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Discussion : Recherche

Sally
le dimanche 24 septembre 2023 à 14h08
Bonjour Samounette !
J'imagine que tu as déjà fait le tour du cairn.info ? Il y a quelques chercheurs qui ont travaillé sur le polyamour, Philippe Combessie notamment.
Je suis aussi thésarde, je travaille sur la famille :)
Le sujet de polyamour est un champ thématique à combler, c'est certain !
Je suis ravie que tu travailles dessus et je te souhaite beaucoup de courage et de passion pour mener à bien cette recherche. On attend les résultats avec impatience :)
Si tu veux bien nous parler plus en détail de ta thèse, pour ma part ça ne m'assommera pas, bien au contraire !
S.
Discussion : Polyamour, pas pour les "pauvres" ? Le polyamour serait-il réservé à la classe moyenne et plus ?

Sally
le dimanche 24 septembre 2023 à 13h58
Merci pour ces contributions !
Les deux derniers commentaires nuancent davantage les réponses :)
D'aucuns ont affirmé que "l'amour est gratuit", d'autres pointent les obstacles bien concrets qui peuvent freiner les sociabilités.
Ocean, ambulancier, je crois que c'est tout de même un métier bien payé ! Vous avez attiré l'attention sur la question du temps : c'est peut-être pas autant l'argent, mais le temps qui est nécessaire pour pouvoir développer une vie en polyamour ?
Ou peut-être le fait que nous ne sommes pas nombreux à avoir cette orientation relationnelle, donc plus difficile de rencontrer et de sociabiliser ?
Haha, pour l'essence pour aller à la plage... Il faut déjà avoir une voiture ! :D
Discussion : Polyamour, pas pour les "pauvres" ? Le polyamour serait-il réservé à la classe moyenne et plus ?

Sally
le mardi 19 septembre 2023 à 11h26
Rebonjour !
Merci Caoline pour ces mots réconfortants ! C'est vraiment agréable de le lire.
Artichaut, merci aussi ! En effet, penser, réfléchir, déconstruire : ce sont des choses gratuites, fort heureusement !
Aki, tes deux dernières questions, je les trouve très pertinentes. Je pense que dans les milieus au capital culturel faible (pour reprendre le jargon de P. Bourdieu) , il peut avoir cette aspiration, assez forte, à devenir ce qui est considéré comme idéal : le mariage heureux, la maison, etc etc.). Et le capitalisme repose tout de même sur la monogamie (ou plus précisément la monogamie pour les femmes, avec un accord tacite d"'adultère" pour les hommes.) Il y a peut-être un lien entre tout cela.
Pour ma part, je pense que je dispose d'un peu de ce fameux "capital culturel" pour mener les réflexions sur ce que je désire, etc. Puis, j'ai toujours aimé De Sade ou G. Bataille, les auteurs qui nous aident fortement à déconstruire et à lever les "poids" de notre culture !
Quand je parlais de la question d'être "pauvre", c'était vraiment au sens pauvre économiquement. Je me disais que vivre dans la pluralité de relations exige un minimum de revenus pour le vivre bien.
En ce qui concerne le libertinage, il y a un évident privilège féminin : l'entrée dans les clubs libertins est souvent gratuit pour les femmes, et oui, ça change totalement la donne !
A très bientôt :)
S.
Discussion : Polyamour, pas pour les "pauvres" ? Le polyamour serait-il réservé à la classe moyenne et plus ?

Sally
le mercredi 13 septembre 2023 à 11h20
Topper, Artichaut et la personne "de passage"... Merci pour ces contributions qui nous permettent de nourrir cette réflexion avec toutes les nuances !
Topper, intéressant les deux classes chez les polyamoureux que tu décris. J'ignorais tout de ce milieu. Tout ce que tu dis sur le temps partagé ensemble, oui, en effet, sans moyens financiers, c'est plus compliqué de trouver des lieux, des moments propices, de naviguer entre les partenaires.
Pour la personne "de passage", je ne suis pas sûre d'avoir bien saisi vos propos... Vous semblez dire que certaines personnes acceptent de s'ouvrir au polyamour (de leur partenaire) par manque de choix économique, par l'impossibilité de partir ? En effet, cela va dans les deux sens : pour moi, inversement, je me disais avant que je ne peux pas partir pour vivre autrement du fait que je dépends économiquement de l'autre personne qui n'accepte que la monogamie stricte. En vivant déjà assez précairement, là, c'est encore plus de précarité et d'instabilité qu'on affronte : j'attends un logement social, je ne peux pas aller dans le privé à cause de ma situation.
Artichaut : très intéressant tes propos par rapport à la "polygamie des pauvres", faute de trouver une "belle histoire monogame holywoodienne". Je comprends que cela peut exister, mais j'ai du mal de me voir dedans : justement, je pense qu'il est bien plus facile de trouver cette "belle histoire" en monogamie, qu'on soit riche ou pauvre, car la majorité de la société est monogame. Pour ma part, je pense de ne pas être capable d'aimer une seule personne de manière totalement exclusive, et aussi, d'aimer sur une temporalité très longue, selon l'idée du mariage (et qu'on suppose de ne pas se quitter jusqu'à la mort...) C'est pas mon truc quoi. Je sais que c'est pas "polyamoureux" en soi, mais oui, je n'arrive pas à concevoir l'amour sur la durée, en tout cas aujourd'hui. Du coup, je me dis que le polyamour permets tout au moins penser autres amours que celui de notre principal paradigme culturel, ce fameux "amour hollywoodien" que tu évoques.
Merci pour le partage de ces belles réflexions, ça fait du bien !
Chaleureusement,
S.