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Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 14h19
Miamou
Bonjour!
Oui, je reconnais ce que tu dis. Et clairement, j'ai une vision envahie par l'impression que c'est "toujours comme ça que ça se passe, la découverte en cours de chemin de l'un ou l'autre", mais en effet, ce n'est pas toujours le cas.
Par contre, ce que tu cites "je l'aime quoiquil", moi j'ai quand même l'impression que c'est pas tout à fait juste. Que le(s) partenaire (s) vivent ou non une relation ne changerait pas le fait de l'aimer, ok. Mais je crois qu'on pourrait peut-être, être en accord sur le fait qu'il y a une sorte de condition qui est qu'il accepte que tu aies la possibilité de relation(s) extérieure(s).
Oui. Mais ce nest pas le même consentement : côté mono, l'autre consent à limiter sa vie amoureuse, relationnelle, sexuelle (schématiquement, hein...)
Côté poly, l'autre consent à ma liberté à moi. Et... consentir à une liberté qui peut ne pas du tout le concerner * , ça n'a de sens qu'en référence à la norme mono, pas à l'éthique individuelle.
Dans l'absolu (je suis pas con, je sais bien qu'en pratique c'est plein d'autres questions, on parle de comment un cadre donne de l'agentivité à ceux qui le choisissent), ça ne veut rien dire que je consens à ta liberté.: ta liberté tu l'as, c'est tout Tu es une personne, tu fais ce que tu veux. J'ai la liberté de réagir à ça, mais en poly, je pars du principe que je ne t'ai rien demandé et toi non plus (encore : dans l'absolu, en binarisant beaucoup les deux options).
Je te demande pas de consentir à ma liberté poly, tu ne consens pas à la mienne : c'est la restriction exclusive qui est un choix spécifique. On est libre de s'y engager mutuellement... libre de se contraindre (mais on l'était déjà avant)
Savoir qu'il y a plus plus d'options (+0, +1,+X, + 1 comme ci mais pas comme ça, etc.) c'est pas pareil que te demander de ne pas en avoir et de me laisser demander de ne pas en avoir.
Donc je reste pas d'accord avec une symétrie des demandes poly/mono qui feraient que ta vie amoureuse soit cadrée dans sa nature: un poly ne te demande pas de te restreindre ou de prendre la liberté d'aimer quelqu'un d'autre, il te dit juste que, sur le nombre de relations lui ne se restreint pas à une et que tu n'as PAS à le faire (et cette deuxième partie est la plus importante dans ce cadre de relations, c'est ce qui fait que cette liberté n'est pas que ma liberté).
Tu n'as pas au départ à consentir à quelque chose, or en mono tu as à me demander de me limiter si tu peux pas t'en empêcher. C'est vraiment pas pareil ! Je tourne autour de la bonne formulation pour dire ça, désolé si ça boucle un peu, mais c'est pour tomber sur les bons termes.
En pratique j'aurai sans doute mes attentes à moi si tu es poly, mais ça tient sur des modalités, pas sur la possibilité de rencontre d'autres personnes : comme ces Autres sont concrètement là, dans notre monde, le fait de choisir de les exclure de notre possible est bien une demande ; quand le fait de juste assumer qu'ils existent et que tu peux les désirer et les rencontrer et les aimer, non.
Rentrer en relation avec toi c'est juste entrer en relation avec toi. Choisir de mettre une limite à ce que je fais d'autre quand elle n'a pas de nécessité est une demande, un engagement. Le poly ne prend pas cet engagement et ne définit pas l'existence de la relation par lui, ses partenaires non-plus.
(et je comprend, en sortant de l'absolu, qu'on puisse me demander de me limiter, hein... juste, la norme qui dit que on DOIT faire ça, ben ça crée le cadre où on aime l'autre que dans cette restriction).
La non-exclusivité poly est certes consentie... mais par référence à la norme mono, pas par rapport à nos possibilités individuelles.
Bien sûr j'appartiens à la même culture que tout le monde, donc en pratique je dialogue en partant de là, d'une situation de minorité dan un monde majoritairement mono. Donc oui si tu veux, chacun consent à sortir de cette norme dans son regard sur l'autre.
Mais sur le fond, le fait que je suis une personne libre dans un monde où les autres personnes le sont aussi est donné, et quand il y a une relation cette liberté antérieure ne devient pas en se maintenant un contrat entre moi et un partenaire, c'est seulement encore vrai. C'est le cadre de l'exclusivité qui change la donne, et peut restreindre l'individu aimé à cette situation où il est "conditionné", objet du cadre.
* : "pas du tout te concerner" : tu n'es pas concerné quand j'exerce la liberté, le temps avec un.e autre n'est pas forcément un temps dont tu aurais eu l'usage, si je fais pas le con ça n'aura pas d'impact sur ton intégrité physique... etc.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)

Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 08h03
Courage pour toute l'anxiété sociale et toutes les questions difficiles du moment.
"Accord écrit"...
Je n'ai que mon expérience et beaucoup (🫣) de lecture et réflexion ici dans le temps, donc ce qui marchera pour toi et pas pour moi... marchera peut-etre bien pour toi.
L'avantage du cadre écrit et détaillé, c'est l'effort de communiquer et d'expliciter. Et c'est sans doute important de passer par là, je l'ai peu fait mais vu metas et camarades poly faire ça à leur bénéfice.
Mais de mon point de vue, l'explicite est plus important sur les besoins, limites, ressentis que sur un contrat relationnel détaillé et long comme le bras.
Plus l'écoute que les règles, quoi.
Les règles compensent pas tant qu'on imagine les stress de l'un.e et les indélicatesses autocentrées de l'autre.
La non-exclusivité éthique oblige, par principe, à l'écoute et à l'attention. On merdoie parfois mais on peut (re-)nourrir la confiance et la difficulté baisse.
En revanche, les règles nombreuses et pointues amènent la facilité de la transgression, le contrôle augmente l'intensité du rapport de force, la pression.
Et c'est comme ça qu'on ment ou fuit pour vivre ce qui aurait pu être simple si ce qu'on travaille c'est l'écoute et l'attention à l'autre, en amont des rencontres nouvelles comme après.
Après, je connais des gens qui ont besoin autant de l'explicite émotionnel que de l'explicite pratique, et que tant mieux...
Mais je crois que quand ça marche, c'est pas les règles qui marchent, c'est que le partenaire respecte déjà l'autre, et qu'il s'adapte aussi à ça.
Autrement dit, si un de tes amoureux est souvent indélicat, plus de règles feront sans doute pas plus de progrès.
Soit tu apprends à l'anticiper lui, lui fera le max de communication et c'est à partir de ça que vous construisez, soit t'es stressée et lui infoutu de te respecter, et avec ta sensibilité (commune chez les poly, on va là aussi pour vivre avec plutôt que la planquer) la relation n'en vaudra pas les peines.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 01h13
Il est tard, donc rapido, mais une différence fondamentale qui relativise l'équivalence : dans le poly, (dans son intention) l'autre peut avoir, en plus de moi, 0, 1 ou plus de partenaires.
Ce n'est pas le cadre ni mon attente qui décident de ça, c'est lui seul.
Dans l'exclusivité, le fait qu'il n'ait que moi comme partenaire est, une partie du temps, son choix ET aussi sa compliance au mien et au cadre. Le seul choix qu'il a c'est moi seul ou pas de relation avec moi.
Donc dans la relation mono je l'aime (je me montre aimant) parce je lui refuse d'autres options.
Pas en poly : je l'aime quoiquil.
Je n'exige pas qu'il vive les deux côtés de sa non-exclusivité, donc la phrase que tu cites ne peut pas être écrite en changeant de termes.
On parle de deux personnes non-exclusives, hein ? C'est pas parce qu'une grande majorité des temoignages ici parlent de clash entre attentes monos et attentes poly que le cadre poly se vit avec forcément un exclusif dans l'équation.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)

Siestacorta
le mardi 06 août 2024 à 17h43
Vlà du bon taf qui peut se faire en commun ;-)
Hésite pas à revenir parler pour les reculs et avancées !
Qu'est-ce qui définit le fait d'être "en couple" si vous vivez à distance, en pratique ? Ca se décrète, ou ça a des conséquences ? Quels engagements ? (ça pourrait t'aider pour définir le fameux cadre).
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le lundi 05 août 2024 à 18h19
Miamou
Donc dans la monogamie, il y a un accord de principe qui confère un statut unique pendant un certain laps de temps, puisqu'on sait que tout peut changer et que la réalité est différente de l'intention.
La non exclusivité, ne confère pas de statut unique mais n'amène pas non plus nécessairement le fait d'aimer l'autre pour ce qu'il est.
Je crois que ça va donc fondamentalement dépendre des personnes concernées, de leur intelligence émotionnelle, de leurs compétences en matière de communication, de la manière de voir, percevoir, amener les choses, plus que du mode relationnel.
Finalement, quel que soit le mode relationnel, y'a juste aucune assurance. Ni qu'on est aimé pour ce qu'on est, ni qu'on est perçu comme étant unique.
Comme je disais, c'était un argument.
Il est plus critique des certitudes de l'exclusivité que vraiment une promotion de la non-exclusivité. Je crois pas que le polyamour est bon pour tout le monde.
Beaucoup de monos croient en revanche qu'en dehors de l'exclusivité, point de salut.
Ou plutôt : le professent, contre tout le reste de ce qui arrive : polyamours, adultères consentis, périodes d'apprentissage, recherches d'expériences de vie, recherche en commun de réaménagement de la forme d'une relation suite à un évènement affectif... Tout ça c'est soit de la rigolade, ou de l'inconscience soit carrément de l'hypocrisie, soit, pour certains, un pêché politique.
Quand quelque chose déconne, ça ne peut qu'être que parce qu'on veut sortir des promesses et du modèle, jamais parce que le modèle lui même ne peut pas convenir aux gens tout le temps ! Les gens se sentent enfermés, se font des reproches des crises et des ruptures au moindre pas de côté, mais c'est parce qu'ils vivent pas le vrai amour, parce qu'ils savent pas s'engager, c'est jamais la faute à la promesse d'exclusivité en soi.
En revanche, quand une tentative de non-exclusivité se passe mal, là oui c'est forcément une preuve que la non-exclusivité c'est juste une porte vers l'ENFER.
Perso, je crois comme toi qu'il n'y a pas de garantie. On ne peut compter que sur ce qu'on fait pour nourrir le lien... Et parfois, rien ne suffira, qu'on mette un petit enclot exclusif (portant en lui-même la peur donc le désir de l'extérieur) ou qu'on ouvre toutes les portes pour que le lien tienne de lui-même (en risquant effectivement qu'un foyer affectif ne soit qu'un passage).
En revanche, je crois que la singularité de la relation amoureuse et des sentiments des personnes sera moins douteuse si l'exclusivité n'est pas sa preuve d'existence.
Et là c'est pas une question de sentiment, parce que de ce point de vue quand je suis en NRE je suis focalisé, mais une question de structure des "gamies" : pour moi, quand on exige l'exclusivité, que relation et investissement dépendent de ça chez l'autre pour durer et être "réel", alors on fait beaucoup plus de l'autre un objet qu'une personne singulière : l'autre est là pour une fonction affective, pas pour qui il est. Il est "notre" personne aimée, pas quelqu'un qu'on aime. Notre amour, pas l'amour qu'on vit avec lui.
C'est ce que je répondais à @pas important, c'est que la singularité existe de toute façon, tout le temps, qu'on la trouvera dans tous les cas. Lui consacrer 100 % de son temps je comprends vraiment sentimentalement qu'on le désire, moralement
- c'est pas obligé
- c'est pas obligé de demander la pareille à l'autre (aime la personne seule comme tu veux, mais laisse-la t'aimer comme elle le souhaite elle)
- potentiellement, ça idéalise le déroulement et les perspectives de l'exclusivité au point que ce soit... idéal, abstrait, enfermant
- ça ne tient donc pas comme critique des cadres non-exclusifs, puisque c'était à ce positionnement que je réagissais (que était personnel, comme le mien, posant des arguments pour se consolider mais en restant "pour lui") :
pas important
Pour moi, il n'y a pas la possibilité d'avoir des relations multiples en parlant d'amour parce qu'il y a un manque de temps pour découvrir la personne.
C'est vrai, pour lui.
C'est ça que j'appelle poser un idéal Hamoureux, @Intermittent. Là il tend vers l'exclusivité, mais j'en ai autant au service de ceux qui vont tenter de me vendre qu'aimer vraiment aimer c'est pouvoir aimer tout le monde indifféremment, l'univair, ou que la libertay amoureuse c'est inconditionnail.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le lundi 05 août 2024 à 17h42
Alors !
Intermittent
Le fait de mettre un H devant "Amour" dans cette partie du texte est une dé valorisation implicite de ce sentiment dans le cadre monogame.
En partie, mais pas que.
Quand j'utilise ce terme, c'est pour moquer l'ensemble de la norme amoureuse, au niveau surtout sentimental. Le H qui fait ouvrir grand la bouche et le kheur, le truc immense, généreux, transcendantal MAIS si ya trop de ci ou pas assez de ça alors en fait c'est que c'est pas vraiment de l'amour. Et surprise surprise : les polys aussi peuvent aller dans un délire de ce genre.
Si tu fais une recherche de l'usage que j'en fais ici, tu tombes clairement pas que sur ce que j'en pense dans le cadre de la monogamie :
/discussions/recherche/?q=Hamour
Seulement, la monogamie étant elle aussi certaine de sa légitimité à définir les limites de l'amour, oui elle peut prendre une pique ou l'autre quand je me met à en parler.
Pour être transparent : je suis pas contre l'Hamour en soi, j'en apprécie certains ressorts, c'est ce qui m'a parfois opposé à @artichaut, qui lui préfère sortir les relations de ce paradigme pour se permettre de vivre finalement plus de choses.
Perso, je préfère ne pas renoncer à ce fonctionnement, juste lui donner une place moindre.
Je suis souvent, dans ma vie relationnelle, le cadre hamoureux. Et c'est pas une question de vrai/faux amour.
Intermittent
L'Amour sans H ( le vrai donc ...) doit donc pour Siestacorta se dérouler dans un cadre multirelationnel pour mériter l'emploi du terme couramment utilisé par la majorité des personnes.
Non. Je n'absolutise pas mon argument, en fait. Je le pose, je le tiens pour pas moins légitime que ceux qui promeuvent l'exclusivité comme "leur" magie amoureuse. Quelques posts plus haut je dis justement, à propos de l'investissement qu'on peut avoir en une seule personne tant elle reste à découvrir, et qui rjetterait donc la non-exclusivité amoureuse pour des questions de temps à prendre pour connaitre :
Moi-même
your kink is not my kink but your kink is ok, et c'est pas seulement une moquerie : je comprend qu'on puisse fonctionner comme ça, ça a effectivement un sens et une puissance vitale.
Là j'ai pas les reférences, mais j'ai par ailleurs passé du temps sur ce forum à répondre à des polyamoureux que je jugeais trop idéalistes/ jugeants.
Pour moi, on aime comme on peut, monos ou polys. Mon attente c'est pas que tout le monde soit non-exclusif, mais que la non-exclusivité soit juste un ensemble d'options entendables, pas pires ou moins valables que ce qu'on peut fièrement présenter aujourd'hui chez Monsieur le Maire, monsieur le Curé, monsieur le producteur de chansons pop.
Intermittent
Le reste est une digression tortueuse sur l'unicité qui déforme le sens généralement employé dans la monogamie du caractère unique d'une relation, dans le seul sens numérique d'une relation avec une seule personne à la fois et non le fait que cette personne serait unique parce que différente de toutes les autres.
Je pense que ceux qui font cette confusion entre le numérique et le qualitatif sont ceux qui pensent que le polyamour, ce n'est jamais vraiment de l'Hamour.
Fatalement, ils s'expriment ici, parce que le reste d'internet et du monde leur donne si peu d’occasions de vivre selon leurs propres désirs.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le lundi 05 août 2024 à 08h16
J'ai un peu retaillé le passage incriminé.
Normalement maintenant, la limite n'est plus à l'effort de compréhension et la bonne foi devrait suffire à l'accord comme au désaccord.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : En couple monogamme depuis 32 ans

Siestacorta
le samedi 03 août 2024 à 12h49
Je suis d'acc sur la relation-fantasme...
Et que les effets se construisent sur une histoire à la fois racontée et vécue. Bien sûr que ça impacte.
Dans ce que tu nous raconte @Perdu73 il y a déjà les explications de pourquoi t'en es là : je veux dire les explications externes à ce que tu peux apprécier chez cette femme.
Beaucoup de ce qui fait la puissance de l'évènement vient de comment tu y es arrivé.
Pour peu que cette femme soit une personne normalement attirante, tu accroches ce déroulement dessus, tu as une rencontre qui impacte forcément.
Lis ton témoignage en imaginant que ce sont deux autres personnes, pas la même tronche, que la retraite médicale et l'accident sont pas les mêmes, que c'est pas les mêmes enfants.
Bref, quelqu'un qui te ressemble beaucoup, mais ce n'est pas toi, raconte ça.
Tu ne sais rien de l'amante , à part qu'ils se sont déjà connu il y a longtemps.
Tu as ce récit de la famille d'avant, et du changement.
Tu penses quoi ?
Pas en terme de jugement moral, mais est-ce que tu arrives à trier des faits qui fabriquent l'histoire et qui piègent plus la suite, sans qu'on sache quoi que ce soit de la qualité de la relation possible ?
Attention, quand même : je crois que c'est pas parce qu'il y a des raisons trop mécaniques de ressentir le romantisme ici que ça rend la relation impossible... Le polyamour je sais pas.
Mais je crois que quelle que soit la suite, tu dois être super honnête.
Je répète souvent ça ici.
Les débuts d'amour (même un re-début), ce qu'on appelle par ici NRE mais qui recoupe toutes les jeunes histoires, c'est une ivresse. Littéralement, tes hormones sont en plein trip, dopamine au max, et plein d'autres trucs fun.
L'ivresse, c'est pas "mal". Par contre, on prend pas de grosses décisions bourré.
La nature nous pousse à ça pour qu'on fasse des petits, qu'on s'attache. Et après elle nous laisse nous débrouiller. C'est pas "mal" de vouloir vivre ça. Mais pour vivre autre chose que ce côté très "hominidé en saison chaude", une vie où on se sent pas débile de désirer, la jouer responsable c'est quand même bien.
Moi je t'enjoins pas à arrêter, mais à être d'une honnêteté très musclée avec toi, et sortir du "j'y peux rien ouin-ouin c'est l'Hamour c'est si bô".
C'est chouette, je comprend, mais pour que ça continue à l'être, met tes neurones à recul en route.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le samedi 03 août 2024 à 11h47
J'ai même un argument, mi réthorique mi existentiel : si ce qui fait que la relation est vraiment digne de la nommer Hamour, c'est que la pe4sonne est la seul haimée et qu'on est sa seule personne haimée c'est ça qui rend la relation interchangeable.
Toutes les rencontres ne donneront pas lieu à de l'amour, mais si c'est le critère de l'unicité qui donne de la valeur à la relation, tout le monde peut en être l'objet ; ce n'est pas le caractère de l'Autre qui est réellement "le seul", seulement nous qui faisons une promesse de principe... surtout pour être le seul pour lui.
L'autre est unique.
Je suis unique.
Comme tout le monde.
Le multiple fait le varié, fait les unicités : avoir plusieurs relations montre bien plus qu'elles sont spéciales que l'exclusivité, parce qu'on a pas besoin de ce statut pour faire la différence.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le samedi 03 août 2024 à 07h52
pas important
Pour moi, il n'y a pas la possibilité d'avoir des relations multiples en parlant d'amour parce qu'il y a un manque de temps pour découvrir la personne. Un être humain est sans cesse en train d'évoluer, chaque jour, chaque minute, chaque seconde. Une ride se découvre, un cheveu change de couleur, une nouvelle idée née, un nouveau soucis apparaît, des souvenirs qui ressurgissent, qui se créent, une variation dans la façon de rire...
Pour connaître vraiment en profondeur la personne, il y a besoin de passer du temps, de l'écouter, de la soutenir, se désirer, perdre le désir, retrouver le désir, se découvrir, se redécouvrir... C'est infini parce que chaque être humain change en permanence. En ce moment même, durant le lecture de ce que j'écrit, des cellules meurent, se renouvellent dans le corps.
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
ET il y a plusieurs fleuves.
C'est pas forcément grave.
C'est même joyeux, potentiellement.
Le temps sans lequel il ne saurait y avoir de profondeur de la relation...
Oui mais c'est vrai aussi (encore plus) pour les enfants ?
Et pour les amis?
Et pour des connaissances, des métiers, des expressions artistiques ?
Tout ça au pluriel, sans que ça implique que la vie soit moins belle.
Donc, quelle est l'authenticité du temps mobilisé pour l'amour-connaissance de l'autre, si en vivant exclusif on ne se donne pas soi tel qu'on est, justement non-exclusif,si on ne laisse pas l'autre se donner ainsi, tel qu'ielle est peut-être ?
On peut pousser l'esthétisme de l'attention jusqu'aux Nymphéas de Monnet, au Zen des maîtres calligraphes, et vraiment pourquoi pas, your kink is not my kink but your kink is ok, et c'est pas seulement une moquerie : je comprend qu'on puisse fonctionner comme ça, ça a effectivement un sens et une puissance vitale.
(quoi qu'en amour, le pendant de cette concentration, c'est que l'autre est tellement sur un piédestal unique et sacré que le potentiel que ça lea gêne dans ses mouvements à un moment est fort : ielle peut changer mais pas au point de changer de fonctionnement relationnel, de chemin, sinon ah non, apu amour, tout est pourri ou tout est trahi et c'est bien la faute à quelqu'un... Escalator relationnel, en marbre, mais escalator).
Le potentiel d'un choix spécifique de vie a une valeur....qui n'annule pas ceux qu'on peut faire dans des vies moins focalisées.
Oui, on peut se perdre, se diluer. Je dis pas que cette façon de penser n'a pas son propre défaut, on voit ça tout le temps. Comme on voit des séparations d'amoureux monos...
Goûter vraiment sa vie, sa vie avec un.e autre, sa vie avec des autres n'est pas affaire de perfection aimante : on donne ce qu'on a, on reçoit ce qu'on trouve, comme on peut, du mieux que chacun peut.
Et c'est pas forcément léger, pas forcément "non-amoureux", ce mieux. C'est aussi des alliances, des espoirs, du temps... tel qu'on est l'un l'autre, parfois ensemble, parfois pas.
Ce mieux n'a pas une forme unique.
(ceci-dit, à titre de "fonctionnement personnel", pas au niveau de mes croyances sur l'amour mais de mes croyances sur moi, : je ne pense pas pouvoir focaliser plus d'une NRE à la fois. C'est pas ma dispos à partenaire1 et partenaire2 la question, mais ma dispo à moi sur laquelle je suis très regardant. Au point de préférer le célibat à des relations certes nourrissantes, mais trop inadéquate pour que chacun soit bien.
Plus de deux amours avec des niveau d'intensité et des modalités différentes, aimer deux (plus ?) simultanément sans que ça minore l'importance d'une relation et avec le désir de créer un équilibre de là, ça donc, oui ; être amoureux deux fois simultanément, moi non mais je sais que d'autres peuvent et tant mieux. Aimer/être amoureux, ça se recoupe mais se confond pas. Même en parlant d'aimer avec des sentiments "romantiques" : question de modalité, d'histoire, de développements, de confiance mutuelle, de solidité du lien).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie

Siestacorta
le vendredi 02 août 2024 à 17h03
Intermittent
Quand tu dis que "la communication c’est pas son fort ", je pense qu'il vaut mieux ne pas rentrer dans les détails d'une autre relation, surtout quand elle est récente et sujette à la passion des débuts ...
Il vaut mieux rester dans le flou ...
Chui d'accord pour cadrer la transparence. On se la doit que si on la souhaite à deux. On peut être juste "translucide", c'est à dire voir les silhouette et pas les détails.
En revanche, même si le détail des débuts ne sert pas forcément tout le monde, le détail des ressentis et des recherches, des moyens qu'on met pour que ça fonctionne à mon avis, faut les donner...
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie

Siestacorta
le vendredi 02 août 2024 à 16h29
Astogiel
J’ai aucun doute sur la qualité de la relation ni la profondeur etc.
Le truc c’est que la communication c’est pas son fort
Alors peut-être que les relations de couple et encore plus le polyamour c'est pas son fort, aussi.
Skuze, c'est une réponse lapidaire, mais c'est pour te faire voir d'emblée que ta jalousie actuelle n'est pas que ton problème, ça se résout avec lui.
Astogiel
et les dernières fois ne se sont pas passées très bien. Donc je prends sur moi…
Ca explique une partie des ressentis stressés, non ?
Il faut que les dernières fois vous/lui servent d'apprentissage. Qu'est-ce qui a déconné, qu'est-ce qui doit être évité, comment anticiper ? Comment réparer aussi ce petit "poc" dans la confiance de départ ? Que ces dernières fois soient des relations terminées aujourd'hui ne signifie pas que ça ne marque pas votre histoire.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien

Siestacorta
le vendredi 02 août 2024 à 09h44
pas important
L'intensité que l'on met derrière le terme amour et aimer varie beaucoup selon les gens. Dernièrement une personne m'a dit m'aimer mais c'est parce que cette personne apprécie ce que l'on fait ensemble, cela ne rentre pas du tout dans ma définition de l'amour à moi.
Pour moi, dans l'amour-qui-fait-relation-amoureuse, il ya le plus souvent un part amicale, plutôt moins périssable que d'autres aspects de mes sentiments.
Le fait que ces parts se soient mélangées dans la rencontre rend la relation différente des amitiés, mais ça leur confère de la consistance et du caractère, indifférents à unicité ou multiplicité.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : [Presse] Polyamour vu dans la presse (fil général)

Siestacorta
le mardi 23 juillet 2024 à 12h10
Sous le soleil de Platon
Créatrice des podcasts à succès "Les Couilles sur la table" et "Le Coeur sur la table", tous deux édités chez Binge, Victoire Tuaillon vient nous parler d'amour, de polyamour, et surtout nous inviter à une révolution romantique de la manière de faire relation.
Ça fait plein de couilles sur la table, du coup.
Si elles sont ok pour la mettre, faire la vaisselle et communiquer souvent... (1seul mot) ça peut marcher.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/so...
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Besoin de plus

Siestacorta
le mardi 25 juin 2024 à 12h06
De Passage
Oui, donc, vous êtes plus adeptes d'un fonctionnement qui se rapprocherait du libertinage et des expériences sexuelles diverses que du polya, c'est bien ça ?
Moune
Oui tout à fait sa, on veut pas rajouter une personne à notre couple, nous sommes 2 et voulons rester 2 !
De Passage
Ce qui rend savoureux certains commentaires...
Oui.
Un peu d'attention dans la lecture évite les réponses de principes...
Discussion : Ma femme polyamoureuse d'un brouteur.

Siestacorta
le samedi 25 mai 2024 à 22h27
Souffrir en amour c'est courant, ça nous donne des indices (déformants) sur ce qu'on veut, mais ça fait pas vraiment matière à relation.
Donc ça pour dire que subir par amour "prouve" pas ce qu'on croit.
En termes relationnels, je ne sais pas trop quoi te conseiller...
En pratique, commence par essayer de joindre le numéro gratuit, qui peut aussi guider des prochesde victimes (de tous types de situations) :
https://www.france-victimes.fr/index.php/categorie...
Vous êtes victimes d'escroquerie, donc il faut se protéger du crime, l'aspect sentimental c'est le fond mais pas forcément l'urgence.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Perdu...

Siestacorta
le lundi 13 mai 2024 à 19h01
Bon et sinon j'avais pas relevé mais
Mickael57
Au final séance du psy et le psy lui fait ouvrir les yeux sur un truc que je l’ai direct dit depuis que je le savais. Laura est devenue polyamoureuse.
Il a dit une grosse connerie le psy.
Etre poly, c'est :
- informer qu'on a ou aura plusieurs relations (donc, ne pas le cacher)
- les vivre avec l'accord de l'autre partenaire (= c'est pa un motif de rupture pour lui/elle).
- être ok pour que les partenaires fassent de même.
Ya rien de check, si j'ai bien suivi ?
Donc en l'état comme ç'a déjà été dit plus haut, on est pas dans le polyamour, mais dans l'adultère déclaré.
Qu'elle puisse éprouver et vivre des attirances multiples, c'est pas quelque chose qu'elle est devenue, pas une identité ni un statut de sa relation, mais quelque chose de banal qu'elle fait avec un amant.
Que le psy ait posé ce terme alors que ce n'a pas ce sens là est assez grave.
Ça légitime l'option d'un nouveau contrat non-exclusif, quand, apparemment, la dynamique tend vers une rupture. Rupturequ'elle aurait à assumer plutôt que de te laisser le faire pour deux.
Elle croiyait peut-être sincèrement que c'était une option... mais présenté comme ça, ça te rend surtout responsable de faire le choix de cette relation ou de partir.
Elle a éprouvé des besoins parce que votre relation n'était pas satisfaisante. Elle prend un chemin. C'est indubitable que tu as co-créé la situation où elle a eu besoin d'autre chose. Mais elle devrait pas se planquer derrière une explication/option qui n'en est pas une pour vous deux, ni son psy l'y encourager avec cette catégorisation erronée de son choix.
Donc oui, votre rupture est le choix qui semble le plus sain.
Après elle aurait dû le prendre en charge, si elle sait que ce changement est autre chose qu'un besoin de +1, et puisqu'elle sait que tu ne veux pas de cette option poly (qui est loin d'être assez comprise pour en être une, et ça participe à la dissonance que tu éprouves).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Perdu...

Siestacorta
le lundi 13 mai 2024 à 18h29
Allez, pour rencontrer à mi-chemin : salutaire oui, parfois,
- et dans ces cas temporairement autant que possible.
Mais sur le fond, c'est un ressort qui est déjà plus accessible que le travail relationnel, et en tout cas commun.
On peut l'encourager dans des situations d'emprise, avec un danger matériel clair ; et encore, trop insister sur cette option je suis pas sûr que ça risque pas de faire que la personne abusée, ou juste blessée, se sente toujours moins entendue, parce qu'on part pas de ce qu'elle ressent elle.
Donc ok pour que ce soit évoqué, mais comme ya très souvent des raisons de pas en être là dans le process, c'est pas souvent utile.
Encore une fois, ça n'empêche pas que la détestation ait lieu, et aie une utilité, mais la conseiller, bon, moins.
Discussion : Perdu...

Siestacorta
le lundi 13 mai 2024 à 16h45
Alinea7
Je crois pas qu'il soit nécessaire de détester pour désaimer.
Je dis pas non plus que c'est pas une possibilité.
J'adhère.
On peut pas enjoindre à rester stoïque, c'est pas comme ça que ça se passe quand on aime et qu'on est désaimé - ou qu'on craint de l'être.
Ce serait bien d'être sage ou de le devenir, mais ce moment de retour sur soi et la situation n'est pas donné, pas évident.
Je parle pas de réprimer la souffrance.
On peut détester, on peut ne pas pouvoir éviter la rancœur.
Et ok, parfois faut en jouer sur soi pour se décider.
Mais
- ça fait pas toujours bouger. On peut entretenir durablement son seum dans la relation et juste faire payer à l'autre les efforts qu'on ne fait pas ; et même après, et laisser contaminer ce qu'on pense des autres relations... donc enfin on se coupe de sa capacité à aimer parce qu'on pense que d'autres nous ont pas bien aimé.
- ça peut faire rater, dans l'intensité du moment, celui de se comprendre. Parfois la partie sauvable du lien. Yen a pas toujours une, mais si c'est le cas ?, ça vaut le coup de pas laisser une colère, même légitime, gâcher ça. Quand un couple a dépassé un sale moment, s'est adapté, parfois c'est beaucoup plus fort que beaucoup d'amours débutantes.
- ça peut fait comprendre aussi que le sentiment d'injustice dans le désamour n'implique pas que l'amour soit juste. Dès lors, les reproches qu'on fait à l'autre c'est d'être aussi égoïste que les gens le sont le reste du temps. J'ai tendance à penser que si on est surpris parce que l'autre nous fait "ça", on devrait pas ajouter la charge de ce désarroi à nos accusations. C'est notre aveuglement ; la détestation nous évite une colère envers nous, qui nous évite l'effort de chercher un sens différent à l'amour et au lien : notre boussole fonctionne, la preuve on la ressent très fort en amour et en détestation, c'est seulement tous les autres qui font n'importe quoi - bien sûr.
Bref...
Ça change rien que la Laura de @Mickael57 peut très bien être en train de faire de la m..de.
Il y aurait aussi à dire des efforts qu'on peut faire pour quelqu'un dont on s'éloigne, puisque que sinon, dans cet esprit, on reste humainement aussi pauvre quelles que soient les étapes decnotre expérience amoureuse.
On reste dans une illusion de "cette fois, j'ai trouvé le Bon, ma boussole me le dit si fort", plutôt que se dire "maintenant j'aime mieux, parce que je traite bien les gens à toutes les époques de mes sentiments".
Sorry, j'ai prêché 😅
Message modifié par son auteur il y a un an.