Mon témoignage
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Sticky
le jeudi 08 septembre 2011 à 15h00
Bonjour, j’ai 33 ans et je suis en couple aujourd’hui depuis 9 ans avec une femme. Nous avons eu un enfant en 2007 et attendons d’ici peu la venue d’un deuxième (mois de septembre).
Mon couple souffre depuis plusieurs années d’un manque d’affection et de relations sexuelles (mon amie a eu une assez grande baisse de sa libido), ce qui m’a amené à devenir un peu pressant sur ce sujet avec elle, surtout l’année dernière. Je lui faisais des remarques de plus en plus appuyées et malheureusement, elle éludait la question en répondant de manière assez laconique, sans faire de réel effort ou bien de manière trop ponctuelle dans le temps, non suivi des faits.
Pourtant, l’âge de mon amie avançant, j’ai ressenti le besoin d’avoir un deuxième enfant, la voyant comme la mère de mes enfants. Je lui ai donc demandé si elle était prête. Il était évident qu’elle n’attendait que cela. Mais je pense avoir fait une erreur cruciale qui a été de ne pas régler ce problème de baisse de libido prononcée, avant de lui demander.
Elle est donc tombée enceinte en Décembre 2010. Elle avait 35 ans.
Au printemps de cette année, j’ai commencé à être attiré par une autre femme à mon travail. Nous avons alors commencé à graviter l’un autour de l’autre, dans une sorte de semi-flirt très ambigüe.
Cette femme est elle-même engagée dans une relation à distance avec un homme depuis 2 ans (non mariés, sans enfants). Puis quelques mois après, nous avons commencé à nous rencontrer en dehors du travail, pour boire des coups ou pour aller au restaurant.
Je l’avais invitée, au départ, pour lever cette ambigüité entre nous. Nos discussions ont vite tourné autour de nos situations dans nos couples.
Ma « deuxième amie » refuse catégoriquement d’être infidèle à son homme mais continue de me voir. Nous avons vite compris que nous nous retrouvions car nous avions des problèmes au sein de nos couples respectifs.
Nous nous sommes vus assez souvent cet été, avec quelques dérapages (baisers, caresses…). Puis mon amie a appris que je la voyais et lui ai tout dit.
Je lui expliquais alors qu’elle (2ème amie) était une confidente, mais que j’avais aussi développé des sentiments amoureux envers elle.
Cet événement couplé à un clash récent avec ma « première », concernant ses problèmes de libido, ont fait revenir sa libido (apparemment) au galop.
On pourrait croire que la situation s’arrange, surtout que ma « 2ème amie » a eu, elle aussi des mises au point avec son ami, ce qui lui a permis de faire le point et de « repartir ».
Oui mais voilà, je suis tombé amoureux d’elle, et j’aime aussi mon amie « régulière ».
Ma « 2ème amie » m’a avoué plusieurs fois ses sentiments pour moi et en a encore toujours. Elle aussi, aime son « régulier ». Il n’est pas au courant de nos rencontres contrairement à ma « régulière »
Les sentiments que nous éprouvons ne sont pas aussi forts (quoique) que pour nos « réguliers » et pas de la même nature, mais cela pose problème.
Je ne vous donne pas tous les détails mais voilà où j’en suis maintenant.
J’ai cru un instant qu’il était possible d’avoir deux histoires parallèles, mon amie s’est même préparée à cette éventualité, mais ma deuxième amie refuse une telle option, car elle ne veut pas perdre son « premier ». Elle prétend vouloir construire quelque chose avec lui mais refuse un certain nombre de choses qu’il lui demande (enfants entre autres).
Elle semble de nouveau convaincue de son amour pour son "premier", et voudrait que l’on arrête de se voir mais sans jamais prendre la décision de le faire, et donc nous nous voyons toujours. Elle avoue dans le même temps avoir des sentiments pour moi.
Que pensez-vous de tout çà ? Immaturité, ambigüité, polyamour frustré ??
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Popol (invité)
le jeudi 08 septembre 2011 à 15h11
Salut!
J'en pense ça: manque de sécurité intérieure. Toi, tu as tout pour avancer sans trop risquer, mais elle, pas.
Pardon, c'est un peu short... ça te parle, ou c'est à côté de la plaque?
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Sticky
le jeudi 08 septembre 2011 à 15h26
Oui je comprends. Le terme "intérieur", en revanche, me semble pas clair mais bon.
En effet, elle me dit qu'il serait fort à parier que son ami ne supporterait pas d'apprendre que je la vois, encore moins qu'il y ait une histoire.
Elle sous-entend aussi que, si son homme faisait la même chose, elle serait instantanément jalouse et le quitterait.
Vu le nombre de rencontres que nous avons eus c'est juste à se taper la tête contre les murs.
Elle m'a dit un jour :" je veux tout et son contraire"
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ladymarlene
le jeudi 08 septembre 2011 à 15h50
Comme beaucoup d'entre nous, elle a peur de tout vouloir.
Ce n'est pas vouloir tout et son contraire de vouloir l'aventure et la sécurité, c'est tout vouloir.
C'est un long cheminement, c'est remettre en cause, les fondements même de son éducation, c'est accepter que l'autre ne vous appartienne pas, accepter qu'une seule personne ne peut pas combler toutes vos aspirations.....
Bref, c'est dur.
Et en te lisant, je me suis souvenue que quand je suis tombée amoureuse, (une histoire non accomplie qui ressemble un peu à la tienne) ce qui m'a le plus perturbée, c'est que je pensais qu'on ne tombait amoureux d'une autre personne que quand notre couple avait des problèmes.
Hors, ce n'était pas le cas. Cette histoire ne concernait que moi. L'autre homme à la limite, si on considère qu'on est responsables à deux de la relation qu'on entretient mais pas mon mari.
Donc, je pense que seul le dialogue pourra vous faire avancer.
Mais Sticky, sache que je te comprends très bien, je sais à quel point l'ambiguité et les situations non résolues peuvent vous faire péter les plombs. "A se péter la tête contre les murs", dis tu....Oui c'est exactement ça, moi je dis "à se foutre ou à lui foutre un coup de taser, "mais c'est ça !
Il y a aussi la théorie du crochet, le fait de laisser de l'espoir à une personne, d'entretenir des liens sur le mode séducteur car on aime bien le savoir là, pas loin et se dire que si ça tourne mal, on aura toujours lui comme option.....
Oui, je parle pour moi....
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Popol (invité)
le jeudi 08 septembre 2011 à 15h53
La sécurité extérieure, c'est grosso-modo "la relation avec son premier". Si elle dit rien, elle risque pas de le perdre - pour cette raison s'entend.
La sécurité intérieure, ce serait qu'elle soit assez forte en-dedans d'elle-même pour prendre le risque de l'informer et de le perdre.
Tu vois ce que je veux dire?
Je pense à un truc au moment de poster: intuition que si elle lui dit et qu'il veut mettre un terme, ce qui risque de venir sur le tapis c'est le fait que lui s'autorise deux relations mais qu'il ne le lui tolère éventuellement pas de faire la même chose que lui...
... et apparemment, c'est absolument pas facile pour elle de t'abandonner.
Elle est coincée, ta douce...
Ca me rappelle une copine qui disait que si son mec la quittait, elle serait soulagée et déchargée de responsabilités; par contre, que prendre la décision elle-même de tout arrêter, ça lui serait plus difficile que d'être quittée.
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Sticky
le jeudi 08 septembre 2011 à 16h16
Vos réponses sont intéressantes.
Ladymarlene: Théorie du crochet:
Oui j'y ai pensé. Je ne sais pas si elle le fait consciemment, mais dans les faits elle crée chez moi un (faux) espoir bien qu'elle essaie de me dire qu'il ne pourrait pas y avoir plus. Quoi qu'il arrive je veux garder le contact avec elle et suivre ce qui se passe dans son couple (disons l'essentiel). Mais elle ne le verra peut-être pas comme çà...
Popol: Je pense qu'elle veut sortir de cette situation, en me disant qu'elle a recollé les morceaux avec lui, récemment. Elle me dit que ma relation actuelle avec ma première est aussi un peu critique et seul le temps me dira ce qu'il en est. Je ne lui ai pas dit, mais je pense la même chose pour elle!
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(compte clôturé)
le vendredi 09 septembre 2011 à 00h44
Bonsoir Sticky,
C'est sympa ton histoire : tu n'avais qu'une copine pas très enjouée, puis deux, et maintenant une qui a repris des couleur et l'autre toujours au même point : le progrès est palpable : tu avances d'un côté puis de l'autre et on reprend le premier côté. Maintenant, tu veux améliorer aussi l'autre côté pour avoir la totale, et c'est d'ailleurs d'autant plus motivant que la relative symétrie de vos situations est un bon support à ton espoir. ( = pousse encore, ça va marcher!^^).
Ta nouvelle copine a un peu de retard sur toi, mais elle aussi progresse : après des débuts très peureux, maintenant elle peut te dire ses sentiments et s'oublie aussi un peu physiquement par ci par là : on se dit qu'à un moment, sur un petit emballement, elle pourrait fort bien passer le cap!
Après, la question pas claire est : a-t'elle en fait déjà passé le cap, touché le plafond, commencé la descente, et elle serait alors en train de partir?
Tu la sens comment (indépendamment de son discours)? plutôt de moins en moins disponible, ou au contraire jouant de plus en plus avec le feu?
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Siestacorta
le vendredi 09 septembre 2011 à 01h48
j'espère pas tomber trop à côté (rho que de géométrie dans une seule phrase), et pas vexer : Sticky, apparemment tu as commencé un peu l'autocritique, sur le mode "j'avoue j'ai été pressant", donc est ce que tu vois venir aussi que tu as un fonctionnement qui peut attirer le problème ?
JE te demande ça parce que tu dis deux-trois choses :
- "réponses laconiques" de ta femme, et, avec le côté "chronologie sur le long terme" de ton récit, je me dis que ça signifie aussi que, sur ce même long terme, toi-même tu n'as pas bien su créer le dialogue. Oui, ta compagne est sûrement en cause, mais ta part à toi du truc, c'est quoi ? Tu sais aborder les sujet en face, avec honnêteté, mais qu'est-ce qui fait que tu ne les traites pas toujours vraiment ? Parce que, quelque part, l'histoire avec ton amante a ça aussi : tu commences en abordant le sujet de l'ambiguïté, en ayant pas en tête de draguer, mais c'est quand même ce à quoi tu arrives. Tu sais être franc, mais que manque-t'il pour que les choses aient tellement plus l'air de t'arriver plutôt que d'être décidé par toi ?
- tu dis aussi "je la vois comme la mère de mes enfants". Plus le côté "on fait un deuxième" sans prendre en priorité cette libido qui semble te travailler pas mal. Ce que je veux dire, c'est que tu as peut-être programmé dans ta tête un fonctionnement avec elle. Tu voulais DES enfants, a priori c'est quelque chose qui te semble évident dès le départ... Et ça devient tellement évident que ça dissimule les autres questions, à savoir, "à part ça, qu'est-ce qui va faire ton bonheur, et est-ce que tu t'étais bien posé la question avant que t'arrive cette histoire qui fait tout ressortir ?
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Sticky
le vendredi 09 septembre 2011 à 18h46
Ok, Réponses fournies Merci!
eulren:
Tout d'abord même si je dis "2ème amie" à ce stade nous avons une relation plutôt complexe où je ne pourrais dire "copine" mais bon c'est une question de lexique :-)
Effectivement elle peut me dire ses sentiments mais ce n'est pas tout le temps spontané. Parfois j'ai peur qu'ils disparaissent et je lui pose parfois la question.
En train de partir? C'est ce qu'elle essaie de me dire. Mais on gravite toujours l'un autour de l'autre, c'est assez déstabilisant, elle dit ne pas être en contradiction par rapport à ce qu'elle dit dans ce cas précis... Elle ne joue pas de plus en plus avec le feu, mais elle ne refuse quasiment jamais mes invitations à se voir. Des fois çà dérape, un peu. Elle culpabilise par rapport à son homme, et je lui dis d'arrêter de culpabiliser autant. Mais c'est très dur pour elle.
Siestacorta:
Sur la communication avec ma "première", on a beaucoup progressé, on se dit maintenant beaucoup de choses, et notamment sur les sujets comme le sexe mais aussi ce qui se passe avec ma "deuxième". C'est assez dur pour elle, mais elle m'écoute. Le problème est qu'elle ne peut pas devenir ma psy non plus... J'ai peut-être merdé sur la façon d'aborder correctement les problèmes par le passé. Je pensais simplement qu'en lançant quelques remarques explicites et appuyées, qu'un message passerait. Je me trompais.
Savoir ce qui me rendrait heureux, c'est une excellente question. Je crois que je l'ai été pendant une période, disons il y a 3 ans. Puis quand les problèmes sont survenus, je me suis transformé et aujourd'hui voilà ce qui arrive.
Même si avec ma "première" un certain nombre de choses vont mieux, je dirais que seul le temps pourra conforter cet état de fait. Mais le processus sentimental qui s'est enclenché en moi est difficilement réversible et actuellement je conçois une forme de bonheur, dans l'épanouissement effectif (de vraies relations en somme) avec ces deux femmes.