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Discussion : Partenaire jalouse

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hypathie

le jeudi 07 juillet 2011 à 18h19

Je ne comprends pas du tout ce que dit Siestacorda.
Pour répondre à LuLutine, il est important pour moi de sortir de mon lotissement et il est aussi important pour moi de le faire avec elle, pour partager des choses avec elle (découvrir de nouveaux paysages, de nouveaux lieux, de nouvelles cultures, avoir le plaisir d'être avec elle dans des lieux différents et enrichissants...).
Mais je peux très bien aussi le faire avec un ami, ce que je fais déjà.
Je crois qu'elle a compris en tout cas, car elle a pris l'initiative de me proposer une sortie patrimoine à plus d'une heure trente de route du lotissement... Je suis aux anges ! Et elle partage ma joie.
De mon côté, je veille à respecter son propre besoin d'indépendance. Je ne lui pose aucune question quand elle s'en va (tous les jours, parfois plusieurs fois par jour, alors qu'elle n'a aucune obligation professionnelle).
Quand c'est moi qui m'en vais sans lui dire où je vais - comme elle le fait -, une drôle d'ambiance règne à la maison, car elle n'en a pas l'habitude : jusque-là, ces deux dernières années, c'est elle qui partait et elle ne m'avait jamais vu partir sans lui dire.
Elle m'encourage à user de ma liberté, mais, dans les faits, cela nous éloigne encore davantage l'une de l'autre.
Nous ne parlons plus, alors que nous n'arrêtions pas d'avoir de grandes discussions, sur nous, sur nos relations. Nous qui passions notre temps, ensemble, à bavasser, et qui ne nous disputions que très rarement, nous devons faire face à une situation totalement différente. Nous ressemblons à présent à tous ces couples qui ne parlent plus et que nous ne comprenions pas, du temps où nous nous parlions...
Quant au fait d'être de nouveau amoureuse... cela n'a duré que quelques jours. Aujourd'hui, elle m'a écrit être désolée de ne pas être à la hauteur. Elle dit espérer que je rencontre quelqu'un qui saura m'aimer.
...
L'article sur la jalousie en page d'accueil dit que ce sentiment naît chez ceux qui se sentent en insécurité. Oui, je me sens en insécurité quand elle se montre distante ou n'embraye pas quand je m'approche d'elle, pour la toucher ou l'embrasser.
Elle le sait, c'est pourquoi elle dit ne pas être à la hauteur.
Mais pourquoi ne se montre-t-elle pas amoureuse alors qu'elle dit m'aimer ? Je comprends tout à fait qu'on n'a pas toujours la tête à cela, mais dans son cas, elle ne l'a jamais depuis qu'elle a rencontré cet homme. Et je pense qu'elle est complètement différente avec lui. Quand elle me disait qu'elle allait le voir (je refuse à présent de savoir quand elle le voit, cela ne me regarde pas et elle n'a pas à m'en faire l'étalage), elle revenait radieuse...

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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hypathie

le mercredi 06 juillet 2011 à 19h05

Pourquoi me demandes-tu si je pourrais partir toute seule ou avec quelqu'un d'autre ?
Elle a pris conscience que c'était important pour moi. Après une énième discussion extrêmement désagréable, elle a sans doute pris conscience de quelque chose. Depuis elle est adorable : elle se montre amoureuse et elle m'a promis qu'on partirait trois jours en juillet et trois jours en août. Cela ouvre les perspectives !

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hypathie

le dimanche 03 juillet 2011 à 19h35

Ma compagne a reconnu qu'elle ne me montrait pas qu'elle m'aimait autant qu'elle le montre à l'homme qu'elle aime et qu'elle voulait changer cela car elle comprenait à présent pourquoi je souffrais.
Elle a reconnu qu'elle s'était battue et avait énormément souffert pour avoir son amour à lui.
Mais quand je lui demande si on ne pourrait pas, pour une fois en dix ans de vie commune, partir une petite semaine en vacances (elle sait que je crève d'ennui dans ce lotissement dont on ne sort jamais), elle me répond qu'elle n'aime pas partir.
Comment je peux croire qu'elle m'aime et qu'elle veut me le montrer quand elle n'est pas prête à faire un effort aussi minime, notamment à côté de tous les efforts que je dois faire quotidiennement de mon côté pour accepter sa relation avec cet homme ?
Elle a fait des efforts considérables pour avoir son amour. Je fais des efforts considérables pour conserver son amour. Et elle, elle me prouve une fois de plus qu'elle n'est pas prête à en faire pour moi.

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hypathie

le dimanche 08 mai 2011 à 10h01

Je réponds à Deville, ayant été absente parce que j'essayais de me concentrer sur la relation avec ma compagne (j'y reviendrai après).
Elle a très bien exposé la situation. Je suis prof en public, dans un collège de taille moyenne, en histoire-géographie-éducation civique.
Les premières semaines après la rentrée, je me bats pour répéter les règles de vie de classe, règles que beaucoup d'élèves n'ont visiblement pas acquises, voire qu'ils ignorent complètement.
Quand je leur explique que pour entendre, écouter et comprendre, il faut le silence total, que le moindre bavardage, la moindre prise de parole, même à voix basse, même adressée à son proche voisin, pour demander un stylo ou quelque chose de ce genre, est strictement interdit, ils n'en reviennent pas. Ils considèrent que je viens d'une autre planète qui vient de débarquer et qui ne connaît rien à la vraie vie des hommes.
Mais petit à petit, en leur montrant que ces règles sont là dans leur intérêt, et en les appliquant sans émotion, sans la moindre humiliation, en étant à leur écoute, en les aidant du mieux que je peux dans leur réussite scolaire, ils finissent tous par comprendre. Aujourd'hui, la pire de mes classes de 6e est la plus disciplinée : silence total, respect révérencieux, intérêt, travail.... Mes collègues n'en reviennent pas. Mais ce sont les élèves eux-mêmes qui leur dépeint la situation, alors ils sont bien obligés de me croire.
Une des clés de la discipline, pour moi, est de proposer des activités motivantes et demandant pour l'enseignant un grand investissement personnel : les élèves se rendent compte de cela et respectent alors le prof.
Pour revenir à la relation avec ma compagne, je dois dire qu'un climat plus calme s'est installé. Elle a eu une révélation, en comprenant que je l'aimais, que je la respectais, et que je recherchais donc sa présence, chose dont elle doutait depuis des mois, et que je ne soupçonnais pas. Elle s'était montée un film, toute seule, dans sa tête. Et avait tiré des conclusions erronées, et donc une attitude distante à mon égard, que j'ai très mal prise.
Cependant, de mon côté, la confiance a disparu. Dès qu'elle quitte la maison, j'imagine qu'elle va le retrouver. Et c'est horrible. Quand il passe en vélo devant la maison, alors qu'il pourrait faire un détour, c'est horrible. Dès que le bip du téléphone portable retentit, c'est horrible. J'essaie de lui faire comprendre que je n'ai pas à supporter tout ce qui peut me rappeler une situation qui me fait souffrir.
Le problème, c'est que tout dans la vie, à la télévision, à la radio, au cinéma, me rappelle la situation. La femme trompée par son mari (ou le contraire). La douleur que cela entraîne. On n'en prend conscience que lorsque l'on y est soi-même confrontée.
Car je me sens trompée : je ne suis pas d'accord, cela me fait souffrir, et ils continuent.
Ma situation est pire que celle des gens trompés, qui essaient de pardonner à leur conjoint qui leur ont avoué, ont rompu et qui essaient de regagner la confiance.
Je sais que leur séparation n'est pas la solution, car ma compagne en souffrirait, et notre relation aussi. Quant à lui, j'avoue ne pas m'en soucier. Il s'est dit mon ami, m'a juré qu'il n'entretiendrait rien d'autre qu'une relation amicale avec elle, car le reste serait tout simplement monstrueux -il me rappelait alors son âge, la différence d'âge entre eux et le fait qu'elle était en couple lesbien avec moi (sans parler de notre désir d'enfant), et il l'a fait quand même.
Ce n'est pas à moi de trouver la solution d'une situation sur laquelle je n'ai pas la moindre prise.
Je suis très inquiète pour notre couple : comment reconstruire quelque chose qui a été détruit alors que la confiance ne peut, par essence, pas être restaurée ?

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hypathie

le samedi 30 avril 2011 à 10h21

Bonjour Deville,
Tu dis que je semble avoir une phobie
"- du bruit (...);
- de la saleté;
- du désordre;
- du partage avec autrui de l'attention/amour de ta compagne" et tu ne comprends pas mon désir d'enfants.
On ne peut pas parler de phobie. L'hypersensibilité des aspies rend plus simplement le bruit, la saleté et le désordre difficiles à supporter.
Mais ces choses sont de l'ordre, il me semble, du gérable. Ni mes parents (et ma mère est apsie), ni les parents aspies que je connais ne s'en sont plains.
Je compte beaucoup sur l'éducation. Je suis enseignante, j'ai un bon contact avec les enfants et mes classes sont parfaitement disciplinées (et pas par la peur du professeur, simplement par le respect qu'il sait susciter). Mes parents ne se sont jamais plains du fait que leurs enfants laissaient traîner leurs jouets. Il suffit de les éduquer.
Ma compagne a exactement la même approche que moi sur ces sujets.
Je sais également qu'il y aura des choses qui me seront un peu difficiles au début. Mais je me suis "testée" avec les enfants de ma soeur, et la plupart des "saletés" des enfants ne me rebutent pas, car je les aime. Ce n'est pas la saleté en soi qui me gêne : il suffit de nettoyer. Et nettoyer ne me pose pas problème. Voir que que l'autre ne nettoie pas ou ne range pas alors qu'il sait que cela me dérange, ça, oui, c'est problématique.
Par contre, oui, je crains de voir ma place se réduire encore avec l'arrivée d'un enfant. Elle n'a pas su me respecter en tant que membre du couple et qu'amante quand elle a développé cette relation avec "cet homme".
Alors, oui, là j'ai des craintes.
Mais Siestacorda rappelle que ce monde n'est pas parfait.
Et c'est l'une des choses que je dois apprendre dans cette vie.
Siestacorda me demande "Est-ce que cette intensité a pu avoir un effet rebond sur tanguy, d'après toi ? " Je ne comprends pas la question. Merci de m'expliquer.
Et je suis capable de discuter sur ce forum, à la fois dans le passionné, et avec recul. Ce sont des phases.

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hypathie

le vendredi 29 avril 2011 à 15h07

Je connais mes difficultés à interpréter le langage de l'autre, c'est ma compagne qui m'a poussée à croire qu'il se passait quelque chose entre ma collègue et moi (après lui avoir rapporté ses faits, gestes, paroles et expressions) et qui m'a encouragée dans cette voie.
Objectivement, je ne crois pas être dans l'érotomanie, je pense même plutôt être dans le cas contraire : j'ai du mal à voir que l'on tient à moi... Et il faut beaucoup de persuasion pour m'en convaincre.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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hypathie

le vendredi 29 avril 2011 à 04h40

"C'est à dire que si on veut qu'une relation amoureuse soit juste, il ne s'agit pas de s'imposer, mais de faire à deux un choix éclairé par les fonctionnements de chacun".
Les deux personnes dont tu parles sont, dans mon cas, ma compagne et moi ou ma compagne et lui ?
Car je n'ai jamais eu mon mot à dire sur leur relation : elle m'est imposée et me fait souffrir. Ce n'est pas un choix de ma part, c'est un fait extérieur qui m'est imposé et que tout le monde me présente comme devant être socialement compris.
Ils soutiennent que leur relation n'est pas compatible avec leur amour pour ma compagne (ce que je conçois parce que je l'aime) et son amitié pour lui : pour moi, c'est au contraire la pire des trahisons ! Comment peut-il me soutenir qu'il est mon ami tout en ayant une relation avec ma compagne qui me fait souffrir ! Je ne comprends pas ! Cela me fait souffrir atrocement...

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hypathie

le jeudi 28 avril 2011 à 19h15

Bonjour à tous,
Je tiens à préciser que je ce que je vis le plus mal est un immense sentiment de trahison, surtout à un moment où on essaie d'avoir un enfant.
Je n'ai jamais voulu leur relation. Je l'avais prévenue que si elle avait une relation hors couple, elle devait me la cacher pour m'en protéger. Car je ne voulais pas en souffrir.
Elle a reconnu avoir lutté contre cette envie de développer sa relation avec "cet homme", et je pense que lui aussi : autrement dit, ils avaient tout à fait conscience du mal que cela ferait si je venais à l'apprendre.
Et ils sont décidé sans moi.
Aujourd'hui, elle m'a dit.
Et aujourd'hui, c'est moi qui souffre. Je n'ai pas à mettre des mots sur ma souffrance. Ni à la justifier. Elle est là, c'est tout.
Beaucoup de posts semblent dire que la personne qui souffre d'un polyamour de la part de son compagnon doit apprendre à faire avec. Mais de quel droit imposez-vous aux autres vos opinions ?
Je comprends tout à fait qu'on ne puisse pas lutter contre ses sentiments (même si certains le peuvent, et c'est mon cas : quand ma compagne m'a encouragé à fréquenter ma collègue, je lui ai bien demandé si elle n'allait pas en souffrir avant; j'ai hésité pendant des semaines, pour vérifier qu'elle n'en souffrirait pas; plus mes sentiments grandissaient, plus je lui demandais comment elle le vivait, et si elle m'avait dit qu'elle en souffrait, j'aurais arrêté, car mon couple passe avant tout le reste). Alors peut-être faut-il alors préserver son compagnon. Je ne comprends pas de quel droit on peut se permettre de risquer de le faire souffrir.
Cela dit, avec ma compagne, je lutte à présent pour préserver notre amour, et poursuivre le chemin que nous avons commencé pour avoir un enfant. Je ne veux plus le voir. Je me préserve. Je compte beaucoup sur l'amour de ma compagne pour moi pour m'aider à supporter la douleur qu'ils m'imposent.
Une amie m'aide car elle est dans une situation similaire. Si ce n'est que son compagnon s'est engagé à rompre une éventuelle relation si elle venait à amener de la souffrance dans le couple. Elle me répète que chacun a droit à son espace de vie.
Il y a des hauts et il y a des bas évidemment.
J'espère que mon post éclairera les lecteurs.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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hypathie

le mercredi 27 avril 2011 à 16h02

Bonjour Siestacorda,
Je suis l’ « emmerdeuse de première bourre ».
Autiste d’Asperger. Une différence d’origine génétique qui rend ceux qui en sont victimes hypersensibles. Un handicap qui oblige ceux qui en souffrent incapables de déchiffrer les signes subtils de la communication et de communiquer subtilement.
Il y a autant d’autismes que d’autistes.
« Cet homme » et moi nous rejoignons sur la plupart des sujets. Sujets qui restent souvent parfaitement incompréhensibles pour ma compagne. Cela la fait rire d’ailleurs, heureuse de constater à quel point nous pouvons être semblables.
« Cet homme » s’est présenté comme mon ami. C’est lui qui m’a soutenue lorsque je pensais que ma compagne me trompait avec lui. Il a nié. Il m’a promis que ce n’était pas le cas et que cela ne saurait être. Il m’a prise dans ses bras. Moi qui ne supporte pas le contact et l’odeur de sa peau parce qu’il est un homme, parce qu’il est lui et parce que je suis autiste, je suis restée dans ses bras ce jour-là. Heureuse qu’il comprenne à quel point j’aimais ma compagne.
Oui, je suis dans le contrôle. C’est la seule manière que j’ai d’exister dans ce monde qui n’est pas le mien. Comme sa manière à lui, est de se réfugier dans sa bulle.
Oui, je suis dans le contrôle. Parce que ma seule manière d’exister, c’est de copier le monde qui m’entoure, qui m’est indéchiffrable. Nous avons besoin d’une cuisine équipée. Je copie la cuisine équipée d’un dépliant. Pas de touche personnelle. Pas d’objet incongru qui y traîne. Mon hypersensibilité voit cet objet, même minime soit-il, comme une tâche rouge sur une robe blanche. Je sais que cela peut-être stressant pour ma compagne. J’essaie de me contrôler. J’essaie de ne pas contrôler. Je laisse la maison se remplir de poils de chiens (poils noirs sur carrelage clair). Je me répète ce que ma compagne me répète : c’est normal, on ne peut pas passer sa vie à nettoyer. Je laisse l’objet incongru. Je laisse les poils. Jusqu’au moment où ce n’est plus possible. Je range. Je nettoie.
Si les autistes pouvaient passer outre leur hypersensibilité, il n’y aurait plus d’autisme.
Ma compagne est gravement asthmatique. Au point qu’une crise peut la tuer. Crois-tu qu’elle peut passer outre son asthme ?
Ma compagne m’aime. Elle m’aime parce que je suis autiste. Elle ne cesse de me répéter qu’elle ne peut aimer un NT. Trop simple. Trop ennuyant. Et en même temps, elle ne supporte pas tous les travers que suppose l’autisme.
J’aime ma compagne. Elle est la seule à me comprendre. Elle a une sensibilité particulière qui lui permet de comprendre les mécanismes qui me poussent à aimer, à penser, à agir d’une manière et non d’une autre.
Nous nous aimons. Quand elle a rencontré « cet homme », elle m’a encouragée à fréquenter ma collègue. Je lui ai dit que, de mon côté, je ne supporterai jamais qu’elle fréquente quelqu’un d’autre que moi. Elle était d’accord. C’est seulement parce qu’elle m’y a encouragée et qu’elle était d’accord pour ne pas me tromper, que j’ai fréquenté ma collègue. Je ne l’aurais jamais fait sinon. Car je me doutais du mal que je pouvais lui faire, car je savais du mal qu’elle me ferait si elle me trompait. Je ne voulais pas détruire mon couple, ni lui faire du mal.
Nous n’étions pas un vrai couple libre.
Depuis que j’ai compris qu’une relation très profonde s’était nouée avec « cet homme », je souffre quotidiennement. Mais elle me jurait qu’il ne s’agissait que d’amitié. Depuis que j’ai compris qu’une relation était devenue une relation amoureuse, je souffre encore davantage. Mais elle me jurait qu’il ne s’agissait que d’amour platonique. J’ai alors accepté de la savoir vivre cette relation, au prix de souffrances encore plus terribles.
Mais nous nous aimons. A chaque fois, elle m’impose plus. Et j’accepte plus. Et je souffre plus. Et elle le sait.
Je lui dis à quel point c’est atroce pour moi de le voir tous les jours, plusieurs fois par jour. Parce qu’il vient à la maison.
Je lui dis à quel point c’est atroce pour moi de la voir partie tous les jours, plusieurs fois par jours, et de plus en plus longtemps chaque jour de plus.
Et cela continue.
Mais je l’aime. Et je ne peux lui interdire d’aimer.
Notre amour nous a conduit à vouloir fonder une famille. Cela fait plus de deux ans que nous essayons d’avoir un enfant. Par insémination artisanale, avec donneur connu. Après-demain, nous ferons peut-être un énième essai (si notre donneur est disponible).
Et hier, j’apprends que ma compagne a une relation amoureuse (non platonique) avec « cet homme » / « mon ami » depuis un an et demi. Tout prend un nouvel éclairage. Depuis un an et demi, ils m’ont fait vivre dans le mensonge.
J’aime ma compagne. Je ne la quitterai pas. Nous avons construit une relation sérieuse ensemble depuis presque dix ans. Nous essayons d’avoir un enfant. Après-demain, peut-être.
Et j’apprends hier qu’elle aime « cet homme », physiquement.
Et j’apprends aujourd’hui qu’un(e) inconnu(e) me traite d’ « emmerdeuse de première bourre ».

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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