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Discussion : Mon bilan… Et ma tristesse

CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 22h48
Ouaw... Je dois dire que je te trouve très radical. Comme je disais je lui reconnais largement un côté narcissique, mais pas à ce point.
Je ne le défends pas gratos, ça non - mais pervers narcissique?
Il m'a dit dès le début, et plusieurs fois ensuite, qu'il pensait me quitter quand il voyait que je souffrais trop. Qu'il ne supportait pas de me voir pleurer...Mais ce n'était pas sur le ton de reproche des manipulateurs.
Je ne vois pas où il a fait des "bourdes", en fait. Le fonctionnement entre nous n'a pas été viable, mais de là à parler de sale coup?? De + il n'a jamais été vraiment dans les excuses, même s'il me faisait des crises (suite à des choses que je faisais qui l'énervaient, ce que je pouvais concevoir même si c'était un peu capillotracté parfois) et qu'une fois calmé il redevenait doux...Mais je suis un peu pareille, alors que dire?
En quoi reconnais-tu ta précédente relation?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 16h18
Aïe aïe aïe j'avoue vous dites tant de choses que j'ai du mal à suivre! Je tâche de m'approprier vos mots au mieux. Beaucoup de concepts nouveaux pour moi, dans le sens où si je les avais effleurés intuitivement, je ne les avais pas creusés à ce point. Matière à apprendre, et il faut toujours apprendre n'est-ce pas? :-) Je vais tenter la synthèse :
@ Gcd : Sur le paysage interne, je suis d'accord. Mais il faut reconnaître les séparations. Par exemple moi, je repense à TOUS mes exs (même les pires histoires) avec sympathie, je ris en me rappelant de conneries faites ensemble, je les raconte encore avec joie des années après. Mais dans ma tête je suis bien séparée, l'investissement n'est plus le même, la relation est terminée. Je ne sais pas si c'est ce que tu veux dire, mais c'est comme je vis les choses. Je suis en contact avec quelques personnes avec qui j'ai eu des aventures pas sérieuses et je n'ai plus aucun désir pour elles, parce que je les ai désinvesties, et ça me semble important.
Sur la construction, je suis d'accord : je parlais de construction de liens ; niveau projets pour moi ça se limite à pouvoir prévoir un voyage tout au plus (je suis assez indépendante sur mon "mode de vie" [affectivement c'est autre chose] et je ne me vois pas vivre en couple en appart etc). Mais c'est aussi pouvoir se projeter "pour rien", rire en parlant de "ce qu'on pourrait faire". Et quand je me suis retrouvée bloquée en voulant dire de telles choses (qu'il m'emmène cet été dans son pays d'origine par exemple), je me suis dit qu'il y avait un problème. Peut-être bien venait-il de moi!
@Clown Triste, tu as raison. J'envisage simplement que je pourrais reprendre avec lui (vu que je l'aime encore) si jamais ces changements advenaient : ce qui est effectivement assez utopique. De +, j'ai énormément souffert et au moment de la rupture il y a peu, j'ai vraiment frôlé la chute dépressive (je n'ai même pas pu me lever pour aller à mes partiels). Donc : instinct de survie!
@Siestacorta, je reconnais que c'est possible. Ceci dit, j'ose parler de vrai dialogue dans le sens où je pensais qu'apprendre qu'il avait eu une aventure me détruirait, et ce soir là je me suis aperçue que non. J'ai pas tenu un discours monogame : la dialogue consistait à reconnaître chez l'un et l'autre une tendance à "désirer ailleurs" et la difficulté à concilier cette tendance avec nos deux fortes jalousies. Et j'y ai vu un nouveau point de départ avec une ligne de mire commune pour la première fois depuis le début : tous les 2 on admettait qu'on se donnait la priorité + qu'on était pas franchement fidèles + qu'on était jaloux. En cela, je pense que j'étais réellement dans un dialogue, pas dans un confortement de mes positions initiales, MAIS tu as peut-être raison. Je ne sais pas.
@Olympio je suis tout à fait d'accord :-) je ne me suis jamais moins étiquetée que maintenant. Tout est question d'harmonie et de confiance en soi comme ça a été dit plus haut, choses qui me font évidemment défaut. Ce n'est par normal que je n'aie aucune culpabilité à aller voir ailleurs, mais que cette idée chez l'autre touche des failles quasi archaïques en moi (d'abandon, de solitude, de rejet, bref).
@J-E, eh bien non, je ne suis pas une grande connaisseuse de Jung à part sur les basiques (rêves et inconscient collectif!) My bad! (Oups, moi aussi j'ai mes anglicismes!). Mais je vois ce que tu veux dire et ça rejoint ma réponse à Olympio.
Je pense qu'une rupture réactive toujours des choses, qu'il y a souvent une période vraiment difficile, mais qu'on sent vite si on va s'en remettre ou pas selon la nature et l'intensité des angoisses soulevées. Et ça, cela dépend des capacités que tu mentionnes.
Au pire de mon immaturité, vers 20 ans (il y a environ 5 ans donc), j'ai mis 1 an 1/2 à me remettre d'une rupture. Et ça, ce n'est pas normal :-)
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 14h42
Sur la responsabilité, c'est intéressant. Ca n'a peut-être rien à voir mais ça me fait penser à ce discours qu'il a toujours eu "je n'attends rien de toi que ce que tu as à me donner", et à côté de ça, me péter des câbles quand je n'étais pas réglo (câbles justifiés ou non) en me disant "tu négliges mes attentes". J'ai toujours tenu compte de cela et pris mes "responsabilités" tout en lui faisant part de ma tristesse quant à la situation, et de ça, il n'a retenu que "la culpabilité massive que je lui ai fait ressentir à lui dire que j'étais triste".
Une seule fois j'ai eu l'impression qu'on portait cette responsabilité ensemble, c'est quand il a dit qu'il avait eu une aventure et qu'on commençait à en tirer des conclusions ("je me suis rendu compte que j'étais + attaché à toi donc j'ai renoncé à elle / je me suis rendu compte plus tard que j'étais jaloux aussi et que ce n'était pas si évident mes idéaux..."). On était dans un VRAI dialogue, on reconnaissait tous les deux nos "tendances" et nos désirs, tout en mettant en place une idée de compromis, mais sans concession. Malheureusement, juste après j'ai dit à mon tour que j'avais eu une aventure et ça a tout cassé net.
Il n'a toujours fait que me dire "vivons ce qu'on a à vivre" en soulignant que "toutes les bonnes choses ont une fin - les relations aussi, la preuve, si je suis avec toi c'est bien que toutes mes relations passées ont fini par se terminer".
En fait ce n'était qu'un tas de contradictions. Rien à voir avec ce que je lis dans ces fils, même s'il me soutenait que "tant que notre relation serait nourrissante, aucune relation à côté n'aurait de raison de venir l'influencer négativement". Même s'il me soutenait que "si tu rencontres quelqu'un et qu'il veut que tu sois monogame avec lui je serai triste mais je respecterai!".
C'était comme une longue injonction paradoxale de 8 mois : "vis à fond ce que tu veux vivre avec moi, mais ne nous projetons pas parce qu'on ne sait jamais". C'est ce que j'ai toujours ressenti. Il détestait d'ailleurs l'idée de "l'avenir" car il est dans une période "floue" (niveau vie, logement travail etc) et me disait "certainement entretenir ce flou dans sa relation avec moi". Je pense que c'est une fausse excuse. Avec lui c'était "tout à fond au jour le jour sans avoir peur de la fin", mais c'est impossible...Construire sans construire?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 14h23
Oui je vais lire tout ça. J'ai toujours un peu peur en disant des choses sur son caractère car je sais que ça passe à travers mon propre prisme et peut-être qu'il y a des choses que j'ai mal interprétées, ou amplifiées, ou je ne sais pas...Mais les faits relatés dans les derniers paragraphes sont bien réels.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 14h12
Gcd je suis d'accord avec toi, tout en admettant que je n'ai pas été si claire non plus et que ça n'a pas aidé. Ca a du faire une émulation de non-clarté :-D
Pourquoi d'un seul coup penses-tu qu'il n'est pas du tout polyamoureux? (Ce n'est pas pour m'auto-persuader mais par curiosité)
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 14h01
Autre point narcissique : il faut voir l'effort qu'il a mis à me choper alors que pendant 3 semaines (après qu'on ait couché un peu par hasard une première fois) je le rejetais clairement, ben non, il revenait à la charge vaille que vaille jusqu'à ce que je craque. Il m'a reproché, après qu'on ait couché la première fois ensemble (on était alors vraiment pas très proches), de ne pas accepter qu'il vienne chez moi après mon boulot (à 2h du mat) alors qu'il se tapait une déprime un soir. J'avais quand même essayé d'être sympa en le réconfortant par texto, service minimum quoi, mais ça l'avait mis hors de lui pendant plusieurs jours et il avait finalement justifié son énervement en disant "mais moi je voulais TE PARLER et toi tu m'envoies des TEXTOS?" => Pour moi c'est un signe assez gros (il en avait rien à foutre que j'aie une vie ou que je ne lui sois pas dévouée). Par la suite dans la relation il avait ce côté des narcissique également, de me dire "des fois quand je vais mal j'aimerais que tu sois là...Mais tu n'es pas là et oui ça me déçoit, c'est comme ça" mais INCAPABLE de m'appeler pour me dire que ça ne va pas = typique également, à mon sens, de la personne qui attend que tous ses besoins soient comblés...par magie.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 13h49
J-E, certains me l'ont dit. Qu'il avait un côté tantôt pervers, tantôt manipulateur, tantôt narcissique. Je pense qu'une partie de lui effectivement est comme ça, mais qu'il n'en demeure pas moins une personne + paumée qu'autre chose. Je suis bientôt diplômée en psy donc je pense avoir clairement décelé son narcissisme tel qu'on le définit dans la théorie, qui ressort dans une espèce d'importance qu'il se donne + une incapacité à se séparer de ses amours passée (vouloir rester en contact avec toutes ses exs, faire passer des idéaux avant la personne en face, puis des paroles. Exemple, la nuit de la rupture, il m'a dit : "on aura toujours envie l'un de l'autre", j'ai répondu "tu sous-estimes ma capacité à renoncer" et il a répondu "tu sous-estimes ma capacité à te séduire"). Il y a quelque chose en lui d'un peu manipulateur/narcissique mais je crois que ça vient d'une incapacité évidente à se séparer, à renoncer, à accepter que l'on puisse renoncer à lui, et je pense aussi que cette volonté de multiplier les relations provient de cette incapacité : s'engager avec plusieurs personnes, c'est éviter la perte, c'est avoir une porte de sortie au cas où on se fait jeter, c'est ne pas risquer la solitude de la rupture après s'être profondément investi. Lui comme moi on a toujours été d'accord pour dire qu'aucun chemin n'était tracé pour aucune relation et que l'incertitude dominait toujours, on peut toujours se quitter, se désaimer, tomber amoureux de quelqu'un d'autre, et je crois que son "polyamour" relevait d'une défense face à cette dure vérité de la vie. Mais ce n'est que ma théorie le concernant LUI et je précise qu'elle ne s'applique pas aux vrais polyamoureux pour qui les plusieurs partenaires ne viennent pas nécessairement compenser un manque de ce genre, chacun son histoire.
Pour moi, il en témoigne de par cette importance qu'il se donne, comme au début de notre relation quand il m'avait dit "mais tu dois savoir que même si j'ai d'autres relations je ne t'abandonnerai JAMAIS" (la première chose qui lui vient c'est que je souffre d'être abandonnée par quelqu'un d'aussi génial en gros?). Je trouve que ça dénote une importance donnée à soi-même, je sais pas si c'est clair, mais oui, je le pense très narcissique. Il a fait pas mal d'efforts visibles (d'écoute, de patience, et donc, d'adaptation à ma "monogamie") pour compenser ça mais sa capacité à mettre le "Je" en avant dès le début "MES attentes" "MES idéaux", j'ai parfois eu l'impression que je n'existais pas réellement, qu'il ne "voyait" pas vraiment la personne en face, et il faut toujours "composer" avec la personne en face. Après ça peut être lié à mes propres névroses. Je n'ai pas la réponse à ça et je dois dire qu'il a fait beaucoup de choses pour nous, concrètement, et même par rapport à mon mal-être il m'a écoutée, m'a poussée à agir, à faire des choses pour moi, pour améliorer ma vie. Donc je dirais qu'il a des traits comme tu dis, mais qu'il a une forme de "bon fond" qui les compense comme il peut. Je ne sais pas.
Après j'ai merdé sur mille points aussi. Grosso modo mon insécurité m'a rendue démissionnaire et j'ai sous-exploité la relation, voire je l'ai sabotée, en restant en retrait, en "osant" pas (lui dire ce que je voulais qu'on fasse, des choses comme ça), parce que j'étais totalement soumise à son désir. Mais je m'y suis soumise volontairement, que ce soit conscient ou pas, je ne peux pas tout lui remettre sur le dos. Plus globalement j'ai été très chiante, parfois pas réglo, souvent incohérente (je me justifiais comme je pouvais en disant la seule vérité que j'avais sous la main : que j'étais perdue)...Et pui la jalousie, ça épuise, et je l'ai vraiment épuisé.
Pour finir, me remettre avec lui pourquoi pas, mais s'il était CLAIR. C'est tout ce que j'aimerais : quelqu'un qui sait ce qu'il veut, qui ne me fait pas plonger avec lui. Sinon je suis prête à renoncer.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 13h17
Je tente d'assimiler vos nombreuses réponses (je ne m'en plains pas bien au contraire).
Je pense qu'orgueil ou pas (il en a pas mal quand même - par exemple pour le fait que je l'ai trompé il me soutient qu'il n'est pas jaloux mais qu'il est en colère juste parce que je n'ai pas été "réglo" et je sais qu'il ment, mais peu importe), tout ce qui s'est dit pendant la rupture tenait du chaos. Il y a eu tout et son contraire, de se part j'ai eu droit à "je t'en veux", "tu m'en veux? tu me détestes?", "j'aurai toujours envie d'aller voir ailleurs", "ça ne m'a pas posé de problème de ne pas aller voir ailleurs pendant ces 8 mois", "je ne t'ai pas du tout pardonné de m'avoir trompé", "je ne te donnerai jamais ce que tu veux", bref. Du chaos.
Là où je suis triste c'est que notre rupture a eu lieu dans un contexte que je déplore : on s'était mis d'accord pour une sorte de trêve (le temps que je passe mes partiels) parce qu'après avoir rompu une première fois, on a juste pas tenu 2 jours sans se voir. Et c'est au moment de cette trêve qu'il a enchaîné les crises, et ça s'est fini comme ça. Mais bon, c'état fondé, je l'admets hein. Seulement j'y croyais.
Je pense aussi apprendre pas mal de choses sur moi. J'ai pris rdv avec un psy parce que je bloque pas mal sur les choses de l'amour, et cette ouverture au polyamour a achevé de mettre mes vieilles blessures à jour (adultères de part et d'autre du couple parental lorsque j'étais petite pour ne citer qu'un exemple).
Du reste je suis globalement d'accord avec vous, même si vos avis diffèrent sur certains points. Tout est possible. J'appréhende la suite car nous avons une activité,disons, en commun, et je vais devoir continuer à le cotoyer. J'aimerais tellement le comprendre, savoir pourquoi cela n'a pas fonctionné. Vous me donnez quelques pistes et pour cela, merci beaucoup. J'espère intimement qu'il se remette en question et qu'une certaine vérité ressorte de tout cela, mais s'il ne l'a pas fait en 10 ans, j'émets quelques doutes.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 12h24
Merci pour ces liens, je me les mets de côté pour les lire attentivement :-)
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 12h17
Siesta, je suis d'accord avec toi. Moi j'ai lu mille choses sur le polyamour (TOUT ce que j'ai pu trouver, du pour, du contre, ce forum, des témoignages...). J'ai TOUT remis en cause et c'est pour cela que j'ai accepté, par ouverture (après tout je ne l'aimais pas au début). Et lui, que dalle : des paroles vagues, des idéaux, que par la suite j'ai + vus comme des fantasmes (il rêvait d'un "ménage à 3 avec 2 filles qui coucheraient avec lui et entre elles...Hmm, ok, donc tant qu'il n'y a pas de concurrence masculine ça va)
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 12h12
Merci beaucoup pour vos réponses. Il ressort peut-être une froideur de mes propos mais ça tient sûrement davantage du refoulement, après des jours à pleurer toutes les larmes de mon corps.
Siestacorta, je conçois ce que tu dis. Peut-être qu'il tatonne et qu'il va trouver sa voie dans le polyamour. La seule chose qui me gène, est qu'il a eu dans le passé la possibilité de suivre cette voie et qu'il n'y est jamais arrivé. soit il trompait sans rien dire, soit la relation demeurait superficielle, soit il tombait amoureux et ne supportait pas le polyamour, pour finalement se désintéresser quand la fille redevenait monogame. Ca fait une bonne dizaine d'années qu'il patauge dans des relations insatisfaisantes et j'admets que ça a pu me poser question (mais j'admets aussi que ça peut m'arranger de penser cela, pour mon ego, pour me dire que tout cela n'était pas si absurde qu'il n'y paraît). De la même façon il pouvait avoir des comportements très demandeurs, assez dépendants, tout en bloquant totalement sur la question des sentiments. En fait je perçois une grande immaturité (mais je ne dis pas ça sur le mode du reproche envers lui). Comme s'il n'avait RIEN retiré de sa vie sentimentale passée.
Là où je suis déçue et en désaccord avec toi, c'est sur l'escalator des relations. Je défendais un point de vue évolutif, je ne suis pas du tout dans ce fantasme d'escalator. J'en étais juste venue à la conclusion qu'à ce stade, on ne supportait visiblement ni l'un ni l'autre que l'autre aille voir ailleurs, et qu'en admettant cela on aurait pu ouvrir une autre voie à la relation...quitte à repenser le contrat plus tard. Là, j'ai un peu l'impression qu'il a mis son polyamour sur le devant de la scène pour ensuite le refouler complètement et je trouve que c'est du gâchis. De +, je préfère le préciser, il savait très bien, et ce dès le début, que j'étais la pire candidate pour ce type de relation (il me savait fragilisée, jalouse, etc). Et pourtant il s'est accroché comme une sangsue.
Gcd68, non il n'a jamais employé le terme de polyamour mais dans sa description c'était absolument ça (mais vraiment, à tous les niveaux). Personnellement je suis en "construction" au niveau de la fidélité. Quand je l'ai trompé, je n'ai eu aucun remord, aucune culpabilité, voire même ça m'a fait un bien fou. Je ne suis pas une VRAIE monogame. Mais je n'avais que de l'affection pour ce garçon, pas de l'amour, et je n'avais pas spécialement envie de développer la relation. Mais la question de sentiments partagés avec d'autres...Ca c'est sûrement trop pour moi. En fait, ce que j'essayais de lui dire vers la fin, c'est que j'étais ouverte dans le sens d'aventures d'un soir non-dites car n'ayant pas d'influence négative sur la relation. Honnêtement, ça ne me gène pas et quand il m'a avoué pour sa relation des débuts, je n'ai pas DU TOUT été jalouse (le comble). Mais bon, c'est trop tard.
En fait, ce qui m'a fait mal dès le début de la relation, c'est qu'il a toujours mis les AUTRES filles en priorité. Il voulait être avec moi, mais était tout à fait prêt à renoncer si je n'acceptais pas ses termes. C'était à moi de faire avec ou pas : il n'y avait pas "d'élection", il n'y avait pas de "là, je te choisis, voyons ce qui se passe et parlons-en le moment venu si une problématique d'aller voir ailleurs se présente". L'élection s'est faite par la suite, sur ce terrain chaotique, par mimétisme comme tu dis (sa jalousie d'abord, la mienne ensuite) et pour cela, je regrette, je me dis qu'on aurait pu faire mieux, faire autrement. Parce que profondément je ne suis pas une fervente monogame (disons que je suis + du style à apprécier une escapade à droite à gauche de temps en temps, mais avec une relation principale quand même). Et je trouve qu'on a tout fait à l'envers, qu'on aurait pu faire quelque chose de mieux de nos (timides) aspirations communes.
Tout ce que je dis est certainement confus mais la rupture est récente et je suis bien paumée, j'essaie de démêler comme je peux, excusez-moi si c'est fouillis.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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CLM
le vendredi 30 mai 2014 à 11h04
Bonjour à tous.
Je vais essayer de faire court mais je ne vais sûrement pas y arriver! Je suis une jeune femme de la vingtaine et il y a 8 mois, j'ai rencontré un garçon. Au bout de 2 semaines, nous avons discuté de nous et il m'a dit être "polyamoureux" (je vais employer ce terme mais lui ne l'a jamais prononcé. Par contre sa conception des choses y correspondait à 100% et c'est comme ça que j'ai connu ce mot, puis ce site ; il n'était pas libertin ou autre, mais bien polyamoureux dans sa description des choses). Moi, l'éternelle monogame qui avait pu tromper sans trop me remettre en cause, j'ai décidé de tenter le coup, j'ai accepté "pour voir". Il me disait n'avoir aucune autre fille en vue à ce moment-là.
J'ai donc entretenu des contacts avec des "hommes potentiels" mais plus ça allait, moins j'avais envie de me disperser ailleurs et je n'ai pas "réussi" à le faire car toute mon attention allait vers lui, ce qui me semblait normal en début un peu passionné de relation. J'avais envie d'être seulement avec lui. De son côté à lui, je ne sais pas : on avait conclu de ne rien se dire, à part si à un moment donné une relation "extérieure" avait un impact négatif sur notre relation.
Au bout de 2 mois, après avoir vu une autre fille quelques fois (il me l'a avoué il y a seulement 2 semaines), et sentant que cela me ferait du mal, il a cessé de la voir. A la même période (je ne savais donc rien), je me sentais un peu perdue et j'ai décidé de concrétiser avec un mec que j'aimais bien, pour m'approprier enfin ce mode de vie. Mais chéri a lu une conversation facebook entre moi et ce monsieur, et il m'a fait la crise de jalousie de l'année.
Après ça, pour moi, il y avait une monogamie implicite qui s'installait. Plus ça allait, plus je pouvais exprimer mes doutes (en disant par exemple "j'ai l'impression que tu vois quelqu'un d'autre, tu ne réponds plus à mes messages le soir depuis quelques temps", sans l'accuser mais en disant juste les choses) et il me rassurait. Jamais il ne m'a redit "mais meuf, c'était le deal, ne l'oublie pas".
Seulement, une fois qu'il s'est montré jaloux, j'ai commencé à l'être aussi. Puis il a recommencé à voir son ex (la plus récente) car "il reste toujours attaché à ses exs" et j'ai commencé à craquer à ce moment-là. Il m'a dit "j'ai mes idéaux libertins" (il les appelait comme ça) "mais j'ai choisi d'être avec toi et de ne pas te faire souffrir. Il faut savoir que le garçon a 28 ans et que ses "idéaux libertins", il ne les a pas encore vécus, alors que ça fait 10 ans qu'il les met en avant.
Suite à une dispute il y a 1 mois, il m'a avoué son aventure du début de la relation, j'ai donc avoué que j'avais également couché avec quelqu'un d'autre quelques temps auparavant. Il m'en a voulu à mort, car "je lui tapais des crises de jalousie à le faire culpabiliser, et en face j'agissais exactement comme ce que je lui reprochais". Ca a achevé de tout casser entre nous, là où je pensais lui faire un aveu constructeur, là où je me disais "il a avoué, j'ai avoué : faisons-en quelque chose maintenant", surtout qu'il avait dit dans le même temps "je pourrais aller voir d'autres filles, mais quand je pense à toi qui va voir d'autres garçons ben je suis pas très content...". Je pensais qu'on trouverait enfin notre voie en tant que couple.
Nous avons fini par rompre à force de jalousie et de manque de confiance des deux côtés, il y a quelques jours. Ma jalousie par rapport aux autres filles, et sa demande affective floue (il me disait "avoir mis des rêves dans notre relation", m'avoir "donné des rôles que j'assumais" mais je n'en ai jamais vraiment su davantage sur ces formules mystérieuses).
Le motif de la rupture : "J'ai envie d'être avec toi mais j'aurai toujours envie d'aller voir ailleurs".
Je trouve cela contradictoire, faux et absurde au vu des événements de notre relation. Je voulais juste avoir l'avis de polyamoureux, d'où mon post ici. Quelqu'un sur un autre forum m'avait dit "ce garçon n'est pas polyamoureux du tout, il n'a pas le quart des épaules pour gérer ce mode de vie, ça le fait fantasmer voilà tout", pourtant c'est ce qu'il m'a soutenu depuis le début, et c'est pour cette raison qu'il a rompu. Il en est même venu à me dire "tes paranos excessives ne venaient pas de nulle part, c'est vrai". C'est la jalousie, et le manque de confiance qui en découle, qui nous a mené là. Il en est venu à me dire en rompant "j'étais pas jaloux, c'est toi qui m'a rendu comme ça".
Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Vos avis sur cette relation me permettraient peut-être d'y voir plus clair.
Merci beaucoup de m'avoir lue.