Adultère = Poly ?
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alex666
le mercredi 08 avril 2015 à 12h56
Bah si c'était pas caché, c'était pas de l'adultère quoi
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remi
le mercredi 08 avril 2015 à 14h47
Wikipedia
L'adultère est « le fait pour un époux de violer son serment de fidélité, de partage, et d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint envers qui il a affirmé ce serment »
Donc non ça n'est clairement pas de l'adultère dans le cas de Virgile.
J'ai vu pas mal de connaissances "versées" dans l'adultère faire preuve de jalousie par projection, c'est à dire soupçonner l'autre d'avoir les mêmes pensées/pratiques qu'eux, et du coup en devenir subitement jaloux. Les méandres de l'âme humaine..
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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bonheur
le mercredi 08 avril 2015 à 14h56
Lorsque l'on vit en couple et que l'on devient amoureux d'une tierce personne, c'est une situation. L'adultère et le polyamour sont deux manières de gérer la situation. Comme Virgile (si j'ai bien compris) la situation a été gérée de manière polyamoureuse, sans savoir en effet que s'en était.
Après, le polyamour, lorsqu'il devient une philosophie de vie, ne se résume pas qu'à aimer deux personnes simultanément et en tenir informé les deux personnes. Ca c'est je dirai, une base de "départ", ensuite, il faut relever ses manches et commencer un réel travail de connaissance de soi, de connaissance d'autrui(s) et également de capacité d'accueillir des personnes, que les autres aimeront à leur tour. Etre poly demande, à mes yeux, un cadre relationnel extrêmement riche mais aussi complexe. Aussi faire en sorte qu'il n'y ai pas de conflits entre co-amoureux-ses... Une juste place à chacun-e dans un respect et une bienveillance mutuelle => c'est du boulot pour chacun-e et une volonté commune... sinon c'est impossible.
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jemecherche
le jeudi 09 avril 2015 à 12h37
Bonjour,
Je vois avec plaisir que j'ai pu succiter d'autres questionnements et je m'en vois ravie :)
Oui en fait, suivant chaque personnes c'est différent, ce qui est normal, puisqu'on est tous différents.
L'un pourra se sentir capable de mensonge,
L'un se sentira dans l'envie d'avouer de suite à son conjoint l'envie d'aimer plus
D'autres passeront par l'adultère avant de se questionner,
D'autres se satisferont de leur adultère et ne verront pas le mal, ni même la vision d'une possibilité d'aimer 2/3 personnes en même temps
Il n'y a pas de fin, de raisonnement juste, chaque situation diffère...
Merci encore à tous. C'est agréable de pouvoir discuter de tout ça.
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Siestacorta
le jeudi 09 avril 2015 à 12h44
oué, mais quand même, hein, même si je suis soft sur le fait qu'être adultère c'est pas forcément l'enfer assuré dans la minute, faut surtout pas en conclure que l'adultère c'est comme le poly avec un tout petit mensonge en plus, qui serait facile d'enlever, donc au fond pas si grave.
Non, pas du tout, pour le coup. Le mensonge, même avec des intentions compréhensibles, c'est pas neutre, comme outil de construction. Et pas solide. Et blessant à terme. Et à questionner au-delà de "c'est pour l'autre que je le fais, moi au fond, je suis plutôt poly et cool". Quand on l'utilise, on a ses raisons internes de le faire, et même si je comprends quand ça peut être une bonne solution, les raisons de l'appliquer sont rarement bonnes, au sens éthiquement bonnes, puisque souvent, pas comparées avec une expérience pratique de ce que ça fait, d'assumer, donc sans une conscience claire de ce qu'implique le choix.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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jemecherche
le jeudi 09 avril 2015 à 12h53
Siestacorta
faut surtout pas en conclure que l'adultère c'est comme le poly avec un tout petit mensonge en plus,
Message modifié par son auteur il y a quelques instants.
Tout à fait ! C'est pas une excuse de se dire; "bah non j'te fais pas cocu, je suis poly"
Je cherche plus à approffondir le côté ignorance, comment autant de gens peuvent ignorer le polyamour, oui ok parceque c'est pas "bien". C'est pas "social". C'est pas notre "culture". On a tous (ou beaucoup) été éduqué avec 1 papa+1maman+2 enfants et la voiture....etc...
On entend beaucoup l'homosexualité...bisexualité...mais poly ?!
Je suis sure qu'on fait un sondage, sur 10 personnes....
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bonheur
le jeudi 09 avril 2015 à 14h43
Je crois qu'il y a une nuance entre être ceci ou cela uniquement pour se sortir du lot et décider de vivre suivant sa nature intérieure.
Je vis un quotidien avec 1 papa + 1 maman + les enfants + 2 voitures + la maison en campagne... et mon état d'esprit intérieur, qu'aujourd'hui j'assume ouvertement, n'a rien de classique parce que je passe mes vacances avec ma famille et celle que fonde actuellement une relation secondaire et je reçois à certaines occasion (anniversaire par exemple) famille, amis proches et relations secondaires et relation principale de l'une de mes relations secondaires.
Je veux dire par là, que les apparences "classiques" cachent souvent de l'inattendu, sauf si l'on pose les bonnes questions, avec la bonne compréhension, aux bonnes personnes.
En quoi le polyamour "n'est pas bien" ? En quoi dérangerait-il "l'ordre social" ? La "culture" relève d'une uniformité, hors comme tu l'a précisé plus haut, jemecherche, nous sommes tous différents. Donc, perso, je ne vois pas en quoi le polyamour dérangerait le "moule culturel" ?!
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jemecherche
le jeudi 09 avril 2015 à 16h14
bonheur
En quoi le polyamour "n'est pas bien" ? En quoi dérangerait-il "l'ordre social" ? La "culture" relève d'une uniformité, hors comme tu l'a précisé plus haut, jemecherche, nous sommes tous différents. Donc, perso, je ne vois pas en quoi le polyamour dérangerait le "moule culturel" ?!
Je ne dis pas que c'est pas bien, je pense juste que c'est mal vu car pas connu, pas assimilé, la plupart des gens ne cherche pas à comprendre et encore moins à chercher.
On est tous des petits moutons, et dès que quelqu'un s'échappe, on le juge. C'est mon point de vue.
On a surement pas le même age non plus (c'est encore mon point de vue ^^)
Je pense que passez un age on s'en fou du jugement des autres, et étant jeune, on s'en fou aussi.
Mais quand tu as 32ans, que tu viens de te marier (2ans), tu as 2 enfants, bref ta vie es tracée, je l'ai construite comme ça car ça m'allai (hormis des attirances affectives, et tout ce qui va...)
Mais là, j'ai l'impression d'être dans une impasse, ne pas pouvoir revenir en arrière...
Ne pas pouvoir dire à mon mari que je me sens capable d'aimer d'autres hommes, que j'en ai besoin, envie, que ça me plait au point de lui faire partager..
Je suis perdue..
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bonheur
le jeudi 09 avril 2015 à 18h26
En effet, jemecherche, nous n'avons pas le même age, sauf que l'âge n'a de sens que pour celui qui le justifie. Perso, mon corps a un âge (je ne l'entretien pas super super au quotidien) disons moyen, mon âge philosophique est à la fois très jeune et insouciant tout en étant je crois mature (voir l'histoire du chemin sur un autre fil de discussion), mon âge concret (celui de l'état civil) est en effet plus avancé que le tien.
Nous n'avons pas non plus le même parcours. J'ai passé le BAC, l'année d'après je passais devant le Maire et l'année d'après le premier enfant. Notre dernier enfant sera majeur cette année.
Est-ce là l'important ? La construction peut se faire à n'importe quel moment de sa vie. Il s'agit avant tout de se comprendre et ENSUITE de s'admettre soi, AVANT de se faire admettre par les autres tel que l'on est réellement, sachant que l'on évoluera encore. Pour moi, tout cela a pris plusieurs années.
Je crois, jemecherche, que la différence importante entre nous, c'est que tu désires adhérer à ce que tu vois comme un concept qui pourrait te convenir. Moi, j'ai tout simplement dit "je l'aime aussi". Je suis parti d'un constat, d'une situation (et on s'en fout comment ça s'appelle) que j'ai géré, de mon mieux, et conjointement avec ma relation principale. Ce que je suis aujourd'hui n'est qu'un résultat d'un travail, d'une avancée, d'une évolution, d'une progression personnelle mais toujours conjointement. Et je dirais même aujourd'hui en "collaboration" avec non seulement ma relation principale mais également mes relations secondaires (deux, l'important n'étant pas la quantité mais la qualité relationnelle) et aussi avec la personne qui devient la relation principale de l'une de mes relations secondaires, car pour moi, cette personne a une importance tant qu'elle sera dans sa vie affective amoureuse...
Après, faire partager, oui. Je dirais plutôt "intégrer" chacun-e à notre vie. Toutefois, toute relation amoureuse a besoin d'une intimité propre, de moments rien qu'à deux (je ne parle pas ici de sexe).
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bonheur
le jeudi 09 avril 2015 à 18h29
Moi aussi, j'ai dit clairement que je ne pourrais pas revenir en arrière, alors je se prendre par la main pour aller de l'avant...
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jemecherche
le vendredi 10 avril 2015 à 10h06
bonheur
Je crois, jemecherche, que la différence importante entre nous, c'est que tu désires adhérer à ce que tu vois comme un concept qui pourrait te convenir. Moi, j'ai tout simplement dit "je l'aime aussi". Je suis parti d'un constat, d'une situation (et on s'en fout comment ça s'appelle) que j'ai géré, de mon mieux, et conjointement avec ma relation principale.
En fait j'ai découvert ce mot oui, je ne sais pas si je cherche à adhérer ou à panser mes blessures.
Je comprend que chaque poly est passé par un chemin différent.
Je me suis refusée de me dire que je pouvais aimer un autre homme, parceque pour moi je n'en avais pas le droit, mais ça m'arrivait...ça me tombai dessus.
Je prendrai l'exemple de certain hétéro qui se dévoile homo vers 35/55 ans, car ils ont tjs voulu ignorer cette partie d'eux, mais à un moment c'est plus fort que toi, et ça sort....(bon certes c'est complètement différent (il revient tjs ce mot!) mais ça y ressemble)
Donc voilà, je suis juste perdue et je cherche des réponses, en me demandant si je suis normale, si c'est bien ou pas, même si je sais très bien qu'au final la réponse je l'ai. Mais c'est tjs rassurant de voir que ça existe. L'amour pluriel :)
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bonheur
le vendredi 10 avril 2015 à 13h56
Normal ? Anormal ? Questions coconnes pour moi ! Nous sommes et c'est tout.
Nous avons les droits que nous nous octroyons. Nous devons également tenir compte d'autrui et à cet égard nous devons tenir compte des autres puisque nous vivons en société et également en relations étroites avec certaines personnes.
jemecherche, tu as un passé, un vécu que tu as mené sauf que si je comprend bien, tu l'as mené sans tenir compte de ta vraie personne -si je comprend bien, et je ne suis pas sûre de comprendre bien- le hic, c'est que tu dois tenir compte de ton passé, de l'existant.
Se chercher, s'est se prendre enfin en main, se découvrir en délaissant ce qui ne nous convient pas. Prendre ce qui ne nous convient pas, en sachant que ça ne nous correspond pas... :-/
Ce que je veux dire, c'est que tu viens de découvrir un concept et il y aura une différence pour ton avenir à vouloir y adhérer (parce que c'est arrangeant) et évoluer d'une manière pleine et entière à partir de maintenant pour vivre suivant qui tu es réellement. D'ailleurs, dans tes propos et au regard de ton passé, ce n'est peut être pas dans le polyamour que tu te trouveras le mieux.
Après je suis d'accord pour indiquer que nous sommes, nous humains, nombreux à ressentir de l'amour à plusieurs reprises au cours de notre vie. Ce qui nous caractérisera, ce sera notre manière individuelle et particulière de concilier tous ces amours. Et là, nous ne sommes pas tous poly par nature.
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jemecherche
le vendredi 10 avril 2015 à 14h09
bonheur
Normal ? Anormal ? Questions coconnes pour moi ! Nous sommes et c'est tout.
Nous avons les droits que nous nous octroyons. Nous devons également tenir compte d'autrui et à cet égard nous devons tenir compte des autres puisque nous vivons en société et également en relations étroites avec certaines personnes.
jemecherche, tu as un passé, un vécu que tu as mené sauf que si je comprend bien, tu l'as mené sans tenir compte de ta vraie personne -si je comprend bien, et je ne suis pas sûre de comprendre bien- le hic, c'est que tu dois tenir compte de ton passé, de l'existant.
Se chercher, s'est se prendre enfin en main, se découvrir en délaissant ce qui ne nous convient pas. Prendre ce qui ne nous convient pas, en sachant que ça ne nous correspond pas... :-/
Ce que je veux dire, c'est que tu viens de découvrir un concept et il y aura une différence pour ton avenir à vouloir y adhérer (parce que c'est arrangeant) et évoluer d'une manière pleine et entière à partir de maintenant pour vivre suivant qui tu es réellement. D'ailleurs, dans tes propos et au regard de ton passé, ce n'est peut être pas dans le polyamour que tu te trouveras le mieux.
Après je suis d'accord pour indiquer que nous sommes, nous humains, nombreux à ressentir de l'amour à plusieurs reprises au cours de notre vie. Ce qui nous caractérisera, ce sera notre manière individuelle et particulière de concilier tous ces amours. Et là, nous ne sommes pas tous poly par nature.
ça serai super long d'argumenter sur tout ça, très intéressant en tout cas
je voudrai juste dire qu'avec nos caractères, on a pas forcément la force de se "revendiquer", de se coller une étiquette, je suis homo, je suis bi....on évolue dans le temps, donc on ne peux pas reprocher ça à kkun.
ça serai comme reprocher à un enfant de ne pas marcher à 14 mois alors que son frère marchait à 12 mois.
je sais que tu ne fais pas de reproches direct, tu as ta vision des choses, et tu vis ça depuis X années.
chaque humain est différent, voila une belle vision des choses.
mais il reste quand bien même une réalité, la normalité. le jugement. si tu sors du lot, tu es "exclu".
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bonheur
le vendredi 10 avril 2015 à 14h42
jemecherche
chaque humain est différent, voila une belle vision des choses.
mais il reste quand bien même une réalité, la normalité. le jugement. si tu sors du lot, tu es "exclu".
Belle vision des choses que je partage.
Perso, je dirais que, comme je ne me suis jamais "inclus", je me moque que l'on m'exclus". D'ailleurs, cela ne m'a jamais empêcher de vivre et ceci en étant intégré dans la société, juste j'y suis à ma manière, celle qui me convient, et non celle que l'on m'impose complètement (il y a toujours de l'imposé, à soi de savoir si ça peut s'accorder ou non avec ses particularités).
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jemecherche
le vendredi 10 avril 2015 à 15h10
bonheur
juste j'y suis à ma manière, celle qui me convient
(+) je plussoie
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ScottBuckley
le samedi 11 avril 2015 à 18h00
Bonjour,
Pour ma part je ne suis ni " pour ou contre" " l'adultère " & des mensonges ( à soi-même Et/Ou à l'autre, aux autres ), j'en vois un peu partout & à TOUS les âges, et suis en empathie avec certaines de ces personnes, parce que je sens qu'elles aimeraient sincèrement vivre de façon + libre et + éthique, sans " dominer / tromper " leur partenaire, mais ne savent pas encore comment s'y prendre.
Chez elles & eux, " l'adultère " et/ou une ou des relations cachées, ça pourrait être juste une étape vers autre chose de plus réciproque, avec moins de mensonges, moins de jalousie, moins de possessivité....
.... un modeste chemin vers les constellations & des philosophies de vies proches du polyamory ?
Chiche !! (+)
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bonheur
le samedi 11 avril 2015 à 18h56
Personne ne sait "comment s'y prendre" pour annoncer que l'on ressent de l'amour pour une tierce personne alors que l'on est en couple (je veux dire vie commune et engagement). Même aujourd'hui, si je devais à nouveau annoncer une "nouveauté" à ce niveau, je serais dans un état d'angoisse. Sauf que je ne pourrai faire autrement, ou alors je fermerai mes yeux, mon coeur, je tournerai les talons et adios.
L'honnêteté, l'impossibilité de mentir, on l'a en soi, ou pas. C'est un trait de caractère, une particularité personnelle, individuelle. Cela ne veut pas dire que l'adultère soit à juger. J'ai aimé une personne qui était dans cette optique vis à vis de sa relation principale (qui de surcroît est venu s'inscrire dans sa vie alors que nous étions déjà en relation), donc j'ai également beaucoup étudié cette situation (il existe en fait de nombreux cas de raisons d'être adultère, ce n'est pas si simple).
Pour reprendre ton vocabulaire ScottBuckley, si "l'étape" est courte dans la durée, je comprendrai, mais autrement, je ne vois pas comment ça peut évoluer vers autre chose. Dans le sens où la situation a été vécue ainsi et que finalement ça arrangeait tout le monde, pourquoi du jour au lendemain, remettre tout ça en cause. Car l'autre personne du couple pourrai parfaitement se satisfaire de ce vécu... sachant que beaucoup de conjoint-e de partenaire adultère ferme sciemment les yeux.
En polyamour, seul l'explicite a de la valeur (c'est ce qui a joué dans notre couple, dire, se confier, la complicité qui a réunit). En adultère, l'implicite joue un rôle prédominant (ne pas faire l'offense à l'autre d'admettre simplement la vérité, une forme de connivence non dite mais réelle, que certain-e-s appelleraient du respect).
Chacun ressent et vit cette situation d'aimer en dehors du couple à sa manière, le hic, c'est que souvent, on n'a pas aborder le sujet avant de se mettre en couple et donc on ne peut prévoir comme l'autre se sentira respecté. J'ai eu ce bonheur que ma relation principale et moi-même ayons été d'accord sur ce point... sauf que ça aurait pu ne pas être le cas. Et puis, répondre à froid, sans être réellement affecté émotionnellement, à la question : si on vit ensemble et que j'aime quelqu'un d'autre, tu voudras le savoir ou tu préféreras que je te le cache ?
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(compte clôturé)
le dimanche 12 avril 2015 à 10h34
bonheur
L'honnêteté, l'impossibilité de mentir, on l'a en soi, ou pas. C'est un trait de caractère, une particularité personnelle, individuelle [...].
Ca me semble très définitif et absolu comme avis et d'expérience, l'absolu n'existe pas. Je me considère comme quelqu'un de très honnête, c'est une valeur forte pour moi, et pourtant j'ai, avant d'être polyamoureuse, trompé mon mari à l'occasion d'un adultère tout ce qu'il y a de plus classique.
Parce que l'amour pour un autre m'est tombé dessus sans que je m'y attende, parce qu'à l'époque il me semblait que le dire à mon mari reviendrait à le faire souffrir inutilement, parce que je ne voulais pas lui coller l'image du "cocu", parce que je découvrais qu'on pouvait aimer deux personnes en même temps, parce que je pensais être la seule à éprouver ça, etc. C'est 4 ans après cet adultère que j'ai découvert la notion de polyamour et que mon mari et moi avons évolué dans cette direction, jusqu'à vivre selon un mode de vie totalement non-exclusif.
Je suis donc la preuve vivante (et certainement loin d'être la seule) qu'on peut venir au polyamour en passant d'abord par la case adultère.
bonheur
[...] si "l'étape" est courte dans la durée, je comprendrai, mais autrement, je ne vois pas comment ça peut évoluer vers autre chose.
Chez moi l'étape a duré au total environ 5 ans, ce qui n'est sans doute pas "court dans la durée". Ca n'a pas empêché que ça "évolue vers autre chose" (cf. ci-dessus).
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bonheur
le dimanche 12 avril 2015 à 11h05
Ce que dit Shamal m'inspire à conclure malgré tout dans le même sens que celui que j'ai vécu. Voici ce que je veux exprimer et Shamal m'en fournit en quelque sorte l'occasion et le vocabulaire.
Shamal
... il me semblait que le dire à mon mari reviendrait à le faire souffrir inutilement ...
Je précise que la notion de poly m'étais étrangère lorsque ça "m'est tombé dessus sans que je m'y attende". Donc, le choc fut pour moi, intérieur tout d'abord. Et cela, qui à la fois m'apportait bonheur et énergie, m'apportait souffrance et incompréhension (de moi-même) par rapport à ma relation principale. Par contre, on fera souffrir, parce que de toute façon ça se saura. Là où je ne suis pas d'accord du tout c'est sur le "inutilement". Par ce que ce mot reviendrait à dire que l'autre amour est rien finalement, que mes émotions pour cette tierce personne ne sont rien, pas la peine de chambouler son petit quotidien pour si peu... Et puis, comment continuer à vivre au côté de l'autre en toute sérénité, comment se regarder dans sa glace et continuer à s'apprécier, se reconnaitre tout simplement. Je crois que j'aurai préféré tout quitter, fuir loin, si je n'avais pas pu dire, plutôt que de vivre ainsi. Viscéralement, ça m'aurait été impossible, purement et simplement.
Quand à la notion de "cocu", je premier qui se permettait d'afficher cette étiquette à une personne belle et merveilleuse, bien que de nature gentille, j'aurai montré des crocs à faire pâlir n'importe quel loup. Cette personne aurait du avoir à faire à moi tout d'abord.
D'ailleurs, ceci ne regardait personne d'autre que trois personnes et c'est resté ainsi. Aujourd'hui, j'assume pleinement, mais à l'époque, j'aurai plutôt fait preuve de méchanceté et certainement je me serais senti dans l'agression.
Shamal
Je suis donc la preuve vivante (et certainement loin d'être la seule) qu'on peut venir au polyamour en passant d'abord par la case adultère.
Aucun parcours ne se ressemble. Le tien, le mien sont unique mais d'autres pourront témoigner se reconnaitre plus dans un ou l'autre schéma. Pour moi, la case "adultère" ne peut exister, tout simplement. C'est la raison pour laquelle j'ai tenté d'étudier cette notion. La preuve qu'aujourd'hui, j'ai encore du mal à concevoir que l'on puisse vivre ainsi puisque j'ai paru "radicale" aux yeux de Shamal.
Quant à l'opinion publique et le "cocu", laissons cela à ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent. Répondre simplement que ça peut leur tomber dessus n'importe quand sans qu'ils s'y attendent !!! C'est la caractéristique commune à toutes ces histoires, l'évènement déclencheur. La vie est faite de rencontres.
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Lagentda
le dimanche 12 avril 2015 à 11h53
bonheur
Ce que dit Shamal m'inspire à conclure malgré tout dans le même sens que celui que j'ai vécu. Voici ce que je veux exprimer et Shamal m'en fournit en quelque sorte l'occasion et le vocabulaire.
Je précise que la notion de poly m'étais étrangère lorsque ça "m'est tombé dessus sans que je m'y attende". Donc, le choc fut pour moi, intérieur tout d'abord. Et cela, qui à la fois m'apportait bonheur et énergie, m'apportait souffrance et incompréhension (de moi-même) par rapport à ma relation principale.
Bonjour, bonheur. Ce que je comprends de ton expérience, c'est que tu as été confronté à la situation adultère et aux sentiments liés que tu décris bien. Mais, finalement, si j'ai bien compris, une des différences de ton cas avec celui de Shamal, c'est que la situation adultère n'a pas duré longtemps, et que tu es passé assez vite à un polyamour assumé, pour une vie en meilleure symbiose entre vous trois, reposant notamment sur la valeur honnêteté. Mais, finalement, tu ne dis pas combien de temps a duré le chemin entre le moment où ça t'est tombé dessus et le moment où tu as pu vivre dans ce bon polyamour. Car, finalement ce qui est intéressant dans ce débat, ce n'est pas tant la question de la durée, mais la question "comment passe-t-on d'une situation adultère (ou potentiellement adultère), à une situation de polyamour honnête ?". Quel chemin difficile (et pas seulement par sa longueur) ?
Aucun parcours ne se ressemble. Le tien, le mien sont unique mais d'autres pourront témoigner se reconnaitre plus dans un ou l'autre schéma. Pour moi, la case "adultère" ne peut exister, tout simplement. C'est la raison pour laquelle j'ai tenté d'étudier cette notion. La preuve qu'aujourd'hui, j'ai encore du mal à concevoir que l'on puisse vivre ainsi puisque j'ai paru "radicale" aux yeux de Shamal.
Quant à l'opinion publique et le "cocu", laissons cela à ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent. Répondre simplement que ça peut leur tomber dessus n'importe quand sans qu'ils s'y attendent !!! C'est la caractéristique commune à toutes ces histoires, l'évènement déclencheur. La vie est faite de rencontres.
tout à fait d'accord avec ce que tu dis. Chaque parcours, croisant l'insatisfaction adultère (qui peut tomber sur tout le monde), est différent...Et, tous (pour plein de diverses raisons - à analyser au cas par cas) ne seront pas capables d'évoluer, en faisant le travail qu'il faut (et il n y pas de recette toute faite, ça dépend de la configuration, des trois personnes impliquées, et de leur entourage) vers une situation polyamoureuse où l'honnêteté est claire.
Certains persévéreront dans l'adultère, avec toujours cette épée de Damoclés qu'aucune situation mensongère ne peut être stable à terme (mais ça peut durer pour certains)
D'autres, mûs par leur prudence ou peur selon comment on l'appelle, repousseront l'aventure adultère, et se consacreront à entretenir leur flamme monoamoureuse
Enfin, il y a l'évolution (pas d'un claquement de doigt) vers le polyamour, dont on parle ici.