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Discussion : Polyamour, geek, et poésie du cœur

Ibou
le dimanche 25 novembre 2012 à 01h28
C'est le décalage qui s'est formidablement creusé lorsque j'ai eu du temps pour aller plus loin dans la connaissance de moi-même. A un moment c'est supportable mais lorsque brutalement on sent que ça s'écarte ça brusque.
Je n'ai que peu de connaissances en 'sciences dures' je ne sais pas vraiment la métaphore appropriée =x
Discussion : Polyamour, geek, et poésie du cœur

Ibou
le samedi 24 novembre 2012 à 12h28
La route semble parfois bien longue.
Ai-je peur ? Oui surement parfois... et là ce téléphone qui sonne, pourquoi ne pas même avoir l'envie d'y répondre ?
Qu'est-ce qui fait donc encore vibrer mon cœur ? Qu'est-ce qui me rend encore humain parmi les humains ?
Polybataire depuis des mois, je dois les faire fuir. Moi qui provient d'un milieu socioculturel de basse échelle si on admet les hiérarchies conventionnelles, j'ai eu tôt l'opportunité d'avoir pu mettre de l'argent de côté, de vivre une vie extra-ordinaire dans un petit microcosme et donc en dehors des réalités pendant plusieurs années, et ensuite d'avoir du temps à consacrer à moi-même, un luxe infini, inimaginable, comme une longue période de chômage.
Qui n'en finit plus...
Et ça s'est produit : je me suis transcendé. J'ai été bouleversé même si ça a l'air de s'être très bien passé en apparence. J'ai touché du doigt les réseaux des univers qui m'attrayaient, finalement pas si nombreux, quelques univers sociaux numériques notamment sur une ou deux paraphilies, qui débouchèrent sur de nouvelles quêtes d'horizons qui s’entrouvraient ici ou là, ceux-la même qui m'ont permis de découvrir le mot polyamour.
J'appris à vivre avec moi-même, seul, et à le vivre bien, je touche du doigt l'engagement politique, j'embrasse plus que jamais la démocratie conversationnelle, je m'émerveille autour du polyamour, je confronte mes idéaux à ma vie quotidienne, je diffuse mes expériences autour de moi, je deviens intellectuellement plus riche - je partais de loin - et puis... et puis... et puis le décalage. Et puis 'VLAN.
Oui je rencontre des gens ouverts d'esprit, mais je ne peux que les effleurer. Ils sont là un ou deux jours et puis ils disparaissent, on ne peut pas les approcher, ils sont si loin de nous, de mon âme et de moi. Ils sont présents à terme et pourtant se tiennent à distance. Quelle est donc cette bulle que je n'arrive pas à faire éclater ? Pénétrez la, je vous en prie, pénétrez moi... violez la s'il le faut ! Vous en avez ma sainte permission !
Oh non je n'attends pourtant pas tout des autres contrairement aux injonctions de la phrase précédente, j'vous assure, j'ose, je donne rendez-vous, j'interpelle. Mais rien. Je les rencontre et ils s'en vont, ils se lassent. Ou ils n'ont pas le temps. Ou ils ont peur, de ne pas se reconnaitre en moi, oui je leur fais peur. Non ce sont eux qui me font peur. La dernière fille que j'ai rencontré avait la trentaine fortement entamée et est restée cloisonnée chez elle pendant deux jours entiers après sa première soirée en ma compagnie, ses amis avaient reçu ordre de ne pas la joindre. Je dois être violent me dis-je. Pourtant tout s'est passé en douceur, d'une douce violence pour elle apparemment. Je ne voulais pas lui faire de mal... elle me dit que je suis minimaliste et que je vais directement à l'essentiel en laissant toute fioriture. Elle s'attache à des détails dont on perd le sens profond, ce que je conçois mais qui n'est pas ma façon. Je crois qu'elle s'est trouvée conne d'être retrouvée face à elle-même, aussi pessimiste. Pourtant elle m'a touché, mais elle ne reviendra pas, pour elle, je suis maintenant Satan www.bigupload.com/?d=50B0ACD11.
C'est vrai que je me sens si particulier, ce n'est pas de l'arrogance c'est le témoignage d'un sentiment qui existe lié à une réalité objective : d'où je viens je suis un ovni social qui a survolé de son regard extraterrestre la vie de ceux qu'il cotoyait (et Dieu sait combien ils aimaient se confier à moi). D'un milieu populaire et campagnard à la ville et ses bobos.
Je contiens mes larmes chargées en instant T. Soupirs. Regard dans le vide. Quelques secondes éternelles. Interlude musical. www.youtube.com/watch?v=TbFbDg1v7l4 Je reprends.
J'ai l'impression de ne pouvoir rencontrer que ceux qui n'ont pas peur d'eux-mêmes, qui n'ont pas peur d'aller à l'essentiel.
Ce n'est pas que la route semble parfois bien longue - je ne veux pas arriver quelque part - je veux juste vivre mon p'tit chemin de vie, avec quelques électrons amoureux autour, comme nous tous, et ça n'a pas été possible depuis "le décalage".
Désolé je ne relis pas tout ce message je le laisse brut et je poste.
Ibou
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.