autre suscitait beaucoup l’émotion.
En fait ce qui est bien c’est que ce sont ni des relations amoureuses à proprement parler car l’engagement reste assez limité, ni du libertinage où la sexualité est très directe, ni de la masturbation intellectuelle où on théorise sur les relations. C’est un bon équilibre je trouve. Le fait d’imposer une limite, pas de kiss, pas de sexualité pendant la soirée fait que le plaisir est beaucoup plus centré sur la tendresse. Donc quelque-part un bisou aurait un goût d’interdit, et est d’autant plus apprécié en ayant attendu d’avoir le droit de le faire.
Moi personnellement, je pense que d’autres soirées où ces règles sont plus souples seraient l’idéal pour moi. Légèrement plus souples mais absolument pas libres comme dans le libertinage où ça va beaucoup trop vite pour moi et où je ne trouve pas le temps d’apprécier. Un peu comme une obligation de susciter le désir. Du coup avec les bisous et la sexualité permise, mais de manière très restreinte (en tout cas vraiment pas ce qu’on peut voir dans les clubs libertins) : pas de commentaires salaces ni de brutalité, tout en douceur et des préliminaires longues. Est-ce que cela porte un nom ?
Et en même temps je trouve important de discuter et de partager les émotions, pour se mettre d’accord sur les choses à partager avant. J’ai constaté notamment à la dernière soirée que la plupart des femmes étaient à l’aise, mais l’une d’entre elles semblait mal à l’aise, très émue, je lui ai parlé, et en fait j’ai clairement vu qu’elle avait besoin de parler avant d’entreprendre, elle m’a dit avoir des difficultés à dire non, je lui ai dit d’y aller mollo, de ne pas se forcer vu l’état dans lequel ça la mettait. Et en même temps c’était bizarre car elle m’a sorti un truc genre elle a payé la soirée donc elle veut en profiter au maximum. Je lui ai dit que ce n’était pas l’usine à câlins non plus et que le but c’est qu’elle se sente bien. Elle était contente qu’on en parle, après elle m’a pris dans ses bras. C’était vraiment émouvant, ça m’a beaucoup touché de rencontrer cette personne.
Ce qui est bien aussi c’est d’oublier un peu toutes prises de têtes à savoir qui on est, s’il y a un engagement amoureux ou pas, et que d’où qu’on vienne, on se retrouve à se donner de l’affection.
Il y a une autre personne qui m’a fait un compliment sur ma manière de câliner, ça m’a beaucoup touché et je pense que ça me fait plaisir d’être valorisé par rapport à ça. J’ai toujours cru que c’était compliqué d’avoir un câlin avec une personne alors qu’il suffisait d’en parler et de se mettre d’accord sur ce qu’on pouvait partager. Les "étapes" avant ça me prenaient gravement la tête.
Et quand au consentement moi je trouve qu’il est important de comprendre comment je vois les choses. Tout le monde comprend ce qu’est un oui, ce qu’est un non, ce sont les limites extrêmes, mais entre les deux il y a tout une zone grise qui est extrêmement vaste. Quand je câline une personne que je ne connais pas, évidemment il y avait dans ces soirées la nécessité d’un oui explicite avant "pour un câlin". Mais c’est quoi un câlin ? Comment ? Quelle durée ? Quels gestes ? Etc etc. Du coup en fait moi je pense que le consentement idéal dans ces moments-là c’est une écoute perpétuelle et réciproque de l’un et de l’autre. C’est pas un oui ou un non brutal, c’est d’entreprendre un truc délicatement, tâtonner, sentir si ça plaît à l’autre ou pas, s’exprimer doucement sur ce que l’autre fait, c’est changer de chemin, revoir sa manière de faire, revenir en arrière, comme une sorte d’aventure.
Le consentement peut être verbal, mais pas uniquement, les gestes et l’attitude, délicate, avec les expressions du visage, et du regard qui sont aussi importants. Et pour ne pas se planter sur les limites d’autrui, il est possible d’entreprendre des trucs très simples et non risqués, de se positionner à une distance qui laisse le choix à l’autre, etc. Tout n’est pas verbal, il y a une partie de nos interactions qui sont non-verbales, avec parfois des différences d’interprétation à éclaircir, comme dans le verbal finalement.
C’est quelque-chose que je fais très spontanément lors d’un câlin avec la gestuelle physique, mais ça pourrait très bien s’appliquer aux relations en général dans les attitudes et la communication avec autrui (même si c’est un peu plus difficile parfois pour moi verbalement en tout cas). Les fois où ça s’est bien passé sont quand j’ai écouté mon ressenti, et les fois où ça s’est mal passé sont quand je n’ai pas écouté mon ressenti, c’est simple en fait.
J’avais réfléchi à organiser ce type de soirées, mais je pense que c’est un peu beaucoup pour l’instant, j’avais plutôt envie de faire ça à titre individuel, spontanément avec une ou quelques personnes de confiance. Du coup, cela étant un peu à cheval entre une annonce et un évènement. Ça me ferait plaisir qu’on me contacte, mais j’aimerais quand même en parler pour avoir votre avis sur le principe car je garde en tête l’idée d’en organiser un jour. (Et vous pouvez aussi raconter vos expériences de cuddle party sur ce post.)
Si je résume, les principes :
- Partage d’affection, de tendresse, mais avec l’accord de la personne
- Emotions, potentiellement fortes mais pas nécessairement un engagement amoureux au-delà de la soirée
- Sexualité et sensualité mais limitée, et pas de libertinage ni d’érotisme lourdingue
- Ecoute attentive, quelques principes théoriques mais sans masturbation intellectuelle
A vos avis.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le vendredi 17 novembre 2017 à 21h11
Message modéré pour la raison suivante : Discussion partie en troll..
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le jeudi 16 novembre 2017 à 22h22
kill-your-idols
Ces hommes sont incroyables. Dès qu'on leurs demande de culpabiliser, ils refusent.
Dès qu'il faut mettre ses couilles sur la table, il n'y a plus personne...
Lili-Lutine
Mais ma petite contribution et la seule sera celle ci même si le sujet de la chanson n'est pas exactement celui de ce fil : https://www.youtube.com/watch?v=KOV3jn1q1bs
Si des femmes ne savent pas pourquoi leur corps pose problème et qu’elles disent que leur corps est parfait, c’est qu’elles sont privilégiées sur la question. Qu’elles se plaignent d’être désirées et d’avoir des compliments….
Des propos dégradants sur le physique des hommes j’en ai entendu un paquet de la part des femmes, ayant une paralysie faciale, une cicatrice de 10 cm au-dessus de l’oreille, une malformation auriculaire et une surdité, j’en sais quelque-chose, bon quand j’étais petit c’était "robot", "homme électrique" ou "son appareil fait des étincelles" rien de franchement méchant, après ça a été les abus à l’école, et aujourd’hui le mépris et l’indifférence, "cette espèce de truc difforme" qu’on n’ose même pas regarder. Ma mère m’a déjà giflé en foutant l’appareil auditif à un millier d’euros par terre, mon père ne se serait jamais permis. J’ai eu une copine qui me raccrochait au nez parce que je n’entendais pas bien au téléphone, une autre qui m’a sorti "c’est sûr si j’avais regardé tes oreilles je ne serais pas sortie avec toi".
J’ai eu aussi le droit à "sac d’os" et des critiques sur ma maigreur de mes compagnes avec qui je suis resté des années. A la limite je m’en fiche et j’ai arrêté de complexer, mais qu’elles arrêtent de se plaindre, beaucoup de femmes sont superficielles, et même avec des mecs objectivement bien foutus, elles trouvent moyen de critiquer, donc ce n’est pas que mon expérience individuelle.
Par contre il y en a eu qui ont été empathiques et adorables, mais elles savent déjà ce qu’il faut dire et pas dire, quand elles ont elles-mêmes été franchement victimes de rejet ou de harcèlement à cause de surpoids ou "d’imperfections", elles savent pourquoi elles subissent des remarques, pas comme celles qu’il y a dans ta vidéo.
Moi mes défauts je les assume. Et en tout cas je pense être comme tout le monde à être davantage attiré par certains physiques que d’autres, mais j’ai de la retenue, j’admets que ça peut blesser certaines qu’elles m’attirent moins, je n’ai pas cette prétention idiote d’être un saint, et je ne me réfugie pas derrière ces histoires de consentement quand une personne désavantagée par son physique a besoin de davantage d’attention pour compenser ce que la plupart des gens ne lui donnent pas.
Discussion : Feminisme pratique

Acajou
le mercredi 15 novembre 2017 à 05h05
Une de mes passions préférées quand j'étais petit c'était de donner vie à mes marmottes en peluche, les faire parler, et inventer des scénarios avec. J'avais la famille marmotte, et je jouais surtout avec deux petites qui avaient toutes les deux un prénom féminin. A un moment donné j'ai voulu leur mettre des robes, mais il n'y avait pas de robes pour marmotte en peluche dans les magasins.
Du coup j'avais pris des vieux bouts de tissus, j'avais découpé ça proprement, et en avait fait avec des épingles.
Et je leur avais construit une maison avec du bois, des portes, des fenêtres, des charnières, des lumières sous 220V..
Par contre impossible d'amener ça à l'école, ni de partager ça avec les autres garçons, ce n'était pas accepté. Je m'en fichais de ce que les autres en pensaient, que j'aime des trucs "de fille", c'était surtout que j'y tenais à mes peluches et je ne voulais pas qu'on me les abîme.
En 5e, je m'étais déguisé en fille pour le mardi gras, je préférais rester seul que de jouer au foot, et j'avais réussi à faire punir les deux classes pour un chagrin d'amour (en faisant une connerie). J'aimais l'équitation, j'écoutais Céline Dion, Lorie et Natasha St Pier. Je ne voulais rien faire comme les autres de toute façon, j'étais un clown et un irréductible. J'avais mauvaise réputation de toute façon, j'étais pas à un truc près sur le genre^^ J'étais féministe en faisant chier le monde. Après j'ai arrêté le féminisme et je suis devenu masculiniste, puisqu'on m'apprécie plutôt comme ça, alors vaut mieux pour moi.
Mais je suis toujours contre les stéréotypes de genre évidemment.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le lundi 13 novembre 2017 à 16h07
Je ne vois pas où est le problème, le message de Miss Maggie, même s'il est maladroit est assez clair, que les hommes se reprochent leurs instincts guerriers et leur violence.
Quand à moi j'étais sérieux, si les hommes disent ce qu'ils ont fait de mal, ça évite aux femmes de le faire, au moins plus de mise en doute de la parole des victimes, plus de reproches aux victimes ou quoi. Un aveu est beaucoup plus crédible et incontestable qu'une plainte.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le lundi 13 novembre 2017 à 05h47
Bon alors les mecs vous vous balancez en tant que porcs ou pas ?
Ça au moins c’est le seul truc sur lequel les nanas ne vous reprocheront pas de prendre la parole. Comme ça vous serez adorés et bichonnés.
Discussion : Mon copain m'a annoncé être polyamoureux

Acajou
le samedi 11 novembre 2017 à 18h17
Camille_B
Je ne vois pas ce qui te fait dire qu'il cache quelque chose ...
Intuition masculine.
Sinon je suis globalement d'accord avec toi, je vois bien que d'autres personnes sont jalouses, j'en suis conscient t'en fais pas, c'est juste que je ne le ressens pas avec la même intensité et que je ne suis pas toujours très compréhensif là-dessus.
A l'inverse, la compersion peut être problématique car je cherche parfois mon plaisir à travers les autres, du coup mon ex, pas jalouse mais pas aussi compersive que moi par exemple, ne comprenait pas que je puisse prendre du plaisir à la voir coucher avec une autre personne, et encore plus avec mes potes, elle m'en privait en quelque sorte.
Discussion : Mon copain m'a annoncé être polyamoureux

Acajou
le samedi 11 novembre 2017 à 06h56
plum
Depuis ces quelques jours, il n'a pas arrêter de s'excuser, de regretter de me l'avoir dit. Il m'a fait la promesse qu'il me sera toujours fidèle, qu'il m'aime sincèrement et voulait faire sa vie avec moi.
Il me répète sans cesse qu'il ne se passera rien entre lui et elle et les sentiments qu'il avait jusque la partiront .Ils ne vont pas arrêter de se parler pour autant
En parlant encore avec elle je doute que les sentiments partent, au contraire.
Pas sûr que ça soit si sincère, oui il a dû sentir que ça doit t'affecter et oui il t'aimera durablement, par contre ça m'étonnerais que les sentiments pour ton amie partent. Le côté "je t'annonce un truc de ouf et je m'excuse après" c'est un peu bancal quand même. Il vaut mieux une différence assumée qu'un mensonge caché.
Ces deux-là feraient mieux d'assumer..
Mais comme je t'ai dit, s'il est vraiment polyamoureux il arrivera très bien à réaliser les projets de vie avec toi tout en aimant ton amie, l'un n'empêche pas l'autre. Je sais que dans la logique d'une personne exclusive ça ne fonctionne pas comme ça mais c'est pour te dire comment lui voit les choses, et qu'aimer ton amie pour lui ça n'implique pas de t'abandonner.
Après tout pourquoi vouloir que ses sentiments soient exclusivement sur toi s'il te donne déjà tout l'amour dont tu as envie ? (ou alors il ne te donne pas assez).
Discussion : Mon copain m'a annoncé être polyamoureux

Acajou
le samedi 11 novembre 2017 à 02h54
Rare ? Je dois être un animal étrange alors...
Parce que moi ça me paraît totalement normal que ça soit mieux avec mon/ma meilleur.e ami.e. Parce que je ressens beaucoup d'affection, voir d'amour, pour mes amis et que si je vois ma partenaire heureuse et eux aussi avec eux, ça me fait plaisir. D'ailleurs je ne connais pas la jalousie, et j'ai souvent eu du mal à comprendre les gens qui la ressentaient.
Je peux mal vivre le fait d'être rejeté ou mal traité mais je ne cherche jamais à détruire les relations des gens entre eux.
Si c'est avec un ami de longue date, ça me rassure même car je sais comment eux fonctionnent, je sais qu'ils me respectent, je sais qu'ils me porteront toujours de l'attention, qu'ils ne m'excluront pas.
Même avec un membre de ma famille ça ne me gênerait pas à vrai dire, la seule chose qui me dérangerait ça serait de les voir culpabiliser pour moi, ou d'être aussi pudiques avec moi, alors que ça ne me pose aucun problème, qu'ils ne supposent pas de la jalousie que je ne ressens pas.
Les amants de mon ex étaient surpris que je sois aussi peu jaloux, ils avaient peur que je leur pète la gueule^^, alors que ça ne m'est jamais venu à l'esprit.
Je suis entièrement dans la compersion.
Mais je pense pas que ça soit rare, je pense que c'est franchement lié au fait d'être jaloux.se ou pas.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Mon copain m'a annoncé être polyamoureux

Acajou
le samedi 11 novembre 2017 à 01h16
plum
J'ai peur que par la suite il est des projets avec elle et qu'au final il commence à l'aimer plus que moi .
Les poly généralement ne pensent pas comme ça, sont dans une logique de partage. S'il commence à l'aimer davantage elle c'est qu'il est plutôt mono pour le coup. Après il y aussi le polyamour hiérarchique, ça existe aussi mais tous les poly ne sont pas comme ça.
Une classification assez simpliste mais qui donne quand même des bases importantes :
https://i.pinimg.com/originals/95/bb/34/95bb34ca43...
plum
pas avec ma meilleure amie
Et pourquoi ? Quel est le souci avec le fait que ça soit ta meilleure amie ? Les attaches amicales que tu as avec elles empêchent de la voir heureuse avec ton homme ?
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le jeudi 09 novembre 2017 à 16h38
@Merlyn
A un moment donné dans les histoires comme ça il faut voir les faits, si CA Suleiman est vraiment sûr de n'avoir harcelé personne il aura des arguments pour se défendre...mais s'il a des choses à se reprocher autant qu'il soit clair avec ça, faire la part des choses et expliquer ce qui s'est vraiment passé...sinon s'il défend un mensonge il finira pas se contredire et par ne pas être crédible dans ses arguments.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Mon copain m'a annoncé être polyamoureux

Acajou
le mercredi 08 novembre 2017 à 22h17
plum
Qu'est ce que je pourrais faire ? ..
Ben il y a plusieurs options possibles, non exclusives, sachant que l'un n'empêche pas les autres :
- Entrer en compétition avec ta meilleure amie : faire mieux qu'elle, sur tout un tas de truc, être une bête au lit, s'habiller mieux, être plus intelligente, proposer des meilleurs loisirs avec ton copain, gagner plus d'argent, etc..
- S'allier avec elle : jouer des tours (gentils) à ton copain, devenir bi pour le rendre jaloux, lui en demander deux fois plus puisque vous êtes deux
- S'allier tous les trois, l'union fait la force : faire à 3 ce qu'on ne ferait pas à deux, multiplier les plaisirs et les possibilités, faire des enfants à 3, former un trouple, etc..
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le mercredi 08 novembre 2017 à 17h41
Merlyn
Je fais quoi demain si dans mon milieu professionnel je suis viré pendant ma période d"essai parce qu'une collègue m'accuse de harcèlement (et que je n'ai rien fait) ?
Je te rassure, si tu n'as rien fait tu risques rien, j'ai déjà harcelé et pour être accusé faut quand même il y aller franchement. C'était parce qu'elles n'étaient pas cohérentes. Ça date d'il y a plusieurs années et aujourd'hui je discerne un peu mieux les ambiguïtés.
Il ne faut pas oublier que c'est d'abord une perception que peuvent avoir autrui. Si tu es conscient que certains comportement, même de la drague, peuvent être mal perçus, ça se passe généralement bien, ça veut dire que tu sais t'arrêter au bon moment. Et des fois c'est juste parce que la nana a été emmerdée 15 fois dans la rue avant, c'est même pas de ta faute, c'est juste qu'il faut aussi écouter leur vécu, c'est déjà pas mal. On ne te demande pas d'être parfait..
Moi je trouve qu'elles se victimisent, mais je sais quand même écouter quand elles en souffrent. Je suis moi-même pas très cohérent, mais je suis honnête sur mes incohérences. C'est d'ailleurs ce que je reproche aux hommes, ne pas assumer, de ne pas avoir du tout conscience de faire quelque-chose de mal. Après je le fais quand même mais en connaissance de cause, en fonction des risques encourus, et de ma culpabilité du moment (je n'en ai pas toujours mais ça arrive).
J'ai un pote qui a été viré, mais il a fait bien pire, il insistait auprès de toutes les stagiaires pour sortir avec, et il a montré des images porno à des clients.
Discussion : Polyacceptante ça veut dire quoi ?

Acajou
le mercredi 08 novembre 2017 à 16h01
Carline
il y a un cheminement sans retour arrière, on abandonne à jamais des schémas mono et cela est valable dans son rapport aux autres (famille et amis)
J'ai dû mal comprendre ta question.
Personnellement je n'ai eu aucun mal à abandonner un schéma mono, je pense avoir toujours été poly, dès mes premiers amours à l'âge de 10 ans. Ce qui a été difficile c'est le rejet du coup, car beaucoup de personnes ne comprennent pas, et je ne pouvais pas mettre les mots dessus. J'essayais de me conformer à une norme, qui me mettait mal à l'aise et ça ne fluidifiait pas les relations. Si j'ai eu des difficultés c'était vraiment par peur de ne pas être accepté par autrui plutôt que de suivre ce que je voulais.
Carline
Pour ma part, ma famille est au courant et ainsi que mes amis. Parfois on me traite comme une petite femme fragile qui ne sait pas dire non à une situation insupportable, d'autres fois comme une brodeuse de ménage etc...
Moi ça me sidère, que les gens soient aussi sexistes envers les femmes poly. Elles sont tout de suite vues comme des p... ou des s... pour avoir entendu ça directement, c'est assez choquant je trouve.
Discussion : Polyacceptante ça veut dire quoi ?

Acajou
le lundi 06 novembre 2017 à 16h43
Carline
Parfois je me demande est ce que les polyamoureux ont conscience de ce que pourrait impliquer l'acceptation d'un(e) mono. À part le fait de gérer sa jalousie je veux dire.
Je t'avoue ne pas bien comprendre pourquoi les mono idéalisent autant une seule personne. J'ai vécu ça quand j'avais 23 ans (j'en ai 30 aujourd'hui) et j'ai été déçu, ça m'a fait souffrir plus qu'autre chose. Ça m'a même complètement détruit, j'étais dans une relation où cette femme espérait l'homme de sa vie, avec des attentes inconsidérées, au point de détruire tout ce que je pouvais avoir envie d'autre qu'elle (même des relations amicales ou familiales), l'égoïsme total quoi, et ça a été la chute libre. Je ne veux pas revivre ça.
Discussion : Polyacceptante ça veut dire quoi ?

Acajou
le lundi 06 novembre 2017 à 06h51
En tout cas tu me sembles davantage polyacceptante que l'autre amoureuse. Et tu as l'air d'en souffrir à ne pas pouvoir en parler.
Comme l'a très bien dit bonheur, ce n'est pas à tes amies mono, ni même à nous de dire ce qui est mieux pour toi, sauf si c'est vraiment ce que tu souhaites mais disons que le but n'est pas de t'influencer, mais plutôt de t'aider à te trouver.
Au fond toi peut-être qu'il est difficile pour toi de trouver les mots pour exprimer les choses positivement ?
Comme par exemple tout ce que tu trouvais de positif à te rapprocher d'elle, c'est très mal vécu de sa part.
Et je préciserais quand même que c'est pas très fair play que l'homme en question ait pris son temps pour t'annoncer qu'il était polyamoureux, en général nous on recommande de le dire le plus tôt possible, question d'honnêteté et d'éthique, même si ça complique parfois les rencontres au moins ça pose des bases saines.
Parce que là une fois que les attaches affectives sont là c'est un peu du chantage de t'imposer le polyamour.
Je pense qu'il est très utile que tu formules tes besoins dans la relation, temps accordé minimum, activités minimum, et puis les limites, ne pas être délaissée si longtemps, ne pas passer au second plan etc.
C'est triste à dire mais face à une autre personne qui fonctionne à la compétition, il n'y a que ce langage-là qu'elle parle, c'est du rapport de force, et c'est peut-être moins ta tasse de thé... Ne pas hésiter à s'imposer un minimum (j'ai pas dit un maximum, un minimum), dans tes valeurs qui sont les tiennes, une certaine dose de partage que tu souhaitais idéalement, exclusivité si tu en as la force mais commençons par le plus simple.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le dimanche 29 octobre 2017 à 17h54
Camille_B
Tu es sérieux ???
Légèrement sérieux mais pas trop non plus.
Juste un peu en fait, pas totalement quoi.
Camille_B
Quand à ta dernière question, comment dire ... je ne préfère rien en dire en fait. Salut.
Mouais…
Parce que je reste toujours sur l'idée que la drague c’est du harcèlement et que le désir c’est du viol.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le dimanche 29 octobre 2017 à 16h08
Camille_B
le but n'est pas de faire une classification de l’agression en fonction de sa gravité, mais de faire ressortir un contexte, d'exposer les dangers d'un système "culturel" favorisant le harcèlement sexuel ou le viol.
Tu peux m'expliquer comment on distingue la drague du harcèlement, et comment on distingue le désir du viol, quand il n'y a pas de d'échelle de qualification de l'acte ?
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le dimanche 29 octobre 2017 à 15h48
CopAdCeuns
Argumentum ad odium. Et puis on peut apprendre l'importance du câlin et du contact en travaillant aussi l'importance du respect du consentement de l'envie d'en avoir à un moment ou à un autre. Ça fait d'ailleurs partie des trucs qu'on fait déjà avec notre enfant à même pas quatre mois ; clairement, on est des parents hyper tactiles en général, et pas qu'avec notre enfant, il n'empêche pas qu'on lui fout déjà la paix dès qu'il nous fait le moindre signe qu'il se sent envahit.
On peut ou on doit ? Travailler aussi le consentement,en plus d’apprendre l’importance du câlin et du contact, c’est une option ou une obligation ? C’est important ou pas le consentement ?
On lui fout la paix, dès qu’il se sent envahit : dès qu’il a dit non ou dès qu’il n’a pas dit oui ?
CopAdCeuns
Ho, quelle manière subtile (ou pas) de disqualifier en dix mots tout un discours construit parce-qu'on est soit même Objectif. En voilà, une pratique très masculine pour le coup.
Vous pensez que mon raisonnement c’est "Je suis objectif => Vous n’êtes pas objectif."
En contraposée ça donne "Vous êtes objectifs => Je ne suis pas objectif." et ça contredit complètement ce que j’ai écrit, qui est "Je ne suis pas objectif <=> Vous n’êtes pas objectifs".
Tenir un discours illogique et contradictoire, voilà une pratique très féminine.
Discussion : [TW propos masculinistes] Balancetonporc#

Acajou
le dimanche 29 octobre 2017 à 04h54
J’hésitais à rajouter ces questions, mais qui me semblent importantes..
Camille_B
un problème social global qui dépasse nos petites histoires individuelles
Tu penses avoir suffisamment pris en compte ton individualité dans ce problème global ?
Camille_B
Mais oui, cela exige d'en finir avec cette vision "romantique" de "l'amour sauvage de la première fois".le sexe, comme l'amour, c'est un truc un tout petit peu sérieux non ?
C'est une question de consentement, si les personnes sont d'accord pour un truc sauvage et pas sérieux la 1e fois ça les regarde.
ScottBuckley
les humains ne sont pas des objets sexuels
Je suis consentant pour être un objet sexuel à disposition des femmes.
ScottBuckley
que faire pour aider une ou des personnes qui seraient victimes de ces formes d'approches lourdes, souvent à connotations sexuelles ?
Aider les victimes à décoder les messages contradictoires que les agresseurs envoient.
Pour que la victime puisse comprendre quelle merde on lui a mis dans la tête.
Les agresseurs sont à la fois castrés et débridés. Par exemple quand ils posent une question déplacée :
"Ça te dit de faire [un truc pas bien que je ne vais pas écrire] ?" il pose une question, donc cohérent avec le principe de consentement, mais en parallèle il y a des mots blessants dans sa question, donc contre le consentement. Les agresseurs renvoient une image d’incertitude. Sur Paye ta shnek ils avaient fait un résumé des 15 pires phrases, c’était marquant :
www.pausecafein.fr/femme/punchlines-draguer-degueu...
Par contre, je trouve ça moins grave d’être méchant assumé, car cohérent.
C’est pareil pour les gestes sexuels, pas déterminés, pas francs, mais suffisamment blessants.
Et c’est comme violer et pas assumer (les Mr Polanski qui n’ont jamais reconnu publiquement, ou toujours une excuse…). C’est toutes ces contradictions logiques qui posent problème.
Après je ne dis pas que je suis un champion de la cohérence...