Polyamour.info

Noune :
Pour le fait qu'il garde les enfants si longtemps, je pense que ce serait très compliqué, vis à vis de son travail.
Mais pour ce qui est de faire un truc, n'importe quoi, un premier pas, j'ai essayé l'autre soir. J'ai décidé de sortir seule samedi soir, je me suis préparée, pomponnée comme jamais, et quand il est rentré du travail (23h) je suis sortie.
Le problème c'est que ça ne s'est pas bien passé du tout, et ça a fait plus de mal que de bien. Au final je me suis retrouvée sur le parking d'une boîte de nuit, incapable de sortir de ma voiture et en pleine crise d'angoisse. J'y suis restée une bonne demi-heure puis je suis repartie pour me caler dans un endroit désert, et faire le point sur ma vie face à la nature. J'y suis restée une bonne partie de la nuit, et pendant tout ce temps j'ai pas voulu contacter mon chéri, question de fierté, et sûrement une petite vengeance perso de me dire qu'il est seul à la maison et s'inquiète de ce que je peux faire.
Je suis rentrée à 4h du matin et au final on s'est pris la tête avec mon chéri car il a très mal vécu que je sorte en étant aussi apprêtée, il s'est fait des films sur le fait que j'étais sûrement sortie dans l'optique de le tromper, etc...
Bon au bout d'un moment on s'est réconciliés puisqu'il a vu que j'avais passé une soirée déprimante, mais voilà, c'était pas la joie.

Du coup je fais un autre message pour répondre à tes questions.

Pour ce qui est de lui parler du mal qu'il me fait avec son mur, oui, je n'arrête pas de lui en parler, de différentes façons. Mais il se braque car il en a marre que je ramène le sujet sur le tapis, ce qui fait qu'il devient de plus en plus difficile d'en parler. Je ne sais pas vraiment s'il comprend bien ma situation, on dirait qu'il ne voit pas l'intérêt pour moi de la rencontrer. Il doit sûrement penser que c'est un genre de curiosité malsaine ou je ne sais quoi... je ne sais pas.
L'autre jour un de mes arguments a quand même semblé faire mouche, j'ai fait une comparaison avec nos enfants : "si demain on se sépare et que je me remets en couple, est-ce que tu voudras rencontrer mon nouveau mec, pour savoir à qui tu confie tes enfants ?" Évidemment sa réponse était oui. Je lui ai donc dis "là c'est pareil. C'est mon mec que je lui confie. J'ai besoin de me faire un avis sur elle, d'être sûre que c'est une personne de confiance."
Il n'a plus rien dit suite à ça. Mais ça n'a quand même pas été suffisant pour qu'il donne son accord...

Pour ce qui est de la gêne de la rencontre, c'est tout à fait compréhensible et plusieurs fois je lui ai dis que si c'était trop inconfortable pour lui je pouvais la rencontrer seule, ou alors qu'on pouvait établir des règles à l'avance, décider que personne n'ait de contact physique avec personne lors de la rencontre, pour éviter le malaise, ce genre de chose.
Mais toujours la même réponse. Non. Ou au mieux un vague "on verra" peu convaincu.

Même si je pouvais juste discuter avec elle par message ça me suffirait dans un premier temps... je vois pas quelle gêne il y aurait là. Mais non. Il m'a interdit de le faire. Bon ok, il a ses raisons, par le passé j'ai envoyé des SMS sans son consentement à certaines filles (sa meilleure amie, lorsque j'ai décidé de lui laisser le champs libre, et sa maîtresse, lorsque je devenais folle de jalousie et que j'avais viscéralement besoin d'entendre son point de vue pour l'humaniser) et c'est vrai que dans ces deux cas je les ai prises au dépourvu et ça a été un moment gênant pour elles (je suppose que j'aurais eu peur de me faire insulter à leur place. Même si moi j'étais pas du tout venu leur parler avec des intentions hostiles).
Mais là pour le coup elle sait que je consent à sa relation avec mon homme, elle sait que je ne suis pas hostile. Et visiblement elle est curieuse de me connaître elle aussi. Alors elle ne sera pas prise au dépourvu, si ?

Il ne veut pas développer les raisons de sa gêne (au delà de la gêne légitime d'une rencontre à 3). J'en viens à me dire qu'il doit avoir peur qu'on ne fasse que parler de lui et de son phallus, qu'on critique ses défauts et qu'on fasse une alliance féminine contre lui pour le mener à la baguette 🤔 ou alors il pourrait avoir peur qu'elle me plaise ? (Je suis théoriquement bi, même si je n'ai jamais eu l'occasion de tester une relation avec une femme) C'est peut-être ça, une sorte de jalousie à l'idée qu'on puisse développer un truc de notre côté, sans lui...
Je ne sais pas. Je crois que même lui il ne le sait pas vraiment. Mais c'est agaçant qu'il ne veuille pas prendre la peine de creuser pour comprendre ses craintes. Si au moins il voulait bien faire ce travail, je pourrais le rassurer...

Pour ce qui est de ses projets de vie à elle, je suis du même avis. Plutôt que d'arrêter à contre cœur il serait sûrement plus sain pour elle de continuer tout en ne se fermant pas de portes ailleurs. Mais encore faut il qu'elle ait envie de ça. Et puis plus ça va plus je me dis que mon compagnon est assez possessif, et qu'il aurait sûrement du mal à accepter qu'elle aille voir ailleurs.
On a déjà parlé du fait d'ouvrir notre couple et que je puisse tester des trucs aussi, mais il semble surtout intéressé pour du libertinage, le genre échangisme, etc... donc finalement, une ouverture qui lui garantirait toujours mon exclusivité affective malgré tout. Je pense que si moi je me lançais dans du polyamour il le vivrait mal. Donc potentiellement il le vivrait mal aussi du côté de son autre relation.

Pour ce qui est de moi, est-ce que j'y trouve mon compte, question difficile....
Au début oui, car j'y ai surtout vu une opportunité de m'enlever le fardeau du "je n'en fais pas assez au lit par rapport à ses envies d'aventure, je ne suis pas à la hauteur pour le combler" et ça c'est génial. Parce que m'enlever ce poids ça m'a permis de me recentrer sur mes envies, mon plaisir à moi, de ne faire que ce que je veux. Ça, plus le fait qu'il me raconte ses dingueries sexuelles, ça booste ma libido comme jamais, je découvre une nouvelle moi, je sors de ma zone de confort et j'ai envie de découvrir beaucoup plus.

Mais bon, il y a forcément un mais, au delà de l'aspect sexuel, ma vie et juste comme avant. C'est à dire pas à ma convenance. Je suis en train de sortir doucement d'une dépression que je traîne depuis presque un an. Je ne travaille pas, je suis complètement perdue vis à vis de mon avenir professionnel. J'ai peu d'amies, et personne avec qui sortir m'amuser en dehors de mon chéri. Je me sens coincée dans mon rôle parental au point de rêver parfois de tout plaquer et de prendre ma voiture pour rouler droit devant jusqu'à la panne sèche et de voir où ça me mène. Ma vie c'est : galérer à me sortir du lit le matin, amener les enfants à l'école, rentrer à la maison et traîner toute la journée (parce que bien souvent j'ai même pas le courage de faire des corvées), retourner chercher les enfants, m'occuper des enfants, les mettre au lit, me mettre au lit. C'est pas la joie, c'est monotone, j'ai complètement perdu mes passions (même si je travaille dessus depuis quelques temps, je me force à lire, à dessiner, à faire ce genre de choses en espérant retrouver le plaisir de les faire).
J'ai depuis plusieurs mois cette envie explosive de vivre, de me libérer, de me déchaîner sur une piste de danse, de retrouver le plaisir du contact humain. Bref. Le problème c'est que j'y arrive pas. Soit parce que c'est toujours une putain de logistique pour faire garder les gosses si on veut sortir tous les deux, et que j'ai pas le courage, soit parce que lui n'est pas dispo et que j'ai trop peur de sortir seule (je ne sais pas faire des nouvelles rencontres, ça me bloque totalement...). Je crois que dans l'absolu, j'aimerais pouvoir faire des rencontres, draguer, me sentir vivante et désirable. Mais j'ai tellement l'habitude de m'appuyer sur lui pour faire de nouvelles rencontres, que l'idée d'en faire seule me paralyse.
Du coup je ne fais rien. Je reste dans mon quotidien monotone. J'ai l'impression d'avoir vécu la même journée en boucle depuis septembre. J'ai pas vu l'année scolaire passer.

Alors oui, ça me fout les boules quand je le vois sortir, voir cette femme, vivre des choses palpitantes avec elle. Car j'aimerais me sentir vivante moi aussi. Et on en revient à ce que je disais dans mon premier post, j'ai l'impression de vivre par procuration à travers sa relation. C'est pas sain du tout...

Message modifié par son auteur il y a un an.

Bonjour,
Merci pour ta réponse.
Pour ce qui est de l'acceptation, c'est l'expérience qui aide on va dire. Comme je le disais, je me suis mise avec lui à 16 ans, il a été ma première (et seule) relation durable. Et il a fait quelques conneries durant toutes ces années, aha. Surtout à l'adolescence, je ne compte pas le nombre de fois où il a embrassé des filles en soirées. J'étais pas du tout fêtarde moi donc je n'allais jamais en soirée. Mais à l'entendre il y avait toujours une fille pour venir coller sa bouche à la sienne. Jamais sa faute 😅 A l'époque ça m'énervait beaucoup (et je haïssais ces filles, je m'étais même fait un death note avec leurs noms dedans 😆), mais bon, il avait le mérite de toujours être honnête et me le dire, alors je pardonnais.
Et vers nos 19 ans, sa meilleure amie est sortie de nulle part pour lui avouer qu'elle avait des sentiments pour lui. Ça l'a beaucoup perturbé et fait réfléchir pendant des jours et des jours. A cette période j'ai décidé de rompre, (même si ça me rendait très triste) en lui expliquant qu'il devait essayer avec son amie, sinon il allait douter toute sa vie. Sa relation avec elle a duré 2 ans, mais c'était assez houleux et ça s'est mal fini. Pendant tout ce temps nous on n'avait plus de contacts, mais on s'est retrouvés et remis ensemble un peu plus tard.

Ensuite bien plus tard il y a eu cette histoire de tromperie, lors de laquelle on a énormément discuté, échangé et où j'ai finalement toujours eu à cœur de protéger au maximum non seulement moi, mais aussi lui et sa maîtresse (c'était une fille assez fragile psychologiquement, le genre à avoir de gros soucis perso, et à se mettre toujours avec des mecs qui lui faisaient du mal - ou indisponible, dans le cas de mon compagnon-)

Du coup toutes ces expériences m'ont appris à comprendre mon chéri, ses besoins, ses envies. Je pense que j'ai d'ailleurs tendance à faire passer ses envies avant les miennes, mais c'est comme ça, ça fait partie de ma façon d'aimer, avec empathie.

Ça m'a permis de connaître aussi mes besoins : l'honnêteté, la présence et les preuves d'affection.
Lors de ses baisers en soirée j'ai appris que je pouvais lui pardonner facilement s'il était honnête.
Lors de l'histoire avec son amie j'ai appris que renoncer à lui était trop douloureux (car même sans avoir de contact avec lui j'ai eu du mal à faire une croix dessus, j'ai fini par détester son amie pour me l'avoir volé, alors même que c'est moi qui l'ai laissé partir).
Lors de sa tromperie j'ai dû réapprendre à lui faire confiance, mais ça m'a appris que les histoires de sexe ne me blessaient pas vraiment, que seul le manque de transparence me détruisait. (Je suis devenue folle de jalousie à cette période, je suis devenue tout ce que je déteste, je fouillais son téléphone, je le traquais en contactant ses copains, je faisais des crises d'hystérie s'il me disait qu'il avait vu la fille... j'ai même commencé à boire beaucoup trop, alors que je n'avais jamais touché à l'alcool avant).

Bref, mais un truc m'a sauté aux yeux dans tout ça, c'est que même si je pouvais le pardonner lui, je finissais toujours par haïr les filles. Alors que je ne les connaissais pas. Je les diabolisais totalement. Ça a été un tout petit peu différent avec sa maîtresse puisque j'ai eu pitié d'elle, compte tenu de sa fragilité, j'avais peur que cette histoire la fasse sombrer. Mais j'ai quand même eu énormément de sentiments négatifs envers elle.

Du coup cette fois-ci, ayant reconnu les signes en avance, j'ai pu vivre les choses bien plus sereinement, puisque j'ai pu mettre mes conditions et avoir mon mot à dire. J'avais le sentiment de garder le contrôle, c'est moi qui ai dis OK pour qu'il se lance dans la relation avec elle, en parallèle j'ai fait énormément de recherches pour tenter de comprendre ce qu'on vivait, pour nous redéfinir, le redéfinir lui, etc...
Finalement l'expérience, même douloureuse, ça aide beaucoup.

Punaise j'ai fait un pavé 😅 mais je vais laisser comme ça, on sait jamais, si ça peut aider certains nouveaux polyacceptants.

En tout cas voilà, le fait d'avoir eu ces expériences avant, ça fait que je nous connais par cœur, lui comme moi. Et c'est aussi en grande partie pour ça que je tiens tant à rencontrer cette femme. J'ai perdu tellement de temps et d'énergie à haïr des femmes autour de mon chéri, que je ne veux surtout pas risquer ça de nouveau. Donc j'ai besoin de la connaître, de l'humaniser, de savoir que je peux lui faire confiance.

Bonjour,
Je suis nouvelle sur le site, et également dans le polyamour. Je me présente, j'ai 30 ans, en couple depuis mes 16 ans avec un homme formidable. On vit ensemble depuis 8 ans et on a 2 enfants.
Nous sommes un couple qui fonctionne bien, on est des grands gamins joueurs, et on se dispute rarement, préférant toujours les conversations à cœur ouvert plutôt que les cris. Cependant on a depuis longtemps un problème de différence de libido très prononcé, monsieur étant très joueur et avide de nouvelles expériences, moi plutôt planplan et rassurée par la routine.

Bref, il y a quelques mois il a rencontré une femme, qui vit juste à côté de là où il travaille. Il sont devenus amis et il a commencé à me parler d'elle de plus en plus souvent. Moi, j'ai reconnu des signes, car il m'a trompée il y a quelques années dans un moment où on ne se comprenait plus, et ça à été très dur pour moi. Donc j'ai préféré prendre les devants cette fois et lui demander si j'avais des raisons de m'inquiéter.
Il m'a dit qu'il ne s'était rien passé mais qu'effectivement il se sentait attiré par elle.

J'avais déjà effectué un gros travail de réflexion à l'époque de sa tromperie, et compris que ça m'était égal qu'il ait couché ailleurs, ce qui m'avait blessée c'était le mensonge, pendant 2 mois, puis le fait de me sentir en danger car il avait hésité entre elle et moi. Une fois ces blessures guéries, j'avais découvert que je trouvais quelque chose d'excitant dans cette aventure sexuelle.

Donc il y a 2 mois, suite à cet aveux d'attirance on s'est posés pour réfléchir. Cette femme est très libérée sexuellement, elle ressemble beaucoup à mon compagnon en fait sur ce point là, elle veut tout essayer, tout découvrir. Donc bien sûr que ça l'attirait, lui.
On a parlé des possibilités d'assouvir ses envies autrement, en ouvrant notre couple ou en tentant le libertinage par exemple. Et puis finalement, d'une discussion à une autre, j'ai fini par lui dire que s'il voulait s'amuser avec elle, je ne m'y opposerais pas.
C'est arrivé quelques jours plus tard. Ils ont commencé à se fréquenter et à faire des folies ensemble, ce qui me faisait beaucoup rire.

C'était une de mes conditions, je voulais qu'il me raconte. Pas tous les détails, mais dans les grandes lignes, de la même façon qu'on pourrait se raconter les grandes lignes d'une sortie entre amis. Pas de secrets entre nous. Ainsi je ne me sentais pas en danger, et je pouvais même profiter de ses récits érotiques pour réveiller ma libido. Tout le monde est gagnant.

Depuis le début de cette relation (1 mois), les choses ont légèrement évolué bien sûr. Je pensais qu'elle tenait à sa liberté et ne verrait ça que comme du sexe récréatif entre amis, finalement elle a décidé d'arrêter de voir d'autres hommes en dehors de mon compagnon, et petit à petit il semblerait que des sentiments s'installent entre eux deux. Ça m'inquiétait bien sûr, mais je m'en accommode plutôt bien, car de mon côté je me sens toujours en sécurité.

Ils ont eu LA discussion sur l'avenir qu'ils pouvaient espérer. Mais il semblerait qu'elle ne soit pas très chaude pour du polyamour, elle aurait préféré l'avoir que pour elle, même si elle n'est pas hostile envers moi et me respecte. Je comprends bien sûr. Elle a l'impression qu'en étant la "seconde" relation, elle ne vivra jamais pleinement sa relation, pas d'officialisation, pas de rencontre avec la famille, pas de vie commune, pas de possibilité de fonder une famille, etc... (Bien sûr on fait des suppositions sur du très long terme là, mais elle a mon âge et pas d'enfant, alors je peux comprendre que son horloge biologique la travaille)

Bref, le tableau ne semble pas très optimiste. On dirait bien que la relation entre eux est vouée à s'éteindre. Mais on dirait bien aussi qu'ils n'en ont pas vraiment envie, ni l'un ni l'autre, parce qu'ils ont vraiment une bonne alchimie. Alors je ne sais pas très bien où on va.

Moi dans tout ça, je me sens un peu comme un regard extérieur, et ce qui m'excitait au départ commence à me causer de plus en plus de tristesse. C'est étrange, mais je veux juste que tout le monde soit heureux. Je veux que mon compagnon soit épanoui, et s'il lui faut plusieurs amours pour ça ça me va. Je veux qu'elle n'ait pas à faire un choix douloureux entre cœur et raison. Et moi, j'aimerais juste trouver ma place là dedans.

Car c'est ça mon gros soucis. Depuis le début je demande à mon compagnon de me la présenter. Parce que j'ai envie qu'on soit une équipe, et en plus j'ai l'impression qu'on pourrait être amies, car on a pas mal de points communs (en dehors de l'homme dans notre lit, lol). Mais lui il refuse. Il esquive, dit qu'on verra plus tard. M'a interdit de la contacter car "ça serait trop bizarre". Tout ce que je sais d'elle, c'est ce qu'il me raconte. Il a construit un mur entre elle et moi, et refuse d'y faire un minuscule passage. Et chaque fois que je lui en parle il se braque et monte encore plus le mur. Au début il avait peur que la situation soit gênante, maintenant il me sort l'argument du "à quoi ça sert puisque de toute façon on va devoir mettre fin à la relation tôt ou tard".

Moi ça me rend folle. Littéralement. Je me rend compte que tout ce que je sais de cette femme c'est ce que je perçois à travers ses yeux à lui, sans avoir la possibilité de me faire mon propre avis, de créer ma propre relation de confiance avec elle. Ces derniers temps j'ai carrément l'impression qu'à force de la voir à travers ses yeux à lui je finis par l'idéaliser (comme on idéalise une personne sur qui on crush), par avoir des espèces de pseudo sentiments, mais qui ne sont pas les miens puisque je ne la connais pas. Elle obsède mes pensées du matin au soir. C'est très dur à vivre. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, en gros c'est comme si j'étais en train de vivre une relation amoureuse par procuration. Ça me fait un peu peur j'avoue car j'ai l'impression de devenir folle.
Je précise que je ne me sens pas jalouse d'elle ou de sa relation avec lui, j'ai juste ce besoin viscéral de la rencontrer qui bouillonne en moi et que je m'efforce de contenir par respect pour mon chéri et ses limites.

L'autre jour je suis allée aider mon chéri au travail (il travaille seul dans sa boutique), et au moment où je partais faire une course, j'ai failli la croiser. Je l'ai vue dans mon rétro, elle rentrait chez elle et je l'ai reconnue. Pendant mon absence elle est passée le voir pour le saluer, mais était retournée chez elle à mon retour. Mon chéri m'a dit qu'elle avait proposé qu'on vienne prendre le café chez elle tous les deux. Mais je ne le sentais pas du tout ok avec cette idée, évidemment. Plus tard dans l'après-midi j'ai fait plusieurs aller-retour à la voiture et la fenêtre de chez elle (qui donne directement sur le trottoir) était ouverte. Je me suis forcée à garder les yeux au sol pour ne pas risquer de l'apercevoir chez elle, car je ne veux pas aller à l'encontre des limites de monsieur. Et j'ai su plus tard qu'elle ne s'était pas privée pour m'observer, puisqu'elle a dit à mon compagnon que j'étais mignonne, ou un truc du genre.
Du coup son comportement me laisse croire qu'elle ne serait pas contre une rencontre. Le seul qui bloque c'est monsieur...

Je ne sais plus quoi faire. Je deviens folle, vous imaginez même pas à quel point. J'ai pris l'habitude d'écrire des "messages factices". J'ouvre insta, j'ouvre une conversation privée avec elle, j'écris tout ce que j'ai à lui dire. Puis je relis et j'efface. Et je recommence, parfois 5 fois par jour.

A force d'insister auprès de monsieur, j'ai réussi à lui faire accepter de transmettre un message de ma part, en gros de lui dire que je ne ferai pas le premier pas mais que si elle a envie de me connaître elle peut m'envoyer un message. Mais il y a consenti il y a déjà plusieurs jours et toujours rien. Alors je me demande s'il lui a vraiment dit. Honnêtement je ne pense pas.

Je ne sais plus quoi faire.
Et vous, d'après vos expériences, rencontrer l'autre femme, bonne ou mauvaise idée ?
D'après vous c'est normal de vouloir la connaître ? C'est sain ? Ou je suis complètement tarée et je joue avec le feu ?
Vous avez déjà eu affaire à un polyA qui a un tel blocage à l'idée de cette rencontre ?
Je peux faire quoi pour ne pas devenir irrémédiablement folle ?