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Discussion : Combien de polys ?

Leolu
le jeudi 03 janvier 2013 à 16h15
Metazet : comme il a été écrit ici quelque part, les mathématiques (pluri)amoureuses ne sont pas si simples. Déjà, pour le couple ordinaire : 1 + 1 = 1 (...couple) ou 1 + 1 = 3 (...composantes).
Mais pour ce qui concerne le polyamour, il y a presque toujours des "enrôlements" plus ou moins forcés, donc des nouveaux membres des deux sexes à intégrer aux paramètres. Ainsi que des "conversions" spontanées ou façon "Monsieur Jourdain". Une grande part de ces fameux 98% étant susceptible d'entrer dans les 2% (et vice versa) à tout moment.
Pour les problèmes de misère affective, il faudrait, pour commencer à s'en préoccuper, que la proportion de polyamoureux devienne significative. Et de toute façon, elle est déjà présente dans la confrontation entre couples et célibataires...
Quant à l'affirmation : "le pluriamour, en moyenne, ça intéresserait moins les femmes que les hommes", j'aurais tendance à en douter.
D'abord, en observant l'échantillon visible dans ce site-ci. Ensuite en prenant bien en compte la véritable stabilité amoureuse qu'exige le polyamour (apprécié des femmes), contrairement au simple libertinage sexuel qui, à mon sens, aurait la préférence de beaucoup d'hommes.
Non, vraiment, s'il fallait appliquer les mathématiques à cette question, il faudrait mixer la probabilité à la physique (quantique) pour commencer à approcher d'une vérité première. Mais en tout cas sûrement pas une simple règle de trois ! :-D
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Déséquilibre relationnel

Leolu
le lundi 31 décembre 2012 à 16h58
Oui, bien sûr, on a toujours tendance à voir, dans un témoignage, des choses qu'on a vécues, même s'il y a des différences. Tu fais bien de prendre et laisser ce qui convient dans ce que j'ose dire :-) ...
maripoza
J'ai plutôt l'impression que moi j'ai tout ce que je désire et que Loïc se contente des miettes (et je caricature bien sur)
A lui de te rassurer, mais vu ce que tu en as dit, il pourrait bien être très satisfait de ces "miettes". La vie polyamoureuse, la vie libertine, ou la simple vie "entre parenthèses" dans laquelle on se met en attendant le couple de ses rêves... nous apprennent à apprécier ces moments plus courts mais souvent plus intenses que la vie peut nous offrir.
maripoza
Une différence culturelle ? oui surement, je baigne dans la culture Sourde depuis 3 ans et depuis peu une compréhension plus fine et il y a sans nul doute des différences culturelles.
J'ai eu l'occasion de dialoguer avec une sourde, et il m'a semblé que pour eux, les conversations à distance sont toujours délicates : l'écrit est difficile (syntaxe de la LSF différente du sujet-verbe-complément que nous connaissons), le langage oral hésitant et laborieux, la visiophonie un peu trop cadrée et pas assez "physique" (et pourtant, j'ai vu combien ils sont "bavards" entre eux devant leur écran :-) )...
Bref, rien de mieux que la chaleur d'un véritable contact humain, en 3D et en tactile ! Quitte à devoir attendre pour ça...
Ils savent alterner entre les moments de silence (individuels), et les moments avec leurs quatre sens (sociaux) !
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Déséquilibre relationnel

Leolu
le dimanche 30 décembre 2012 à 16h37
Il se trouve que j'ai tendance à avoir les mêmes réactions que "L", avec un style de vie similaire (autonome, seul). Je peux donc le comprendre. Et bien évidemment, je vois les questions féminines qui se posent face à ça. Ces inquiétudes, je les ai déjà croisées.
Pour beaucoup de femmes (de gens), l'amour, c'est avant tout des "preuves" d'amour. Pas seulement son acceptation, son vécu quotidien, mais aussi et surtout les signes qui montrent qu'on pense à l'autre, qu'on a besoin de l'autre, que l'autre nous manque (pour d'autres, c'est la jalousie qui est un signe d'attachement, selon un schéma assez proche : une "preuve" émotionnelle intense).
Or, beaucoup d'hommes ont envie d'être parfaitement honnêtes avec ça, d'être le plus juste et vrai possible. Par respect amoureux, ils pensent qu'ils lui doivent cette honnêteté.
Alors pour ne pas mentir, ils se placent dans une position intermédiaire d'attitude amoureuse : oui pour l'écoute, l'attention, le charme, la présence et le bonheur partagé lorsqu'il se présente au jour le jour, parce que c'est bon pour tous les deux et que cette "stase temporelle" mérite d'être vécue...
Mais non pour ancrer ce sentiment dans la durée, avec un avenir programmé, des projets, des promesses de "toujours toujours", ou même pour trop montrer que la personne nous manque, ce qui la pousserait à se leurrer sur notre implication profonde.
On sait qu'on est désagréables et un peu lâches, mais mieux vaut cette petite douleur prégnante qu'une catastrophe le jour de notre départ : "tu avais promis ! Tu me donnais tous les signes d'un amour véritable et absolu ! Tu avais besoin de moi, tu me réclamais sans cesse ! Tu étais presque jaloux de mon mari !". On aurait eu beau jeu, ensuite, de dire que c'était juste pour vivre ces instants à fond, sans se poser de questions sur un avenir que nous savions être éphémère (il n'y a jamais de date clairement définie, dans ces cas là). Le sentiment de trahison risquerait d'être le plus fort.
Et ceci même si le départ est déjà envisagé à commun et qu'on le sait tous les deux inéluctable ! Car on est conscient que ça ne suffira pas à éviter de se méprendre. L'amour est un sentiment tellement puissant que n'importe qui risque de passer la barrière à un moment donné : du "on sait que ça finira un jour", on en arrive à "j'en arrive à me demander si ma voie n'est pas celle de l'aventure, du départ avec lui/elle". Et ça, il y en a toujours un des deux qui sait que c'est exclu (surtout si on a déjà connu du harcèlement amoureux post-départ, dans une autre vie).
Bon... Il y a aussi un effet involontaire d'attachement exacerbé par l'indifférence affectée : "moins il m'appelle, plus j'ai envie de lui !". C'est ce qui augmente la difficulté de la souffrance infligée... alors qu'on cherche justement à faire l'inverse ! Ne pas laisser croire que... Ne pas faire souffrir le moment venu... Juste profiter à fond des instants programmés. Ne pas en rajouter, de ces instants. Séparer bien distinctement le permanent et l'éphémère. Or, un appel, c'est souvent pour obtenir plus que ce qui a été décidé.
Alors que faire ?
Dire, répéter et en rajouter sur le fait qu'on a bien compris que c'est un CDD sans date de fin définie ? Mais qu'on voudrait bien une pensée, un appel, un signe... qui ne changera rien juré-promis à l'inéluctable ? (mon oeil !)
Ou se résoudre à accepter cette séparation bien nette entre les deux vies ? Juste se contenter d'une date de rendez-vous précise à chaque fois, où l'on sait qu'on pourra enfin laisser éclater toute la frustration accumulée (et même "cultivée") entre-temps ?
Parce que ce que le mari subit pendant "son" temps, c'est l'envie d'une présence de l'autre qui empiéterait sur ce temps familial. Présence réelle ou téléphonique, cela reste du temps "volé", du temps et un manque d'attention "injuste", quelque part... parce qu'elle fait souffrir l'un et l'autre ("tu penses à lui" / "tu me reproches toujours de ne pas t'appeler")
Bien évidemment, c'est mon vécu qui me pousse vers cette conclusion, de mon côté de la barrière... Juste un témoignage... Noter que j'ai aussi connu l'inverse, en tant que "demandeur de présence" :-)
Discussion : Nouvelle rencontre poly à Toulouse (le 17 janvier)

Leolu
le samedi 29 décembre 2012 à 20h34
Je serai très probablement présent, ce jeudi 17 janvier au soir, à l'endroit que vous fixerez.
Vraiment curieux de découvrir les joies et doutes d'une vie polyamoureuse, dans une discussion à bâton rompu.