Complètement paumé...
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Stan
le jeudi 10 juin 2010 à 12h00
Merci encore pour vos réponses.
Alors pour ce qui est du psy, je n'en ai pas envie, tout simplement parce que je connais mes défauts et je les accepte, je ne crois pas que les gens changent mais cela dit on peut évoluer. Ce qui est difficile pour moi, c'est que j'entre dans la phase dure du deuil, je reconnais cette perte et donc forcément je me sens triste, d'autant que je sais que c'est la phase la plus longue du processus. Mais point besoin de psy, il me faut juste être patient et ne pas refuser l'émotion qui se présente à moi même si elle est difficile, c'est primordial. Donc c'est un passage.
Pour ce qui est de la colère, oui tu as raison ce n'est pas un droit, mais c'est également une émotion naturelle. Dans mon cas il me faut peut être prendre du recul quand je sens que ça monte et simplement me poser la question de savoir si je suis avec la bonne personne, en plus d'apprendre à relativiser sur les choses.
Ce qui m'amène à la clairvoyance sur une situation, ce dont tu sembles parler Siestacorta
Je ne suis peut être pas assez réactif aux petits signes et peut être faut il être plus vigilant, néanmoins, je crois que la plus grande erreur a été le manque de dialogue, pourtant je suis quelqu'un qui n'hésites pas à communiquer mais sur la fin c'était à sens unique, et puis j'étais très occupé par ailleurs alors qu'elle était plutôt désoeuvrée. Ceci expliquant cela, je n'ai pas vu ou pas voulu voir qu'elle s'écartait de moi. Dommage je serais plus réceptif la prochaine fois, parce que la différence majeure pour moi, c'est que je ferais tout pour sauver l'amour.
Ensuite, sur le poly amour, je reste ouvert à cette idée, mais pas forcément avec elle. Je m'explique, ce concept est intéressant à plus d'un titre, mais dans mon cas, je crois que cette idée lui est venue lorsqu'elle a compris qu'elle voulait se séparer de moi, je me souviens l'avoir entendu dire qu'elle souhaitait que notre relation prenne une nouvelle tournure, un nouveau départ. Bien sûr j'étais loin d'imaginer qu'elle voulait parler de poly amour, et d'ailleurs je n'en suis même pas certain aujourd'hui.
Tout ça pour dire, que je suis quelqu'un de tolérant (trop gentil comme certains le pensent, et alors, on est ce que l'on est....), ouvert, curieux et à priori une relation poly amoureuse ne me déplairais pas. Il faut dire qu'être célibataire n'a pas que des inconvénients, être seul c'est pas mal aussi, ça permet de se recentrer un peu sur soi, de s'interroger, d'entreprendre des nouveaux trucs, en tout cas, moi ça me va. Je comprends même aujourd'hui le côté enfermement dans le couple traditionnel. Non je pense être capable d'intégrer tout ça et de pouvoir composer avec la jalousie. Le problème avec mon ex amie, c'est le mensonge, le manque de dialogue. Je pense que l'on peut tout comprendre quand on est bien informé, mais là, le mensonge est violent, et donc au final je ne me suis pas senti respecté, ou plutôt du moins protégé, donc oui c'est ça le plus dur.
Quant à sa colère, j'en suis navré, franchement, j'aimerais qu'elle disparaisse, mais ça ne dépend pas vraiment de moi. Dans une rupture il faut savoir se remettre en question et c'est vrai que je me suis énervé quelques fois, même si j'avais de sérieuses raisons, il aurait fallu s'y prendre autrement. Je sais que je dois travailler sur ce point, néanmoins, je ne veux pas partir dans la culpabilité, qui est vraiment un très mauvais sentiment, pas très constructif. Donc, à moi de changer à ce niveau là, ne serait ce que pour moi, et si un jour on se recroise, je serai dans une attitude positive, puisque moi je veux avancer dans ma vie et donc oui je ne suis pas en colère contre elle, je suis déçu, voilà tout.
Mais sur le ply amour si, il doit se produire entre elle et moi,, ce sera sur de bases saines, c'est à dire beaucoup de discussions, beaucoup de protection et aussi une réèlle relation amoureuse, mas bon ç'est loin d'être gagné sur ce dernier point tant l'issue de cette rupture m'a montré l'inverse. Donc oui, ce qui serait mieux pour moi c'est de rechercher de l'affection ailleurs, car même si je ne suis pas fleur bleue, il n'empêche que sans amour la vie est beaucoup moins pétillante.
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Siestacorta
le jeudi 10 juin 2010 à 12h29
Stan
Alors pour ce qui est du psy, je n'en ai pas envie, tout simplement parce que je connais mes défauts et je les accepte, je ne crois pas que les gens changent mais cela dit on peut évoluer.
Les psys ne sont pas là pour corriger des défauts. On ne change pas de fond avec un psy, on apprend à ne plus souffrir d'être soi. Comme je te l'ai dit, pas de souffrance durable ou récurrente, pas besoin de psy.
Non, tu ne peux rien pour sa colère, à part ne pas la prendre de mauvaise manière. Par ex, si tu lui demandes de te pardonner à cause de sa colère, c'est que tu acceptes avoir fait une faute, alors que si ça se trouve sa colère ne se nourrit pas de ça.
Le but n'est pas de la calmer, mais de comprendre ce qui s'est passé.
Stan
Dommage je serais plus réceptif la prochaine fois, parce que la différence majeure pour moi, c'est que je ferais tout pour sauver l'amour.
J'aimerai ajouter que parfois, être réceptif à l'autre, c'est comprendre que l'amour ne peut pas être sauvé. C'est faire la différence entre l'amour qu'on porte à la personne et l'amour éprouvé pendant la relation.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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titane
le jeudi 10 juin 2010 à 18h10
Le problème avec mon ex amie, c'est le mensonge, le manque de dialogue. on est bien d'accord. mais peut-être que ton comportement a généré cette situation (sans vouloir enlever à ta copine sa part de responsabilité, il faudrait peut-être que tu t'interroges aussi sur la tienne...)
Je me demande juste si ce "constat" n'est pas juste un jugement personnel... si on considère le droit de ne pas dire et même le droit de ne pas dialoguer... ce que je veux dire c'est qu'au lieu d'utiliser le mot "mensonge" qui ne va pas facilter la reprise du dialogue, on peut aussi juste constater la non volonté de dire (non pas la vérité, mais juste de se raconter à l'autre) et de comprendre pourquoi ?
Quant à la liberté de non dialoguer: il y a dans beaucoup de crises des asymétries dans le "besoin" de dialoguer. Un peut en avoir le "besoin" alors que l'autre au contraire peut avoir "besoin" de couper les ponts, de se "protéger" des sollicitations de l'autre... deux façon de gérer l même crise...
on n'est pas tous fait pareils... alors avant de se précipiter dans des "jugements" même camouflés, on peut essayer d'apprendre à "comprendre"... comme dirait Spinoza
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titane
le jeudi 10 juin 2010 à 18h15
Mais sur le polyamour s'il doit se produire entre elle et moi ce sera sur des bases saines, c'est à dire beaucoup de discussions, beaucoup de protection et aussi une réelle relation amoureuse,... ce sont des "conditions raisonables" ou une façon de mettre la barre tellement haute qu'on s'assure que cela ne se passera pas.... cachant à peine notre non-volonté de s'ouvrir au polyamour ?
L'amour multiple peut se vivre "sans conditions" et peu à peu, non pas par "obligation", mais par envie et confiance...on vit un "polyamour" comme tu le décris... progressivement...
alors au lieu d'en "discuter beaucoup"... lance toi... aime la... et elle répondra spontanément à tes "demandes", parce qu'elle en aura envie... et je suis sur que du coup tu en auras moins de ces "demandes" !!
Et n'oublie pas!! elle a le droit de ne pas avoir les mêmes demandes que toi... et même d'en avoir aucune ! donc si elle ne te pose pas de question, ou ne cherche pas à savoir, ça ne veut pas dire qu'elle s'en fout !
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Siestacorta
le jeudi 10 juin 2010 à 18h17
Titane
et elle répondra spontanément à tes "demandes", parce qu'elle en aura envie...
Abracadabra.
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titane
le jeudi 10 juin 2010 à 18h18
c'est du vécu...
tu n'as pas plus spontanément envie de répondre à une demande lorsqu'elle ne t'est pas présentée comme une "condition" ?
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Siestacorta
le jeudi 10 juin 2010 à 18h26
Ca dépend beaucoup de moi, pas seulement de comment on me le présente. En revanche, si j'ai un bout d'envie, j'aime bien comprendre ce qu'on me présente. Donc moi, je discute beaucoup... Le non-dialogue pouvant aussi bien être un signe d'évidence que de malentendu.
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titane
le jeudi 10 juin 2010 à 18h38
Siestacorta
Ca dépend beaucoup de moi, pas seulement de comment on me le présente. En revanche, si j'ai un bout d'envie, j'aime bien comprendre ce qu'on me présente. Donc moi, je discute beaucoup... Le non-dialogue pouvant aussi bien être un signe d'évidence que de malentendu.
tu as raison... ce que je voulais faire c'est d'ouvrir la réflexion, le débat.. ou d'élargir le regard plus loin que cette première interprétation "impulsive"
j'aime aussi beaucoup discuter mais seulement si l'autre en a vraiment envie et pas seulement pour me faire plaisir ... ou parce que j'en fais une "pression" psychologique... une "condition"...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Stan
le jeudi 10 juin 2010 à 21h47
Bon je ne pensais pas que mon témoignage aller provoquer autant de réactions, tant mieux dans un sens.
Le problème dans mon cas et dans la non discussion en général au sein des couples et donc également des poly c'est de savoir qui on aime, ou ce que l'on aime. Titane et Siestacorta vous avez tous les deux raisons, dans un sens.
Mais, il faut bien revenir sur terre, il ne s'agit pas d'accabler mon ex amie ou moi dans ma méprise mais bien se rendre compte qu'il y a une multitude façons d'aimer une personne et que bien souvent on commet l'erreur de croire que l'autre, notre partenaire nous aime de la même façon que nous nous pouvons l'aimer. Ainsi tout va bien dans le meilleur des mondes.
Dans mon cas elle fût étonné quand je lui ai dit qu'en 5 ans je ne l'avais jamais trompé, car pour elle ce n'est pas son mode de fonctionnement. Elle me l'a dit, son mode de fonctionnement à elle est d'être infidèle, ce qui ne signifie pas qu'elle ne m'a pas aimé par ailleurs, mais elle m'a certainement aimé à sa façon. De mon côté, je suis plutôt fidèle, j'aime séduire de temps à autre mais rien que l'idée de devoir tromper ma partenaire me rends malade. Je suis peut être d'un autre temps, pourtant je n'ai que 36 ans. Donc moi quand j'aime quelqu'un je ne conçois pas trop la tromperie de l'autre, en tout cas quand celle ci est systématique. Ce n'est pas quelque chose que je condamne, je sais très bien que ça peut arriver et que au final ce n'est pas si grave. Mais pour moi c'est quand même révélateur d'un désengagement affectif ou une volonté de s'extraire de la cellule conjugale qui peut être pesante, c'est certain.
Si bien que dans cette histoire, on a deux individus qui s'aiment mais sur des schémas radicalement opposés, si bien qu'au bout d'un moment ça capote.
Alors est ce que le dialogue aurait pu changer quelque chose ? Je n'en sais rien mais lors de nos "entrevues" post rupture ( 3 au total ), elle m'a quand même fait comprendre qu'elle n'avait pu m'en parler avant de peur de me perdre, et d'ailleurs peut être que cela aurait pu arriver, puisque n'ayant jamais été polyamoureux auparavant j'appartiens plutôt à la branche traditionnelle du couple, un loulou quoi.
Mais bon passons, il n'est pas facile de dire ce genre de choses à son conjoint quand par ailleurs on éprouve des sentiments forts pour lui, si bien qu'il ne s'agit certainement pas de mensonges au sens "vil" du terme, mais plutôt un moyen de profiter le plus longtemps possible d'une situation amoureuse sincère. Je ne sais pas si mon ex amie a des tendances "nymphomanes" et je ne veux pas que ce soit pris pour un terme péjoratif, mais c'est peut être le cas après tout, mais je me rends bien compte en repassant le film en arrière combien il a pu être difficile pour elle de vivre ainsi pendant pas mal de temps au final. Elle s'est peut être rendue compte au bout d'une relation type "jusqu'ici tout va bien " que cette histoire avec moi était condamnée d'avance, et donc il fallait attendre l'évènement opportun afin de s'y soustraire.
Mais dans ce cas, si je me mets à sa place pourquoi dire à l'autre tout ça. Petit rappel, infidélités très tôt dans la relation, pratiques sexuelles libertines avec son nouvel amant, désir de s'engager dans une relation polyamoureuse, relation dont je passais en seconde main à mon sens, l'autre homme ayant la priorité du moment.
Deux choses, soit il y a une volonté de faire du mal, mais j'ai quand même du mal à croire qu'elle soit capable de ça même si aujourd'hui je ne connais plus ou pas cette femme, d'ailleurs l'ai je vraiment bien connue ? Soit sa proposition est sérieuse et mon silence actuel doit forcément la faire souffrir autant que moi qui souffre quand même de cette perte, même si je vais pas trop mal par ailleurs, enfin, je sais pas en fait.... .Bref passons... ou alors elle était tellement confuse émotionellement qu'elle a lâché les vannes sans vouloir faire du mal mais parce qu'elle ne pouvait plus rester dans son silence. Ou encore mieux, elle m'a encore menti sur la réalité des choses afin que je puisse passer à autre chose plus rapidement, mais bon là c'est tordu, et comme pare ailleurs elle m'a dit presque en pleurant qu'elle avait besoin d'affection et de prendre de mes nouvelles, vous voyez le champ est large entre mes paranos, ses "paroles" et la réalité qui doit être là quelque part sous nos yeux glissant entre nos doigts.
Donc oui, le cas n'est pas facile, et je pense que je ne serais même pas venu sur ce site si ça n'avait pas été le cas, je ne me serais même pas intéressé à la question, je pense. Mais aujourd'hui, alors que le calme est revenu dans nos chaumières respectives, enfin en tout cas dans la mienne. Que faire avec tout ça ? Quoi penser ? Et surtout, comment avancer ?
Je pourrais effectivement retourner la voir comme me le dit Titane, mais franchement ce n'est pas la chose la plus intelligente à faire, désolé. Je crois que bien au contraire cela me renverrai deux mois en arrière quand je n'arrivais même pas à m'asseoir dans mon 2 pièces cuisine, déambulant de long en large tel un zombie possédé. Non, je crois bien que cette histoire est morte, mais cette histoire que moi j'ai vécu, c'est à dire l'image que j'avais de ce couple, de ce que nous étions et surtout de ce qu'elle était. Non pas qu'elle ait changé sur tous les aspects de sa vie, mais disons qu'une certaine partie de sa vie m'étais inconnue. Il faut du temps pour accepter, reconnaître et n'éprouver aucun mauvais sentiment pour ne pas compromettre tout ce qu'il y a eu de bien par ailleurs, il faut du temps, vous pouvez me croire et j'ai besoin de ce temps, les sentiments c'est important pour moi, même si ce n'est pas une science exacte.
Je dois poursuivre ce deuil, poursuivre mon travail personnel ( promis j'irai voir un psy si mon état perdure ), mais je sais que les choses passent à un moment et ce, tout naturellement. Non il faut continuer à faire ce que je fais, réfléchir et ainsi peut être regoûter à autre chose, un autre amour et comme vous le dîtes si bien ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Et enfin, au bout d'un moment, peut être accepter et reconnaître ce qu'elle est au fond dans sa profonde intimité, savoir si elle va bien, savoir si elle de son côté peut comprendre que je fût "otage" (le mot est un peu fort) disons plutôt impuissant parce qu'ignorant, enfin bref que peut être que notre relation aurait pu être différente si elle avait pu avoir ce courage nécessaire, alors peut être qu'à ce moment là, si elle comprends que sa colère doit s'évacuer à mon égard, peut être nous pourrions rentrer dans le polyamour.
Mais franchement, ne croyez vous pas que je fais de la résistance et que j'ai quand même du mal à me débarrasser de ma dépendance affective ?
Parce que le poly amour comme alternative pourquoi pas après tout, moi même je me retrouve dans un espèce de cul de sac face à la relation traditionnaliste du couple, je me dis que ça ne fonctionne pas au bout d'un moment, et je ne voudrais pas devenir à l'issue de ce deuil une personne aigri incapable de ressentir à nouveau ce qu'il y a de plus merveilleux dans la vie. Alors est il possible d'aimer plusieurs personnes et comment situer l'engagement dans tout ça et surtout comment partager sa vie.
Peut être faut il d'abord se sentir bien seul, libre, libéré, mais est on vraiment libéré, et comment le devient on. Humm pas si facile... . Donc voilà une raison supplémentaire de continuer ce deuil, ne serait ce que pour retrouver le goût de vivre seul. Ca me paraît très important, et d'ici quelques mois, ma vie ne tournera plus autour de cette violente rupture, et à ce moment là, je serais moi aussi moins confus et pourrais peut être envisager le poly amour ou pas.
Mais quitte à choisir entre des amours multiples et le libertinage compulsif, je crois que je préfère la première solution.
Merci à vous en tout cas et j'espère que je ne vous saoule pas trop.