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Artemis

Artemis

(France)

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Discussion : Débuts orageux

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Artemis

le mercredi 05 novembre 2014 à 12h12

Nous avons pu aller voir du beau ensemble pendant 2 jours et même s'il y a eu des moments douloureux, c'est ca de fait.

Merci Lili de ton partage. J'espère arriver à cette relativisation bientôt, très bientôt.

Il est reparti ce soir.
Il est arrivé à la décision que ce serait mieux pour moi qu'il mette un "coup de frein" pour 2 mois. Il dit aussi qu'il a besoin d'y voir plus clair..
Je sais que ce n'est que 'partie remise' mais 2 mois, c'est du temps et qui sait à quel point j'aurais pu relativiser d'ici là?
Nous nous aimons, ca aussi c'est clair.

Ce qui est moins clair, c'est que, lui ayant trouvé une ressource intérieure (même si elle implique "l'extérieur"),
je dois moi aussi trouver quelque chose de plus fort en moi pour m'aider à relativiser.
Je crois bien que c'est le travail que beaucoup d"entre vous avez déjà fait.
Une signature du couple "fusionnel"?

Je croyais qu'en poursuivant la passion de mon métier où je pratique dans des circonstances difficiles, j'avais trouvé d'autres resources.
Mais cet amour, cette relation formait le socle sur lequel nous nous sommes appuyés pendant des années et duquel il est arrivé à se distancer.
Et évidement, lui est sur sa route, à trouver d'autres références (le polyamour) et sa prise de large me fait peur car il est bien plus avancé que moi.
L'impression d'être restée sur le rivage, délaissée, exclue. Je touche clairement ici à une problématique personnelle.

Je ne suis pas prête à considérer le polyamour pour moi (pour lui, je n'y peux rien) car c'est trop tôt.
Parfois je regarde avec l'oeil de faucon et je suis lucide et vastement aimante.
Parfois je suis de nouveau happée par l'émotion du désespoir et je butte sur les détails de sa tromperie
(du style l'inviter chez nous, des gestes extrapolés de notre language intime qu'il partagerait avec elle, son degré d'attirance, si elle est présente à des fêtes d'amis avec ou sans son mari qui n'est pas au courant, etc..). Je n'aime pas ce que je vois en moi à ce moment là. Mais qui puis-je?
.
Probablement que le temps va aider à adoucir ces détails et à faire prévaloir l'amour...différemment.
C'est ce que j'aimerais, car je n'imagine pas ne plus voir cet homme dans ma vie. Je pense que c'est la même chose pour lui.

Je voudrais vous remercier encore pour vos partages.
Je ne m'attendais pas à ce que ce fil aille si loin dans le soutien et le partage.
Je suis réellement si touchée.

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Discussion : Débuts orageux

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Artemis

le samedi 01 novembre 2014 à 11h43

Merci Merci.
Vraiment, merci de votre soutien.
Vos mots résonnent depuis l'ancien puits de sagesse dont on est tous porteuse, porteur.

C'est vraiment le passage dans les machines puis on en ressort lessivée, bien sonnée, essorée dans un état de fébrilité et de fragilité, tentant de reprendre un peu le souffle.
Ca ne m'intéresse plus de vivre dans le drame, que je vois comme une certaine complaisance dans la peine. Ca, c'est mon mental...enchantée...
Je souhaite ne plus perdre de temps et d'énergie au drame qui brouille les pistes et rend la sortie tellement plus difficile.
Alors l'heure de drame passée, je sais profondément que le temps est un ami et en l'occurrence, il aide à mettre de la brume sur les sentiments, les rendre moins criants, réorganise les priorités. Je crois que le sentiment d'impuissance, etc..me coince dans une dynamique de victimisation. Au point que j'en oublie les raisons premières qui nous ont incités à regarder vers le polyamour.
Et c'est moi qui suis à l'origine de cela...

Je dois me le rappeler parce que ca me fortifie, ca me rend à la réalité que je suis bien dans ma vie et qu'il me faut assumer les conséquences de mes choix (que je place à l'opposé du sentiment de culpabilité).
C'est tout simplement trop tot pour réfléchir au pragmatique, d'autant que je suis loin de chez moi maintenant. Je suis en mode survie et je m'attache aux petits plaisirs simples, mais nous nous plombons mutuellement..
Aujourd'hui, entre mes heures de travail, nous semblons avoir développé une stratégie pour naviguer plus calmement, j'espère que cela va se prolonger pour les derniers 5 jours avant son retour (pas moyen de changer le billet d'avion ni de prendre une chambre d'hotel).
Au final, il m'a demandé si je préfèrerais qu'il s'engage à ne pas avoir d'autres relations jusqu'à ce que je revienne, disons fin décembre, ce qui a failli me faire reperdre mon calme. Je trouve cela difficile d'être mise en position de décider de quelque chose comme ca pour lui et du coup de me "responsabiliser" de quelque chose sur une route qu'il a déjà décidé et entamé..C'est un dialogue entre son amour pour moi et ses choix, ca le regarde, non?
Cela dit, honnêtement, je crois que s'il ne s'y engage pas de lui même, je me verrais mal applaudir et être heureuse pour lui...
Et puis comme tu dis SiestaCorta, il s'agit bien de moi. Pendant que je regarde de son côté, je m'oublie, je me "disempower", me sort de ma vie.
Alors, ce soir ca va mieux, le mental a repris sa place plus saine, cette vérité me semble de nouveau assez solide et m'aide à me rassembler.
Je vais songer à m'inscrire pour un prochain polycafé. Les échanges sur ce site même dans d'autres fils m'apportent énormément.
Merci encore. Encore.

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Artemis

le vendredi 31 octobre 2014 à 08h27

IL ne veut pas mettre de coup de frein comme vous dites. IL est dans la logique qu'il a changé et qu'il ferait marche arrière s'il mettait un "coup de frein". C'est tellement dur. Je ne sais pas comment je vais dépasser tout ca, juste dormir pour oublier. là il est sorti. Je voudrais qu'il sorte de mon espace de vie maintenant et en meme temps j'ai besoin d'être tenue, je n'ai personne ici pour me prendre dans les bras, ca fait 3 semaines que ca dure je suis si loin d'amis.
mais nous somme dans un pays hyper dur, une mégapole, il n'a pas d'argent et trouver un hotel s'avère difficile. Son avion repart dans 6 jours, Je ne peux pas supporter ce rythme pendant encore 6 jours. J'écris comme j'écrirais dans mon journal intime. Je me cogne la tete ca fait trop mal. Quoique je pense à propos de lui fait mal, tout tout.

Ce sentiment d'impuissance est si destructeur, je ne vois pas la fin, la sortie, que le mur. Pas de break, pleurer tout le temps puis m'allonger épuisée sur mon lit. Mais il faut que je travaille, il me faut être presentable. Je ne sais pas quelle part de son sentiment de culpabilité prend quand il veut me prendre dans ses bras. Que je rentre dans l'amour, la colère ou la tristesse tout fait mal.
Je rentre dans un mois, chez "nous" ou il a eu le geste inconsidéré de faire venir sa copine, parfois je compte juste pour essayer d'arrêter la douleur.

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Artemis

le vendredi 31 octobre 2014 à 01h49

s'il vous plait, quelques paroles d'aide. Je suis si loin de tout ici.

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Discussion : Débuts orageux

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Artemis

le vendredi 31 octobre 2014 à 01h48

au secours, c'est vraiment hyper dur.
Je ne sais pas comment vous faites, j'aurais tellement besoin de paroles maintenant. quelques paroles. Je suis à vif.

cet homme est venu me rejoindre ici pour parler posément et et maintenant il vaudrait mieux qu'il reparte, je ne peux pas supporter l'idée de l'avoir encore une semaine ici avec moi.
C'est insupportable, le manque d'amour, le manque de considération va si loin. Je sais que vous allez trouver cela louable : il se respecte jusqu'au bout et surement qu'il se respecte end usant que je suis la femme de sa vie et qu'il aimerait bien que nous évoluons dans la relation.
Il veut rester "fidèle" à son nouveau moi, continuer son ouverture avec les autres femmes et tant pis pour moi si je ne le suis pas.
C'est l'impression de me noyer et de continuer à me recevoir des coups de pelle sur la tête. Je dois faire face à un choix : soit je souffre de le voir s'adapter à son nouveau fonctionnement tout en ayant "l'immense privilège" d'être la femme de sa vie et donc de rester en couple avec lui, soit je souffre parce que tout ca c'est trop pour moi et que je vais vers la rupture avec les conséquences d'ajuster à la perte d'une relation si importante pour moi.
Je ne me sens pas capable d'"évoluer" aussi vite, les chocs se succèdent et et je n'ai pas le temps d'assimiler. Je ne sais même plus qu'est-ce qui me fait souffrir le plus mais je crois bien que une coupure nette est tout ce que je peux me proposer de plus sain maintenant.

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Artemis

le jeudi 23 octobre 2014 à 17h23

Merci,
il vient demain me retrouver à cet autre bout de la terre...
On va bien voir où mène la dis..cussion
Merci pour votre profondeur de réflexion et surtout votre écoute.
Pouvoir symboliser en mots à des personnes qui n'ont pas les aprioris communs et qui renvoient la balle dans mon camps me conforte dans mon cheminement et est un bienfait inestimable.
Encore merci

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Discussion : Débuts orageux

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Artemis

le jeudi 23 octobre 2014 à 11h02

Merci pour ce fil..
On ne peut pas vivre quelque chose comme cela sans forcément avancer soi.
Et j'avance.
Notamment sur la question de la culpabilité.
Oui, il est tentant, et mon coté manichéen ne s'en prive pas, de culpabiliser cet homme pour toute la déception, le jugement de minable que je lui porte, le désarroi de ma confiance face au vide, etc..
Mais je me demande au final, moi aussi, si c'est vraiment possible de "faire se sentir coupable" à quelqu'un. Moi même cet été j'ai souvent ressenti cette pression face à sa souffrance exprimée (et j'ai du mal à le dire ici car il était déjà dans cette autre relation!). Cette pression qui ne prenait pas en compte ma souffrance et où je me sentais sur le fil du rasoir : énergie déployée pour me respecter et ne pas tomber dans la culpabilité. C'est un moteur si puissant, p...de culpabilité...et je pense, de nos deux côtés mais il ne s'en rend pas autant compte que moi je crois.
De fait, se sentir coupable est un choix que personne ne peut imposer sur quiconque mais qu'en est-il de la conscience d'avoir merdé, tout simplement?
Dans le ressenti, il est parfois délicat de différencier entre la culpabilité et assumer ses actes et leurs conséquences. Je crois que, d'après ce que je vis en ce moment et ce que j'essaie de mon mieux de projeter sur /avec cet homme, c'est dans la souffrance, et surtout le repositionement que ca génère, qu'on peut peut être différencier.
Quand je me sentais fléchir côté culpabilisation cet été, et décidais de ne pas me sentir coupable, je m'ancrais dans le fait que moi aussi je souffrais de cette situation, étant en non désir, et j'assumais que "céder à la culpabilisation" serait aller à l'encontre de mon ressenti avec des conséquences désastreuses pour moi, pour nous. Je ne sais pas si je suis claire..
Je voyais surtout que cette souffrance, même si ravivée par notre problématique, lui appartenait.
Mais pour être totalement honnête, malgré mes beaux discours, et mon expérience, je ne peux pas m'empêcher de lui en vouloir d'avoir, quelque part, mis fin à une relation de confiance, une complicité exceptionnelle, et surtout de cette façon aussi minable, avec un timing aussi déplorable et manquant totalement de considération pour moi.
Et je crois que ca c'est la partie saine de moi, la partie sage qui parle.
La partie meurtrie continue de se renforcer dans la confiance en moi, de revenir à l'amour, de comprendre ma "dépendance" à la confiance en l'autre.

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Discussion : Débuts orageux

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Artemis

le vendredi 10 octobre 2014 à 16h41

Merci pour vos questions, ca aide, et vos encouragements.

Pour répondre à JulieJonquille, je ne vois pas l'avenir. N'importe comment je le considère, claquer la porte ou revenir pour retravailler la confiance, c'est douloureux. Mon compagnon a déjà décidé d'être polyamoureux, je l'étais aussi mais j'avais besoin de sécuriser un fonctionnement AVANT d'ouvrir le couple.

Cheminant avec tes questions SiestaCorta,
1)non il ne se protégeait pas
2)il ne l'a dit à personne d'autre mais après avoir dit à sa maitresse qu'il me l'avait dit, lui a recommandé de ne rien dire à son mari
3) il m'a beaucoup culpabilisé de sa souffrance - je suis la moins désirante des deux ce qui m'a fait souffrir aussi
4) le temps nous étant compté car je repartais en mission à l'étranger, j'ai proposé beaucoup de sortie ensemble, seuls, il en a peu accepté, allant la voir elle.
Je suis partie depuis maintenant 1 mois et demi, il m'a annoncé ca il y a une semaine..
5) Nous avions une communication que je croyais limpide, depuis bientôt 10ans; là je balance entre colère et désarroi. Nous nous étions promis de continuer en transparence, notre engagement de confiance étant centré sur le désir que l'autre s'épanouisse quoiqu'il ou elle décide. Mais pour que cela fusse encore actuel, il eut fallut qu'il respectasse la chronologie de notre cheminement. Je suis tellement déçue.
Il est acteur sur ce site. Il avait pris les devants, c'est lui qui m'a branché sur le site.
La souffrance a emmuré son amour, son manque de considération me sidère.
Comment on reconstruit la confiance?
Je suis arrivée à cette conclusion improbable et sans doute encore trop immense pour mon petit coeur qu'elle n'était qu'en moi.

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Discussion : Débuts orageux

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Artemis

le vendredi 10 octobre 2014 à 08h38

Bonjour à vous,

Je me suis décidée à m'inscrire, et à vous écrire.

Partageant une relation monogame depuis plusieurs années, et arrivant au constat que nous n'étions plus en adéquation sexuellement, on s'interrogeait , moi et mon compagnon, sur comment ouvrir la relation et nos recherches nous ont amené à ce site.

Cependant, alors même que nous élaborions nos règles de fonctionnement, et nous questionnions sur le vrai désir derrière cette direction (simple envie d'explorer sexuellement ou désir d'aimer d'autres personnes, ce qui pour moi est la même chose, mais pas pour lui), il m'a annoncé qu'en fait, il était sûr que ce n'était que sexuel et pouvait être si sûr parce qu'il "expérimentait" depuis plusieurs mois avec une autre femme...

Si j'ai bien retenu, le polyamour est basé sur une relation honnête, assumée, franche. Ce qui n'est assurément pas le cas ici.
J'ai l'imression de vivre une banale infidélité si dévastatrice pour la confiance que je ne vois pas très bien comment je vais traverser cela, pour enchainer ensuite sur du polyamour.
D'ailleurs je n'en suis même pas encore à cette réflexion, juste à mes étapes de deuil.

Est-ce qu'on ne se serait pas trompé de site?

J'aimerais savoir si certain-e-s d'entre vous ont vécu cette transition dans une telle tempête.
Je suis à la recherche de portes ouvertes hors de mon impasse.

Merci.

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