Polyamour.info

Twinga

Twinga

(France)

Participation aux discussions

Discussion : Est-ce que la liberté a une finitude ?

Profil

Twinga

le jeudi 12 octobre 2023 à 14h15

Merci de ta réponse @cul-nu.

Je comprends bien ce que tu dis et je suis d'accord : elle part constamment dans une énorme fuite en avant.

Pour autant, je fais attention à ma sur adaptation (d'où mon message ici). En revanche, je ne trouve pas ça vain de combattre ma jalousie : c'est un truc qui m'a pourri la vie dans toutes les relation et surtout celle à moi même. C'était indispensable et dans un sens,si cette relation m'a au moins permis ça, alors je n'ai pas tout perdu.

Au delà de cas, je vois en quoi on peut être "trop" gentilles mais j'ai du mal a y souscrire. Je ne suis pas gentille pour qu'on le soit en retour, mais simplement parce que je préfère que tôt le monde aille bien.

Je n'ai plus de confiance et je crois ne plus rien attendre d'elle sur quelque domaine que ce soit, mais il me reste un espoir que ,même si de mon côté je vais de l'avant, elle se rende compte qu'elle peut faire du mal. Y compris a elle même,même si on doit se séparer. J'ai du mal à enterrer cet espoir, qu'elle le concrétise avec une autre personne ou avec moi.

Message modifié par son auteur il y a un an.

Voir dans le contexte

Discussion : Est-ce que la liberté a une finitude ?

Profil

Twinga

le jeudi 12 octobre 2023 à 10h17

Bonjour à tout le monde.

Comme beaucoup de nouveaux et nouvelles, j'ai lu beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP de pages de ce forum mais aussi les articles, ruiné mes oreilles en podcast sur la question, retourné YouTube.

J'ai trouvé des pistes,oui, mais je pense que j'ai besoin de communication plus "personnalisée" à ce sujet.

Ce message risque d'être infiniment long alors je peux en faire une version plus courte.

VERSION COURTE :

Je m'en remet à vous car j'ai peur de me perdre entre ce qui est acceptable dans une relation ouverte et ce qui ne l'est pas. Est-ce que ce que j'estime être le respect minimal (ne pas mentir) est lié à une relation viciée ou lié a un manque de déconstruction de ma part ? Je suis en cheminement.

VERSION (très) LONGUE :

Il y a un an,j'ai rencontré une femme (j'en suis une aussi). A ce moment, j'étais bien seule. Cela faisait deux ans que je me reconstruisais en solo, pièce par pièce, après des histoires difficiles.

Je rencontré cette femme par le biais d'amis. On échangé, on s'est revues, ça se passait bien. Et puis de plus en plus. Et encore. Pendant plus d'un mois jusqu'à ce qu'elle m'invite en weekend avec un couple d'amis. Je me dis "je crois qu'on est ensemble."

On continue de se voir quasiment tous les jours, c'est agréable,et les sentiments apparaissent de mon côté.

Un soir, elle n'est pas joignable. Je m'inquiète, sans trop en faire, j'espère juste que tout va bien. Je sors avec des amis et je la croise. Elle embrasse un mec à une terrasse de bar.

Toutes mes années de jalousie maladive me reviennent dans la tête comme un tsunami, je ne comprends pas ce qu'il se passe et ce soir là, je m'en rend malade. Mais je lui cache.
On se voit le lendemain,et je lui demande si pour elle, on est en relation de type couple, car a mon sens oui. On n'avait pas beaucoup de rapports sexuels, elle m'a présenté a ses amis, sa sœur, je pensais que cette relation était à minima établie.

A son sens, oui ,on est en couple, mais il faut qu'elle me le dise : pour elle c'est relation libre ou rien. La base est posée. J'ai pris un petit coup de massue parce que je trouvais l'annonce un peu tardive, maintenant que les sentiments étaient là après un mois a se voir quasiment quotidiennement.

Je m'étais intéressée à la relation libre ou "ouverte", je connaissais le concept, j'y souscrivait intellectuellement et j'ai pensé de suite que ça serait une occasion rêvée de travailler sur moi, ma jalousie, d'avancer enfin.
Alors j'ai accepté mais en prévenant que ça serait un chemin pour moi. Que je le voulais intimement, que je voulais l'éprouver mais que ça allait sans doute être assez long pour faire les choses bien. Que sans doute, j'allais avoir besoin de son aide et d'un peu de patience.

Pas de problème pour elle, elle m'a proposé de fermer le couple au début à condition que je n'oublie pas que ça n'était pas notre norme et que je m'y penche réellement.

Je n'ai ni accepté ni refusé la fermeture du couple : je ne voulais pas la contraindre ni me complaire, en revanche j'ai demandé de la communication avant qu'elle passe à l'acte. Évidemment, on en a jamais reparlé.

Mais constamment alors que nous sortions à deux, ses anciens sexfriends venaient l'aborder. Ca me bouffait de jalousie, et aussi de rage : ils pouvaient aller jusqu'à me pousser pour passer devant moi et lui parler. Ou à m'ignorer complètement pas un bonjour, rien j'étais transparente et elle n'a jamais vu le problème.

Ces crises de jalousie ont toujours été gérées "en interne", même s'il est m'est malheureusement arrivé de ne pas bien le cacher, parfois mes larmes ont coulé sans mon accord.

Je ne supportais plus le mal que je me faisais avec ce sentiment trop violent. Je me suis créé mon propre mal, et je savais que j'étais en charge de sa résolution. Alors j'ai bossé. Avec ma psy, toute seule, comme une acharnée et... Ca a fonctionné ! J'ai repris confiance, je me suis apaisée j'ai pris de la distance avec cette émotion. Et c'était une fierté et un soulagement immense.

Mais un jour, alors qu'on avait rendez vous, elle a préféré rester avec des amis, sans me prévenir jusqu'à ce que je lui demande où elle était à l'heure convenue. J'ai exprimé le fait que ça me blessait de ne pas avoir au moins été prévenue. Ca m'a coûté, j'ai souvent peur de m'exprimer dans une relation de peur d'être quittée, mais force de mon travail précédent, je l'ai fait.
Et elle m'a quittée, par message. A cause de "ma jalousie". Je n'ai pas compris sur le moment. Je ne comprends toujours pas.

Deux mois après, alors que je m'étais emmurée dans le silence, pour digérer les choses nous nous revoyons. Elle me propose une amitié sans trop y croire. Je n'y crois pas non plus alors je refuse.
Quelques semaines après elle me fait savoir que le couple avec moi, ça lui va bien finalement. Alors d'accord.

Elle ne réaborde pas la relation libre,mais je sais que ça va arriver. Alors je travaille sur la communication. Mal. Je communique à présent beaucoup, beaucoup trop. Sur toutes mes émotions. Je pense que ça lui a mis une pression terrible, en voulant bien faire je l'ai submergée. Elle qui ne communiquait jamais sur notre couple, j'ai pensé que je pouvais lui proposer des choses, des QCM qu'elle aurait juste à valider ou pas.

Et je met les pieds dans le plat. "On est en où de la relation libre, comment toi tu vois les choses, est-ce que c'est possible de fermer le temps que j'avance ?"
Elle refuse tout en bloc. C'est ça ou c'est rien et sans compromis possible contrairement à la première fois. Je lui avait dit que j'aurai préféré qu'elle aille chez les autres personnes plutôt que de les faire venir dans l'appartement où nous sommes souvent, elle n'a pas voulu. Elle ne veut aucune contrainte et une liberté absolue.

Soit alors, il serait important qu'on arrive à communiquer, j'ai besoin de savoir que je peux lui faire confiance et de la savoir là, même en étant ailleurs, sans l'étouffer, de manière tacite.

On tien un accord, elle accepte de bon coeur, tout se termine bien, et on doit refaire un point avant que "ça arrive".

Je me prépare doucement à mon rythme, ça me va, ça lui va, c'est parfait. Elle s'engage aussi à chercher les causes de nos absences de relations sexuelles (qui ne sont pas liées à son absence de désir selon elle.)
Je lui en parle peu, ça ne me dérange pas fondamentalement et je pense que la pression n'est pas bonne conseillère. Si elle y pense ça me va, elle a son rythme elle aussi.

Je lui ai dit aussi que ça ne se ferait pas sans une certaine dose de tristesse de ma part au début,mais que ça me semble logique : se déconstruire c'est se casser un peu pour refaire mieux, à mon sens. Et je vois que cette relation fait de moi quelqu'un de mieux malgré les obstacles.

Le lendemain soir de cette discussion elle est injoignable. Le matin aussi. Je m'inquiète, j'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. A 14h, elle me répond qu'elle est désolée que tout va bien, elle jouait sur l'ordi elle a dû zapper son téléphone sans faire exprès, ça ne se reproduira pas.
Ok, me voilà rassurée tout va bien.

Deux jours après, en arrivant à l'appartement, je me sens immédiatement "pas bien". Un truc ne me va pas, me met mal à l'aise, sans savoir quoi. Et puis je remarque que toutes les traces de ma présence ont disparues. Je relie les points, je connecte. Elle avait quelqu'un chez elle vendredi. Je me sens idiote et parano, j'ai peur que ça soit ma jalousie à nouveau, je m'en veut, j'hésite, mais je lui demande.
Oui. Le lendemain de la conversation où rien n'était conclu,elle a vu quelqu'un. Et le rdv était pris depuis plusieurs jours, elle le savait quand on en a parlé.

Ca n'est pas tant le fait que quelque chose se soient passées qui me fait mal, je savais que ça allait arriver un jour ou l'autre, j'y étais prête.

Ce qui me fait du mal, c'est que j'ai perdu toute confiance. On devait en reparler, elle devait être joignable, et elle m'a menti délibérément. Et ce mensonge me fait mal : ca n'est pas de la liberté là, il s'agit pour moi de tromperie.

J'ai attendu pour lui en parler d'être sûre d'être calme. Alors je l'étais. Je lui demande pourquoi le mensonge pourquoi ce timing et lui explique soigneusement que ce sont ces conditions qui me blessent, bien plus que l'acte en lui même qui en devient finalement secondaire.

Elle reste en boucle : "tu n'étais pas sensé le voir, ça ne t'aurait pas fait mal." Je m'en retrouve à me sentir presque désolée d'avoir découvert ça. Mais je me reprend. Pourquoi ? "J'en avais envie." "J'ai pas envie de me contraindre." "Je suis désolée que ça t'ai blessée".

Elle est libre elle dispose de son corps, et ça, c'est normal, je le comprend. Mais pas sans dialogue, pas dans le mensonge, pas si en face, elle ne cherche même pas à tenter de communiquer ou essayer de faire avancer notre sexualité.

Je suis perdue aujourd'hui. On s'aime, cette relation me rend meilleure, m'ouvre l'esprit. Mais j'ai l'impression que ça ne fonctionne que si "je ne lui pose pas de problème" et que ça ne nécessite pas qu'elle se pose de questions sur elle même ou notre relation parce qu'elle n'en a "pas envie."

Sa liberté est infinie, et c'est une bonne chose et aussi pour cela que je l'aime. Mais comment faire sans confiance. Est-ce que sa liberté de me mentir délibérément est acceptable ?

...

J'ajoute à toute fin utile que pour ma part je ne souhaite pas spécialement avoir de relation en dehors du couple pour l'instant. Sans doute aussi faute d'opportunité. Je ne suis attirée que par les femmes, elle a l'habitude de voir des hommes. Par ailleurs elle comme moi ne "cherchons" pas activement d'autres partenaires.

Voilà désolée pour ce pavé sans doute un peu décousu.

Voir dans le contexte

Retour au profil