PolyA + mono : dilemme amoureux
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Deep_sleep
le vendredi 24 mars 2023 à 02h22
Bonjour a toustes !
Je crois que quelques un/es d’entre vous ont peut-être déjà vécu ce que je vais vous raconter.
Merci à celles et ceux qui me liront.
Je suis en couple avec un garçon mono, avec qui nous avons débuté une relation exclusive il y a 3 ans. Nous avons ouvert notre couple à mon initiative, cela s’est toujours bien passé avec beaucoup de dialogue.
J’ai eu deux relations amoureuses en dehors de notre couple, et lui, bien qu’il ait toujours aimé avoir cette liberté, n’a jamais sauté le pas.
Je pense qu’il tolère la situation, ce qui n’est pas l’idéal non plus.
et… coup de théâtre.
Il y a quelques mois, j’ai rencontré un garçon (mono aussi) dont je suis tombée folle amoureuse et réciproquement.
Il est de 8 ans mon cadet et il a souhaité sauter le pas « parce que c’était moi », en faisant fi des contraintes en place, en faisant fi de mon couple.
Nous avons commencé à nous voir et à vivre notre passion, en faisant avec la situation « spéciale » dans laquelle je suis (en couple ouvert certes, mais nous vivons ensemble, ce qui limite pas mal la spontanéité de cette nouvelle rencontre).
De fil en aiguille, il a l’impression que je suis au centre de tout, qu’on ne se voit que quand je suis dispo, il se contorsionne.
Mais c’est magique… du coup pendant cette période il prend énormément sur lui.
Pendant 3 mois j’ai un peu délaissé le cocon du couple, j’étais trop prise dans le tourbillon de cette rencontre qui me faisait tant de bien a tous les niveaux.
Pendant 3 mois, je me débattais pour gérer mon temps et je commençais à reporter/annuler de plus en plus de rendez-vous avec mon nouvel amoureux.
Au fil de l’eau j’ai réalisé que je commençais à être en désaccord avec la hiérarchie imposée par mon couple. Envie de plus, marre de regarder l’heure à chaque fois que nous sommes ensemble. Et l’alchimie ! Je n’ai jamais connu cela.
Dans les faits, j’ai énormément de chance d’être avec mon copain (appelons-le J) ; il m’apporte une stabilité incroyable et il me comprend comme personne. Je n’aurais jamais pensé vivre cela !
Mais par ailleurs, ma rencontre avec mon deuxième amoureux (appelons-le B) m’a totalement chamboulée.
Il y a deux semaines, il a mis fin à notre relation.
D’une part, mes retards commençaient à devenir invivables. Et l’autre raison (loin d’être mineure) : il ne supportait plus le fait de m’imaginer avec quelqu’un d’autre dans mon quotidien.
Il faut dire que c’est quand même spécial, à sa place je l’aurais mal vécu aussi.
Troisième raison : il ne pouvait pas entrer dans ma vie. On faisait des plans sur la comète, des projets, des listes… et le réel, dans tout ça ?
En quelques mois, normalement on présente son/sa chéri(e) à ses amis, etc, et de mon côté c’est compliqué car nous avons énormément d’amis communs avec J.
Ce qui normalement prendrait peu de temps devient tout de suite compliqué avec le polyamour hiérarchique.
Nous avons fait ce que nous avons pu mais c’était contre nature pour lui. Tout était compliqué, sujet à débat.
Par cette expérience, il a découvert que le polyamour n’était pas pour lui, car il en a énormément souffert.
Je suis d’accord avec le fait qu’être le « deuxième », puisse être une torture quand on a envie de voir la personne qu’on aime et qu’on ne peut pas, en plus de ne pas avoir de place dans la vie de l’autre.
Aujourd’hui je ne sais pas quoi faire. Je m’en veux d’avoir délaissé J, je m’en veux d’avoir perdu B…
Et je sais que si j’étais seule et monogame, ça changerait tout pour lui.
Notre relation fut très prenante émotionnellement et je sais qu’elle aurait « nécessité » l’exclusivité, dans le sens où lorsque j’étais avec lui, j’avais envie de tout vivre avec lui seulement. Partager mon etre, ma vie avec lui et pas que la moitié de mon temps…
Il avait l’impression de n’avoir que des miettes.
Je suis prête à tout pour lui montrer que je veux faire un pas vers lui, car il compte véritablement pour moi. Au-delà d’un coup de foudre. nous avons une connexion que nous n’avions jamais connue avant.
En le laissant sortir de ma vie, j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose que je regretterai. Mais je ne me vois pas arrêter ma relation avec J, que j’aime énormément… bien sûr, ce n’est pas comparable.
Faut-il toujours finir par faire un choix ?
Techniquement il ne me l’impose pas mais le fait qu’il ait rompu me pousse à réfléchir au fait de quitter une personne que j’aime, alors que je n’en avais pas envie il y a quelques mois.
Le truc, c’est que quand je pense a B, je n’ai plus envie de vivre quoi que ce soit d’autre : toute mon énergie amoureuse, ma libido sont tournées vers lui désormais. Et je ne sais pas si je peux y faire grand chose…
Parfois j’aimerais ne pas me mettre dans ces situations et tout serait si simple.
Quel est votre avis sur le sujet ?
Je vous remercie pour votre attention, bonne journée/soirée à vous !
Deep_sleep
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(compte clôturé)
le vendredi 24 mars 2023 à 07h23
(je dois supprimer)
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
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De passage (invité)
le vendredi 24 mars 2023 à 08h15
L'idéal serait quand même que les poly ne fréquentent que des poly. Mono/poly, à vous lire, il n'y a que des problèmes. Je ne sais plus qui ici, récemment disait qu'elle ne sortait qu'avec des poly désormais.
J'imagine qu'elle doit poser clairement les choses au premier rdv ? Comment faire, sinon?
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bonheur
le vendredi 24 mars 2023 à 10h35
De passage
L'idéal serait quand même que les poly ne fréquentent que des poly. Mono/poly, à vous lire, il n'y a que des problèmes. Je ne sais plus qui ici, récemment disait qu'elle ne sortait qu'avec des poly désormais.
J'imagine qu'elle doit poser clairement les choses au premier rdv ? Comment faire, sinon?
Une relation amoureuse, repose sur l'amour. Et l'amour que l'on ressent ne se préoccupe pas de qui est mono ou qui est poly.
Ma dernière relation était acceptée dès le départ avec la hiérarchie puisque mon couple socle dure depuis 1986 et que je suis devenue poly parce que justement, je ne choisi pas d'aimer au détriment de ma vie existante.
Il était ok avec tout et je le vivais bien. Et puis il rencontre une personne mono, enchaine une NRE de proximité, à la nôtre en distanciel. Sauf que cette personne qui dit au départ pouvoir accepter, finalement rejette. Donc, même si soi privilégie l'amour de poly à poly, rien ne garanti qu'autrui aimera une autre personne poly et en plus compatible.
Ce n'est pas si simple. Il avait pourtant posé les choses au premier rdv. Etre poly, je crois que c'est aussi vivre les ruptures.
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bonheur
le vendredi 24 mars 2023 à 10h38
Soit la bienvenue !
C'est aussi cela le polyamour. Ton expérience, que tu vis évidemment à ta façon, je l'ai aussi vécu. A ma façon, à une époque... où deux personnes attendaient de moi que je me coupe en deux, que je vive deux vies. Ca ne m'a pas été possible. Désolée de ne pouvoir t'aider.
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lau93
le vendredi 24 mars 2023 à 10h53
Bonjour @Deep_sleep
Je vois plusieurs questions qui se posent en te lisant:
Celle de la gestion du temps qui n'est pas dilatable à l'inverse des sentiments amoureux : oui l’organisation de l’agenda est une gageure pour que tout le monde s’y retrouve !
Celle de la gestion émotionnelle et au sein des relations en place, de la fameuse " NRE" qui envahit d'hormones papillonnesques les ventres des nouveaux amoureux et donnent cette sensation de complétude si planante : comment vivre tranquillement cette envie qu’a notre partenaire de retrouver l’autre souvent de vivre des choses très intenses etc., surtout si c’est devenu moins fusionnel (dans un sens positif !) de notre côté ?
Celle du consentement de J à tes amours plurielles qui semble être un peu inabouti : il accepte du bout des lèvres me semble-t-il vu d’ici ?
Celle de la hiérarchie dans les relations poly : il y a plein de façon de vivre des amours plurielles et je vois souvent que la notion de relation " socle" ou de 1ere relation est mise en avant pour expliquer les difficultés rencontrées car elle se doit de rester au sommet de la pyramide. Je me suis beaucoup questionnée là-dessus ces 2 dernières années. Ma construction m’incite à vouloir être la première, l’élue etc. Ma déconstruction me fait poser la question « et si c’était moi la 2e, comment je vivrais cela ? » Mon amoureux ne fait pas de hiérarchie relationnelle. En revanche les projets de vie sont différents entre nous et entre eux. J’ai le souhait qu’elle se sente aussi importante que je peux me sentir importante aux yeux de notre amoureux commun. Ce qui n’empêche pas que parfois j’aurais envie de plus de disponibilité de mon amoureux pour une envie « spontanée » de retrouvailles par exemple. Et on en revient à la gestion du temps. On a convenu entre nous 3 que si l’une de nous deux avait vraiment besoin de le retrouver quelque soit la raison, l’autre acceptait que ce soit possible même sur un jour prévu avec elle. C’est déjà arrivé par téléphone et une fois aussi en présentiel. Ça demande une grande confiance entre métamours et une absence de rivalité dans le sens de vouloir sortir l’autre du jeu. J’ai donc une représentation plutôt positive de l’anarchie relationnelle mais je sais que pour certain.e.s de mes zamipoly ça reste compliqué de ne pas avoir de relation socle qui prime sur les autres.
Comme souvent plus de questions que de réponse 😊
Bon cheminement à toi
Lau
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lau93
le vendredi 24 mars 2023 à 11h03
@de passage
oui ça serait facilitant :-D
et possible puisqu'il semble que statistiquement il y aurait environ 3 millions de poly en France. :-)
A mon avis la moyenne d'age est assez basse mais ce n'est que ma représentation. Certes annoncer rapidement la couleur me parait éthique et permet le consentement ou le renoncement en connaissance de cause. Mais décider de ne tomber amoureux.ses que de poly ça me semble compliqué, un peu comme si on on décidait de ne tomber amoureux que de roux ou de personnes à yeux verts ou au ventre rond ou aux muscles saillants , bref de décider à l'avance, selon un certain nombre de critères, qu'on élimine des possibilités de rencontre tout un tas de personne.
Dans une bd un jour j'avais aimé l’illustration d'un moment amoureux très intense mais ne durant que quelques minutes, suffisant pourtant pour laisser une trace dan la psyché et donc la modifier, mais pas assez investi pour le transformer en relation. Une forme d'alchimie qui ne se décide pas, et qui profite d'une sorte d'ouverture à l'autre sans enjeu ni souhait d'emblée d'étapes ultérieures ou autre escalator relationnel.
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Hawkeye
le vendredi 24 mars 2023 à 11h13
Bonjour @Deep_sleep,
Ta situation est compliquée. L'ouverture et le polyamour font espérer que le "et" est possible et que tu n'es pas réduit à un "ou". Je n'ai d'experiences que hiérarchique et jamais celle-ci n'a, jusqu'à présent, jamais été remise en cause. Peut-être parce que ma femme ou moi n'avons connu que des personnes elles-mêmes engagées dans un couple. Peut-être également parce que nos autres relations ont toujours été à distance et donc cela rend plus difficile de se voir souvent. Ensuite la hiérarchie est aussi lié à un investissement fort dans le couple socle, la logistique familiale. Les autre relations sont vécues comme des échappatoires ponctuelles à ce quotidien, chacun son tour.
Je ne dis pas pour autant que tout roule et qu'il n'y a pas de tensions parfois, ni des moments de doute et de remise en question du couple historique. Mais cela arrive dans tous les couples.
Dans ton cas je pense que le respect de la hiérarchie avec J. était compliquée.
- B est célibataire, disponible
- J t'attends sagement à la maison mais semble plus subir votre ouverture que d'en profiter
- B et toi vous voyiez très souvent
- ton intérêt pour J a diminué avec la NRE vécue avec B
- tu n'avais pas d'autres obligations "a la maison" de laisser B que d'aller retrouver J. qui t'attendais.
On ne choisit pas les personnes qu'on rencontre et les sentiments qui peuvent naître. Si les poly pouvaient rester entre eux comme le suggère @De passage se serait trop simple! Tout comme cela devait être compliqué pour B de ne pas pouvoir t'emmener dans l'escalator relationnel. C'est ce qui a mis fin à votre relation.
Une possibilité serait que tu casses cette hiérarchie mais cela veut dire mettre fin à ton couple historique, pas forcément à ta relation avec J. mais à votre façon de vivre issue de l'exclusivité et ne plus habiter ensemble. Tu pourrais alors envisager une forme plus proche de l'anarchie relationnelle mais cela ne veut pas dire que cela satisfasse ni B, ni J. si tous les 2 sont mono.
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De passage (invité)
le vendredi 24 mars 2023 à 14h17
Je me doute bien que l'on ne commande pas ses sentiments. Cependant, il serait bon que les personnes qui ouvrent leur couple alors que l'un des deux est profondément mono se renseigne un peu en amont sur les difficultés qui les attendent. J'ai le sentiment (je peux me tromper évidemment, il s'agit juste d'un sentiment) que ce travail là est assez souvent bâclé.
Comme cela a été souligné par d'autres, être polyacceptant du bout des lèvres, (et l'autrice du message connaissait il me semble cette faible adhésion) me semble déjà un mauvais départ, non ?
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Humaine
le vendredi 24 mars 2023 à 14h39
De passage
Je me doute bien que l'on ne commande pas ses sentiments. Cependant, il serait bon que les personnes qui ouvrent leur couple alors que l'un des deux est profondément mono se renseigne un peu en amont sur les difficultés qui les attendent. J'ai le sentiment (je peux me tromper évidemment, il s'agit juste d'un sentiment) que ce travail là est assez souvent bâclé.
Je suis du même avis que toi. J'ai l'impression que beaucoup voient souvent le coté "sentiments amoureux" que l'on peut multiplier sans voir le coté "gestion relationnelle" à multiplier également.
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bonheur
le vendredi 24 mars 2023 à 14h43
De passage
Je me doute bien que l'on ne commande pas ses sentiments. Cependant, il serait bon que les personnes qui ouvrent leur couple alors que l'un des deux est profondément mono se renseigne un peu en amont sur les difficultés qui les attendent. J'ai le sentiment (je peux me tromper évidemment, il s'agit juste d'un sentiment) que ce travail là est assez souvent bâclé.
Comme cela a été souligné par d'autres, être polyacceptant du bout des lèvres, (et l'autrice du message connaissait il me semble cette faible adhésion) me semble déjà un mauvais départ, non ?
Ouais, c'est vrai. Y compris lorsque l'on se trouve en situation sans savoir qu'il s'agit de quelque chose de nommer "polyamour". Les personnes qui divorcent prennent la bonne décision. J'ai été lâche, j'aurai dû divorcer dès 2007. Et idéalement ne jamais me marier et ne jamais faire d'enfants. Ne jamais accepter l'offre de l'homme devenu mon mari de faire ma vie avec lui. A l'époque j'ai renoncé à un autre amour (très instable) pour ce faire. Après tout, 21 ans de parfaite petite mono bien comme il faut, c'était déjà beaucoup, lorsque l'on me connait. J'aurai dû radicalement changer de vie et envoyer chier une belle relation au nom de ma "liberté". Ouais, ça aurait pu ? Sauf que non, ce n'est pas le choix commun qui a été décidé. On peut me montrer du doigt, m'en fout. On peut me dire que je suis vilaine (vilain petit canard), m'en fout. Et lui aussi !
L'idéal est le célibat assumé avec possiblement une co-parentalité de circonstance avec contrat en amont, sans vie commune, avec une garde alternée prévue à l'origine. Mon chéri de vie comme moi-même indiquons à nos jeunes adultes que cette alternative relationnelle et ce schéma familial (enfin non familial) existe et qu'en tant que parents, ils peuvent choisir une option non conventionnelle, sans conséquences.
Les jeunes ne se marient plus ? Les jeunes ne font plus d'enfants ? Réfléchir autrement qu'en mode "ce sont des irresponsables" ou "ils ne s'engagent pas"... J'invite à observer les normes sous un vrai regard, réaliste et objectif.
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bonheur
le vendredi 24 mars 2023 à 14h49
Humaine
Je suis du même avis que toi. J'ai l'impression que beaucoup voient souvent le coté "sentiments amoureux" que l'on peut multiplier sans voir le coté "gestion relationnelle" à multiplier également
Je ne partage pas mon impression. Mon vécu m'indique au contraire l'inverse.
J'ai fait l'impasse 14 ans sur mon travail, la "carrière professionnelle" pour m'offrir le luxe de ne pas subir une charge mentale et offrir justement à autrui. Cela n'a pas été un sacrifice pour moi. Juste j'ai trouvé mon équilibre dans des relations affectives, avec beaucoup de temps à y consacrer, au lieu de piétiner autrui pour avoir un poste à responsabilités (énergivore). Donc non, je ne considère pas avoir fait une impasse sur la gestion relationnelle et oui, le côté sentiments, à la base de tout amour d'après moi (enfin je le vis ainsi) est essentiel. J'y met un point d'honneur et j'y trouve mon bonheur. Aussi au sein de ma relation historique qui s'en est trouvé amplifiée.
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MPB
le lundi 27 mars 2023 à 10h50
Bonjour à toi @Deep_sleep
Ton histoire fait beaucoup écho à la mienne, aussi je pense que je serai aveuglée par mon propre prisme pour te répondre. Ma relation "secondaire" vient aussi de se terminer, la décision était plus ou moins commune, disons qu'il y avait trop de souffrance dans toute cette histoire : de son côté, elle était sans doute profondément mono, se disait prête à accepter le polya mais en étant mise sur le même pied d'égalité que ma femme, ma relation socle, ce qui n'était pas ma manière d'envisager les choses actuellement par manque de confiance. J'ai préféré préserver ma relation historique et nos 10 ans de construction, malgré une absence de libido de mon côté et donc un éloignement physique global, que nous allons tenter de retrouver.
Moi aussi, ma relation socle m'apporte une stabilité, un soutien, une compréhension mutuelle jamais (ou rarement) retrouvée. Elle me connaît comme personne, et nous avons toujours communiqué d'une manière qui m'épate. Ma relation "secondaire" (qui ne l'était plus tant à mes yeux, car vraiment la hiérarchie diminuait comme peau de chagrin) était...intense, dans tous les sens du terme : le plus beau, comme le plus sombre. Donc beaucoup de disputes, de pression, d'incompréhension. De souffrance.
Je me suis (trop) longtemps entêtée à faire perdurer ces deux relations, ne parvenant pas à faire ce fameux "choix", en imaginant que si, ça pouvait fonctionner, qu'il ne manquait pas grand chose. Mais, quand le consentement n'en est pas vraiment un, je crois que ça ne peut pas marcher. J'ai imaginé une relation mono avec cette nouvelle relation, mais quitter ma femme, nos engagements, tout ce que nous partagions, me semblait profondément injuste.
Aujourd'hui je ne sais pas trop ce qu'il va advenir, j'ai surtout besoin de temps pour y voir plus clair, et je crois que ce recul est important, après avoir eu la tête dans le guidon pendant plus d'un an. Pourrais-tu t'éloigner un peu, prendre du temps pour toi, tout remettre à plat, souffler, te reposer ? Je ne peux que te souhaiter de prendre soin de toi, d'interroger tes envies et de réussir à les assumer, ce qui n'est pas forcément simple, mine de rien.
N'hésite pas à revenir donner des nouvelles =)