Polyamour.info

D'un côté, je n'ai pas envie de perdre de temps et je veux reprendre le contrôle de ma vie. De l'autre, je n'ai pas envie d'abandonner tout ce que nous avons construit, surtout s'il y a une chance de réparer tout cela. Ma seule certitude est que je ne peux pas l'empêcher d'avoir ses relations avec ses amants, car même si nous nous mettions d'accord là-dessus, je ne pourrais jamais lui faire confiance.

Du coup à part convertir ses adultères en relation polyamoureuse saines pour notre couple je ne vois pas d'autre issue. D'où ma présence sur ce site.

Hawkeye
C'est tellement ce que j'ai vécu sur la fin avec ma future ex-femme.... Aucune réceptivité à mes tentatives de nouveautés, à mes approches, toujours un truc qui n'allait pas. J'en étais réduit à attendre qu'elle ait envie d'un truc rapide avant de dormir : un sextoy vivant.
Par contre quand il s'agissait de retrouver un autre pour une nuit ou un weekend. Oubliés la fatigue, les petits désagréments et les accessoires étaient de sortis.

Je suis en plein dedans. Elle a tout de même planifié une journée a 2 "coquine" mais j'ai terminé la journée en ressentant qu'elle n'en avait pas vraiment envie. Au delà du manque de désir c'est le manque de désir de discuter de nos envies qui m'interpelle. Oui après 20 ans il y a une routine et une usure, OK pour aller voir ailleurs mais pour moi il est essentiel que l'on travaille également sur notre couple pour trouver de nouveaux levier de complicité et de désir.

Intermittent
C'est toujours comme ça que ça se passe ....

Et je n'ai jamais vu, que la présence d'un amant relance la sexualité du couple, sauf de manière transitoire au début de la nouvelle relation.
Mais ça ne dure jamais, au fur et à mesure que la relation adultère se consolide.

Oui, je le ressens déjà. Pour moi, il est essentiel que l'on retrouve du désir et une complicité propre à nous et indépendante de ces relations tierces. Je vais prendre des initiatives et j'espère qu'elle sera sensible à quelques-unes d'entre elles. Je vais également lui proposer de prendre des initiatives si les miennes ne lui conviennent pas. Si, à la fin de l'été, on en est toujours au même point, je sais ce que j'ai à faire.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

Merci pour le partage d’expérience. Ce que tu décris en cas de séparation est exactement ce que j’envisage si cela devait arriver. J’y ai beaucoup pensé et je crois que c’est même la voie la plus claire dans mon esprit pour reprendre le contrôle de ma vie. Néanmoins, je veux d’abord donner une vraie chance à notre couple de repartir. J’ai lu sur une autre discussion qu’il fallait chercher à créer quelque chose de nouveau et d’unique dans notre intimité. Je me laisse jusqu’à la fin de l’été pour prendre des initiatives et évaluer la situation. J'ai l'impression que toute son énergie du désir est ailleurs...

J’ai également noté le commentaire qui me suggère d’aller chercher ce qui manque dans mon couple ailleurs. Cela demandera sûrement un travail sur moi-même car je suis loin, loin du polyamour de mon côté. Mais ça pourrait aussi être une option ?

Topper
Je pense avoir une idée sur ce qui se joue car je suis passé par quelque chose de similaire même si nos situations ne sont pas comparables.

Il y a cette comparaison qui se fait entre la sexualité à l'extérieur et celle à la maison. Cela n'apporte rien de comparer des contextes incomparables, mais le cerveau humain est très doué pour faire ça. Il suffit de nier les spécificités de contexte (ce qui est absurbe), et la comparaison qui en découle pose problème et fait ressentir un malaise. Normal, puisque le résultat comparatif est absurde.

Tu es l'homme avec qui elle a choisi de vivre, avec qui partager un quotidien, des projets, une vie de famille. Tu ne peux être à la fois ça et à la fois être l'amant avec qui tout est nouveau, excitant, exaltant, fascinant.

Au-delà de la découverte, la relation d'extérieure a une caractéristique propre qui est d'être extérieure à sa vie de tous les jours. C'est une parenthèse, un moment qu'à elle, hors norme (dans notre société monogame), et tout ça est excitant et épanouissant.

Par contre, tu as un rôle dans cette épanouissement. Tu es celui qui rend ça possible. Si vous vous séparez, cette relation ne sera plus une relation extérieure, un amusement, un moment à elle. Ce sera juste une relation comme une autre. Cette relation pourrait prendre la place disponible et devenir celle avec qui elle partage le quotidien, les factures, les galères, la monotonie, etc. Si aujourd'hui, cette relation est satisfaisante, c'est parce qu'elle est un plus positif dans sa vie avec toi.

Tu trouves un intérêt dans ce qu'il se passe pour vivre des envies candaulistes, mais tu restes sur ta faim concernant votre sexualité à tous les deux. Le candaulisme ne remplace pas ou ne compense pas votre sexualité de couple. Vous pourriez tout à fait trouver ça pleinement satisfaisant pour tous les deux, mais ça peut aussi laisser un sentiment de manque. Car le candaulisme reste une sexualité qui est dépendante de quelqu'un d'autre. Tu es un participant très important car tu es vecteur d'excitation, mais tu n'es pas forcément celui qui nécessite du désir. Tu as donc une frustration bien compréhensible, même si tu y trouves ton compte avec le candaulisme.

J'ai eu un déclic à un moment donné qui a été de réaliser que je ne pouvais pas susciter la même chose que les relations extérieures. Leur situation intrinsèque fait que c'est différent, et ces personnes sont aussi différentes de moi, que ce soit par leur personnalité, ou leurs caractéristiques physiques.

Je suis passé par une phase de deuil qui est que je ne serai plus jamais celui qui l'embrasse pour la première fois, la redécouvrir comme au début, etc. Je ne susciterai plus jamais ce type d'excitation pour ma compagne. C'est absurde car durant toute notre relation monogame, ce n'était pas quelque chose qui me dérangeait. Par contre, la comparaison avec les nouvelles relations qu'elle avait, me projetait ça en pleine face et je ne le vivais pas bien.

J'ai alors réalisé que ça n'avait rien de grave. C'est normal. Et même, je suis content qu'elle puisse revivre ces nouveautés, ces découvertes, et cet enthousiasme spécifique, car c'est quelque chose qu'elle ne pourrait pas revivre avec moi. J'ai aussi réalisé que au lieu de comparer et vouloir la même place que ses autres relations, je devais faire un pas de côté et faire de notre vie sexuelle quelque chose d'unique et donc la rendre spéciale avec une exploration de pratiques/fantasmes qui nous sont propres.

Peut-être que vous pourriez communiquer autour de vos désirs de pratiques pour trouver des activités sexuelles communes à partager.

Aussi, prévoyez-vous des moments à deux. Rien que de se réserver une escapade sans contraintes et responsabilité, s'y préparer, est stimulant.

Merci pour ce message. Je me retrouve totalement dans ce que tu écris. Néanmoins est-il possible de créer quelque chose d'unique quand toute la libido et esprit sexuel de sa femme est tourné vers la relation extérieure ?

Merci pour vos retours. Je suis assez novice en la matière et le terme « polyamoureux » est certainement mal employé. Néanmoins, je crois comprendre qu’elle a développé de vraies relations amoureuses avec certains de ses amants. Et je suis convaincu de la réalité de notre relation amoureuse. Je pense finalement qu’elle ne conçoit pas de s’enfermer dans un couple, mais effectivement, elle n’a jamais fait l’effort de le comprendre ni de le partager avec moi.

Je ne dirai pas qu’il y a une dépendance affective de mon côté, surtout vu les dernières années assez distantes sur le plan affectif. Il y a une dépendance matérielle, sociale et familiale, comme dans la plupart des couples, et ce n’est pas simple de rompre avec cela. Je ne sais pas vraiment ce que je pourrais gagner avec l’option 3, par contre je sais très clairement ce que je perds, comme par exemple ne plus voir mes enfants tous les matins au petit déjeuner.

J'essaie de savoir s'il est possible pour une personne réellement polyamoureuse d'avoir une relation principale platonique ? Est-ce que notre relation est devenue platonique parce qu’elle n’était pas transparente ? Est-ce que les relations secondaires, si elles sont transparentes, peuvent à terme faire évoluer positivement notre couple ? Ai-je des raisons d’espérer ?

Bonjour à tous,

Je suis en couple avec ma compagne depuis de très nombreuses années (près de 20 ans). Nous avons déjà eu quelques aventures en trio avec d'autres hommes et je n’ai jamais douté de sa fidélité à notre couple monogame.

Récemment, j’ai découvert certains messages et, en la confrontant, elle m’a révélé être en relation avec un autre homme. Quand elle m’explique cette relation, je ressens au fond de moi que ça ne peut pas être une première fois. Je continue de la confronter et elle m’avoue avoir eu des relations en dehors de notre couple depuis le début de notre relation. Parfois des aventures d’un soir, parfois des relations répétées. Avec des gens que je connais et d’autres que je ne connais pas...

Un véritable choc.

Passé le choc, je me console en réalisant que ces relations n’avaient pas empêché notre couple d’avancer. J'ai réussi à me convaincre que son amour était sincère.

J’ai décidé de donner une chance à cette nouvelle version de notre couple, mais je me rends compte que j’ai beaucoup de mal. Le très gros point faible de notre relation est cette complicité et cette intimité, qui ont disparu au fil du temps pour laisser place à une sorte de petite entreprise familiale.

Je pouvais accepter la version platonique de notre couple dans son ancienne forme, mais sachant maintenant que ma femme assouvit ses désirs ailleurs, je n’y arrive pas.

Pour ma part, je suis incapable d’explorer de nouvelles relations, pour des raisons que je n’arrive pas à m’expliquer.

En l’état, je ne vois que trois options :

1) Réussir à recréer cette complicité et cette intimité dans mon couple — mais j’ai l’impression d’avoir presque tout essayé ces cinq dernières années…

2) Accepter cette relation platonique et trouver mon bonheur dans les autres aspects de notre vie de couple (enfants, liens sociaux, patrimoine, etc.)

3) Arrêter cette relation et rebâtir, en commençant par reconstruire l’estime de moi-même

Pour le moment, je me concentre sur l’option 1, avec des progrès très limités. Je la rassure sur le fait que ses autres relations ne me dérangent pas, et j’espère qu’elles pourront nourrir notre complicité. Malgré cela, elle ne me partage presque rien — sûrement par habitude (ou besoin ?) de cachotterie et de mensonge.

J’ai vraiment l’impression que l’amour que ma femme me porte est devenu complètement platonique avec le temps. J’ai même parfois l’impression de la dégoûter sur le plan de l’intime. Quand nous avons des rapports, j’ai l’impression qu’elle veut en finir le plus vite possible, et qu’elle le fait plus par crainte pour notre couple que par véritable désir...

Mon esprit, la nuit, se concentre fortement aussi sur l’option 3. N’y ayant jamais pensé jusqu’ici, j’ai besoin de me rassurer sur le fait que je ne suis pas enfermé dans cette relation.

J’ai besoin de vos lumières, je suis très perdu.