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Discussion : Poly nouvellement assumée + partenaire mono / comment supprimer sa souffrance...

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 16h34

LuLutine

Ne pas avoir le total contrôle sur ses émotions viscérales, c'est pas être dans l'erreur. C'est être dans le ressenti. On n'a pas "tort" ou "raison" de ressentir quelque chose. On le ressent, c'est tout.

(...) parce que c'est bien connu, dans ces cas-là certaines personnes - dont il ne fait visiblement pas partie ! - considèrent que "on peut contrôler totalement ses envies et ses sentiments",

Tu as mis le doigts sur quelque chose. Quelque part si, il me présente bien cette contradiction :

D'une part sa douleur incontrôlable, viscérale. Qu'il ne me reproche pas, sauf dans quelques bref instants ou la discussion devient colère, mais cela ne dure pas, je sais que c'est la souffrance qui parle.

D'autre part il me dit qu'il a toujours pris soin de canaliser ou confiner ses relations amicales pour qu'elles n'évoluent pas vers quelque chose d'amoureux, par soin ou par amour pour sa partenaire (je ne me rappelle plus de ses mots exacts), et considère que j'ai donc fais un choix de continuer sur la pente glissante du tomber amoureux alors que j'aurais pu l'éviter en prenant soin de limiter mes intéractions avec cette personne.

Je n'arrive pas à savoir si je suis d'accord ou pas avec cette idée : je n'ai pas la sensation d'avoir eu le choix, mais j'aurais pu effectivement arrêter de voir l'autre...
Mais du coup le fait qu'il choisisse de canaliser ses interactions parce qu’il sent la "dangerosité" me rends responsable de la perte de relations intéressantes pour lui à mon sens, même si j'aurais effectivement ressenti de la jalousie ça je ne le nie pas, et est une marque de respect de sa part si je suis son raisonnement.

Et je ne sais toujours pas dans quelle direction aller... Le temps est primordial mais je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir passer loin de mon autre partenaire en "stand by" avant que l'un de nous deux en souffre, et combien de temps la douleur de l'onde de choc provoquée par l'existence ce cette relation va-t-elle durer, pour que l'on puisse avancer... vers quoi, aucune idée, mais avancer.

Combien de temps vas-t-il le supporter ? La douleur de se séparer vraiment serait peut être moins vive, moins longue et ne lui donnerais au moins pas l'impression que je sois en train d'essayer de le changer...
Renoncer à l'amour par amour, c'est bien triste non ? mais ne pas y renoncer c'est égoïste...

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 15h19

@huamoe : j'aimerais beaucoup en savoir plus sur ta place actuellement dans le polyamour, sur la façon dont tu es confrontée à ça... tu as l'air optimiste là où mon compagnon aujourd'hui ne broie que du noir...

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 14h43

@lulutine, oui, je le vois aussi comme ça, mes amours passées sont gravées sur ma peau (émotionnellement j'entends), et si j'ai réussi à "imposer" la présence des ex sans pb et surtout sans condition (je ne peux concevoir de relation avec quelqu'un jaloux de mon histoire personnelle), la présence d'actuels est plus délicate...

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 14h35

@Leolu : Nous avons aussi repéré ce point de comparaison avec la mère. Et je ne veux pas qu'il couche avec sa mère !
Surtout, nos histoires individuelles non rien à voir et nous empêchent certainement d'être raccords "pour le moment"

je suis une femme et m'en suis pris autrefois "plein la gueule" d'être ce que je suis (amoureuse un soir ou de 10 ans sans distinction) , cela m'a surement fait évoluer très différemment.
J'ai grandi avec une maman qui est restée environ 10-11 ans avec ses hommes, et qui accepte à presque 60 ans enfin qu'elle a le droit de choisir d'être seule pour exister.
Je n'ai pas grandi avec un papa attitré, je n'en ressens pas de manque affectif genré particulier (attention freud), je ne cherche pas de père dans mes relations amoureuses. il me manque d'autres choses mais pas ça.
Les structures familliales qui m'entourent depuis petite sont indifféremment gay, recomposées, plurielles ou classiques et je n'ai pas vu de récurrence du bonheur ou du malheur plus fréquente dans un cas comme dans l'autre
Dans mon groupe d'ami que je fréquente depuis 10 ans il y a eu beaucoup "d'échanges" de partenaires, ce fut difficile au début puis le dialogue a apaisé globalement l'ensemble : des poly, des monos, des infidèles et des célibataires chevronnés... et les amis se voient toujours les uns les autres...
L'infidélité n'a jamais été la cause de mes ruptures amoureuses douloureuses, mais la monogamie et l'insécurité oui.

etc...

Mon compagnon est issu d'une famille classique stable et heureuse, où règne un équilibre impressionnant. ce modèle est une référence de bonheur pour lui ce que je comprends.
Les structures familiales qui l'entourent sont toutes (je crois) monogames.
Les ruptures liées à des infidélités sont très violentes dans ce contexte et la trahison amoureuse ou sexuelle est donc vécu comme la destruction du "tout"
Les amis et les ex ne se recomposent pas entre eux, ces sont des univers distinct.
Il a vécu une rupture extrêmement violente et lourde de conséquence à cause d'une infidélité cachée et associé à de la manipulation émotionnelle.

Je ne sais pas si c'est une différence de maturité (je ne crois pas que poly soit plus mature que mono), nos référentiels sont surtout très différents, et mes sources de souffrance ne sont pas les même que les siennes.

Le problème est que là moi je tape en plein dedans ses fondations à lui.

exemple : Il ne se voit pas construire une famille (une envie qui nous travaille patiemment) avec un "oncle qui vient voir maman", là où moi je ne voit pas le problème : si c'est une histoire de sexualité, elle ne regardera pas mes enfants. quand a une personne bienveillante de plus dans ma structure familiale, je ne la voit pas comme une menace.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 12h55

Il y a également un autre point, crucial en plus, que j'ai oublié d'évoquer :
Sa culpabilité par rapport à la situation : Il s'en veut de ne pouvoir accepter ce qui se passe alors que l'idée lui semble belle. il se sent moins ouvert d'esprit et plus "vieux jeu" qu'il ne le pensais.
Il s'en veut de ne pas être capable de ressentir du bonheur ou simplement une forme d'empathie neutre ou positive pour ce que je ressens, puisqu'il voit bien que je serais heureuse si il n'était pas malheureux lui. une forme d'auto flagellation en quelque sorte.
je lui ai dit que sa façon d'être en amour n'avait pas moins de valeur que la mienne, mais cela ne le convainc que peu : en effet, si il souffre de ne pouvoir m'accepter, c'est qu'il doit être dans l'erreur puisqu'il m'aime et que je ne fais pas cela pour le blesser (son point de vue à lui).

La sensation que si je donne des "billes" d'amour à quelqu'un d'autre il y en aura moins pour lui, forcément, là ou moi je ne vois pas de limite à ma capacité à aimer (que je met en parallèle à ses relations amicales très intenses, qui ne le font pas moins aimer les autres - la répartition du temps oui, la répartition de l'amour non - mais cette comparaison ne lui convient pas) est le blocage de tout.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 12h19

j'ai commandé le guide des amours plurielles et emprunté la salope éthique à un copain poly... pour moi.

Le seul souci pour la lecture à deux c'est que mon compagnon préfère se faire son chemin, sa route de pensée, sans éléments parasites extérieurs, quand moi je préfère lire et rechercher beaucoup quand je m'intéresse à quelque chose... comme le café poly et la lecture de ce site, il préfère (pour l'instant) en rester éloigné.
Il a franchit le pas de venir lire quelques discussions et articles sur le forum, mais cela lui fait mal pour le moment.

J'ai mis entre parenthèses mon autre relation depuis le début de cette crise, pour permettre à mon compagnon de s'apaiser un peu. Et je n'ai pas envie que mon autre partenaire se retrouve pris entre nos feux. Il suit attentivement ce qui se passe mais à distance.

Il y a beaucoup de ressentis différents qui ressortent progressivement de nos discussions actuelles :

- Sa peur de la douleur que la situation peut engendrer (pour moi, pour lui et pour le 3ème larron) de manière générale. Notamment la peur pour lui de dégâts à long terme sur sa caboche si la situation douloureuse se prolonge ou se répète, notamment dans le choix de ses partenaires futures (faire une fixette sur la monogamie de sa prochaine compagne par exemple), ou de se mettre à picoler dès que je suis ailleurs (quoi que je face d'ailleurs, amant ou pas, pour éteindre son cerveau et sa parano).

- le fait que j'ai une relation "entière" (amicale, amoureuse et désirante) lui semble plus difficile à supporter que des amours plus fractionnées (amant pour le cul ou ami/amoureux intense sans désir). sans certitude cependant. Mais je n'aime pas autrement que comme ça, ce point là est non négociable de mon coté. J'entends que je peux me passer de l'acte sexuel mais pas de désirer ou ne plus aimer pour désirer. pas ma tasse de thé.

- La sensation de ne pouvoir savoir quand c'est son moment (en plus de ne pas aimer l'idée au départ), c'est à dire est que je suis là à l'instant T parce que j'en ai envie ou parce que j'ai peur de le perdre ou rien de mieux à faire. Peur que je sois dans ces bras à un moment ou je préfèrerais être ailleurs. Peur de comment ça se passe quand je n'ai pas envie d'être là. Pas envie d'être "un moment" dans ma vie.

- La sensation que la souffrance engendrée par mes amours plurielles sera toujours aussi violente (il est déjà très sensible et empathique à la base) que ce soit pour lui si je choisi de continuer mon aventure personnelle, ou si je reste avec lui en choisissant la monogamie (douleur pour moi). La question est de savoir si ça "vaut le coup", dans le sens est ce que se donner su mal maintenant va avoir un impact réel sur plus tard où est ce que la douleur sera aussi vive et répétée quoi que l'on fasse (une voyante sur le forum ??)

- La sensation d'être exclu intégralement d'une partie de ma vie alors qu'il se "donne" entièrement à moi. gros désaccords entre nous sur ce point (je ne souhaite pas être "responsable" de son bonheur, et certaines parties de sa vie me sont inaccessibles, mais comme elles ne sont pas amoureuse (son métier, ses amitiés intenses) à son avis (ce sur quoi je ne suis pas d'accord non plu, ma définitions amoureuse étant peu cloisonnée) il considère cela difficilement comparable.

Heureusement, nous avons des moments "avec" depuis son retour (sexuellement mais pas que) qui nous permettent de ne pas être totalement épuisés moralement et de profiter l'un de l'autre. l'amour c'est quand même fait pour ressentir de la joie et du plaisir.

J'ai l'impression que les vagues de douleur et de colère s'espacent un peu. Une très bonne soirée ensemble hier en compagnie amicale, sans trop penser. ça fait du bien !

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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reveuse

le mardi 13 mai 2014 à 16h42

D'abord j'aimerais remercier les gens sur ce forum qui savent s'exprimer sans animosité ni troll de quelque sorte, c'est rare et agréable sur internet.

J'ai retrouvé la compagnie de mon conjoint depuis 2 jours, et ça fait du bien...
ce n'est pas facile mais les discussions que nous avons sont constructives. Et nous arrivons à nous retrouver tout de même.
Du dialogue et pas de décision hâtive, voilà où nous en sommes.
La douleur est vive pour lui, déchirement pour moi de me trouver responsable de cette souffrance...

Les choix sont compliqués et prendront du temps, à deux.

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reveuse

le samedi 10 mai 2014 à 17h40

merci pour la réponse très chaleureuse :)

oh oui je lui ai dit tout l'amour et les propos les plus rassurants possibles, mais il semble bloqué dans une souffrance tellement intense qu'il reste hermétique : la sensation d'avoir des cornes, le fait que je ne corresponde plus à ce qu'il attendais de moi (!!), les images qu'il visualise...
des propos bien loin de ne nos conversations "théoriques"

Il ne me demande pas de quitter l'autre mais n'envisage pas aujourd'hui de m'accepter comme telle...

Il est possessif par rapport à mon corps, l'idée de me partager physiquement reviens pour lui à un sacrilège de ses idéaux de couples.
je ne suis plus celle qu'il aime si j'ai besoin de vivre des trucs qui l'empêchent de me fréquenter.

Je suis perdue et étonnée car il m'avait toujours semblé être très ouvert d'esprit de ce coté là. et jamais ne m'a présenté l'exclusivité physique comme un idéal...
Je ne le reconnais plus dans cette colère...

Je vois bien que les insécurités exacerbées ces derniers jours sont plus profondes, j'aimerais l'aider, le rassurer... je ne sais pas de quelle façon agir.

bon il ne voulais déjà pas venir au café poly avec moi avant, il va surement avoir du mal à s'y mettre maintenant...

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reveuse

le samedi 10 mai 2014 à 14h16

Bonjour,

Je cherche conseil aujourd'hui car je suis un peu perdue...
Depuis le lycée je vis des amours de longue durées et des amours plus brèves de façon plus où moins chaotique. j'ai 28 ans et ai accepté il y a peu que je suis poly ce qui me permet de mieux comprendre pourquoi mes relations me laissaient toujours un sentiment d'inachevé...

Depuis l'age de 15 ans je suis pratiquement en permanence en couple stable (2-3ans) avec de brèves périodes de "célibat" très intenses sexuellement et émotionnellement...
J'ai été infidèle, parfois assumée, parfois pas, parfois avec des ex parfois avec des nouveaux....
cela fait très longtemps que je sais qu'aimer ou coucher avec quelqu'un d'autre ne me rends pas moins amoureuse de mon autre partenaire, mais l'assumer fût long et douloureux, et l'est encore...

Lors de ma précédente relation stable, j'ai continué d'abord à aimer l'homme d'avant, en cachette. l'une des relations était calme, sereine et construite, l'autre fougueuse et passionnée, et les douleurs qui ont accompagné cette situation ont fini par faire exploser l'homme fougueux et le faire partir en australie... l'homme calme quand à lui fut infidèle et le vécu mal. Nous avons donc profité d'une période de relation à distance pour nous "libérer". ce premier essai de liberté assumé fut encourageant, mais un manque de maturité et un dilemne nous ont fait exploser.

quelques mois plus tard, je rencontre l'homme super-héros, mon conjoint actuel. Très intense, notre relation démarre fort et vient très vite la question de notre manière de vivre les relations (je lui pose) Aïe : il est exclusif et fidèle, je lui explique que je ne peux pas lui promettre l'exclusivité. ça se passe bien. bientôt 2 ans, plus de dispute grâce à un dialogue serein, le sexe est génial et infini, et nous avons envie de construire d'autres choses. j'ai il y a peu décider d'acheter une maison (seule) pour qu'on y vive tous les deux (il est musicien), j'ai trouvé une maison parfaite et je suis en cours de l'acheter : pas chère, à retaper entièrement, nous étions à fond dans ce projet jusqu'à...
ce que je rencontrer l'homme timide.

J'assume auprès du nouveau venu très vite : j'ai en effet à plusieurs reprises discuté avec mon conjoint de la possibilité de relations extérieures, en théorie ok, a condition de ne pas s'en parler.... l'homme timide est d'accord, pourvu que cela soit honnête.
Ca fait quelques semaines maintenant que l'on se fréquente, et c'est bien, très bien !
Mon conjoint voit que je suis heureuse et en est contents. Comme il est souvent parti en concert, je vois mon nouvel amour pendant qu'il n'est pas là, quand il rentre je suis doublement heureuse, tout le monde semble content...

la semaine dernière mon conjoint est revenu a la maison triste et inquiet, fini par me dire qu'il ne me fait plus confiance et je lui explique donc que j'ai rencontré quelqu'un dans le but de le rassurer (malgré la règle de ne rien se dire...). besoin de prendre l'air, il est parti quelques jours à la montagne... et depuis, chaque jour ça empire, nous discutons par mail de nos sentiments, je le rassure sur le fait que je ne cherche pas à le remplacer ni à combler un manque.... cela ne prends pas et il me semble que nous sommes sur le point de nous séparer... 10jours sans lui (nous vivons ensemble), j'ai un vide énorme dans mon cœur... et une peur terrible.

J'ai peur, je ne regrette (presque) pas de lui avoir dit, mais j'ai tellement mal à l'idée qu'il sorte de ma vie... je ne veux pas le perdre, je ne sais pas comment m'y prendre pour qu'il souffre moins de la situation, je veux construire un bout de ma vie avec lui et lui aussi, nous nous aimons, mais il ne souhaite pas vivre en ayant mal... (je le comprends évidemment !)

J'aimerais qu'on essaie, j'aimerais que notre histoire poly/mono puisse évoluer vers de belles choses...
Comment l'aider à évacuer ce sentiment de souffrance ?

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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