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Siestacorta

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Discussion : Le/la mono polycompatible

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Siestacorta

le mardi 12 septembre 2023 à 15h15

LeGrandStyle

il faut être doté d’une certaine maturité pour se réjouir que l’autre jouit de ce que nous désirons nous-mêmes.


En vrai ça je sais pas.

Pour quelqu'un ça dans sa majorité sexuelle, peut être une configuration ou un acquis, mais je crois pas que ce soit en soi difficile, et pas pour tout le monde pareil. Je veux dire : on peut se comporter en personne immature sur plein de trucs et être peu sensible à l'exclusivité, on peut être mature et exclusif parce qu'on se connaît.
J'ai du mal à définir le PA par la maturité, les gens poly se prennent le chou pour des queues... de cerises tout pareil, et j'ai vu des monos plutôt adultes ensemble, si, si, j'invente pas.

Compersion et désirs multiples ne sont par ailleurs pas des sentiments liés, pas tant que ça ; même si les deux ensemble rendent le polyamour nettement plus envisageable, on peut avoir l'un sans l'autre.

Pour moi, le compersif, ou même simplement la personne pas concernée par un besoin d'exclusivité, est plus quelqu'un qui rendra une relation poly possible que celle qu'a juste un kheur si Fort qu'il lui faut le faire battre plus souvent : la seconde peut parfaitement vivre sans polyamour, l'adultère, la polygamie ou la monogamie en série seront suffisants.

Je maintiens, le polyamour, comme pratique autant que configuration d'affects a surtout besoin de la part centrée sur l'autre pour être une proposition bien comprise.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Le/la mono polycompatible

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Siestacorta

le mardi 12 septembre 2023 à 12h00

Je viens de tomber sur un article poly en anglais, qui demande si la monogamie existe, finalement. Ou plutôt, qui pose que la monogamie, c'est peut-être quand on est poly-saturé avec un seul partenaire.
(Pour les gens pas habitués : poly-saturé.e, c'est quand en pratique et sentimentalement, on ne peut plus commencer de relation supplémentaire. Être poly-saturé et mono est un oxymore que la réflexion de l'article rend plus sensé).

https://www.discoveringpolyamory.com/blog/does-mon...

Je trouve, pour ma part qu'ya pas de quoi pousser si loin. Quand quelqu'un rejette toute relation pour un.e partenaire il est pas saturé, il est dans un rapport exclusif.

Et puis, même si tout le monde n"a pas eu à se poser l'exclusivité comme une simple option ni meilleure ni moins bonne, ce serait un proselytisme un peu bouché de considérer qu'il a juste pas vu la Lumière ni lu le vocabulaire.
La vie sentimentale est question d'individus, d'experiences, occasionnellement d'un parcours intellectuel. Et c'est valable pour les monos, on va pas nier la pertinence de leur parcours et de leurs attentes sous prétexte qu'on en connait des différents.

Donc faire de la monogamie un cas particulier de la non-exclusivité me semble exagéré.

Mais là où je vois un bon intérêt à la question, c'est que ça peut aider à comprendre des gens ou des moments dans une relation ouverte et asymétrique : une personne peut ne pas vouloir de relation supplémentaire parce qu'elle est déjà relationellement saturée avec une seule, mais comprendre que lea partenaire a plus de disponibilité.
Et ça remet une couche sur l'un de mes leitmotivs, le fait que le polyamour se definit plus par comment on réagit aux relations des autres que par notre propre disponibilité amoureuse.

(Corollaire : quelqu'un qui ne cherche que ces monos polycompatibles est classiquement polygame)

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

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Siestacorta

le dimanche 10 septembre 2023 à 01h20

Ajout : bon après elle parle de relation ouverte au debut, après une relation longue.

C'est pas forcément un projet de vie poly...
Ça veut dire aussi qu'elle veut pas repartir pour un tour d'engagement long de suite, qu'elle a envie de connaître un peu la vie (plutôt que de se définir comme non-exclusive, comme je le voyais, un peu centré sur ton titre).

Et bon, si tes sentiments sont un peu forts, être seulement le rebound guy, je comprends que ça peut être un risque pour toi.

Donc le manque de confiance en toi peut effectivement être obstacle important si elle est pas dans une posture accompagnante de la qualité de votre relation, et si de ton côté tu n'as pas entamé un travail de soin psy qui te donne le recul et la capacité de trier entre compréhension des enjeux au présent et effets de ceux du passé.

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Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

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Siestacorta

le samedi 09 septembre 2023 à 15h57

Guiwii


Cela dit comme je ne suis pas une personne très sujette à l'attirance, clairement si on arrive à partir sur une relation libre, une seule partie en profitera.

Pas le temps de développer sur la tension entre un passif douloureux et un moteur affectif qui visiblement te pousse à embrasser mieux en allant vers quelqu'un qui embrasse plus.

Je relève le passage précédent pour souligner que, même si tu ne te vois pas apprécier toi-même d'autres rencontres,
- la porte reste ouverte et c'est pas indifférent (en mal comme en bien)
- sa liberté relationnelle à elle te laisse libre de tes temps à toi. Un couple mono a tendance à mettre toute ses vies dans le pot commun, au point souvent de ne pas pouvoir faire régulièrement les choses dont l'autre ne profitera pas. Des activités, de la vie sociale ou inversement vivre à son rythme : tout ça devient des exceptions à la règle du "nous deux". Si elle vit un peu sa vie, votre "nous deux" te laisse d'autres options pour vivre ce qui te plait, en profiter donc, avec ou sans relation supplémentaire.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : La liberté est elle faites pour tous ?

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Siestacorta

le samedi 09 septembre 2023 à 13h38

@Guiwii , autant je trouve que tu as des mots bien dépreciatifs sur la vie des non-exclusifs, autant je trouve que tu pars d'une intention de respect au moins de cette fille.

C'est pas parfait (pqr exemple la règle de "une seule bite" limiterait sa liberté pour un bénéfice narcissique avec d'autres sous-entendu de contrôle). Mais tu es déjà honnête sur où tu en es dans tes sentiments, ta vulnérabilité, et sans doute un autre part de toi qui comprend que ta recherche de vie amoureuse te sort d'un confort protecteur mais morne.

J'ai beaucoup d'empathie pour quelqu'un qui vit son attirance avec peine, pour qui l'enthousiasme d'aimer est pas suffisant pour apaiser un peu plus les peurs (et c'est très possible que je projette, auquel cas : ma gueule, ok).

Pour commencer à répondre à ta question titre, la non-exclusivité multiplie les occasions où tu es exposé à l'incertitude.
Tu peux faire un choix de vivre en bunker relationnel, plein de gens le font.
Mais si la sensibilité dont tu parles te mène vers des personnes qui font montre d'une certaine joie d'être libres, peut être que cette sensibilité te demande de vivre plutôt une éducation sentimentale qu'une inertie.

Si tout le monde a une même liberté par principe, tout le monde n'en fera pas une expérience heureuse. Ça va dependre, en plus du désir de ta partenaire à t'accompagner et de faire à mesure avec tes difficultés,

- de ta capacité et ton désir de travailler sur toi, à faire ton tri entre tes sentiments, tes responsabilités et tes decisions. Si tu touches à du très sensibles et à des blocages qui anyway pourrissent ta vie, un psy pourrait bien t'aider : quitte à explorer, autant pas attendre que les blessures décident à notre place

- de ce que tu espères comme bénéfices de la liberté posée dans votre relation. Je récupère ici ce que je demandais l'autre jour @Lily99 : "Si tu te projettes dans un avenir non-exclusif, qu'est-ce que tu te verrais apprécier dans cette situation ?
Le découverte de + d'une relation pour toi ? Du temps pour toi ? Avoir plus de vies sur le feu ? Un travail sur soi qui te semblerait plus fertile que destructeur ?" Et pour répondre à ce que tu écris, peut-être un espace où des attirances sexuelles pourraient plutôt que parasiter la vie sentimentale et risquer de lui voler sa place, la nourrir ? : un peu comme apprécier une glace ou une bière en terrasse empêche pas d'apprécier de manger chez soi - on peut même les avoir chez soi et ça fait les repas encore plus apprécié (la métaphore est pleine de limites, mais c'est pour dire que les recherches erotiques et amoureuses peuvent se conjuger de plein de façons sans forcément se fusionner en une seule).

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Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

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Siestacorta

le samedi 02 septembre 2023 à 17h00

Ah je ne dis pas que c'est facile, clairement.
Je dis que c'est la façon mature de faire.
Le contraire de facile, souvent !

Et en vrai, les difficultés poly et monos sont pas les mêmes, mais yen a pas plus ni moins. C'est pour ça que je propose de choisir celles qu'on se sent capable d'endurer (résoudre serait parfois une attente de trop).

Assumer ses émotions n'est pas une garantie et pas facile.
Mais je crois que c'est de toute façon ce qu'on a de mieux à faire. Pendant si possible, et après quand ça le sera. On fait (que) ce qu'on peut, c'est déjà ça.

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Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

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Siestacorta

le samedi 02 septembre 2023 à 14h53

Lily99

J’ai du mal à lâcher le côté spontané, intense, fou, anesthésiant d’un amour qui se promet l’exclusivité, se compare avec les autres relations d’avant, se convainc que c’est enfin «   la rencontre ». Je réalise qu’il n’y a rien d’adulte dans tout ça 😅.

Je ne dirais pas que c'est plus immature que d'attendre des harmonies idéales avec plus de gens.

La seule attitude adulte, au fond, c'est de faire ses choix en connaissance de cause, les assumer, et prendre soin de la relation et de la personne choisies (des...) sans considérer que notre attachement les oblige à se conformer à notre idéal amoureux.

On assume ses émotions et besoins, on les communique, on fait ce qu'on peut pour que ça soit épanouissant pour chacun.
Autant choisir les efforts dont on se sent capable.

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Discussion : Interactions entre métamours

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Siestacorta

le jeudi 31 août 2023 à 20h55

Je crois pas qu'il y ait une seule option possible. Ça dépend de ce que souhaitent et attendent les métamours.
On peut pas les forcer à bien s'entendre, ni les compartimenter quand ils stressent de ne rien connaître.

Ça prend, ou pas.
C'est probablement plus satisfaisant quand ça marche. Qu'on entre dans le Village Dans Les Nuages, en harmonie amoureuse parfaite et durable. Mais ç'a autant de chances de se faire qu'une vie avec très peu de peines. Et forcer contre les gens, ou/et être malheureux parce que les métamours ne sont pas à la hauteurs, ont les prises de têtes merdiques qu'on a tous, ce serait espérerdu polyamour quelque chose qu'il n'offre pas plus que d'autres relations.

Je pense pas que ça doive dissuader de vivre ses relations aussi bien que possible, comme on peut.

Les gens sont pas faciles.
Une fois qu'on a dit ça on a rien dit...

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Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

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Siestacorta

le jeudi 31 août 2023 à 13h30

Intermittent


Dans les relations multiples, on se sent parfois interchangeable ...

Là dessus, il y a vraiment un basculement de perception entre exclusivité et non-exclusivité.
On peut dire que si on sanctuarise l'intimité et le sexe, c'est justement pour se donner à soi-même la preuve qu'on est pas interchangeable.
Mais, d'un point de vue non-exclusif, les relations et les gens ne sont pas par nature interchangeables (sauf consommation du sexe sans investissement de lien), donc pas besoin de forcer la preuve.
(on peut même pousser l'idée assez loin : si la personne est identifiée comme "notre partenaire", elle peut perdre un peu son statut de personne complète, susceptible d'être, parfois, un de ces jours, quelqu'un d'autre que notre partenaire. D'abord par catégorie sacralisée, puis dans le temps : "ho, si tu fais ça, ce n'est plus nous, ce n'est plus le toi que je veux". Et donc c'est être partenaire exclusif qui le rend interchangeable, puisque c'est ce cadre qui décide de sa valeur d'amour, quand on peut être souple avec d'autres de ses aspects (il bosse loin, il a déjà des enfants, il est stérile, hors-la loi, ne mange que des aliments moisis) sans que ça remette autant en cause le caractère amoureux de la relation).
.
.
La deuxième relation n'est jamais la même chose mais en mieux, parce que dans ce cas la solution c'est d'être encore plus investi qu'avant. C'est toujours, même dans le cas de similarités, une deuxième expérience, quelque chose de plus, d'autre. Déjà différent parce que ça vient en plus.

Par contre, là où le sentiment d'interchangeabilité et d'insécurité se rejoignent, c'est l'abandon. Admettre d'emblée qu'il y aura quelqu'un d'autre, c'est admettre que peut-être l'autre restera et pas soi.
Mais ça c'est pas "interchangeable", c'est déjà ce qui arrive dans la monogamie en série la plus classique, sauf qu'on s'est promis (à l'autre, mais surtout à soi) que ça ne devait pas arriver.

Là où je suis pas forcément sûr qu'être poly revient à être plus pragmatique, c'est que cette illusion de unicité/durabilité, n'est peut-être pas moins solide que celle d'un amour "non-exclusif car unique" qui serait imperméable aux rencontres.
Ça dépend des gens et des histoires, plus que des croyances relationnelles.
(et oui, trouver LA/LES personne.s avec qui tout ça ne compte pas, je le met dans la case croyance).

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Discussion : Pourquoi la société voit elle le corps du partenaire comme une propriété?

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Siestacorta

le jeudi 31 août 2023 à 10h55

Lily99
En analysant mon propre inconfort (pour ne pas dire souffrance), j’ai réalisé qu’ils provenaient de ma sacralisation du partage intime dans la relation amoureuse. Je mets une signification sacré au sexe et je me livre dans toute ma force et ma vulnérabilité. J’imagine que je projette la même chose de mon partenaire. Aussi lorsque il a des relations intimes avec son autre compagne, cela vient atteindre l’image que je me fais du caractère unique, sacré de notre propre relation. Je ne me sens pas trahie dans la mesure où il est transparent sur son autre relation amoureuse. Cela ressemble plus à un sentiment d’humiliation provoqué par le constat que ce caractère sacré ne soit pas partagé. Je suis en train de décortiquer encore ces émotions donc ce n’est peut-être pas très clairs dans mes explications.

En passant, j'ergote : je dirais pas qu'on sacralise, mais qu'on sanctuarise. C'est à dire : tous les exclusifs ne mettent pas quelque chose de mystique là-dedans. Alors que le sexe sacré c'est tout un discours aujourd'hui.
Sanctuariser, c'est dire que l'intime et le sexe appartiennent à l'idée de couple. Le couple amoureux comme micro-église d'une micro-religion d'amour.
C'est pas qu'on est propriétaire de l'autre, mais qu'on croit que l'amour bénit une co-propriété de la relation, la sanctuarise, y donne un intérieur et un en-dehors, avec un tabou sur cette limite.

Mais si l'intimité, comme concept (on y met pas tous les mêmes gestes), appartient au couple, la limite se définit par du tangible. Le corps, les actes, les lieux, les personnes. Et donc cette sanctuarisation devient appropriation de fait...
Comme dans notre société ça tombe bien sur comment le couple et la famille nucléaire se construisent aussi par le matériel, qu'en se séparant on sépare aussi le piano et le chien, la question de propriété demeure bien emmêlée à notre culture amoureuse.

Par ailleurs, c'est lisible pour les infidèles jaloux. Ils se sentent attaqués quand l'autre a lui-même vécu quelque chose. Donc dans l'idée d'une sacralisation ils seraient hypocrites... Moi je vois surtout un égoïsme, un égotisme aussi, de projeter comment on se définit sur l'autre sans qu'il ait droit à définir sa liberté. Donc, appropriation quand même.

Ou, par un autre bout : on peut "sacraliser" sa propre exclusivité, lui donner un sens, mais le faire pour celle de l'autre de façon permanente dans le temps, c'est déjà mettre ce sens choisi avant d'autres choix potentiels de l'autre. Et s'il "trahit" ça, c'est un "pêché", parce qu'il nous prend "en acte" un droit de croire. Donc bref c'est peut-être existentiel mais forcément lié au matériel. La personne n'est pas "à moi", mais comme j'estime qu'il y a des limites à ce qu'elle peut faire en dehors de "nous", elle est déjà un peu plus objet et un peu moins personne (c'est pas grave, c'est de toute façon très difficile de concevoir une autre personne comme un tout et pas juste ce qu'on pense d'elle).

@Lyly99 , je te recommande Les sentiments du Prince Charles, un BD qui ne fait pas forcément la promo du poly, mais qui décortique super bien ce qu'on met dans amour et couple.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Polyacceptant

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Siestacorta

le jeudi 31 août 2023 à 10h27

Bonjour @Alex45 ,

ce passage m'intéresse :

Alex45

Si je devais l analyser : quelqu un qui veut sa liberté d experimenter ce qu il veut quand il veut. Il aime les femmes et surtout créer des liens émotionnelles avec elle. Donc je le vois comme un polyamoureux qui refuse de s accepter.

C'est bien toi qui utilise le terme "polyamoureux", pas lui ?
Je vais commencer en faisant une précision un peu jargonnante, mais ça a un sens.
Un polyamoureux qui refuse de s'accepter, ce serait plutôt quelqu'un qui découvre qu'un partenaire a un.e autre partenaire, et qui réagit plutôt gentiment, qui vit la situation sur du long, mais qui ne projetterais pas une vie relationnelle non-exclusive comme envisageable. Qui ferait comme si son.sa partenaire vivait un accident exceptionnel, mais que ça change rien à sa vision du monde à lui.

C'est à dire que le polyamour se définit non pas en partant de soi, mais bien de l'autre et soi. La non-exclusivité poly n'est pas une question de ressentir des sentiments et attirances (ça c'est un état émotionnel commun, vécu également par des monos ou des célibataires) mais de ce qui est choisi avec les autres concernés.
La prise en compte des autres dans l'histoire fait qu'en plus de désirer et vivre pour soi, on propose de travailler avec eux ; comme dans le couple, d'ailleurs, mais en s'ouvrant à certaines des émotions et rencontres auxquelles celui-ci refuse toute place.

Ce que je veux dire, c'est que pour lui refuser d'accepter le cadre du polyamour en étant pourtant en relation et non-exclusif, c'est sans doute pas juste refuser de se définir, c'est peut-être refuser de travailler avec les autres, ou refuser de faire des choix de vie en les prenant en compte (ça peut être des choix de rupture : l'autre ne peut pas être heureux avec qui je suis, je ne lui impose pas mon fonctionnement si j'abime l'autre et la relation).

Tu n'est pas acceptante, tu ne consens pas : pas seulement parce que tu ne veux pas, mais parce que lui ne pose pas d'options. Au lieu de dire "nous on peut faire ça", il dit "je suis ça", "je vis ça". Tu ne peux pas consentir ou refuser si tu n'as pas de proposition.

Lui ne se comporte donc pas en polyamoureux, pour l'instant.
Toi, tu n'es qu'amoureuse de quelqu'un qui ne veut pas, là, chercher à faire le tri entre ce que vous pouvez faire ou pas ensemble. En ne se posant pas ses propres choix, il t'oblige à être la seule à choisir entre rester ou partir.
Et comme il ne fait pas sa part, il ment ou cache.
C'est pas aimant de sa part. C'est égoïste. Je dis pas que les gens ont pas le droit d'agir égoïstement, je dis que c'est justement l'égoïsme qui doit être assumé par lui, compris par toi, pour faire des choix. Pas le polyamour...

Sauf si... toi tu découvres que c'est un travail que tu veux faire. Que tu acceptes de faire en relation avec un gars qui lui va probablement pas travailler avant longtemps. Je le verrais, peut-être à tort, comme espérer qu'un sacrifice et un travail sur toi s'avèrent, soit miraculeusement valorisés par lui au point que lui finisse par pas trouver normal de pas faire ses propres efforts, soit suffisamment enrichissants pour toi pour que ton bien-être dans cette relation soit secondaire.
J'avoue que c'est pas ce que je te souhaite...

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Je ne sais pas si je dois tout dire a ma femme.

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Siestacorta

le mardi 29 août 2023 à 14h27

re bonjour @Blopblop

Blopblop
Ce qui me derange la dedans, c'est que ma femme ne me fait nullement confiance; elle se base sur sa propre histoire et ne pense donc pas que je sois suffisamment solide pour pouvoir m'extraire de cette relation parallèle si cela devait être necessaire.

Tu décris sur ton autre fil des moments où la communication entre vous a été mauvaise. Il y a probablement des séquelles de cette époque dans votre relation, en plus de da relation extra-conjugale mal vécue ; en avez vous pris soin ensemble ?

Blopblop
Je ne suis pas amoureux de mon amante, j'aime juste flirter avec elle et j'aime cette nouvelle énergie qui accompagne ce genre de nouvelles relations. Cette amante m'apporte de bonnes choses mais je suis aussi conscient de la valeur de ma femme et du fait qu'elle est celle que je veux par dessus tout. Pour le moment, je pense faire assez bien la part des choses.

Ok. Est-ce que ton amante est dans la même attente de flirt, ou est-ce qu'elle a d'autres attentes ?


Blopblop
J'ai déjà informe ma femme que je suis a nouveau en contact avec elle par message et que je l'ai vue la semaine passee mais lors d'un activité de groupe dans un club. Je n'ai pas dis a ma femme que j'ai passe du temps seul avec elle. Mon but est d'essayer de montrer a ma femme que je réintroduis cette femme dans ma vie sans que cela ne vienne perturber notre équilibre de couple (au contraire meme sachant que cela me met de meilleur humeur).

Bon, c'est déjà une perspective !
Après, ce sera sans doute vécu comme une nouvelle couche de mensonge, si tu fais pas attention soit à tout déballer quand c'est possible, soit déballer que l'acceptable "chronologique" (avec danger d'être découvert).

As-tu reçu mon MP ? Il est sans doute dans tes spams, avec un titre à la "NE PAS REPONDRE". Dans ce cas-là, il faut juste régler ta messagerie pour qu'elle accepte les mails provenant de notre site, et cliquer dans le lien donné dans le mail pour répondre (sans répondre avec le mail lui-même).

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Ma femme m'aime, ne veut plus de sexe avec moi, mais avec d'autres oui?

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Siestacorta

le mardi 29 août 2023 à 14h10

Bonjour @Blopblop

intéressant d'avoir séparé tes questions en deux fils. Je crois que ça se justifie, parce que l'un ne suffit pas à expliquer l'autre. Mais ça vaut la peine de connaitre ton contexte...

Histoire de commencer par l'existant :
- qu'est-ce qui, entre vous, se déroule assez bien pour que cette difficulté ancienne n'ait pas assez pesé dans la balance pour remettre la relation en question ? Je veux pas dire que c'est obligé qu'un couple ait une vie sexuelle régulière, je pense que chacun a sa vie de couple, mais qu'est-ce qui fait que tu es resté, que ça valait la peine pour les deux de ne pas considérer ça comme un manque invivable ?
- est-ce que la tendresse physique est pour vous dans une situation d'empêchement comme la sexualité, ou est-ce qu'elle tient une part dans votre relation, laquelle ?

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Peut-on véritablement déconstruire quand l'élan ne vient pas de nous même ?

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Siestacorta

le lundi 28 août 2023 à 13h46

Lily99

@Sabine13, effectivement, tout stopper est une option. J'en étais pas loin il y a quelques jours mais le défi du travail sur ma dépendance affective m'en a dissuadé.

Gaffe tout de même, hein : on peut tout autant ressortir meilleur en dépassant une limite intérieure qui ne demande que ça, qu'en apprenant à comprendre et admettre celle qui nous offre le plus de temps et perspectives bénéfiques.
Bref, à un moment, si tu trouves aucun bien-être associé à ce travail, te force pas.
Et soit attentive à ce que ton partenaire soutienne et facilite ton effort ; sinon c'est pas juste tes émotions, mais la relation qui pourrait être pénible.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Peut-on véritablement déconstruire quand l'élan ne vient pas de nous même ?

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Siestacorta

le vendredi 25 août 2023 à 09h48

Bonjour @Lily99

Un bon point de départ : qu'est-ce qui te motive, à part l'attachement ? Si tu te projettes, qu'est-ce que tu te verrais apprécier dans cette situation ?
Le découverte de + d'une relation pour toi ? Du temps pour toi ? Avoir plus de vies sur le feu ? Un travail sur soi qui te semblerait plus fertile que destructeur ?
Le côté épicé qu'apportent souvent les contraintes et incomplétudes dans les relations amoureuses ?

Si tu n'as pas un élan précisément polyamoureux, tu as peut-être des aspirations qui trouveraient leur place dans ce cadre.

Ça dépend des gens, ces envies-là.
Ça détermine auss une partie du parcours de ceux qui y vont d'eux-même, d'ailleurs.

Je met de côté l'Hamour pour la personne, qui peut aussi bien motiver un élan que des réponses défensives ou du dépit. Ca pousse à la relation. Ca peut pousser à l'empathie (et à la version locale, la compersion). Mais ça doit, à mon avis, se marier avec l'idée que tu peux y gagner quelque chose qui te ressemble.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Je ne sais pas si je dois tout dire a ma femme.

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Siestacorta

le jeudi 24 août 2023 à 09h46

Blopblop


Concernant les questions relatives a ma femme et mon amante (je ne sais pas quel mot utiliser pour cette personne; j'ai l'impression que le mot "amant" a une conotation negative liee a l'adultere),

Oui.
Je ne l'utilise pas forcément dans ce sens là, mais en l'occurrence la connotation est plutôt justifiée ici ?
Te mens pas sur ce que tu fais même si ya un contexte particulier - yen a presque toujours un.

Blopblop

elles se sont deja rencontree a une reprise et on discute ensemble. Alors bien qu'elles aient fait bonne figure en face a face, ma femme m'a dit qu'elle ne sentait pas cette personne (sans surprise) alors que mon amante a decrit la situation comme "bizarre" (ce qui n'est pas faux).

C'est bizarre dans le cadre où le polyamour, assumé, volontaire, entretenu en commun n'est pas la référence. C'est bizarre pour elle, si elle ne se projette pas dans une situation durable poly.
Si c'est le poly que tu souhaites toi à terme, c'est ça que tu proposes, "tu t'habilles dès aujourd'hui pour le boulot que tu veux avoir demain" (je traduis un genre de proverbe américain).

Si la partenaire désormais cachée ne peut pas rentrer dans ce jeu sans arrière pensée, il y a des chances qu'elle fasse toujours stresser ta partenaire historique : puisque du point de vue de celle-ci, vos comportements présents se sont faits contre elle et son couple avec toi, indépendamment de ceux de ton amante qu'elle appréciait déjà pas avant les cachotteries. Et crois-moi, les mensonges compteront a priori beaucoup plus pour la suite que les raisons "explicables" de les faire.

Après, si la liberté conditionnée de l'adultère est un mieux pour toi par rapport à la rupture ou au difficultés du travail pratique (multiplier les occasions qui préparent un cadre poly), tu n'as peut-être pas entre toi et toi de problème dans cette dynamique - seulement deux personnes concernées qui n'en veulent pas.
Dans ce cas-là, tu as moins besoin de conseils de poly que de conseils pour garder la discrétion d'une situation adultère. Je le dis avec une provocation bienveillante : je n'encourage pas ça du tout, je crois que c'est reculer pour mieux tomber ensuite, mais j'entends qu'on puisse être dos au mur, pas savoir décider.

Pour être plus aligné avec ce que je crois :
- soit c'est une situation qui peut devenir poly quitte à ce que tes partenaires ne s'aiment pas mais apprécient le modus vivendi, chacune pour leurs raisons propres, et tu es activement dans une phase de travail pour déterminer les conditions de possibilité de la relation multiple proposée (ce serait pas juste une phase de pratique cachée en attendant, ça veut dire plein de conversations pénibles tout le temps sur cette période, mais à la différence de ce que tu as déjà, au moins avec un horizon...)
- soit il y a trop de doutes et maintenir l'entre deux avec du mensonge aux autres et à soi ("j'attends une opportunité idéale") ne fait que repousser et possiblement empirer une suite dure. Si on se place du point de vue égoïste (que je juge, en le comprenant pourtant), c'est la souffrance de ton amante qui sera déterminante pour qu'elle quitte le bateau sans que tu aies eu à changer ta direction ; c'est le moins pire résultat "sans les mains" pour toi, celui qui te laisse pas la charge de décision ; ça reste un choix à assumer, parce que tu sais que ça peut arriver, et tu peux décider ou non que ce soit ça qui advienne.

Il y a d'autres issues, mais je te parle de ton horizon souhaitable et d'un autre assez probable "si rien n'est fait".

Je ne connais pas ton épouse ni ton autre relation, donc impossible de dire ce qu'elles peuvent désirer de compatible avec une relation ouverte entre vous. Pourtant, c'est ça qui va compter, que tu trouves des attentes "constructibles" de leur part (même si c'est "ok mais je veux pas en entendre parler, ok pour tant de temps tous les x jours") pour qu'il y ait des accords.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Je ne sais pas si je dois tout dire a ma femme.

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Siestacorta

le mercredi 23 août 2023 à 09h24

Blopblop

ma femme a fréquenté deux hommes dont l'une des histoire c'est très mal passée car l'homme en question était un vrai narcissique (histoire qu'elle m'a cachée initialement). Le résultat étant qu'elle s'est retrouvée sous son emprise très toxique. Heureusement son travail personnel a permis de sortir de cette emprise sauf que maintenant elle est devenue super méfiante de la part de tout le monde.
(...)

Le problème c'est que j'ai moi meme rencontre une autre femme et que cette femme semble être assez inconfortable avec la situation dans laquelle je me trouve, a savoir qu'elle est consciente que je suis en couple ouvert, elle m’apprécie beaucoup mais elle est trop jalouse pour bien le supporter.

Bonjour @Blopblop

résumons :
- tu veux une relation ouverte
- ta partenaire historique a vécu quelque chose qui la rend plus vulnérable que lors de votre accord initial
- ta nouvelle partenaire cherche plutôt un cadre monogame.

Je veux dire que les manipulations, de part et d'autres toi compris (mentir), viennent pour une bonne part en stratégies de réponse à cet historique d'accords inadaptés aux personnes concernées, au moment actuel.

Tu es dans la situation que tu décris la personne pivot ; ta responsabilité est donc doublée.
Oui c'est effectivement aussi un problème de caractères si elles ne s'acceptent pas mutuellement mais le travail commencera par toi quand même : les jalousies et hypervigilance, c'est pas à traiter comme des défauts mais des vulnérabilités de personnes, que tu choisis d'aimer donc de traiter au mieux, d'abord dans leur intérêt. Donc tu choisis aussi où tu emmènes ces deux femmes en fonction de ce que tu sais d'elles.

Si, imaginons même si c'est pas forcément le cas, tu ne pouvais pas du tout faire dans leur intérêt et vivre les deux relations, quel serait ton choix ?
Je ne dis pas que c'est ce que tu devras faire maintenant, je dis que si tu as des éléments de réponse à ça, en tenant compte de cette idée de pas participer à aux dégats plus longtemps qu'il ne faut, tu as un premier élément pour orienter la construction de ta situation poly, paradoxalement. Pour savoir par où commencer les efforts, leurs limites...

Par ailleurs, épouse et amante ne se sont pas rencontrées, si je comprends bien ?
Ca n'est pas une solution en soit, c'est aussi un point qui peut être déterminant. Elles n'existent, l'une pour l'autre, que parce que tu en dis. Et du point de vue de ta partenaire monoïde ( ;-) ) ta partenaire historique existe aussi comme une future ex. C'est pas conscient, admis, elle se l'imagine pas frontalement, mais c'est le cadre le plus facile à imaginer pour elle.
Si elles se rencontrent, elle deviennent réelles. Elle peuvent ne pas s'apprécier plus, mais tout choix qu'elles feront ensuite sera plus concret : accepter ou non la réalité relationnelle où toi tu es, que tu veux partager avec elles.

Ce sera pas que leur choix, encore une fois. Aimer, c'est un verbe actif, dont l'un des sens est de donner plus d'attention. Aux personne aimées, à comment tu fais les relations.

+ je vais t'écrire un MP. Il va a priori atterrir dans tes spams, les mailbox s'entendent pas bien avec notre site. Pour me répondre, tu devras cliquer sur lien pour retourner sur le site et écrire d'ici.

@Mark : excellent, le questionnaire. Faudrait qu'on l'ait en ressource quelque part ici.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : Pétition : la France veut bloquer les sites web directement dans les navigateurs

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Siestacorta

le samedi 19 août 2023 à 20h53

Pour les curieux, le bout de la loi qui le fait pas :

Evil shit
l’autorité administrative peut, par une décision motivée, enjoindre aux fournisseurs de navigateurs internet au sens du 11 de l’article 2 du règlement (UE) 2022/1925 du Parlement européen et du Conseil relatif aux marchés contestables et équitables dans le secteur numérique, aux fournisseurs de services d’accès à internet ou aux fournisseurs de systèmes de résolution de noms de domaine de prendre toute mesure utile destinée à empêcher l’accès à l’adresse de ce service, et d’afficher un message avertissant les utilisateurs du risque de préjudice encouru lorsqu'ils tentent d’y accéder pour une durée maximale de trois mois.

https://www.legifrance.gouv.fr/dossierlegislatif/J...

Art. 6, partie II

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Discussion : [Le site] Petite mise à jour du design

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 août 2023 à 12h20

Lili-Lutine
Merci pour le nouveau design !
Je viens de me connecter pour vérifier mon profil et aucun des liens externes ni mises en page (gras, italique etc.) n'apparaissaient correctement ou comme avant ? Ce qui me semble être le cas des autres profils ? Est-ce dû aux récentes modifications ?




Message modifié par son auteur il y a une heure.

Essai

En tout cas dans la présentation de PolyAvignon par exemple à tout hasard, on voit les balises :

/membre/-djL-/PolyAvignon/

Mais je sais plus si c'était pas une limite des pages de présentation de profil ?

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Discussion : [Le site] Petite mise à jour du design

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Siestacorta

le mercredi 16 août 2023 à 12h08

bohwaz
(je note au passage que le site aura 15 ans en décembre, je suis content qu'il y ait toujours du monde ici, même si moi je n'y suis plus trop :) des bises à tout le monde ! )

Yep, c'est chouette que le lieu ait résisté à l'usage des RS qui décollaient.

15 ans seulement /déjà 😅

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