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Siestacorta

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Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 15h22

benhur

Quand à la définition de la fidélité définie autrement, je veux bien t’en dire un mot.
La définition de la fidélité est contexte-dépendant. Moi je dis que la fidélité définie dans le cadre de LEONNA et K était d’une clarté de cristal : il s’agit de la fidélité sexuelle, sentimentale telles que ACCEPTEES par les deux parties dans le cadre MONOGAME !!!!!!!.
LEONNA les a transgressées sans hésitation et quelle est la raison ? LE POLYAMOUR, pardi !

Non.
La raison, c'est la rencontre et l'attirance.
Ce n'est pas une forme d'engagement, aimer et être attiré.
Le polyamour, si. Donc il n'est pas question de ça. Ils ont vécu par les règles monos, rompu aussi pour ça.
Elle a employé le mot "polyamour", s'est confiée ici, mais tout le monde à ce moment-là et après sait que c'est hors de propos, il n'a jamais été question de créer ce cadre. Elle voulait dire "j'en aime deux". Et ça s'est arrêté là.
C'est triste, et banal, et compréhensible (coup de poing et refus de dialogue à part. Même rompre peut être aimant. Si ne pas monter qu'on est capable de respect quand on est blessé est normal, alors le respect c'est seulement quand ça va bien ?).

Oui, la fidélité est contextuelle, puisque ça peut dépendre d'une parole...
Il se trouve que la promesse mono est tellement par défaut que même quand on a pas vraiment discuté les bases de l'engagement, c'est celle qui est implicite.
Mais c'est qu'une partie du sens de fidélité.
On est fidèle à un ami, à des attachements cultures, à des goûts, à des engagements, pas parce qu'on ne fait rien d'autre de sa vie, mais parce qu'on y revient.
La fidélité par l'exclusivité est non seulement contextuelle, mais spécifique au couple monogame. (et aussi en religion, tiens)
Et moi ça me met grave un doute sur ce que ça dit de la valeur de l'amour amoureux mono, si la fidélité de "je te reviens toujours quoiqu'il" vaut moins que "je ne connais que toi, et tu as le droit de me nier sinon".
C'est comme la différence entre pratiquer une religion par les rites et avoir vraiment la foi, pour moi...
J'insiste : "pour moi". Je ne prescris rien, juste je propose de dire "ho, hé, faites pas semblant de croire que ce n'était plus de l'amour". Même si ce n'était plus de l'exclusivité, même si ce n'était pas du polyamour.

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Discussion : Je veux faire les choses bien

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 14h59

Oui, nos attachements conditionnent beaucoup ce qu'on est prêts à faire.

Moi j'ai tendance à croire que l'exclusivité, c'est tenter de sécuriser ça en biffant d'emblée des situations..."moyen de défense relationnel", comme tu dis. On a dit que ça n'arriverait pas, soit parce que biensûrmoijamé, soit parce qu'on est trop respectueux pas comme tous ces sauvages qui savent pas se tenir, donc si on s'engage à ça, ça menace moins.
C'est pas totalement faux, mais en fait on ralentit et déforme plutôt les menaces qu'on ne les annule, pour moi (les besoins changeront ; et comme un amour en chasse l'autre, un amour "d'avant" n'a pas une valeur différente pour une autre forme de relation, mais une valeur nulle).
Le poly expose plus vite que la mongamie, mais croire que la monogamie protège est illusoire. Encore une fois : les autres existent, chacun change, on ne vit pas toute sa vie dans des hameaux isolés.

Et si ça tient qu'à la qualité des gens, qu'on puisse être en sécurité, ben ça vaut dans les deux cadres... Sécurité comme insécurités.

Mais bon.
Oui, ok, ça protège un peu. Par la promesse et la perception "tu es unique" qu'exprime l'autre. Les deux ! On imagine l'avenir "stabilisé" par cette assurance là.
Donc oui, on gère une forme d'attachement, et pourquoi pas comme ça.

D'un autre côté, certaines mauvaises façons de gérer ses attachements sont poly aussi, je nierai pas ça.
Au lieu de tendre vers une dépendance, soit on tend vers un évitement, soit aussi vers une poly dépendance. Plutôt que de stresser sur une seule personne, on espère être pris dans un tourbillon d'amours... Et ça non plus ça marche pas : quelques fois personne n'est libre en même temps, quelque fois une tension dans une relation est contagieuse sur les autres.

Donc.
Oui, la contrainte aura lieu sur certains, ou à certains moment...
Après, je crois pas que les profils d'attachement soient des déterminismes univoques : que les monos sont insecure comme ci et les poly insecure comme ça.
Je le sais pas, d'autant que les théories de l'attachement, toute opérantes qu'elles soient, ne sont que des grilles de lectures, pas des descriptions objectives (poids, taille, langue parlée...).
Alors lecture pour lecture, je crois qu'on va vers ce dont on a besoin pour grandir.
Réussite comme échecs : se prendre 10 échecs monos parce qu'au fond on a besoin de plus, se prendre des claques poly jusqu'à savoir ce qui n'a pas besoin d'être satisfait, ce qui est indispensable...

J'ai tendance à voir le polyamour comme un accélérateur d'expérience sentimentale.
Ca ne crée pas les menaces en soit, ça accélère.
Tout le monde aura pas besoin de s'exposer ou de se nourrir comme ça affectivement.
Mais le côté protecteur d'une expérience plus focalisée me semble illusoire, parce qu'on a qu'une personne à poser une question de suite amoureuse. Ca donne beaucoup, beaucoup, beaucoup de sens à ce que fait cette personne, beaucoup de responsabilités, peut-être trop parfois.

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Discussion : Je veux faire les choses bien

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 10h54

On est en train de parler des engagements en relation.

Miamou

Tu dis "On attend de l'autre... qu'il soit responsable du lien, pas responsable de la seule promesse de l'exclusivité". J'ai ici l'impression que beaucoup de monos sont en attente des deux. Du fait que l'un et l'autre nourrissent le lien et l'exclusivité. Pour moi, l'un n'empêche pas l'autre. Ça me semble trop dichotomique de dire ça. .

Ah mais je suis d'accord, en amour mono on soigne la relation. Je parle du défi non-exclusif qui fait que ça demande encore plus de taf (pis ya plus de gens donc plus d'expérience à prendre sur ça).
Chu pas sectaire sur la réalité des soins, responsabilités, engagements multiples à l'intérieur de la monogamie, hein ?

Sauf qu'on a décidé qu'en cas de non-exclusivité, la relation n'existait plus.
Et toutes les histoires où un partenaire se réveille face à l'arrivée d'un tiers en disant "du coup j'ai repris des attentions, le sexe a jamais été aussi bien, j'ai voulu montrer qu'on avait un truc à nous", le forum en contient plein...
Ben c'est que la crise de l'apparition d'un tiers-aimé éclaire les manques, les besoins oubliés comme les nouveaux, les besoin d'autre chose... et la satisfaction à ne pas vivre la relation que parce qu'elle est déjà là et sans changement.
Et ya pas que dans les situations du tiers qui débarque que ces besoins existent. Parce qu'ils ne sont pas seulement liés à ce que le premier partenaire peut offrir, et... c'est normal.
Je dis pas que l'exclusivité entraine toujours des manques, par contre je crois assez qu'elle les favorise en ayant posé une condition de relation qui y gagne une apparence de satisfaisante : si cette condition n'est pas remise en cause, dans le paradigme exclusif ça a la même valeur que si on parle pas de se quitter : c'est que pour l'essentiel, ça vaaaa.

Pour moi, l'engagement à l'exclusivité est une façon de s'éviter de remettre à l'épreuve les engagements, le soin de la relation. C'est moins la peine de vérifier si et par quoi ça tient.
Ca va, puisqu'on dit qu'y a que nous, ya que nous, ça va.

On a dit que les autres ne sont plus là.
On le dit.
C'est pas vrai.

On peut dire qu'on ne les désirera jamais, qu'on a pas de besoins, qu'on se suffit en termes d'affection.
C'est très souvent pas vrai.

On peut dire qu'on sait qu'on ne fera rien de ce désir.
Beaucoup l'ont dit et c'était finalement pas vrai.

Je trouve pas ça relationnellement intelligent de compter que cette promesse tienne et de rejeter l'autre quand il n'a pas pu la tenir.
Je comprend l'espoir, il s'appuie pas sur rien non plus, mais j'invite à voir plus loin que le bout de la bague de fiançailles.

Encore une fois : les autres sont là. La vie bouge, et les autres sont toujours là. Et mon cœur un jour ne sera pas comme un diamant, il aura assez été plus vivant qu'objet pour qu'on puisse comprendre qu'à un moment, peut-être, pas sûr mais peut-être, s'il est ouvert à d'autres alors qu'il ne l'était pas avant, c'est normal : ils sont là, vivants, moi aussi. SI je suis surtout cette promesse pour toi, je peux moins devenir.

Or personne ne te demande d'aimer d'autres gens en poly. C'est possible, mais pas nécessaire. Ya pas une attente. On ne va pas se quitter parce que tu n'as besoin que de moi (manquerait plus que ça).
J'attends rien d'autre que d'être aimé, pas être préféré, le seul. Et moi je t'aime. Tu peux ressentir que c'est pas vrai parce que j'en aime d'autres, mais ça vient pas de la forme de notre relation à nous, ça.

Tu peux me demander à moi de restreindre mes besoins, et ce sera effectivement un retour en arrière et un changement de la relation difficile.
Je trouve que c'est pas la même chose "nous devons faire ça" et "on vit chacun avec ses besoins" (chacun avec ses moyens, non ? bon.).
Si nous devions rompre (tout ça est allé trop vite, Miamou !), c'est pas à cause du besoin de relation, (tu as besoin d'être en relation avec moi, et on a une relation) mais de ceux que je ne devrais plus avoir.
Ça me semble un amour plus conditionnel, donc une relation plus conditionnelle.

Encore une fois... je radicalise ma posture pour la rendre plus lisible. En vrai, en pratique, dans la vie, tout est plus riche, côté mono aussi.
C'est sur le fait qu'une relation exclusive contraint pas plus les partenaires qu'une ouverte qu'on est pas d'accord... Pour moi, c'est dans le terme "exclusif" : exclure des autres et des regards vers l'extérieur, surtout de la part d'un partenaire (parce que moi, évidemment !, jamé !)... Ça fait partir du projet, cette attente supplémentaire.

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 09h23

Ah mais perso je suis d'accord, pour K. , accepter la non-exclusivité n'était pas une option.
Je comprend qu'il ait choisi de conserver son choix de forme de relation (ou son orientation relationnelle, c'est pareil dans ce contexte).

Sans me permettre de condamner, je suis plus jugeant sur l'absence de suite mono de sa part. Là on a une fidélité qui est exclusivité mais pas résilience de l'attachement ; donc oui, jugeant en termes de valeurs, parce que c'est aimer avec un conditionnel fort : "tu fautes, je t'exclue de ma vie".

Mais allez !, ça c'est que ma façon à moi de ressentir, même ça si je trouve pas ça fondé sur ce que j'appelle aimer, il aurait pas su faire autrement et je vais pas nier sa peine, et de là je peux et comprendre sa colère cette conclusion pour lui (beaucoup moins sa brutalité, ça va la culture de l'excuse un moment (je trolle, justement je crois que je peux comprendre aussi ça, tout en trouvant que c'était clairement nul)).

Maintenant, je boucle sur le cadre de cette façon d'aimer, la part de norme et de peurs apprises, le manque d'éducation à la confiance et à ses (re-)constructions : quand on parle de la violence d'un fleuve sans parler de celle de ses rives - je la radote parfois ici celle-ci.
L'adultère est une violence faite à la relation, à la confiance de l'autre.
La règle de l'exclusivité en est le contexte.

Léona disait qu'il était mono par choix, puisqu'il connaissait le polyamour, il avait eu la curiosité de s'y intéresser.
C'est déjà bien, s'intéresser, et on peut effectivement penser que son choix mono était plus informé que d'autres.

Mais c'est quand même relatif comme "connaissance".
Je pourrais dire que je ferai jamais de grande rando, parce que j'ai vu des gens en faire, que je trouve ça plutôt admirable vu de loin, mais que je suis sûûûr que je saurais JAMAIS faire ça.
Ben... Voici une montagne, sur le chemin (chuis paysager aujourd'hui).
Demi-tour, contourner, changer de chemin, faire une pause pour vérifier ce qui passe ou pas, pourquoi pas ; dire "impossible jamais je vais mourir et c'est déjà un CRIME de m'avoir amené là, parce que j'avais dit que j'avais déjà vu des montagnes"... Bon.

(montagne = le changement de situation, hein ? le mensonge n'en est que la falaise la plus périlleuse, et oui faut y pousser personne ok, mais aucune montagne n'est qu'une falaise (enfin si, ya un volcan comme ça qu'a poussé à pic, mais généralement, si on sait que les montagnes existent, on sait qu'il y a des flancs et des passages et des chemins, quoi)).

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 08h22

Noune
Ça me donne l’impression des gens qui parlent uniquement pour la joute verbale.

Derrière les désaccords, il ya des vécus et des convictions.
Des prosélytismes (peu efficaces sans doute, j'admet pour mes propres interventions), mais donc aussi un désir d'informer sur quelque chose qui tient à cœur.

Aimer plusieurs personnes, en termes de sentiments, c'est juste aimer.
On parle d'aimer-relationner... et bon, là on a l'usage utilisable du terme polyamour.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 07h54

benhur


Elle a agi égoïstement en ne pensant qu’à elle. Et quand elle est prise sur le fait, elle sort la potion magique : je suis polyamoureuse !


Ils ont tous les deux conscience que c'en était pas, du polyamour.
C'était l'utilisation mal informée et irréfléchie du terme.
Des tas de monos sont capables d'aimer plusieurs personnes, et... le font.
Ça peut être de l'adultère, ou du sacrifice silencieux (oui parce que même pêcher par la pensée suffit parfois à dévaster cet engagement-là).
J'insiste : c'est une histoire banale de monos, le polyamour n'y était qu'une virtualité annulée avant même d'être évoquée.

Les options réelles étaient celles de l'exclusivité : mentir ou rompre avec la relation ancienne (le pardon, c'est pour les gens sans fierté...).
Finalement, les deux on été choisies.
Amour, empathie, tout ça.

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Siestacorta

le samedi 10 août 2024 à 01h22

benhur
Mais SIESTCORTA parle de l’égoïsme comme d’un réflexe très mono, comme celui de rompre brutalement sans chercher d'option.
NON, l’égoïsme est un réflexe très humain ! SIESTACORTA a-t-il la candeur de croire que les polys sont tous non égoïstes ?

Je n'ai pas parlé de L'égoïsme en général, mais de celui-ci en particulier.
Un mensonge, vivre une autre relation en secret, plutôt qu'assumer deux relations.
De fait, c'est pas le cadre poly.

Il y a des égoïsmes dans des relations poly, aucun doute là-dessus.
On progresse pas dessus foecémdnt en redevenant exclusif, pour dire ça comme ça.

benhur
Dans le monde qui est le mien (ce n’est pas le seul et ce n’est pas le meilleur), il existe des mots dont le sens semble se perdre :
- Fidélité
- Amour (moins flamboyant, mais amour quand même)
- Empathie
- L’assurance d’être aimé par des êtres chers
- La solidarité

Beh on a des bases en commun, donc.
Ptett qu'on définit fidélité différemment, mais à part ça...

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Siestacorta

le vendredi 09 août 2024 à 23h55

Mari_trompé
@Siestacorta
Je ne dirais pas exactement que les autres options n’ont pas été envisagés : qui sait ???

C'est là que je lis ça :

Léona
je n'ai pas résisté et il est devenu mon amant.

Je m'en suis voulu terriblement car mon compagnon K, m'a toujours dit qu'il préférait que je le quitte plutôt que je le trompe car son ex l'a trompée et il en a terriblement souffert. Le hic s'est que je l'aime toujours autant, pour ce qu'il est, ce qu'il m'apporte et tout un tas de choses mais j'aime mon amant pas de la même façon c'est sur.

C'était interdit, donc les options sont

- ne rien faire, parce que la magie de l'amour parfait c'est se retenir indéfiniment de vivre quelque chose qu'on désire. ( Comme ça c'est sûr l'autre est trop content. A condition de ne pas lui dire qu'on ressent quelque chose, évidemment. Une communication saine, respectueuse, qui mérite l'amour, c'est quand se taire c'est pareil que n'avoir rien à dire.)

- rompre avec la relation ancienne, quand on en a aucune envie, par respect pour l'autre. (En vrai, c'est bien l'option que je conseillerais dans ce cas, mais de là à dire que c'est une bonne solution...)

- mentir. (L'adultère n'est pas l'inverse de la fidélité mono, c'est son corollaire, une conséquence logique).

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Siestacorta

le vendredi 09 août 2024 à 16h36

Je suppose que c'est compris par tous les lecteurs, mais si ça va sans dire ça va mieux en le disant : ce témoignage ne parlait pas de polyamour.
L'égoïsme en question était un réflexe très mono, comme celui de rompre brutalement sans chercher d'option.
Je peux comprendre les deux, et plaindre les deux.

Après Léona a tenté de faire son chemin... Mais réfléchir au polyamour comme elle a tenté de le faire par la suite n'est pas un problème, de cette partie là personne n'a souffert.

J'espère comme tout le monde que, quels que soient ses rencontres et choix ultérieurs, ça se passe mieux.

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Siestacorta

le vendredi 09 août 2024 à 15h41

Miamou, pour citer en étant pas connectée, c'est plus difficile je crois.
Tu n'as pas les boutons qui s'afficheraient si tu étais inscrite.

Moi je ce que je ferais :
J'ouvre une fenêtre de navigateur avec le post auquel je réponds, et une autre avec celle du formulaire de réponse.

Tu copicolle dans le formulaire l'exemple que je te donne ci-dessous en remplaçant les #, puis à l'intérieur des balises, tu copicolles le passage que tu veux citer en remlaçant les # par < avant le mot et sans espace, et > après, toujours sans espace après le mot.
.
.
Modèle pour citer, copier coller et remplacer les # par des < et des >, toujours un > quand avant le mot il y a un <

#cite#lepseudoducité#/cite#

le texte que tu veux citer et que t'as copicollé
#/blockquote#
Jamais d'espace après <, j'amais d'espace après >

.
.
.
(on peut pas écrire les balises telles quelles, sinon ça devient l'effet attendu une

citation

, un mot en gras ou des mots en italique.

Tu vois pas les < > mais ils y sont.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Siestacorta

le vendredi 09 août 2024 à 15h29

Une réponse longue et très prise de chou.
Je repasserai peut-être pour une version light avec énoncés clairs, là c'est un travail, un raisonnement, pas sa conclusion.

Miamou
Y'a plein de gens pour qui être mono n'est pas une restriction ni une atteinte à la liberté. C'est juste comme ça, sans questionnement. Y'a plein de monos qui restent fidèles, pas seulement à leur partenaire mais à leurs idéaux au travers de cette manière de vivre. Je dirais, pas uniquement parce que c'est la norme mais parce qu'ils en sont heureux. Sans vouloir contraindre l'Autre.
Sans avoir l'envie ni l'impression de le contraindre (comme beaucoup de polyamoureux non?)

Oui, je reconnais ça sans problème : on peut faire ce choix tout à fait en conscience, il y a une liberté de le faire, il y a bonheurs communs à le faire. C'est un choix qui peut être libre, totalement, au départ on ne contraint effectivement pas quelqu'un qui veut ça aussi.

A mon sens, cette liberté est plus réelle dans un monde où le choix existe bien clairement : où le polyamour est une option validée, plutôt que dans notre société actuelle, où c'est un peu connu mais un peu suspect, passade peut-être, ou truc de bobo-irresponsables-hypocrites-égoïstes.

Admettons que oui, aujourd'hui, une partie des choix de couple exclusif sont faits avec l'idée que ça n'était pas la seule option.
(Même si la norme, même sans être une loi, biaise cette liberté de préférer la monogamie, quand la monogamie est ladite norme - ceci est assez tautologique !)

Mébon donc ok ok, on ne désire pas forcément contraindre l'autre en faisant ce choix de l'exclusivité. On va vers quelqu'un qui le désire.

Mais ce choix a ceci de spécifique sur la durée, que, comme restriction des autres rencontres possibles, il soit plus difficile de revenir dessus (dans un monde normé mono en sus) : "nous" sommes monos, "tu" ne veux plus parce que, accident complètement inattendu, tu as rencontré un autre être humain dans ta vie et qu'il t'a plu : alors maintenant, c'est toi qui m'impose de nouvelles attentes parce que tu es sortie de celles que nous avions que tout le monde a...
Alors qu'en amont, si ces attentes d'exclusivité de l'autre étaient perçues comme pas si évidentes, si la rencontre de +1/+x était perçue comme une possibilité et pas comme une cause de rupture, ça aurait quand même moins de chance de devenir une condition contraignante, restrictive.

On est libres d'être monos oui - sachant qu'on ne l'est pas de devenir autre chose.
On est libres d'être non-exclusif, de faire 0 ou X rencontres - et on le demeure.

Miamou

Et j'ai vraiment conscience en te lisant, par contre, que c'est un idéal que tu décris

C'est vrai, on va revenir dessus plus tard.

Miamou

Pour ce qui est de l'Autre objet du cadre, je crois qu'il l'est de toutes façons, puisque même si le cadre diffère, c'est le cadre de la relation qui le définit.

Je boucle, mais pour moi, sur le principe, non. L'autre poly fait ce qu'il veut dans le cadre poly : nouvelles relations, pas de nouvelle relation, ce n'est pas spécifié, pas prescrit.
Dans le cadre mono, il lui est demandé de ne jamais faire précisément une chose, et s'il la fait, il peut ne plus y avoir relation. Il est beaucoup plus défini par cette restriction des possibilités que le poly.

Miamou
Et je crois qu'il y a aussi une restriction de la liberté de l'Autre dans la demande de consentement à ma liberté, qui reste pour moi, une liberté qui concerne l'Autre.

Alors, c'est là où on sort du cadre terre-à-terre de "dans la vie ya des gens, ya des rencontres, elles peuvent avoir lieu", pour rentrer dans des choix éthiques qui effectivement correspondent à des attentes en polyamour comme en monogamie. Donc de fait, des comportements en fonction d'un idéal, pas qu'en fonction de tes conditions d'individu autonome.

Mes attentes de poly existent, elles me sont personnelles. Ce qui va compter, c'est pas que tu rencontres, mais ce qui va impacter notre relation à nous, et ce qu'on attend de notre relation. J'ai posé qu'il y avait toute une dimension où mon autre vie ne changeait pratiquement rien à ce que nous avions à vivre ensemble.
MAIS.
Bien sûr qu'il y a toutes les autres dimensions. Celle du temps, celles des besoins de sécurité(s) de chacun, celle de ce qui se construit pas dans le monde des idées mais dans celui où on a des choix de vie, des lieux d'habitation, des revenus, des proches à charge (dont certains qu'on a mis au monde...).
Bref : "pas d'attentes", ça n'existe pas ou alors on approche d'illuminations existentielles ou de totales équanimités relationnelles auxquelles je ne prétend pas (et que je trouve pas facilement transmissibles aux gens aux moments où ils vivent leurs amours).

Ça rejoint probablement la réflexion d' @Hestia.
On a des attentes sur notre relation même quand la relation est ouverte.
Là où je leur vois une différence de nature c'est que celles-ci (même effectivement avec en commun des influences de la norme mono (pour la majorité la monogamie on en vient, même des poly particulièrement peu controlants sur le cadre)), c'est que ces conditions de bien-être de la relation dépendent d'attentes individuelles, s'incarnent en demandes circonstanciées (le temps, les pratiques, les interactions avec les métas...), selon la vie et les rencontres réelles - pas d'un principe premier absolu de "nous deux seulement ou rien".

Mais oui, il y a des demandes, tout le monde peut en faire, il y en a beaucoup de légitimes.
Et on touche à la responsabilité de les accepter et de s'y tenir, à la construction d'une confiance, aux heureux compromis, au respect.

Par ailleurs, le polyamour, en peu de lignes de sa définition en parlant d'honnêteté, de réciprocité et de consentement à l'ouverture (post-mono, le consentement, mais n'y revenons pas), pose quand même des graines de cadre. C'est une non-monogamie qui se veut éthique et qui ouvre la porte à des sentiments romantiques (sans les rendre obligatoires mais c'est un autre débat).
Là aussi, ya des demandes et des attentes, dès le départ.
Des prises de responsabilités, mine de rien.
Selon ce qu'on demandera ensuite, c'est plus ou moins contraignant.
Je trouve que ça fait plus de responsabilités que dans l'exclusivité par défauts. Plus de gens concernés, plus d'occasions de faire des choix, d'en parler, de situations. Et donc, l'absence de la demande d'exclusivité n'est pas l'absence de demandes.

Mais comme le cadre n'est pas écrit d'avance (on sait pas d'emblée combien, qui, quand, pour quoi), il s'agit d'un effort évolutif, donc récurrent. (Je dis pas qu'y a pas d'effort en mono, je dis qu'on essaie de s'y éviter ceux-là parce que le sexe, les sentiments, oskour c'est incontrôlable on va tous mettre nos vie en danger !!!! ).
La qualité, la nature de cet effort va seulement dépendre des gens et de ce qu'ils veulent de leur relation, pas "par principe" d'une forme pré-définie de la relation. On attend de l'autre... qu'il soit responsable du lien, pas responsable de la seule promesse de l'exclusivité.

Bien sûr que les relations mono existent aussi dans une co-construction, co-définition. Mais les relations poly disent explicitement que c'est à faire : le consentement informé, c'est qu'on informe et s'informe sur des désirs de chacun. Ce n'est pas et n'est pas supposé devenir des acquis. On est donc toujours disposé à réévaluer, en fonction de besoins pas encore identifiés, pas encore connus.
ET bien sûr encore, l'histoire, l'habitude, ça crée aussi un cadre, une définition de la relation. Mais on s'est pas engagé à ce que ce cadre demeure le même avec comme conséquence (souvent assumée mais impensée en mono) que la relation se terminerait en cas de changement.
Le fait que des changements soient possible - et ceux-ci me semblant courants dans une évolution de personne (pas obligatoire, nécessaires, juste faisant partie de ce à quoi on peut... s'attendre) - ça me semble être une marge de libre-arbitre plus grande.
Plus lourde aussi, plus complexe, responsabilité, prise en charge, dialogue... Foulala, c'est difficile hein ?
Mais si une telle facilité est la meilleure justification du choix mono, bon, pourquoi pas mais ça calme un peu la portée des jugements de valeur.

Voi-làààààà :-)

J'ai gardé des bouts un peu "adverses", mais j'espère faire aussi comprendre la limite de mon prosélytisme poly : j'encourage l'éthique dans ce choix, donc la prise de responsabilité qui va avec la pratique de cette liberté.
Ça peut être un chemin difficile, il va souvent se faire dans le sens de la grimpette face à une pente mono, efforts qui viennent souvent s'ajouter à un changement vécu sous forme de crise d'un cadre mono...
Donc je dis pas que c'est le bon choix qui fait du bien à tout le monde.
Seulement que les efforts qu'il suppose vont dans le sens de la considération de l'autre.
C'est dire si ya du taf.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Siestacorta

le vendredi 09 août 2024 à 10h25

Tu as raison, il y a là de vieilles oppositions (je me compte) qui utilisent tes questionnements et réflexions pour autre chose.

Désolé pour la petite montée de nerfs, et merci à toi d'avoir dialogué et entendu.

Pose les questions qui te viennent, je tenterai de demeurer nutritif malgré les envies d'arroser un peu aussi (c'est que des batailles d'eau en vrai).

Il y avait des points de ta dernière réponse sur lesquels je voulais développer (plutôt que boucler sur l'argument antérieur), mais il me faudra un temps d'écriture dédié, je sais pas si je le trouverai vite, on verra.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Siestacorta

le vendredi 09 août 2024 à 00h11

Miamou

Dans les deux cas, la relation à l'autre est conditionnée par le fait qu'il s'accorde à nos propres attentes. Là où d'un côté c'est "il n'y aura jamais que moi", de l'autre c'est "il ne pourra jamais y avoir que nous". Alors si dans la pratique ça change tout, dans le fait de rendre l'autre objet de nos besoins/désirs etc, je ne perçois pas de différence. C'est la demande à l'autre d'être conforme à nos attentes, non?

Je simplifie pour ceusses pour qui penser c'est penser comme d'habitude (pas toi @Miamou, dans ton message d'après je vois qu'on s'est compris pour l'essentiel) :

Non. Je n'ai pas une attente différente sur les relations de l'autre avant et après qu'il ait commencé sa relation avec moi.
Il fait ce qu'il veut, moi aussi.
Il conforme pas ses désirs, et ses amours, à mes attentes.
Une partie de leur organisation c'est évident - mais pas leur existence.

Nous sommes en relation.
Et le reste reste à vivre.
Simple, basique.

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Discussion : Flemme d'évoluer ;)

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 17h21

Hestia

Et oui, c'est effectivement un besoin de "moi j'ai pas assez de temps avec toi" pas tellement un problème de 24h pile. En revanche si les 24h avec d'autres viennent faire sauter un moment ou nous nous aurions pu nous voir ben... Je bug.

Ben oui, là c'est pas du temps "abstrait", c'est celui investi pour ta relation !
Donc là c'est effectivement soit laisser une marge de sas entre les temps investis d'un côté ou de l'autre, soit laisser ne pas s'engager sur du "temps qualitatif" trop près (le temps "normal" étant un bonus), investir beaucoup ces temps "importants" pour que rien ne soit regretté quand ça bouge un peu à côté... Ya aussi, donc, la communication, je t'appelle une fois 10-15 mn pendant le temps d'absence (= je ne t'oublie pas), je t'appelle en cas de besoin de une heure ou deux de plus "à la marge", je te fais des signes en plus en dehors de tout ça pour que tu sentes que je suis là en général et que je reviens toujours à cet état entre nous même quand je n'y suis pas par moments...
Bref, cultiver plus le champs que la barrière :-)

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Discussion : Flemme d'évoluer ;)

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 16h48

Hestia

Exemple typique de "mauvaise compréhension", j'avais dit à mon amoureux que c'était confortable pour moi quand il voyait son autre amoureuse une journée ou une soirée (vert), que jusqu'à 24h d'affilée j'étais "neutre" et qu'au dessus on passait au orange voir au rouge (est ce que c'est absurde parce que de toute façon on est pas ensemble et que donc qu'il soit tout seul, avec des copains ou avec une amoureuse ça ne devrait rien changer pour moi ? Oui, on est d'accord 🙄).

Beh là, je me dirais que les 24h sont un cadre de référence pour toi, mais qu'en fonction de ce qui se passe, il peut y avoir un marge où c'est une partie du dialogue, pas sa conclusion.
C'est en vrai en vrai pas "je suis allergique à 24+", derrière si ? c'est "j'ai besoin de me sentir assurée que l'autre ne quitte pas la relation en s'engageant plus ailleurs".
24h ça a un sens, c'est à la fois du temps concret (jour, repas, nuit), un bout de vie, et une limite à "plus ça devient un espace où on pourrait me demander d'être moins importante au point de pas tenir compte de moi".

Bon, tu sais que 24 hc'est formel et un peu abstrait, est-ce que les Mogwaï de Tokyo et de New-York arrètent de manger à la même heure de mlinuit avant de risquer de devenir Gremlins, est-ce que le yahour devient pourri d'un coup à minuit dans le frigo si la date est dépassée, je t'embête pas plus sur ce point.

Mais pour satisfaire ton besoin d'être prise en compte, ça peut être que ce "chrono" que tu donnes est la référence, que l'autre est conscient. Mais il se trouve que pour des raisons d'organisation, ce qui devrait se faire entre 20ème heure et 24e va être plus compliqué. Ha bah oui, faut faire de l'essence, manger, un détour par Mme Michu pour récupérer le hamster... Bref.
Et à ce moment-là, ce qui peut répondre à ton besoin de "ça tient et on se fait confiance et on me vole pas ma légitimité" c'est... anticiper dès que possible si ce dépassement devair arriver, parce que dans la vie, les plans... Et reprendre le dialogue.

En gros, tu détesterais probablement que quelqu'un avec qui tu n'es pas en relation décide, hors du lieu où il se passe quelque chose avec ton partenaire, que stop, tu lâches le dessert, le bisou, il rentre sans dire au revoir sinon il sera pas dans les temps ? Si c'est une question de pratique, on est pas aux pièces, à une minute près.

Une demande pour que tu passe de l'orange au jaune voir au vert, raisonnable c'est "ça va me prendre telle petite portion de temps/24 en plus que prévu, on est en train de faire ça pas juste t'oublier, je reviens a T+73 mn et je ferai ce dont tu auras besoin pour reconnecter en fonction de cette limite".

Dialogue... qui a continué ET tenu compte de la référence de départ. Ca te parle ?

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Discussion : Je veux faire les choses bien

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 14h19

Miamou
Bonjour!

Oui, je reconnais ce que tu dis. Et clairement, j'ai une vision envahie par l'impression que c'est "toujours comme ça que ça se passe, la découverte en cours de chemin de l'un ou l'autre", mais en effet, ce n'est pas toujours le cas.

Par contre, ce que tu cites "je l'aime quoiquil", moi j'ai quand même l'impression que c'est pas tout à fait juste. Que le(s) partenaire (s) vivent ou non une relation ne changerait pas le fait de l'aimer, ok. Mais je crois qu'on pourrait peut-être, être en accord sur le fait qu'il y a une sorte de condition qui est qu'il accepte que tu aies la possibilité de relation(s) extérieure(s).

Oui. Mais ce nest pas le même consentement : côté mono, l'autre consent à limiter sa vie amoureuse, relationnelle, sexuelle (schématiquement, hein...)
Côté poly, l'autre consent à ma liberté à moi. Et... consentir à une liberté qui peut ne pas du tout le concerner * , ça n'a de sens qu'en référence à la norme mono, pas à l'éthique individuelle.
Dans l'absolu (je suis pas con, je sais bien qu'en pratique c'est plein d'autres questions, on parle de comment un cadre donne de l'agentivité à ceux qui le choisissent), ça ne veut rien dire que je consens à ta liberté.: ta liberté tu l'as, c'est tout Tu es une personne, tu fais ce que tu veux. J'ai la liberté de réagir à ça, mais en poly, je pars du principe que je ne t'ai rien demandé et toi non plus (encore : dans l'absolu, en binarisant beaucoup les deux options).
Je te demande pas de consentir à ma liberté poly, tu ne consens pas à la mienne : c'est la restriction exclusive qui est un choix spécifique. On est libre de s'y engager mutuellement... libre de se contraindre (mais on l'était déjà avant)
Savoir qu'il y a plus plus d'options (+0, +1,+X, + 1 comme ci mais pas comme ça, etc.) c'est pas pareil que te demander de ne pas en avoir et de me laisser demander de ne pas en avoir.

Donc je reste pas d'accord avec une symétrie des demandes poly/mono qui feraient que ta vie amoureuse soit cadrée dans sa nature: un poly ne te demande pas de te restreindre ou de prendre la liberté d'aimer quelqu'un d'autre, il te dit juste que, sur le nombre de relations lui ne se restreint pas à une et que tu n'as PAS à le faire (et cette deuxième partie est la plus importante dans ce cadre de relations, c'est ce qui fait que cette liberté n'est pas que ma liberté).
Tu n'as pas au départ à consentir à quelque chose, or en mono tu as à me demander de me limiter si tu peux pas t'en empêcher. C'est vraiment pas pareil ! Je tourne autour de la bonne formulation pour dire ça, désolé si ça boucle un peu, mais c'est pour tomber sur les bons termes.

En pratique j'aurai sans doute mes attentes à moi si tu es poly, mais ça tient sur des modalités, pas sur la possibilité de rencontre d'autres personnes : comme ces Autres sont concrètement là, dans notre monde, le fait de choisir de les exclure de notre possible est bien une demande ; quand le fait de juste assumer qu'ils existent et que tu peux les désirer et les rencontrer et les aimer, non.
Rentrer en relation avec toi c'est juste entrer en relation avec toi. Choisir de mettre une limite à ce que je fais d'autre quand elle n'a pas de nécessité est une demande, un engagement. Le poly ne prend pas cet engagement et ne définit pas l'existence de la relation par lui, ses partenaires non-plus.

(et je comprend, en sortant de l'absolu, qu'on puisse me demander de me limiter, hein... juste, la norme qui dit que on DOIT faire ça, ben ça crée le cadre où on aime l'autre que dans cette restriction).

La non-exclusivité poly est certes consentie... mais par référence à la norme mono, pas par rapport à nos possibilités individuelles.
Bien sûr j'appartiens à la même culture que tout le monde, donc en pratique je dialogue en partant de là, d'une situation de minorité dan un monde majoritairement mono. Donc oui si tu veux, chacun consent à sortir de cette norme dans son regard sur l'autre.
Mais sur le fond, le fait que je suis une personne libre dans un monde où les autres personnes le sont aussi est donné, et quand il y a une relation cette liberté antérieure ne devient pas en se maintenant un contrat entre moi et un partenaire, c'est seulement encore vrai. C'est le cadre de l'exclusivité qui change la donne, et peut restreindre l'individu aimé à cette situation où il est "conditionné", objet du cadre.

* : "pas du tout te concerner" : tu n'es pas concerné quand j'exerce la liberté, le temps avec un.e autre n'est pas forcément un temps dont tu aurais eu l'usage, si je fais pas le con ça n'aura pas d'impact sur ton intégrité physique... etc.

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Discussion : Flemme d'évoluer ;)

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 08h03

Courage pour toute l'anxiété sociale et toutes les questions difficiles du moment.

"Accord écrit"...
Je n'ai que mon expérience et beaucoup (🫣) de lecture et réflexion ici dans le temps, donc ce qui marchera pour toi et pas pour moi... marchera peut-etre bien pour toi.

L'avantage du cadre écrit et détaillé, c'est l'effort de communiquer et d'expliciter. Et c'est sans doute important de passer par là, je l'ai peu fait mais vu metas et camarades poly faire ça à leur bénéfice.

Mais de mon point de vue, l'explicite est plus important sur les besoins, limites, ressentis que sur un contrat relationnel détaillé et long comme le bras.
Plus l'écoute que les règles, quoi.
Les règles compensent pas tant qu'on imagine les stress de l'un.e et les indélicatesses autocentrées de l'autre.
La non-exclusivité éthique oblige, par principe, à l'écoute et à l'attention. On merdoie parfois mais on peut (re-)nourrir la confiance et la difficulté baisse.
En revanche, les règles nombreuses et pointues amènent la facilité de la transgression, le contrôle augmente l'intensité du rapport de force, la pression.
Et c'est comme ça qu'on ment ou fuit pour vivre ce qui aurait pu être simple si ce qu'on travaille c'est l'écoute et l'attention à l'autre, en amont des rencontres nouvelles comme après.

Après, je connais des gens qui ont besoin autant de l'explicite émotionnel que de l'explicite pratique, et que tant mieux...
Mais je crois que quand ça marche, c'est pas les règles qui marchent, c'est que le partenaire respecte déjà l'autre, et qu'il s'adapte aussi à ça.
Autrement dit, si un de tes amoureux est souvent indélicat, plus de règles feront sans doute pas plus de progrès.
Soit tu apprends à l'anticiper lui, lui fera le max de communication et c'est à partir de ça que vous construisez, soit t'es stressée et lui infoutu de te respecter, et avec ta sensibilité (commune chez les poly, on va là aussi pour vivre avec plutôt que la planquer) la relation n'en vaudra pas les peines.

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Discussion : Flemme d'évoluer ;)

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 01h19

C'était déjà posé tout ça, ou tu avances ?

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Discussion : Je veux faire les choses bien

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 01h13

Il est tard, donc rapido, mais une différence fondamentale qui relativise l'équivalence : dans le poly, (dans son intention) l'autre peut avoir, en plus de moi, 0, 1 ou plus de partenaires.
Ce n'est pas le cadre ni mon attente qui décident de ça, c'est lui seul.

Dans l'exclusivité, le fait qu'il n'ait que moi comme partenaire est, une partie du temps, son choix ET aussi sa compliance au mien et au cadre. Le seul choix qu'il a c'est moi seul ou pas de relation avec moi.

Donc dans la relation mono je l'aime (je me montre aimant) parce je lui refuse d'autres options.
Pas en poly : je l'aime quoiquil.
Je n'exige pas qu'il vive les deux côtés de sa non-exclusivité, donc la phrase que tu cites ne peut pas être écrite en changeant de termes.

On parle de deux personnes non-exclusives, hein ? C'est pas parce qu'une grande majorité des temoignages ici parlent de clash entre attentes monos et attentes poly que le cadre poly se vit avec forcément un exclusif dans l'équation.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : Flemme d'évoluer ;)

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Siestacorta

le mardi 06 août 2024 à 17h43

Vlà du bon taf qui peut se faire en commun ;-)

Hésite pas à revenir parler pour les reculs et avancées !

Qu'est-ce qui définit le fait d'être "en couple" si vous vivez à distance, en pratique ? Ca se décrète, ou ça a des conséquences ? Quels engagements ? (ça pourrait t'aider pour définir le fameux cadre).

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