Parler de polyamour, est ce normal ?
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(compte clôturé)
le samedi 16 janvier 2010 à 10h10
Ta liberté intérieure, idéalement, ne devrait dépendre de personne. L'acquérir et la préserver, c'est un travail qui dure tant qu'on vit.
Ca nous est parfois resservi chaud-brûlant quand on se rend compte, par exemple, qu'on se réinstalle dans une relation de dépendance ou de co-dépendance; en commençant à faire au nom de la relation et de sentiments amoureux des choses qui visent à préserver cette relation, au-delà d'une concession bien répartie entre partenaires.
Personne n'est tant responsable de ses malheurs que lui-même, quand des situations au relent de déjà-vu s'installent. La technique du couperet peut s'observer aussi bien chez un poly que chez un mono.
A choisir entre " ma logique n'est pas bonne, ou alors c'est que tout le monde n'est pas libre", je pense que c'est un faux problème: il y a plein de nuances et surtout de temps passé à faire un auto-examen soigneux de sa propre logique: si elle se met à faire dépendre le bonheur individuel d'un seul item, c'est que la vie elle-même ne tolère pas d'écart.
Je la vois plutôt comme une série de perches à saisir, comme autant d'occasions d'avancer, d'oser, de se reculer un peu pour considérer l'ensemble; en mode exploratoire, quoi.
C'est rigolo, le fantasme du polyamour comme norme revient régulièrement, comme un serpent de mer... Je ne crois pas que si la norme était inversée, on vivrait sans se poser de questions: les monos qui vivent la norme actuelle ne cessent de s'interroger sur ce qu'elle implique. Je pense qu'il n'y a guère de domaines où il n'y soit sans cesse fait allusion, ou que cela apparaisse juste en filigrane. Les ressorts tragi-comiques de la vie, tout ce qui apparaît dans les médias, la culture, etc. Ca changerait juste d'épaule, d'antiennes et de référentiel; au lieu de "je vis un amour secret, va falloir que je me décide / je vais souffrir et faire souffrir*, on aurait peut-être " J'ai rencontré Dan, Serge est déboussolé, faut que j'y aille en pantoufles".
Et les rares monoamoureux fonderaient probablement un club pour se demander en groupe s'il n'y a pas moyen de se libérer de cette souffrance, en se vouant à une relation unique.
Normal ou naturel, sont tout aussi dérangeants à mes yeux, comme termes: le normal, c'est le truc qui est fait par la plupart, et qui devient la norme; mais qui n'est pas pour autant la seule possibilité. Je préfère le mot de marginal, il est moins sujet à débat.
Et j'aime mieux les débats concrets,car quand on a fini d'imaginer comment ce serait, il reste la chose la plus chiante quelque part, car elle demande du boulot: vivre ce qu'on a imaginé.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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titane
le samedi 16 janvier 2010 à 10h42
ou vivre en dehors de ce qu'imagine notre petit ego... donc enfin vivre !
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(compte clôturé)
le samedi 16 janvier 2010 à 12h34
Tenter le changement, je trouve déjà pas si mal :-D
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titane
le samedi 16 janvier 2010 à 13h10
en effet... rien n'est mal... je ne parle que de "mieux"... tenter.. faire un pas et s'en réjouir... libérer sa confiance pour tenter encore... graduellement... et c'est déjà un plaisir que d'avancer ainsi pas à pas
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(compte clôturé)
le samedi 16 janvier 2010 à 13h11
Pour une fois qu'on est d'accord :-D (lé où l'icône "bouteille de champ' "?)
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titane
le samedi 16 janvier 2010 à 13h18
un sourire partagé me comblerait davantage... suis pas très champ !