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Résignation des générations perdues et nouvelles générations

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 12h18

Je reprends ici une discussion qui a dévié de son sujet d'origine fin décembre 2022.

/discussion/-cHU-/Consentement-en-polyamour-stop-a...

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 12h33

Lunule
Je pense qu'on se rejoint dans le fond @bonheur. Quand tu dis que tu te résignes pour ta génération mais que tu t'investis pour les nouvelles, c'est justement mon point !!
A vrai dire, je crois qu'il y a trop, dans les luttes en général, d'attentes vis-à-vis des générations perdues (c'est-à-dire déjà trop socialisées aux normes contemporaines et dont la déconstruction est vaine en finalité, mais pas dans la démarche). Et qu'en fin de compte, nos luttes devraient prendre un peu plus conscience que les réflexions et les expérimentations des générations perdues, conséquences de la démarche de déconstruction, sont le plus bénéfiques pour les générations en construction et non celles s'investissant dans cette démarche.

Là où il me semble qu'on diverge, c'est dans la prise en compte de cette démarche comme socle de construction pour les nouvelles générations. Je crois que ces réflexions et expérimentations participent, peu ou prou, à la construction des générations suivantes. Par ce fait, je comprends tout à fait qu'elles n'aient pas le besoin de nommer dans la mesure où elles intègrent peu à peu ces nouvelles normes. Pour résumer, pour moi, il n'y a rien d'ontologique, ça vient autant d'elles que de nous et que des générations mortes (littéralement).

En fait, je côtoie beaucoup de plus jeune que moi aussi, environ une génération d'écart, et je remarque cette capacité, quand bien même la personne de cette génération n'est pas sensibilisée aux vocabulaires et concepts formalisés par les générations précédentes, à s'adapter potentiellement facilement à eux. En un sens je trouve ça assez spectaculaire, dans la mesure où ces "jeunes" sont quand même adultes, alors j'imagine pas les enfants d'aujourd'hui dans le futur ahah.

Enfin tout ça pour dire que j'ai confiance, pour ma part, et je pense que cette résignation pour les générations perdues me paraît logique et même saine (si on comprend qu'elles sont perdues, dans une certaine limite de déconstruction ^^). Maintenant, est-ce que c'est pas dommage de se résigner pour les générations suivantes ? Est-ce que, si on admet que la déconstruction est utile et nécessaire pour elles, il n'y aurait pas un devoir éthique à se déconstruire (c'est-à-dire à réfléchir et expérimenter de manière transgénérationnelle mais aussi à l'intérieur de notre génération perdue) ? Et par voie de conséquence, se casser les dents, faire de la merde, souffrir, faire souffrir, etc... ?

Je ne peux être considérée comme "socle" que pour mes deux jeunes adultes. Tous les autres jeunes que je côtoie sont des ami.e.s de mes jeunes et aussi dans le milieu associatif. Mes ex-collègues de travail également. Ca ne va guère plus loin, sauf que ça fait déjà beaucoup. Nombreux et nombreuses n'acceptent pas les constructions et sont la tolérance, la diversité, l'expression de l'individu dans son individualité... Mon seul "rôle" consiste à beaucoup converser avec ces nouvelles générations. Finalement, les anciens peuvent offrir un regard différent. Ni mieux, ni moins bien. Faire en sorte que la rupture générationnelle soit plus douce. J'ai subit le rejet de ma génération parentale et j'encourage les vieux à cesser de se formaliser.

L'idéal pour ne pas avoir à se déconstruire, ce serait ne pas être construit. En cela, les pays nordique de l'Europe sont en avance. Ils essuient des déboires, notamment dans la transition de genre. Il faut laisser le temps au temps. Je considère que ma génération doit offrir uniquement un regard différent. Le questionnement de l'avant, sachant que l'après je ne le vivrai pas, et sans doute mes jeunes non plus. Le trop rapide est mauvais. Il ne laisse pas de place à la transition, il impose autrement.

En amour, la souffrance existera toujours. A minima tant que l'intolérance existera. Diversité et inclusion. Le tout étant que ce soit de l'opportunité et non de la division.

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Lunule

le samedi 31 décembre 2022 à 15h07

Je comprends ton regard sur les jeunes qui t'entoure. Personnellement j'ai tendance à penser que même si nous ne sommes pas entouré-e de jeune (voulant dire les personnes constituant les générations postérieurs à la notre, donc en toute relativité), ça ne veut pas nécessairement dire que nous n'avons pas d'influence sur leurs constructions. J'ai tendance à voir l'influence individuelle comme connectée à un énorme réseau de multiples éléments s'influençant les uns les autres. De telle sorte que l'impact d'une personne sur une autre (quelque soit le domaine en question) influencera inévitablement les autres personnes en contact avec la deuxième. Pour être plus clair, si par exemple moi, qui n'ai aucun contact avec des jeunes, je suis en contact avec toi, que je t'impacte (positivement ou négativement), alors cet impact influera sur le contact que tu as avec les jeunes, et ainsi de suite. On peut très bien penser que ces impacts soit le fruit d'un élément objet et/ou abstrait (produit culturel, discours, émotions, contact physique, etc.).

Dans ce cadre, il devient pertinent, à tous les égards, de comprendre notre rôle signifiant dans ce monde et de prendre nos dispositions pour réfléchir et expérimenter dans le sens de la déconstruction (tout en admettant qu'elle n'est pas viable en finalité, et donc vaine). Je trouve ça assez paradoxale en soit, mais cette vision vertueuse m'enchante et m'empêche de me résigner. Du coup, même si le socle que tu es pour tes deux jeunes est clairement solide et ancré, je pense que tu fais partie d'un socle générationnel bien plus large sur lequel s'appuie les nouvelles générations (sans même en avoir conscience en fait, juste qu'elles héritent des réflexions et des expérimentations des générations perdues).

Bon, a priori, les jeunes dont du parle on déjà un certain âge, perso je les considère comme faisant déjà partie d'une génération perdue, dans le sens où la socialisation primaire est constituée depuis belle lurette. A vrai dire, il n'y a majoritairement que des générations perdues, le reste étant les générations n'ayant pas encore vécu cette socialisation, donc des personnes post-adolescentes. le principe étant que chaque génération met en œuvre des déconstructions en rapport aux socialisations primaires qu'elle a subit, et fasse bénéficier les résultats de ces déconstructions aux générations émergentes. Dans cette vision on remarque la temporalité du processus générationnelle, comme tu dis : il faut laisser le temps au temps.

Le tout c'est de saisir notre "rôle", ou en tout cas celui qu'on veut bien s'attribuer, dans ce jeu générationnel. Dès lors on comprend notre bassesse, à la fois dans ce réseau énorme d'influence (spatialité) et dans cette durée du changement aux échelles de génération (temporalité). Personnellement, ça me fait carrément relativiser les luttes, mon impact, la considération que j'ai pour les générations perdues, leur souffrance et leur actes engendrant de la souffrance. Ceci dit, bien entendu qu'il est important de la condamner cette souffrance et ces actes de souffrance, et je rejoins Caoline et artichaut pour relativiser le polyamour dans ces circonstances, mais dans le but d'un changement, je me dis que ce sont des souffrances obligées (j'suis pas sûr de ce que je dis là hein lol).

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 15h44

Dans quelques générations la souffrance existera toujours. Mon objectif n'est pas de discriminer les émotions, les sentiments. La souffrance est saine quand elle est considérée pour ce qu'elle est. La souffrance fait partie de l'humain. Donc, je ne désire pas aliéné l'humain du tout. Encore moins le rendre "flexible", mais tolérant. Ou alors, je ne comprends pas ce mot. Je sors jamais mon dard (scorpion ascendant scorpion) sauf si je suis agressée (la duperie est une agression). Cela ne veut pas dire que je n'aspire pas à connaitre et comprendre chaque individu.

J'ai eu dernièrement un déboire avec un double-discours qui m'a été servi. Et sur ce coup-là, c'était un manque soit d'affirmation de soi, soit de la "malléabilité maladroite", soit autre chose. Le tout aboutissant à faire pour moi le grand écart entre une vérité qui n'était plus mais dont on m'a maintenu dedans par un discours disons frauduleux. Et ça, c'est lié à un élément mis en place par l'ancien monde (j'entre dans le nouveau, ce soir, car je le décrète :-D ). La honte ! Ce fut le premier mensonge : la honte d'aimer une personne plus vieille, la honte d'aimer une personne déjà en "couple" (réinventer depuis longtemps maintenant), la honte de relationner à distance, la honte de... Dès qu'une relation normale s'est présentée, la "procédure" a été mise en place (inconsciemment ?) pour m'éjecter. Bref, il lui fallait du temps et il y a eu un "détournement de temps" au profit d'autre chose. Le changement de situation existera éternellement. La honte ? C'est à moi de transmettre la non-honte. Comme je dis souvent : et alors ? Quand à la non-duperie, seule une vrai transparence y remédie. Rien n'est mauvais, sauf qu'il faut communiquer pour éviter un grand-écart informationnel et cette forme de mensonges. Le mensonge enferme toujours et il transparait, toujours aussi.

Tomber les tabous. Je suppose que c'est ce que je fais de mieux. Accepter d'entendre, d'écouter, de répondre avec mon regard (différent j'en suis consciente), ... D'ailleurs, notre échange d'aujourd'hui m'a inspirée un texte, adaptable en chanson. Le thème étant les générations et le nouveau monde. Je l'ai envoyé à mon groupe préféré :-D . S'il n'en fait rien, je le transcrirai différemment. Quelque soit la diffusion (je reste modeste), oui, il sera lu à minima par quelques personnes et influera, c'est évident. Ces nouvelles générations veulent (sans généraliser) savoir, apprendre, comprendre... Pas si "bof" que les anciens veulent se complaire à critiquer. S'ils sont immobiles, c'est parce qu'ils sont devant des non choix. Des voies qu'ils ne désirent pas emprunter. C'est flagrant dans le milieu professionnel, moi qui suis au coeur des recrutements et du management. J'aspire aussi à transformer cela. Encore un défi de mon nouveau monde :-D

Offrir des sentiers, plus individuels, avec moins, nettement moins, de conformités. Quelque soit l'échelle d'actions, il faut agir. La passivité incite juste à l'immobilisme. Alors même si je suis Don Quichotte, tant pis. Rétrospectivement, je saurai ce que j'aurai fait et pourquoi je l'aurai fait. Actuellement, je réunis dans la diversité, la mixité... et surtout dans l'inclusion.

Vive 2023, je termine 2022 sur cette "ambition" ! (+) :-D

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 15h45

Lunule
Je comprends ton regard sur les jeunes qui t'entoure. Personnellement j'ai tendance à penser que même si nous ne sommes pas entouré-e de jeune (voulant dire les personnes constituant les générations postérieurs à la notre, donc en toute relativité), ça ne veut pas nécessairement dire que nous n'avons pas d'influence sur leurs constructions. J'ai tendance à voir l'influence individuelle comme connectée à un énorme réseau de multiples éléments s'influençant les uns les autres. De telle sorte que l'impact d'une personne sur une autre (quelque soit le domaine en question) influencera inévitablement les autres personnes en contact avec la deuxième. Pour être plus clair, si par exemple moi, qui n'ai aucun contact avec des jeunes, je suis en contact avec toi, que je t'impacte (positivement ou négativement), alors cet impact influera sur le contact que tu as avec les jeunes, et ainsi de suite. On peut très bien penser que ces impacts soit le fruit d'un élément objet et/ou abstrait (produit culturel, discours, émotions, contact physique, etc.).

La preuve, tu m'as inspirée :-D

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 15h47

Lunule
Dans ce cadre, il devient pertinent, à tous les égards, de comprendre notre rôle signifiant dans ce monde et de prendre nos dispositions pour réfléchir et expérimenter dans le sens de la déconstruction (tout en admettant qu'elle n'est pas viable en finalité, et donc vaine). Je trouve ça assez paradoxale en soit, mais cette vision vertueuse m'enchante et m'empêche de me résigner.

La résignation peut servir à réorienter son champ d'action. Pas d'entrer en immobilisme ou perdition (voir dépression).

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 15h52

Lunule
Bon, a priori, les jeunes dont du parle on déjà un certain âge, perso je les considère comme faisant déjà partie d'une génération perdue, dans le sens où la socialisation primaire est constituée depuis belle lurette.

Tout à fait. Je constate qu'ils avancent naturellement.

Un exemple. J'ai ragé lorsque Madame Macron a fait son commentaire jugeant sur le "iel" qui entrait (ben oui) dans le dictionnaire électronique. Mes jeunes m'ont dit de ne pas me mettre dans cet état, car eux ça fait déjà longtemps que le "iel" fait partie de leur vocabulaire et qu'ils n'ont pas besoin des très anciennes générations (bon j'adoucit par ces mots, ils ont été moins gentils que moi) et de leur autorisation. Ca me laisse percevoir du beau et je tente d'apprendre d'eux. Au fond, ils ont raison, on s'en fout de la "v...". Même si ça entre en contradiction avec le grand plan national LGBTQIA+ lancé par son cher mari. Il faut croire qu'ils communiquent pas suffisamment, aussi sur ces déplacements officiels à elle...

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bonheur

le samedi 31 décembre 2022 à 15h55

Lunule
Le tout c'est de saisir notre "rôle", ou en tout cas celui qu'on veut bien s'attribuer, dans ce jeu générationnel. Dès lors on comprend notre bassesse, à la fois dans ce réseau énorme d'influence (spatialité) et dans cette durée du changement aux échelles de génération (temporalité)

Je n'espère que peu de mon "rôle". Je sème et voilà. Je reste dans le naturel, mon naturel. Tant que je ne vends pas mon âme à un diable blottit en embuscade (politique par exemple ; acteur économique...), je me sentirai bien dans mes baskets. Mes baskets sont atypiques et n'ont pas d'âge.

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Lunule

le lundi 02 janvier 2023 à 19h14

Déjà bonne année ! :)

bonheur
La honte !

Je sais pas si je fais un lien hasardeux, mais je viens de finir Les transclasses ou la non-reproduction de C. Jaquet, et selon elle la honte fait partie intégrante du processus de "transition" d'une classe à l'autre. Je crois que j'aime à penser les découvertes que je suis en train de faire, mon éloignement, ou plutôt mon désir d'éloignement du monoamour comme une "transition", qui engendre nécessairement son lot d'erreurs, de succès, de trouvailles malheureuses/heureuses, etc... Bon après, je veux pas non plus justifier quelconque comportement que je trouve moralement condamnable.

bonheur
D'ailleurs, notre échange d'aujourd'hui m'a inspirée un texte, adaptable en chanson.

Waw trop bien, tu me diras si ça se fait !! :)

bonheur
Ca me laisse percevoir du beau et je tente d'apprendre d'eux.

Pour tout te dire, je ressens exactement la même chose : j'ai 32 ans et je reprends mes études, actuellement en L2 je suis au contact quotidien de personne avec une génération de moins que moi. Je remarque aussi comment iels ont intégré (pour beaucoup) ce nouveau vocabulaire. D'où l'importance pour les générations perdues de constamment "réorienter son champ d'action" (comme tu dis) si on ressens une résignation, parce qu'à mon avis elle peut aussi mener à un immobilisme et/ou une perdition et c'est potentiellement un problème.

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bonheur

le mardi 03 janvier 2023 à 11h53

@Lunule

Je ne connais pas cette autrice. Je suppose que la honte, si elle est simplement provoquée par un tabou de société est en effet facteur de transition. Ok, de ce que je lis du titre, le lien est en effet hasardeux, mais suivant comment c'est présenté dans le livre, sans doute pas tant que cela. Le raisonnement peut se tenir.

Je crois que dans mon cas, la honte a eu deux effets différents :

Le premier, celui de ne pas me sentir bien rapidement dans mes baskets. Ce n'est pas négatif si l'on part du principe que cela m'a permise d'être en empathie avec mon chéri de vie et de comprendre la volte face de mon amoureux (enfin non-amoureux). Au final, nous avons été trois à subir les conséquences de mon "aveux" d'aimer et d'aimer. Je pense que c'est la honte qui me faisait me sentir monstrueuse, extraterrestre...

Le second, c'est justement d'avoir questionné à mon chéri de vie, en quoi je devais avoir honte d'aimer ? Est-ce honteux d'aimer ? Nous avons mis en lumière que si nous avions fait notre vie ensemble, c'est parce que nous avons eu le courage de cela et que cette envie s'est produite à un moment opportun (même si j'avais fait un choix amoureux, déjà à l'époque... :-( ).

En résumé, la hiérarchie de mes relations relèvent plus du fait que nous vivions bien ensemble, mon chéri de vie et moi. Que nous savons nous préserver dans ce commun où nous sommes différents et complémentaires. Ce côté différent nous a sans doute aidé. En effet, nous n'avons jamais enfermé l'autre dans une fusion de mode de vie, même si nous sommes fusionnel dans notre relation. En fait, nous avons pu passer du fusionnel au fissionnel sans trop de dégâts. Le fusionnel ayant contribuer à la conservation de notre unité historique (d'ordre toujours présent l'un pour l'autre). cf Serge Chaumier "l'amour fissionnel, le nouvel art d'aimer" et "déliaison amoureuse"

Toujours est-il qu'en dehors de ma hiérarchie privilégiant ma vie de famille, je n'est jamais hiérarchisé mes amours. Comme tout le monde, ma vie s'étale sur une ligne du temps et dans ma vie, je fais la connaissance de personnes qui m'impactent différemment. L'une d'elle m'a impactée tellement (aussi la situation, du fait que j'ai eu peur pour sa vie) que j'ai d'abord beugué puis exprimer cette vérité : je l'aime.

Sans connaitre le polyamour, je m'en suis rapprochée, enfin notre couple a cheminé dans le sens que je m'accepte ainsi. Des erreurs ont été commises, mises sur la table, on tri, on jette, on garde, on communique (encore et toujours)... J'ai vécu des émotions merveilleusement agréables et d'autres horribles. Il a vécu, du fait de sa compersion naturelle (un atout), des moments heureux et d'autres peu enviables. Ca fait partie de la vie, les instants de bonheur et les moments où l'on est malheureux. Je conserve le bonheur dans mon coeur et ma mémoire. Je conserve le malheureux comme piqure de rappel pour l'avenir. Je fais au mieux.

Pour le texte, je n'ai pas encore de réponse. Il faut dire que c'est un groupe amateur, donc ils vivent en dehors de la musique. J'aime leur style, j'aime le fait qu'ils expriment en français, j'aime leurs personnalités et en particulier celle du "leader" (pour eux il n'y en a pas, mais c'est le plus "populaire" aussi de part son métier). Je crois que l'on s'apprécie vraiment. C'est lui qui chante (+ instrument) et mes textes, il ne se sent pas de les chanter car il vit ses chansons. Du coup il a besoin de se les approprier. Pour une fois, j'ai fait une tentative différente de d'habitude en tenant un propos généraliste et non intimiste. Bon après, quand ça me vient, je retranscris mes pensées et j'harmonise les mots. En une demi-heure c'est bouclé.

Perso, je détestais l'école. Sauf que j'ai constamment appris. Quand je ne lis pas, je suis des formations. La dernière s'est achevé en mars 2022, l'avant dernière en 2020 et j'ai repassé un module en 2021, avant de demander une rupture conventionnelle (obtenue). Je change volontiers de domaine d'activité et je progresse à mon rythme. A 54 ans, je peux dire en effet que mes récentes formations faisaient de moi la plus âgée. Mes ami.e.s sont plus jeunes, les ami.e.s de mes jeunes deviennent souvent mes ami.e.s et comme je m'engage dans le milieu associatif, je suis une vieille :-D . Une jeune-vieille (+)

Je sors d'une passe désagréable, question amour :-/ . Alors oui, la résignation m'a traversé, d'autant que j'ai commis une grossière erreur : celle de ne pas avoir écouter mon instinct et d'avoir fait l'impasse sur une "piqure de rappel". Faute impardonnable. Il ne faut jamais faire confiance rapidement. Période d'apprivoisement, désolée de t'avoir oubliée :-( . Du coup, résignation et immobilisme m'ont permis de digérer et surtout remettre en place ce qui devait l'être. Merci à ma bonne capacité de résilience. Là, je démarre une nouvelle ère et je fais de nombreuses rencontres (dont bcp de jeunes). Bon ok, plus on est vieux, plus on est entouré de jeunes (c'est mathématique). Ceux que je côtoie sont dans l'optique d'œuvrer pour un monde plus tolérant, plus sain et plus serein. Ils ne sont sans doute représentatifs d'une généralité. Ils sont géniaux !

Mon amoureux avec lequel je ne vis pas est très jeune (mon ainé a quatre ans de plus que lui) et il a une vie vraiment compliquée. Il est merveilleux !

Lunule
Bon après, je veux pas non plus justifier quelconque comportement que je trouve moralement condamnable.

Quel est ou quels sont ce ou ces comportement.s ?

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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