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Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...
Siestacorta
le vendredi 09 août 2024 à 23h55
Mari_trompé
@Siestacorta
Je ne dirais pas exactement que les autres options n’ont pas été envisagés : qui sait ???
C'est là que je lis ça :
Léona
je n'ai pas résisté et il est devenu mon amant.Je m'en suis voulu terriblement car mon compagnon K, m'a toujours dit qu'il préférait que je le quitte plutôt que je le trompe car son ex l'a trompée et il en a terriblement souffert. Le hic s'est que je l'aime toujours autant, pour ce qu'il est, ce qu'il m'apporte et tout un tas de choses mais j'aime mon amant pas de la même façon c'est sur.
C'était interdit, donc les options sont
- ne rien faire, parce que la magie de l'amour parfait c'est se retenir indéfiniment de vivre quelque chose qu'on désire. ( Comme ça c'est sûr l'autre est trop content. A condition de ne pas lui dire qu'on ressent quelque chose, évidemment. Une communication saine, respectueuse, qui mérite l'amour, c'est quand se taire c'est pareil que n'avoir rien à dire.)
- rompre avec la relation ancienne, quand on en a aucune envie, par respect pour l'autre. (En vrai, c'est bien l'option que je conseillerais dans ce cas, mais de là à dire que c'est une bonne solution...)
- mentir. (L'adultère n'est pas l'inverse de la fidélité mono, c'est son corollaire, une conséquence logique).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...
Siestacorta
le vendredi 09 août 2024 à 16h36
Je suppose que c'est compris par tous les lecteurs, mais si ça va sans dire ça va mieux en le disant : ce témoignage ne parlait pas de polyamour.
L'égoïsme en question était un réflexe très mono, comme celui de rompre brutalement sans chercher d'option.
Je peux comprendre les deux, et plaindre les deux.
Après Léona a tenté de faire son chemin... Mais réfléchir au polyamour comme elle a tenté de le faire par la suite n'est pas un problème, de cette partie là personne n'a souffert.
J'espère comme tout le monde que, quels que soient ses rencontres et choix ultérieurs, ça se passe mieux.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le vendredi 09 août 2024 à 15h41
Miamou, pour citer en étant pas connectée, c'est plus difficile je crois.
Tu n'as pas les boutons qui s'afficheraient si tu étais inscrite.
Moi je ce que je ferais :
J'ouvre une fenêtre de navigateur avec le post auquel je réponds, et une autre avec celle du formulaire de réponse.
Tu copicolle dans le formulaire l'exemple que je te donne ci-dessous en remplaçant les #, puis à l'intérieur des balises, tu copicolles le passage que tu veux citer en remlaçant les # par < avant le mot et sans espace, et > après, toujours sans espace après le mot.
.
.
Modèle pour citer, copier coller et remplacer les # par des < et des >, toujours un > quand avant le mot il y a un <
#cite#lepseudoducité#/cite#
le texte que tu veux citer et que t'as copicollé
#/blockquote#
Jamais d'espace après <, j'amais d'espace après >
.
.
.
(on peut pas écrire les balises telles quelles, sinon ça devient l'effet attendu une
citation
, un mot en gras ou des mots en italique.
Tu vois pas les < > mais ils y sont.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le vendredi 09 août 2024 à 15h29
Une réponse longue et très prise de chou.
Je repasserai peut-être pour une version light avec énoncés clairs, là c'est un travail, un raisonnement, pas sa conclusion.
Miamou
Y'a plein de gens pour qui être mono n'est pas une restriction ni une atteinte à la liberté. C'est juste comme ça, sans questionnement. Y'a plein de monos qui restent fidèles, pas seulement à leur partenaire mais à leurs idéaux au travers de cette manière de vivre. Je dirais, pas uniquement parce que c'est la norme mais parce qu'ils en sont heureux. Sans vouloir contraindre l'Autre.
Sans avoir l'envie ni l'impression de le contraindre (comme beaucoup de polyamoureux non?)
Oui, je reconnais ça sans problème : on peut faire ce choix tout à fait en conscience, il y a une liberté de le faire, il y a bonheurs communs à le faire. C'est un choix qui peut être libre, totalement, au départ on ne contraint effectivement pas quelqu'un qui veut ça aussi.
A mon sens, cette liberté est plus réelle dans un monde où le choix existe bien clairement : où le polyamour est une option validée, plutôt que dans notre société actuelle, où c'est un peu connu mais un peu suspect, passade peut-être, ou truc de bobo-irresponsables-hypocrites-égoïstes.
Admettons que oui, aujourd'hui, une partie des choix de couple exclusif sont faits avec l'idée que ça n'était pas la seule option.
(Même si la norme, même sans être une loi, biaise cette liberté de préférer la monogamie, quand la monogamie est ladite norme - ceci est assez tautologique !)
Mébon donc ok ok, on ne désire pas forcément contraindre l'autre en faisant ce choix de l'exclusivité. On va vers quelqu'un qui le désire.
Mais ce choix a ceci de spécifique sur la durée, que, comme restriction des autres rencontres possibles, il soit plus difficile de revenir dessus (dans un monde normé mono en sus) : "nous" sommes monos, "tu" ne veux plus parce que, accident complètement inattendu, tu as rencontré un autre être humain dans ta vie et qu'il t'a plu : alors maintenant, c'est toi qui m'impose de nouvelles attentes parce que tu es sortie de celles que nous avions que tout le monde a...
Alors qu'en amont, si ces attentes d'exclusivité de l'autre étaient perçues comme pas si évidentes, si la rencontre de +1/+x était perçue comme une possibilité et pas comme une cause de rupture, ça aurait quand même moins de chance de devenir une condition contraignante, restrictive.
On est libres d'être monos oui - sachant qu'on ne l'est pas de devenir autre chose.
On est libres d'être non-exclusif, de faire 0 ou X rencontres - et on le demeure.
Miamou
Et j'ai vraiment conscience en te lisant, par contre, que c'est un idéal que tu décris
C'est vrai, on va revenir dessus plus tard.
Miamou
Pour ce qui est de l'Autre objet du cadre, je crois qu'il l'est de toutes façons, puisque même si le cadre diffère, c'est le cadre de la relation qui le définit.
Je boucle, mais pour moi, sur le principe, non. L'autre poly fait ce qu'il veut dans le cadre poly : nouvelles relations, pas de nouvelle relation, ce n'est pas spécifié, pas prescrit.
Dans le cadre mono, il lui est demandé de ne jamais faire précisément une chose, et s'il la fait, il peut ne plus y avoir relation. Il est beaucoup plus défini par cette restriction des possibilités que le poly.
Miamou
Et je crois qu'il y a aussi une restriction de la liberté de l'Autre dans la demande de consentement à ma liberté, qui reste pour moi, une liberté qui concerne l'Autre.
Alors, c'est là où on sort du cadre terre-à-terre de "dans la vie ya des gens, ya des rencontres, elles peuvent avoir lieu", pour rentrer dans des choix éthiques qui effectivement correspondent à des attentes en polyamour comme en monogamie. Donc de fait, des comportements en fonction d'un idéal, pas qu'en fonction de tes conditions d'individu autonome.
Mes attentes de poly existent, elles me sont personnelles. Ce qui va compter, c'est pas que tu rencontres, mais ce qui va impacter notre relation à nous, et ce qu'on attend de notre relation. J'ai posé qu'il y avait toute une dimension où mon autre vie ne changeait pratiquement rien à ce que nous avions à vivre ensemble.
MAIS.
Bien sûr qu'il y a toutes les autres dimensions. Celle du temps, celles des besoins de sécurité(s) de chacun, celle de ce qui se construit pas dans le monde des idées mais dans celui où on a des choix de vie, des lieux d'habitation, des revenus, des proches à charge (dont certains qu'on a mis au monde...).
Bref : "pas d'attentes", ça n'existe pas ou alors on approche d'illuminations existentielles ou de totales équanimités relationnelles auxquelles je ne prétend pas (et que je trouve pas facilement transmissibles aux gens aux moments où ils vivent leurs amours).
Ça rejoint probablement la réflexion d' @Hestia.
On a des attentes sur notre relation même quand la relation est ouverte.
Là où je leur vois une différence de nature c'est que celles-ci (même effectivement avec en commun des influences de la norme mono (pour la majorité la monogamie on en vient, même des poly particulièrement peu controlants sur le cadre)), c'est que ces conditions de bien-être de la relation dépendent d'attentes individuelles, s'incarnent en demandes circonstanciées (le temps, les pratiques, les interactions avec les métas...), selon la vie et les rencontres réelles - pas d'un principe premier absolu de "nous deux seulement ou rien".
Mais oui, il y a des demandes, tout le monde peut en faire, il y en a beaucoup de légitimes.
Et on touche à la responsabilité de les accepter et de s'y tenir, à la construction d'une confiance, aux heureux compromis, au respect.
Par ailleurs, le polyamour, en peu de lignes de sa définition en parlant d'honnêteté, de réciprocité et de consentement à l'ouverture (post-mono, le consentement, mais n'y revenons pas), pose quand même des graines de cadre. C'est une non-monogamie qui se veut éthique et qui ouvre la porte à des sentiments romantiques (sans les rendre obligatoires mais c'est un autre débat).
Là aussi, ya des demandes et des attentes, dès le départ.
Des prises de responsabilités, mine de rien.
Selon ce qu'on demandera ensuite, c'est plus ou moins contraignant.
Je trouve que ça fait plus de responsabilités que dans l'exclusivité par défauts. Plus de gens concernés, plus d'occasions de faire des choix, d'en parler, de situations. Et donc, l'absence de la demande d'exclusivité n'est pas l'absence de demandes.
Mais comme le cadre n'est pas écrit d'avance (on sait pas d'emblée combien, qui, quand, pour quoi), il s'agit d'un effort évolutif, donc récurrent. (Je dis pas qu'y a pas d'effort en mono, je dis qu'on essaie de s'y éviter ceux-là parce que le sexe, les sentiments, oskour c'est incontrôlable on va tous mettre nos vie en danger !!!! ).
La qualité, la nature de cet effort va seulement dépendre des gens et de ce qu'ils veulent de leur relation, pas "par principe" d'une forme pré-définie de la relation. On attend de l'autre... qu'il soit responsable du lien, pas responsable de la seule promesse de l'exclusivité.
Bien sûr que les relations mono existent aussi dans une co-construction, co-définition. Mais les relations poly disent explicitement que c'est à faire : le consentement informé, c'est qu'on informe et s'informe sur des désirs de chacun. Ce n'est pas et n'est pas supposé devenir des acquis. On est donc toujours disposé à réévaluer, en fonction de besoins pas encore identifiés, pas encore connus.
ET bien sûr encore, l'histoire, l'habitude, ça crée aussi un cadre, une définition de la relation. Mais on s'est pas engagé à ce que ce cadre demeure le même avec comme conséquence (souvent assumée mais impensée en mono) que la relation se terminerait en cas de changement.
Le fait que des changements soient possible - et ceux-ci me semblant courants dans une évolution de personne (pas obligatoire, nécessaires, juste faisant partie de ce à quoi on peut... s'attendre) - ça me semble être une marge de libre-arbitre plus grande.
Plus lourde aussi, plus complexe, responsabilité, prise en charge, dialogue... Foulala, c'est difficile hein ?
Mais si une telle facilité est la meilleure justification du choix mono, bon, pourquoi pas mais ça calme un peu la portée des jugements de valeur.
Voi-làààààà :-)
J'ai gardé des bouts un peu "adverses", mais j'espère faire aussi comprendre la limite de mon prosélytisme poly : j'encourage l'éthique dans ce choix, donc la prise de responsabilité qui va avec la pratique de cette liberté.
Ça peut être un chemin difficile, il va souvent se faire dans le sens de la grimpette face à une pente mono, efforts qui viennent souvent s'ajouter à un changement vécu sous forme de crise d'un cadre mono...
Donc je dis pas que c'est le bon choix qui fait du bien à tout le monde.
Seulement que les efforts qu'il suppose vont dans le sens de la considération de l'autre.
C'est dire si ya du taf.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le vendredi 09 août 2024 à 10h25
Tu as raison, il y a là de vieilles oppositions (je me compte) qui utilisent tes questionnements et réflexions pour autre chose.
Désolé pour la petite montée de nerfs, et merci à toi d'avoir dialogué et entendu.
Pose les questions qui te viennent, je tenterai de demeurer nutritif malgré les envies d'arroser un peu aussi (c'est que des batailles d'eau en vrai).
Il y avait des points de ta dernière réponse sur lesquels je voulais développer (plutôt que boucler sur l'argument antérieur), mais il me faudra un temps d'écriture dédié, je sais pas si je le trouverai vite, on verra.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le vendredi 09 août 2024 à 00h11
Miamou
Dans les deux cas, la relation à l'autre est conditionnée par le fait qu'il s'accorde à nos propres attentes. Là où d'un côté c'est "il n'y aura jamais que moi", de l'autre c'est "il ne pourra jamais y avoir que nous". Alors si dans la pratique ça change tout, dans le fait de rendre l'autre objet de nos besoins/désirs etc, je ne perçois pas de différence. C'est la demande à l'autre d'être conforme à nos attentes, non?
Je simplifie pour ceusses pour qui penser c'est penser comme d'habitude (pas toi @Miamou, dans ton message d'après je vois qu'on s'est compris pour l'essentiel) :
Non. Je n'ai pas une attente différente sur les relations de l'autre avant et après qu'il ait commencé sa relation avec moi.
Il fait ce qu'il veut, moi aussi.
Il conforme pas ses désirs, et ses amours, à mes attentes.
Une partie de leur organisation c'est évident - mais pas leur existence.
Nous sommes en relation.
Et le reste reste à vivre.
Simple, basique.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)
Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 17h21
Hestia
Et oui, c'est effectivement un besoin de "moi j'ai pas assez de temps avec toi" pas tellement un problème de 24h pile. En revanche si les 24h avec d'autres viennent faire sauter un moment ou nous nous aurions pu nous voir ben... Je bug.
Ben oui, là c'est pas du temps "abstrait", c'est celui investi pour ta relation !
Donc là c'est effectivement soit laisser une marge de sas entre les temps investis d'un côté ou de l'autre, soit laisser ne pas s'engager sur du "temps qualitatif" trop près (le temps "normal" étant un bonus), investir beaucoup ces temps "importants" pour que rien ne soit regretté quand ça bouge un peu à côté... Ya aussi, donc, la communication, je t'appelle une fois 10-15 mn pendant le temps d'absence (= je ne t'oublie pas), je t'appelle en cas de besoin de une heure ou deux de plus "à la marge", je te fais des signes en plus en dehors de tout ça pour que tu sentes que je suis là en général et que je reviens toujours à cet état entre nous même quand je n'y suis pas par moments...
Bref, cultiver plus le champs que la barrière :-)
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)
Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 16h48
Hestia
Exemple typique de "mauvaise compréhension", j'avais dit à mon amoureux que c'était confortable pour moi quand il voyait son autre amoureuse une journée ou une soirée (vert), que jusqu'à 24h d'affilée j'étais "neutre" et qu'au dessus on passait au orange voir au rouge (est ce que c'est absurde parce que de toute façon on est pas ensemble et que donc qu'il soit tout seul, avec des copains ou avec une amoureuse ça ne devrait rien changer pour moi ? Oui, on est d'accord 🙄).
Beh là, je me dirais que les 24h sont un cadre de référence pour toi, mais qu'en fonction de ce qui se passe, il peut y avoir un marge où c'est une partie du dialogue, pas sa conclusion.
C'est en vrai en vrai pas "je suis allergique à 24+", derrière si ? c'est "j'ai besoin de me sentir assurée que l'autre ne quitte pas la relation en s'engageant plus ailleurs".
24h ça a un sens, c'est à la fois du temps concret (jour, repas, nuit), un bout de vie, et une limite à "plus ça devient un espace où on pourrait me demander d'être moins importante au point de pas tenir compte de moi".
Bon, tu sais que 24 hc'est formel et un peu abstrait, est-ce que les Mogwaï de Tokyo et de New-York arrètent de manger à la même heure de mlinuit avant de risquer de devenir Gremlins, est-ce que le yahour devient pourri d'un coup à minuit dans le frigo si la date est dépassée, je t'embête pas plus sur ce point.
Mais pour satisfaire ton besoin d'être prise en compte, ça peut être que ce "chrono" que tu donnes est la référence, que l'autre est conscient. Mais il se trouve que pour des raisons d'organisation, ce qui devrait se faire entre 20ème heure et 24e va être plus compliqué. Ha bah oui, faut faire de l'essence, manger, un détour par Mme Michu pour récupérer le hamster... Bref.
Et à ce moment-là, ce qui peut répondre à ton besoin de "ça tient et on se fait confiance et on me vole pas ma légitimité" c'est... anticiper dès que possible si ce dépassement devair arriver, parce que dans la vie, les plans... Et reprendre le dialogue.
En gros, tu détesterais probablement que quelqu'un avec qui tu n'es pas en relation décide, hors du lieu où il se passe quelque chose avec ton partenaire, que stop, tu lâches le dessert, le bisou, il rentre sans dire au revoir sinon il sera pas dans les temps ? Si c'est une question de pratique, on est pas aux pièces, à une minute près.
Une demande pour que tu passe de l'orange au jaune voir au vert, raisonnable c'est "ça va me prendre telle petite portion de temps/24 en plus que prévu, on est en train de faire ça pas juste t'oublier, je reviens a T+73 mn et je ferai ce dont tu auras besoin pour reconnecter en fonction de cette limite".
Dialogue... qui a continué ET tenu compte de la référence de départ. Ca te parle ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 14h19
Miamou
Bonjour!
Oui, je reconnais ce que tu dis. Et clairement, j'ai une vision envahie par l'impression que c'est "toujours comme ça que ça se passe, la découverte en cours de chemin de l'un ou l'autre", mais en effet, ce n'est pas toujours le cas.
Par contre, ce que tu cites "je l'aime quoiquil", moi j'ai quand même l'impression que c'est pas tout à fait juste. Que le(s) partenaire (s) vivent ou non une relation ne changerait pas le fait de l'aimer, ok. Mais je crois qu'on pourrait peut-être, être en accord sur le fait qu'il y a une sorte de condition qui est qu'il accepte que tu aies la possibilité de relation(s) extérieure(s).
Oui. Mais ce nest pas le même consentement : côté mono, l'autre consent à limiter sa vie amoureuse, relationnelle, sexuelle (schématiquement, hein...)
Côté poly, l'autre consent à ma liberté à moi. Et... consentir à une liberté qui peut ne pas du tout le concerner * , ça n'a de sens qu'en référence à la norme mono, pas à l'éthique individuelle.
Dans l'absolu (je suis pas con, je sais bien qu'en pratique c'est plein d'autres questions, on parle de comment un cadre donne de l'agentivité à ceux qui le choisissent), ça ne veut rien dire que je consens à ta liberté.: ta liberté tu l'as, c'est tout Tu es une personne, tu fais ce que tu veux. J'ai la liberté de réagir à ça, mais en poly, je pars du principe que je ne t'ai rien demandé et toi non plus (encore : dans l'absolu, en binarisant beaucoup les deux options).
Je te demande pas de consentir à ma liberté poly, tu ne consens pas à la mienne : c'est la restriction exclusive qui est un choix spécifique. On est libre de s'y engager mutuellement... libre de se contraindre (mais on l'était déjà avant)
Savoir qu'il y a plus plus d'options (+0, +1,+X, + 1 comme ci mais pas comme ça, etc.) c'est pas pareil que te demander de ne pas en avoir et de me laisser demander de ne pas en avoir.
Donc je reste pas d'accord avec une symétrie des demandes poly/mono qui feraient que ta vie amoureuse soit cadrée dans sa nature: un poly ne te demande pas de te restreindre ou de prendre la liberté d'aimer quelqu'un d'autre, il te dit juste que, sur le nombre de relations lui ne se restreint pas à une et que tu n'as PAS à le faire (et cette deuxième partie est la plus importante dans ce cadre de relations, c'est ce qui fait que cette liberté n'est pas que ma liberté).
Tu n'as pas au départ à consentir à quelque chose, or en mono tu as à me demander de me limiter si tu peux pas t'en empêcher. C'est vraiment pas pareil ! Je tourne autour de la bonne formulation pour dire ça, désolé si ça boucle un peu, mais c'est pour tomber sur les bons termes.
En pratique j'aurai sans doute mes attentes à moi si tu es poly, mais ça tient sur des modalités, pas sur la possibilité de rencontre d'autres personnes : comme ces Autres sont concrètement là, dans notre monde, le fait de choisir de les exclure de notre possible est bien une demande ; quand le fait de juste assumer qu'ils existent et que tu peux les désirer et les rencontrer et les aimer, non.
Rentrer en relation avec toi c'est juste entrer en relation avec toi. Choisir de mettre une limite à ce que je fais d'autre quand elle n'a pas de nécessité est une demande, un engagement. Le poly ne prend pas cet engagement et ne définit pas l'existence de la relation par lui, ses partenaires non-plus.
(et je comprend, en sortant de l'absolu, qu'on puisse me demander de me limiter, hein... juste, la norme qui dit que on DOIT faire ça, ben ça crée le cadre où on aime l'autre que dans cette restriction).
La non-exclusivité poly est certes consentie... mais par référence à la norme mono, pas par rapport à nos possibilités individuelles.
Bien sûr j'appartiens à la même culture que tout le monde, donc en pratique je dialogue en partant de là, d'une situation de minorité dan un monde majoritairement mono. Donc oui si tu veux, chacun consent à sortir de cette norme dans son regard sur l'autre.
Mais sur le fond, le fait que je suis une personne libre dans un monde où les autres personnes le sont aussi est donné, et quand il y a une relation cette liberté antérieure ne devient pas en se maintenant un contrat entre moi et un partenaire, c'est seulement encore vrai. C'est le cadre de l'exclusivité qui change la donne, et peut restreindre l'individu aimé à cette situation où il est "conditionné", objet du cadre.
* : "pas du tout te concerner" : tu n'es pas concerné quand j'exerce la liberté, le temps avec un.e autre n'est pas forcément un temps dont tu aurais eu l'usage, si je fais pas le con ça n'aura pas d'impact sur ton intégrité physique... etc.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)
Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 08h03
Courage pour toute l'anxiété sociale et toutes les questions difficiles du moment.
"Accord écrit"...
Je n'ai que mon expérience et beaucoup (🫣) de lecture et réflexion ici dans le temps, donc ce qui marchera pour toi et pas pour moi... marchera peut-etre bien pour toi.
L'avantage du cadre écrit et détaillé, c'est l'effort de communiquer et d'expliciter. Et c'est sans doute important de passer par là, je l'ai peu fait mais vu metas et camarades poly faire ça à leur bénéfice.
Mais de mon point de vue, l'explicite est plus important sur les besoins, limites, ressentis que sur un contrat relationnel détaillé et long comme le bras.
Plus l'écoute que les règles, quoi.
Les règles compensent pas tant qu'on imagine les stress de l'un.e et les indélicatesses autocentrées de l'autre.
La non-exclusivité éthique oblige, par principe, à l'écoute et à l'attention. On merdoie parfois mais on peut (re-)nourrir la confiance et la difficulté baisse.
En revanche, les règles nombreuses et pointues amènent la facilité de la transgression, le contrôle augmente l'intensité du rapport de force, la pression.
Et c'est comme ça qu'on ment ou fuit pour vivre ce qui aurait pu être simple si ce qu'on travaille c'est l'écoute et l'attention à l'autre, en amont des rencontres nouvelles comme après.
Après, je connais des gens qui ont besoin autant de l'explicite émotionnel que de l'explicite pratique, et que tant mieux...
Mais je crois que quand ça marche, c'est pas les règles qui marchent, c'est que le partenaire respecte déjà l'autre, et qu'il s'adapte aussi à ça.
Autrement dit, si un de tes amoureux est souvent indélicat, plus de règles feront sans doute pas plus de progrès.
Soit tu apprends à l'anticiper lui, lui fera le max de communication et c'est à partir de ça que vous construisez, soit t'es stressée et lui infoutu de te respecter, et avec ta sensibilité (commune chez les poly, on va là aussi pour vivre avec plutôt que la planquer) la relation n'en vaudra pas les peines.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le mercredi 07 août 2024 à 01h13
Il est tard, donc rapido, mais une différence fondamentale qui relativise l'équivalence : dans le poly, (dans son intention) l'autre peut avoir, en plus de moi, 0, 1 ou plus de partenaires.
Ce n'est pas le cadre ni mon attente qui décident de ça, c'est lui seul.
Dans l'exclusivité, le fait qu'il n'ait que moi comme partenaire est, une partie du temps, son choix ET aussi sa compliance au mien et au cadre. Le seul choix qu'il a c'est moi seul ou pas de relation avec moi.
Donc dans la relation mono je l'aime (je me montre aimant) parce je lui refuse d'autres options.
Pas en poly : je l'aime quoiquil.
Je n'exige pas qu'il vive les deux côtés de sa non-exclusivité, donc la phrase que tu cites ne peut pas être écrite en changeant de termes.
On parle de deux personnes non-exclusives, hein ? C'est pas parce qu'une grande majorité des temoignages ici parlent de clash entre attentes monos et attentes poly que le cadre poly se vit avec forcément un exclusif dans l'équation.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Flemme d'évoluer ;)
Siestacorta
le mardi 06 août 2024 à 17h43
Vlà du bon taf qui peut se faire en commun ;-)
Hésite pas à revenir parler pour les reculs et avancées !
Qu'est-ce qui définit le fait d'être "en couple" si vous vivez à distance, en pratique ? Ca se décrète, ou ça a des conséquences ? Quels engagements ? (ça pourrait t'aider pour définir le fameux cadre).
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le lundi 05 août 2024 à 18h19
Miamou
Donc dans la monogamie, il y a un accord de principe qui confère un statut unique pendant un certain laps de temps, puisqu'on sait que tout peut changer et que la réalité est différente de l'intention.
La non exclusivité, ne confère pas de statut unique mais n'amène pas non plus nécessairement le fait d'aimer l'autre pour ce qu'il est.
Je crois que ça va donc fondamentalement dépendre des personnes concernées, de leur intelligence émotionnelle, de leurs compétences en matière de communication, de la manière de voir, percevoir, amener les choses, plus que du mode relationnel.
Finalement, quel que soit le mode relationnel, y'a juste aucune assurance. Ni qu'on est aimé pour ce qu'on est, ni qu'on est perçu comme étant unique.
Comme je disais, c'était un argument.
Il est plus critique des certitudes de l'exclusivité que vraiment une promotion de la non-exclusivité. Je crois pas que le polyamour est bon pour tout le monde.
Beaucoup de monos croient en revanche qu'en dehors de l'exclusivité, point de salut.
Ou plutôt : le professent, contre tout le reste de ce qui arrive : polyamours, adultères consentis, périodes d'apprentissage, recherches d'expériences de vie, recherche en commun de réaménagement de la forme d'une relation suite à un évènement affectif... Tout ça c'est soit de la rigolade, ou de l'inconscience soit carrément de l'hypocrisie, soit, pour certains, un pêché politique.
Quand quelque chose déconne, ça ne peut qu'être que parce qu'on veut sortir des promesses et du modèle, jamais parce que le modèle lui même ne peut pas convenir aux gens tout le temps ! Les gens se sentent enfermés, se font des reproches des crises et des ruptures au moindre pas de côté, mais c'est parce qu'ils vivent pas le vrai amour, parce qu'ils savent pas s'engager, c'est jamais la faute à la promesse d'exclusivité en soi.
En revanche, quand une tentative de non-exclusivité se passe mal, là oui c'est forcément une preuve que la non-exclusivité c'est juste une porte vers l'ENFER.
Perso, je crois comme toi qu'il n'y a pas de garantie. On ne peut compter que sur ce qu'on fait pour nourrir le lien... Et parfois, rien ne suffira, qu'on mette un petit enclot exclusif (portant en lui-même la peur donc le désir de l'extérieur) ou qu'on ouvre toutes les portes pour que le lien tienne de lui-même (en risquant effectivement qu'un foyer affectif ne soit qu'un passage).
En revanche, je crois que la singularité de la relation amoureuse et des sentiments des personnes sera moins douteuse si l'exclusivité n'est pas sa preuve d'existence.
Et là c'est pas une question de sentiment, parce que de ce point de vue quand je suis en NRE je suis focalisé, mais une question de structure des "gamies" : pour moi, quand on exige l'exclusivité, que relation et investissement dépendent de ça chez l'autre pour durer et être "réel", alors on fait beaucoup plus de l'autre un objet qu'une personne singulière : l'autre est là pour une fonction affective, pas pour qui il est. Il est "notre" personne aimée, pas quelqu'un qu'on aime. Notre amour, pas l'amour qu'on vit avec lui.
C'est ce que je répondais à @pas important, c'est que la singularité existe de toute façon, tout le temps, qu'on la trouvera dans tous les cas. Lui consacrer 100 % de son temps je comprends vraiment sentimentalement qu'on le désire, moralement
- c'est pas obligé
- c'est pas obligé de demander la pareille à l'autre (aime la personne seule comme tu veux, mais laisse-la t'aimer comme elle le souhaite elle)
- potentiellement, ça idéalise le déroulement et les perspectives de l'exclusivité au point que ce soit... idéal, abstrait, enfermant
- ça ne tient donc pas comme critique des cadres non-exclusifs, puisque c'était à ce positionnement que je réagissais (que était personnel, comme le mien, posant des arguments pour se consolider mais en restant "pour lui") :
pas important
Pour moi, il n'y a pas la possibilité d'avoir des relations multiples en parlant d'amour parce qu'il y a un manque de temps pour découvrir la personne.
C'est vrai, pour lui.
C'est ça que j'appelle poser un idéal Hamoureux, @Intermittent. Là il tend vers l'exclusivité, mais j'en ai autant au service de ceux qui vont tenter de me vendre qu'aimer vraiment aimer c'est pouvoir aimer tout le monde indifféremment, l'univair, ou que la libertay amoureuse c'est inconditionnail.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le lundi 05 août 2024 à 17h42
Alors !
Intermittent
Le fait de mettre un H devant "Amour" dans cette partie du texte est une dé valorisation implicite de ce sentiment dans le cadre monogame.
En partie, mais pas que.
Quand j'utilise ce terme, c'est pour moquer l'ensemble de la norme amoureuse, au niveau surtout sentimental. Le H qui fait ouvrir grand la bouche et le kheur, le truc immense, généreux, transcendantal MAIS si ya trop de ci ou pas assez de ça alors en fait c'est que c'est pas vraiment de l'amour. Et surprise surprise : les polys aussi peuvent aller dans un délire de ce genre.
Si tu fais une recherche de l'usage que j'en fais ici, tu tombes clairement pas que sur ce que j'en pense dans le cadre de la monogamie :
/discussions/recherche/?q=Hamour
Seulement, la monogamie étant elle aussi certaine de sa légitimité à définir les limites de l'amour, oui elle peut prendre une pique ou l'autre quand je me met à en parler.
Pour être transparent : je suis pas contre l'Hamour en soi, j'en apprécie certains ressorts, c'est ce qui m'a parfois opposé à @artichaut, qui lui préfère sortir les relations de ce paradigme pour se permettre de vivre finalement plus de choses.
Perso, je préfère ne pas renoncer à ce fonctionnement, juste lui donner une place moindre.
Je suis souvent, dans ma vie relationnelle, le cadre hamoureux. Et c'est pas une question de vrai/faux amour.
Intermittent
L'Amour sans H ( le vrai donc ...) doit donc pour Siestacorta se dérouler dans un cadre multirelationnel pour mériter l'emploi du terme couramment utilisé par la majorité des personnes.
Non. Je n'absolutise pas mon argument, en fait. Je le pose, je le tiens pour pas moins légitime que ceux qui promeuvent l'exclusivité comme "leur" magie amoureuse. Quelques posts plus haut je dis justement, à propos de l'investissement qu'on peut avoir en une seule personne tant elle reste à découvrir, et qui rjetterait donc la non-exclusivité amoureuse pour des questions de temps à prendre pour connaitre :
Moi-même
your kink is not my kink but your kink is ok, et c'est pas seulement une moquerie : je comprend qu'on puisse fonctionner comme ça, ça a effectivement un sens et une puissance vitale.
Là j'ai pas les reférences, mais j'ai par ailleurs passé du temps sur ce forum à répondre à des polyamoureux que je jugeais trop idéalistes/ jugeants.
Pour moi, on aime comme on peut, monos ou polys. Mon attente c'est pas que tout le monde soit non-exclusif, mais que la non-exclusivité soit juste un ensemble d'options entendables, pas pires ou moins valables que ce qu'on peut fièrement présenter aujourd'hui chez Monsieur le Maire, monsieur le Curé, monsieur le producteur de chansons pop.
Intermittent
Le reste est une digression tortueuse sur l'unicité qui déforme le sens généralement employé dans la monogamie du caractère unique d'une relation, dans le seul sens numérique d'une relation avec une seule personne à la fois et non le fait que cette personne serait unique parce que différente de toutes les autres.
Je pense que ceux qui font cette confusion entre le numérique et le qualitatif sont ceux qui pensent que le polyamour, ce n'est jamais vraiment de l'Hamour.
Fatalement, ils s'expriment ici, parce que le reste d'internet et du monde leur donne si peu d’occasions de vivre selon leurs propres désirs.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le lundi 05 août 2024 à 08h16
J'ai un peu retaillé le passage incriminé.
Normalement maintenant, la limite n'est plus à l'effort de compréhension et la bonne foi devrait suffire à l'accord comme au désaccord.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : En couple monogamme depuis 32 ans
Siestacorta
le samedi 03 août 2024 à 12h49
Je suis d'acc sur la relation-fantasme...
Et que les effets se construisent sur une histoire à la fois racontée et vécue. Bien sûr que ça impacte.
Dans ce que tu nous raconte @Perdu73 il y a déjà les explications de pourquoi t'en es là : je veux dire les explications externes à ce que tu peux apprécier chez cette femme.
Beaucoup de ce qui fait la puissance de l'évènement vient de comment tu y es arrivé.
Pour peu que cette femme soit une personne normalement attirante, tu accroches ce déroulement dessus, tu as une rencontre qui impacte forcément.
Lis ton témoignage en imaginant que ce sont deux autres personnes, pas la même tronche, que la retraite médicale et l'accident sont pas les mêmes, que c'est pas les mêmes enfants.
Bref, quelqu'un qui te ressemble beaucoup, mais ce n'est pas toi, raconte ça.
Tu ne sais rien de l'amante , à part qu'ils se sont déjà connu il y a longtemps.
Tu as ce récit de la famille d'avant, et du changement.
Tu penses quoi ?
Pas en terme de jugement moral, mais est-ce que tu arrives à trier des faits qui fabriquent l'histoire et qui piègent plus la suite, sans qu'on sache quoi que ce soit de la qualité de la relation possible ?
Attention, quand même : je crois que c'est pas parce qu'il y a des raisons trop mécaniques de ressentir le romantisme ici que ça rend la relation impossible... Le polyamour je sais pas.
Mais je crois que quelle que soit la suite, tu dois être super honnête.
Je répète souvent ça ici.
Les débuts d'amour (même un re-début), ce qu'on appelle par ici NRE mais qui recoupe toutes les jeunes histoires, c'est une ivresse. Littéralement, tes hormones sont en plein trip, dopamine au max, et plein d'autres trucs fun.
L'ivresse, c'est pas "mal". Par contre, on prend pas de grosses décisions bourré.
La nature nous pousse à ça pour qu'on fasse des petits, qu'on s'attache. Et après elle nous laisse nous débrouiller. C'est pas "mal" de vouloir vivre ça. Mais pour vivre autre chose que ce côté très "hominidé en saison chaude", une vie où on se sent pas débile de désirer, la jouer responsable c'est quand même bien.
Moi je t'enjoins pas à arrêter, mais à être d'une honnêteté très musclée avec toi, et sortir du "j'y peux rien ouin-ouin c'est l'Hamour c'est si bô".
C'est chouette, je comprend, mais pour que ça continue à l'être, met tes neurones à recul en route.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le samedi 03 août 2024 à 11h47
J'ai même un argument, mi réthorique mi existentiel : si ce qui fait que la relation est vraiment digne de la nommer Hamour, c'est que la pe4sonne est la seul haimée et qu'on est sa seule personne haimée c'est ça qui rend la relation interchangeable.
Toutes les rencontres ne donneront pas lieu à de l'amour, mais si c'est le critère de l'unicité qui donne de la valeur à la relation, tout le monde peut en être l'objet ; ce n'est pas le caractère de l'Autre qui est réellement "le seul", seulement nous qui faisons une promesse de principe... surtout pour être le seul pour lui.
L'autre est unique.
Je suis unique.
Comme tout le monde.
Le multiple fait le varié, fait les unicités : avoir plusieurs relations montre bien plus qu'elles sont spéciales que l'exclusivité, parce qu'on a pas besoin de ce statut pour faire la différence.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Je veux faire les choses bien
Siestacorta
le samedi 03 août 2024 à 07h52
pas important
Pour moi, il n'y a pas la possibilité d'avoir des relations multiples en parlant d'amour parce qu'il y a un manque de temps pour découvrir la personne. Un être humain est sans cesse en train d'évoluer, chaque jour, chaque minute, chaque seconde. Une ride se découvre, un cheveu change de couleur, une nouvelle idée née, un nouveau soucis apparaît, des souvenirs qui ressurgissent, qui se créent, une variation dans la façon de rire...
Pour connaître vraiment en profondeur la personne, il y a besoin de passer du temps, de l'écouter, de la soutenir, se désirer, perdre le désir, retrouver le désir, se découvrir, se redécouvrir... C'est infini parce que chaque être humain change en permanence. En ce moment même, durant le lecture de ce que j'écrit, des cellules meurent, se renouvellent dans le corps.
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
ET il y a plusieurs fleuves.
C'est pas forcément grave.
C'est même joyeux, potentiellement.
Le temps sans lequel il ne saurait y avoir de profondeur de la relation...
Oui mais c'est vrai aussi (encore plus) pour les enfants ?
Et pour les amis?
Et pour des connaissances, des métiers, des expressions artistiques ?
Tout ça au pluriel, sans que ça implique que la vie soit moins belle.
Donc, quelle est l'authenticité du temps mobilisé pour l'amour-connaissance de l'autre, si en vivant exclusif on ne se donne pas soi tel qu'on est, justement non-exclusif,si on ne laisse pas l'autre se donner ainsi, tel qu'ielle est peut-être ?
On peut pousser l'esthétisme de l'attention jusqu'aux Nymphéas de Monnet, au Zen des maîtres calligraphes, et vraiment pourquoi pas, your kink is not my kink but your kink is ok, et c'est pas seulement une moquerie : je comprend qu'on puisse fonctionner comme ça, ça a effectivement un sens et une puissance vitale.
(quoi qu'en amour, le pendant de cette concentration, c'est que l'autre est tellement sur un piédestal unique et sacré que le potentiel que ça lea gêne dans ses mouvements à un moment est fort : ielle peut changer mais pas au point de changer de fonctionnement relationnel, de chemin, sinon ah non, apu amour, tout est pourri ou tout est trahi et c'est bien la faute à quelqu'un... Escalator relationnel, en marbre, mais escalator).
Le potentiel d'un choix spécifique de vie a une valeur....qui n'annule pas ceux qu'on peut faire dans des vies moins focalisées.
Oui, on peut se perdre, se diluer. Je dis pas que cette façon de penser n'a pas son propre défaut, on voit ça tout le temps. Comme on voit des séparations d'amoureux monos...
Goûter vraiment sa vie, sa vie avec un.e autre, sa vie avec des autres n'est pas affaire de perfection aimante : on donne ce qu'on a, on reçoit ce qu'on trouve, comme on peut, du mieux que chacun peut.
Et c'est pas forcément léger, pas forcément "non-amoureux", ce mieux. C'est aussi des alliances, des espoirs, du temps... tel qu'on est l'un l'autre, parfois ensemble, parfois pas.
Ce mieux n'a pas une forme unique.
(ceci-dit, à titre de "fonctionnement personnel", pas au niveau de mes croyances sur l'amour mais de mes croyances sur moi, : je ne pense pas pouvoir focaliser plus d'une NRE à la fois. C'est pas ma dispos à partenaire1 et partenaire2 la question, mais ma dispo à moi sur laquelle je suis très regardant. Au point de préférer le célibat à des relations certes nourrissantes, mais trop inadéquate pour que chacun soit bien.
Plus de deux amours avec des niveau d'intensité et des modalités différentes, aimer deux (plus ?) simultanément sans que ça minore l'importance d'une relation et avec le désir de créer un équilibre de là, ça donc, oui ; être amoureux deux fois simultanément, moi non mais je sais que d'autres peuvent et tant mieux. Aimer/être amoureux, ça se recoupe mais se confond pas. Même en parlant d'aimer avec des sentiments "romantiques" : question de modalité, d'histoire, de développements, de confiance mutuelle, de solidité du lien).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie
Siestacorta
le vendredi 02 août 2024 à 17h03
Intermittent
Quand tu dis que "la communication c’est pas son fort ", je pense qu'il vaut mieux ne pas rentrer dans les détails d'une autre relation, surtout quand elle est récente et sujette à la passion des débuts ...
Il vaut mieux rester dans le flou ...
Chui d'accord pour cadrer la transparence. On se la doit que si on la souhaite à deux. On peut être juste "translucide", c'est à dire voir les silhouette et pas les détails.
En revanche, même si le détail des débuts ne sert pas forcément tout le monde, le détail des ressentis et des recherches, des moyens qu'on met pour que ça fonctionne à mon avis, faut les donner...
Message modifié par son auteur il y a un an.