Polyamour.info

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(Corée)

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Discussion : Les relations sont des conversations

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le mardi 18 février 2025 à 14h12

Je trouve le terme «  paradigme » malvenu, et en relisant la discussion initiale, il semble que c’est plutôt une définition plus représentative du polyamour qui est recherchée.

La monogamie incluant l’exclusivité sexuelle / émotionnelle, l’escalateur relationnel et l’adultère est un paradigme.
Le libertinage incluant l’exclusivité émotionnelle est un paradigme.
Le polyamour incluant des relations sexuelles et émotionnelles multiples est un paradigme.

La difficulté est que les paradigmes relationnels s’entremêlent avec les modes de vie et valeurs de tout à chacun.
Par exemple, une personne (A) extrêmement transactionnelle peut tout à fait entretenir n’importe quel type de relation, mais une personne (B) moins transactionnelle avec le même type de relation ne se reconnaîtra pas forcément dans comment est vécu la relation par la personne (A).

Ceci dit, l’analogie avec une conversation est belle.

Néanmoins, il est plutôt facile d’inviter quelqu’un à une conversation et également de s’extraire d’une conversation.
Mon expérience du polyamour m’invite à penser le contraire, il est extrêmement difficile d’inviter quelqu’un à une relation existante, et également très difficile de s’extraire d’une relation.

Du coup, cette analogie me semble plus être un idéal qu’une définition pragmatique du polyamour.

Comment dire, ca donne une impression de légèreté qui ne représente pas la lourdeur émotionnelle qu’il y a dans le polyamour.

Après peut-être que certains s’y retrouveront dans cette définition.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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le jeudi 30 janvier 2025 à 16h01

Noxy
Mais après plus de dix ans dans la communauté polyA, une question me hante : pourquoi est-ce que je n’ai jamais vu une seule relation polyA fonctionner comme on nous l’explique ?

Comment est censé fonctionner une relation polyA d’après toi?

Le terme polyamour réfère simplement aux personnes ayant (ou ouvert à) des relations sentimentales et/ou sexuelles avec plusieurs partenaires, de manière transparente et “éthique”.

La dedans il y a tout un panel de dynamique relationnelle, incluant des trouples fermés, des relations toxiques et des personnes enchaînant les relations, etc.

Cela dit, j’ai l’impression qu’il y a un désintéressement généralisé de la population à s’engager dans des relations sentimentales, et je veux bien croire qu’une partie significative de la communauté polyA ne cherche pas forcément à créer des relations sur le long terme.

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Discussion : Amoureux d'une poly / libre

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le dimanche 05 janvier 2025 à 09h34

Il est tout à fait possible d’avoir des relations mono / poly satisfaisantes et pérennes, par mono, j’entends que la personne ne souhaite n’avoir qu’une relation romantique/sexuelle.

Je n’ai pas tant d’expérience, mais je pense que définir le niveau de communication est important, entre le “don’t ask / don’t tell” et la transparence totale.

Je connais des couples fonctionnant dans les deux modalités, donc l’un n’est pas meilleur que l’autre. S’entendre sur le niveau de communication permet d’éviter des frictions inutiles.

Forcément, le “don’t ask / don’t tell” implique des contraintes plus fortes sur la personne poly.

Je pense qu’il faut aussi discuter sur ce qui semble être du “bon sens” pour chacun. Par exemple, à quel point on se protège contre les IST, peut-on relationer avec l’entourage proche etc.

Je poserais ces questions de manière ouverte, sans jugement.
En général, je n’essayerai de ne pas imposer des règles, au moins tu sais à quoi tu as à faire si les réponses ne te conviennent pas. Bien sûr vous pouvez discuter pour aboutir sur un “bon sens” commun, mais ce n’est pas toujours possible.

Je pense aussi qu’il est important, pour vous deux, de garder en tête que, peut-être, ca pourrait ne pas fonctionner, et si c’est trop douloureux pour toi, avoir une porte de sortie.
En général la personne poly se retrouve avec ce poids, car peu de personnes prennent la responsabilité de leur propre souffrance. Même avec les meilleurs attentions au monde, c’est très difficile de jauger s’il faut rompre au vue des souffrance d’une personne au gré de sa volonté de continuer relation.

Cette relation semble aussi récente, attention à ne pas trop projeter et vous verrez bien si vous trouvez un équilibre sur le long terme.

Ce n’est que mon avis et mon expérience jusqu’ici. Même si au final le polyamour ne te conviendrait pas, merci pour ton ouverture d’esprit :)

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Discussion : Script romantique et NRE

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le lundi 30 décembre 2024 à 06h31

crest
Si le script romantique n'était pas monogame, les gens ne galéreraient pas autant dans le polyamour.

Les gens galèrent en amour, tout court.

Le script romantique, ou escalateur émotionnel est en effet monogame.
On peut éventuellement dénoncer les pressions, descriminations ou méconnaissances à l’encontre du polyamour, mais il y a quoi à dénoncer à l’encontre du script monogame?
Il faut tout de même avouer qu’il correspond aux besoins d’une grande partie de la population.

Je pense que ça tombe sous le sens que le script romantique inclut la NRE, et je pense que tout autres “scripts” (même asexuels) l’incluraient.
La nouveauté, nouvelle voiture, nouveau parfum, nouveau voyage etc. s’accompagne d’une énergie, c’est fondamentalement humain.

Ce texte brasse l’air dans les manières de l’art.

Je suis curieux de voir les alternatives proposées, une société non-monogame imposerait, de la même manière, un script aux personnes différentes (qui donc galéraient en amour?).
Je ne pense pas non plus que n’avoir aucun script soit salvateur. Il y a aussi de la souffrance pour certains individus s’ils n’ont aucun repères.

Je serais presque tenté à dire que le polyamour c’est moins galère, car c’est pas forcément une mince à faire de trouver LA bonne personne.

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Discussion : Comment sortir du dilemne rompre ou ne pas rompre ? (dans un contexte mono->poly)

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le mardi 26 novembre 2024 à 15h36

artichaut
C'est un peu comme si tu habitais dans un pays avec une personne, que tu a envie d'aller dans un autre pays. Et que les seules solutions que tu envisage sont
- partir seul dans ton pays
- renoncer complétement à ton projet et te morfondre de ça
- obliger l'autre (lui faire "accepter") à venir avec toi dans cet autre pays

Une réponse un peu diplomate, mais les deux points de vue sont valides.

Le point est que, parfois on s’enferme dans les solutions évidentes, et cela nous empêche de voir d’autres possibles qui peuvent convenir à chacun.

Cependant si notre partenaire souhaite profondément vivre dans un pays spécifique, et que cela nous ne correspond pas, la seul solution est le deuil de la relation.
Par profondément, j’insinue un choix mûrement réfléchis, ressassé encore et encore.

Le choix de la séparation étant douleureux, il y a souvent un stade de négociation où chacun essaye de convaincre l’autre espérant s’épargner la douleur de la rupture. J’en ai moi-même, et probablement vous aussi, fait l’expérience.

Les à priori ont aussi la peau dur.
Dans le cas où l’on souhaite vivre dans un autre pays, une personne pourrait accepter de tenter l’aventure pendant un an ou faire un voyage pour voir si cela lui correspond.
Dans le cas où de la non-monogamie, c’est bien plus dur d’aller expérimenter. C’est un peu comme dire que l’on souhaitait vivre dans un pays en guerre.

Si on me proposait, même juste pour un court voyage, d’aller dans un pays un guerre, je refuserais catégoriquement et il n’y a rien à négocier. Je peux comprendre qu’une personne complètement monogame soit dans la même position face à la non-monogamie.

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Discussion : La fermeture du couple

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le jeudi 14 novembre 2024 à 13h48

artichaut
À quoi répond ce besoin, cette envie (cette injonction), de se mettre en couple ? Il y a t-il un besoin initial de fermeture ? Et si oui, pourquoi ?

Je ne pense pas que beaucoup de personnes se posent autant de questions.

Pour la plupart, la monogamie s’impose car elle est la seule option représentée dans notre culture. Les religions, les films, les séries tv, les dessins animés, et les livres représentent pour une grande majorité des couples monogames et fermés.

Il est très difficile de s’imaginer que d’autres modèles relationnels sont possibles.

La question sous-jacente, et qui me semble plus pertinente, c’est pourquoi nos cultures sont, pour la plupart, monogames.
Certes on peut trouver quelques contre-exemples ici et là, mais ca reste interessant de constater que l’humanité converge vers des cultures avec un modèle monogame dominant.

Une des difficultés est que notre culture actuelle est fondée à la fois sur les cultures antérieurs, et les acteurs présents participants à celle-ci.
Les raisons qui ont fondées les cultures antérieures ne sont plus forcément valides, mais continuent d’influencer notre culture moderne.

Il est assez compliqué, par exemple, de savoir si la jalousie est innée ou acquise.
Si nous étions né dans un monde où nos parents allaient fricoter à droite et à gauche sans complexe, serions-nous toujours aussi enclin à fermer nos relations?

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Discussion : Insécurités/angoisses liées à la non-exclusivité

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le jeudi 24 octobre 2024 à 10h08

Death
Est-ce que c'est "normal" dans des relations polyA/non-exclusives qu'il puisse y avoir une disparité dans l'attachement/les sentiments ?

Il y a une disparité plus ou moins prononcée dans toutes relations amoureuses, exclusive ou non-exclusive.

Un partenaire prend la position de l’être adoré, et l’autre la position de l’adorateur.
Le sentiment amoureux est plus fort dans la position de l’adorateur, et on y est plus vulnérables.
Si deux personnes sont dans la même position, alors on empêche une des deux personnes d’être dans la position qu’il préfère (l’adoré ou l’adorateur), et le plus souvent la relation s’éteint rapidement.

A mon avis, cette disparité est saine, ou plutôt nécessaire à la relation.

Il est possible que B soit en position d’adoré avec toi, et d’adorateur avec C. Il n’y a pas une position meilleur que l’autre, et reconnaître les avantages de notre position permet de relativiser ces désavantages.

La difficulté principale semble être la peur de l’abandon.
Concrètement, à part s’améliorer sur ces qualités de partenaires, il n’y a pas grand chose qu’on puisse faire pour empêcher quelqu’un de nous quitter. L’accepter est peut-être un début, mais ce n’est que mon avis personnel :)

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Discussion : Comment accueillir le sentiment amoureux sans douiller ?

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le jeudi 17 octobre 2024 à 09h33

artichaut
Je ne comprends pas pourquoi vouloir accueillir ce sentiment puisque visiblement l'expérience montre qu'il ne te fait pas du bien ?

Acceuillir le sentiment amoureux, c'est souvent mettre son destin dans les mains d'un·e autre. Ce n'est effectibvement pas sans risque.

Ce n’est pas parce qu’un sentiment ne nous fait pas du bien qu’il n’est pas pertinent.

Renier ses sentiments me semblent bien plus dangereux sur le long terme, et aussi un peu dommage.
La solution est bien sûr de s’empêcher d’aimer, c’est un choix de vie je suppose.

Je pense qu’il faut apprendre à sublimer nos souffrances dans les arts, notre entourage, dans notre travail etc.. Par exemple, ça se traduit par déposer nos sentiments sur une toile, en parler à nos amis et faire des actions positives dans notre entourage, ou travailler avec plus d’ardeur.
Chacun est différent donc il n’y pas de recette miracle, et la douleur sera toujours là mais au moins elle est redirigée vers des actions positives plutôt que destructrices.

J’essaye aussi de gérer mes attentes, se rappeler qu’une personne peut décider de s’éloigner à n’importe quel moment. Cela crée des micro deuils, et m’empêche peut-être d’être complètement livré à quelqu’un, mais d’un autre côté permet d’apprécier un peu plus les moments présents passés ensemble.

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Discussion : Amoureuse d'un homme poly

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le dimanche 06 octobre 2024 à 10h26

Il y a comme un rapport de force entre ton besoin d’autonomie et son besoin de vous avoir constamment auprès de lui.

Je n’ai personnellement jamais été dans un trouple, et au final chacun d’entre vous semble vouloir tenter l’expérience, donc à priori le contexte est plutôt propice.

Vous pouvez commencer par des week-ends à 3, ou une semaine chez eux comme si tu étais en vacance pour voir la dynamique.
Pour y aller sereinement mieux vaut définir les portes de sortie à l’avance, être clair que chacun peut interrompre l’expérience à tout moment, et si c’est le cas, discuter un peu de comment ca se fera.

Cependant cet homme semble diriger la relation vers ce que tu ne souhaitais justement plus il y a 1 an, i.e. la routine de couple.
Après il a emménagé chez toi, donc tu as peut-être changer d’avis sur ce point.

Il y a aussi des incohérences ici et là, par exemple sa femme proposant le trouple par «  désespoir », et au final elle s’imagine coucher avec toi. Bizarre, bizarre…

Au final, plus que le trouple c’est le comportement de cet homme qui est inquiétant. Es-tu prête à vivre avec quelqu’un qui potentiellement fera du chantage au suicide ou se suicidera car il ne se fait pas caresser dans le bon sens du poil?
J’ai parlé de porte de sortie, mais s’il vient faire une TS car le trouple ca ne te convient pas…tu te retrouveras peut-être dans une relation aussi toxique qu’avant :/

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Discussion : Polyamour et privilège de couple

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le vendredi 16 août 2024 à 08h17

Pokedots
Ajoutons à cela des avantages administratifs, et on obtient le fameux « privilège de couple » : la notion que la relation de couple romantique est supérieure à tout autre modalité relationnelle librement choisie, et que son maintien justifie de prendre toutes les mesures nécessaires.

Pour ma part, j’y vois plus des privilèges liés à la relation en elle-même, que de part son statut de «  couple ». Le statut permet parfois d’identifier que la relation est privilégiée, mais je ne pense pas que le statut soit un marqueur déterminant.
Nous avons tous des relations privilégiées, avec notre famille, nos amis et nos amoureux. Par exemple, certaines personnes choisiront de se séparer d’amis ou d’amoureux pour être proche de leur famille.

Je suis en relation depuis maintenant 6 ans avec une personne. Si jamais une personne veut entrer dans ma vie de manière conséquente, oui, elle aura besoin de se contraindre à certaines décisions déjà prises.
Ce n’est pas si différent que lorsqu’on rencontre quelqu’un de célibataire, il y a déjà des contraintes de disponibilité, de lieux de vie etc.

Il se peut aussi que la personne ne souhaite pas une relation sur les mêmes termes qu’avec ses partenaires actuelles, non pas à cause de l’existence de ses partenaires, mais par la nature de la relation que nous avons avec cette personne.

C’est pas facile d’entendre que quelqu’un est prêt d’aller jusqu’au bout du monde pour une personne, mais pas forcément pour nous. La monogamie permet en quelques sortes de nous épargner cette réalité.

Un des aspects du polyamour est, je pense, savoir apprécier ce que la personne a nous offrir, et également savoir nous retirer si cela nous ne convient pas.

Il y a beaucoup de souffrance lié à l’espoir d’un avenir avec l’être aimé, mais il n’y a vraiment rien de perdu, ne serait-ce qu’un futur hypothétique qui n’existait pas.

Cette souffrance est légitime et se doit d’être entendu. Plus facile à dire qu’à faire…

La question sous jacente que me vient à l’esprit est: pourquoi voulons-nous autant de privilèges que les relations existantes?

Le désir d’être privilégié semble être un des besoins fondamentaux pour un grand nombre de personnes, et un des piliers de la monogamie. Ce n’est bien sûr que mon humble opinion :)

Pokedots
Pour la personne poly-acceptante, c’est la peur de perdre le privilège de couple qui se joue. Peur de la rétrogradation, de renoncer à des avantages matériels et psychologiques, parfois conquis de haute lutte au fil du temps. Peur de ne plus avoir le statut glorieux du seul et unique amour romantique.

Je rebondis sur ce dernier point, si une personne se sent si peu en sécurité dans se relation, elle est probablement plus poly-tolérante que poly-acceptante.

Merci pour avoir lancer cette discussion très intéressante!

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Discussion : En couple monogamme depuis 32 ans

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le jeudi 01 août 2024 à 14h35

Merci pour ce beau témoignage, de l’extérieur c’est un récit plutôt poignant.

Je rejoins les précédents commentaires, la relation avec ta maîtresse est probablement de la poudre à canon, aussitôt embrassée aussitôt consommée.
Il y a le terme «  trauma bond » lorsque 2 personnes se réunissent, non pas par amour, mais par un trauma partagé. J’ai l’impression que c’est ce qui se joue ici, avec cette rupture abrupte dans votre jeunesse qui a sûrement laisser des traces.

En premier lieu, il faut ralentir, ralentir, ralentir, cela ne fait qu’environ 2 mois que tu as repris contact. Tu ne connais rien d’elle, penser à l’introduire dans ta vie si abruptement est complètement irréfléchi.
Ta maîtresse t’a attendu 30 ans, elle pourra bien attendre un peu plus si cela est vraiment ton souhait de poursuivre cette relation.
Elle te propose de te partager 1 semaines sur 2, mais je pense qu’elle te voudrait à elle seule. On m’a déjà proposé ce genre d’arrangement, et j’ai refusé car je savais que cette partenaire ne serait pas pleinement satisfaite de la situation.

Ta compagne actuelle tient vraiment à toi, ça perce les yeux. Comme dis plus tôt, elle a très probablement ressenti les signaux que tu lui envoies, ta froideur, les changements dans ton comportement etc., et à mon avis elle a peur.
Elle se donne à fond pour toi, sois-en reconnaissant car après 30 ans de couple, je ne sais pas si c’est quelques choses de très courant.

Il va falloir que tu composes avec l’éléphant dans la pièce: avouer l’adultère ou non.
Il n’y pas vraiment de meilleure réponse et tout dépend comment tu perçois les relations avec les autres.
Néanmoins si cette situation perdure, tu seras probablement demasqué car il est évident que quelque chose se trame. C’est le pire des scénarios, et peut-être aussi le plus douloureux pour ta femme.
Si jamais tu avoues, soit aussi prêt à entendre certaines choses inavouées par ta femme, c’est souvent dans ses moments que les vieilles valises sont réouvertes.

Ne te culpabilise pas trop, personne n’est intouchable.

Bon courage à vous trois.

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Discussion : Je me demande à quoi sert ce forum ?

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le mercredi 17 juillet 2024 à 15h32

C’est probablement le manque de temps, ce qui peut-être compréhensible quand on est déjà bien occupé avec nos doutes, à gérer nos émotions et à communiquer au sein du couple.

Parfois les postes, même si bienveillants, ne donnent pas envie d’y répondre. Par exemple, la prise à partie peut être trop divergente par rapport à la vision de l’auteur.

Je me surprends parfois à écrire une réponse et au final je ne poste pas pour, justement, ne pas avoir à répondre aux oppositions fusant de toutes parts.
Personnellement j’aime bien quand les personnes exposent leur vision en lien avec le sujet sans pour autant attendre une réponse.

Répondre demande aussi de l’énergie, digérer les remarques de chacun et formuler une opinion. Les questions posées sont parfois difficile, et bien que les personnes y réfléchissent sûrement, poser une réponse sur papier est bien plus prenant.

Je pense aussi que souvent les personnes ne prennent pas le temps de nous partager le dénouement des situations, car ce n’est plus un problème pour eux. Personne ne passe voir son docteur pour lui dire qu’on est guéri.

Ceci dit, chaque réponse est enrichissante pour ce forum tant bien même l’auteur n’y répondrai pas. La fonction permet de remonter à des fils de plusieurs années, et de croiser plusieurs fils sur des sujets similaires, et du coup chaque commentaire se rajoute à beaucoup d’autres ce qui permet de se faire une opinion.

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Discussion : Confiance après le mensonge

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le lundi 08 juillet 2024 à 16h39

popompidou
est-ce qu'on peut se refaire confiance après le mensonge?

Pour rebondir sur l’intervention de @Noune, je me demande parfois si nous ne sommes pas souvent les inhibiteurs incitant nos partenaires à mentir.

Les limites que nous imposons aux autres sont toutes sujettes à mensonges si la personne à trop à perdre.
Cela démontre un certain rapport de force (subjectif) au sein des relations, et plus la perte perçue est grande, plus les risques de mensonges sont importants si écart il y a eu.

Si le risque était qu’on vous coupe la main, seriez toujours prêt à dire la vérité? Bien sûr c’est un example extrême, mais ca permet de comprendre l’état d’esprit.

On pourrait rétorquer: pourquoi pêcher alors qu’on ne pas assumer les conséquences?
Le problème est que la définition de «  pêcher » ou «  bien/mal » est souvent centrée sur nos propres intérêts personnels.

En somme, à moins que la personne n’a aucun intérêt pour vous, il n’y a aucun moyen d’être sûr qu’une personne ne mentira pas.

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Discussion : Le trouple

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le lundi 13 mai 2024 à 12h44

C’est par définition du polyamour, c.a.d. relationner avec plusieurs partenaires de manière transparente.

C’est vrai que pour le coup, le terme polyamour prête à confusion car entre un trouple fermé et un poly anarchiste, c’est radicalement différent.
Après la plupart des personnes ne font pas la différence entre adultère, polyamour ou libertin, donc difficile de rajouter de la nuance :)

Il est sûrement plus facile de parler de ta relation en tant que «  trouple fermé », terme précis évitant toute confusion.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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le lundi 06 mai 2024 à 09h57

Alabama
Que veux-tu dire par "poser le cadre" ? Dans mon esprit, ça se pose à deux, du coup je m'interroge.

Par poser le cadre, j’entends par example la façon de résoudre les conflits, l’intensité des échanges, les activités partagées ou les discussions abordées.
Je ne rencontre personnellement pas de femmes ayant des propositions pour définir le cadre de manière conséquente (et ce n’est pas un reproche, juste un constat de mon expérience personnelle). J’ai l’impression qu’en général mes partenaires ont une idée plus ou moins précise du cadre qu’elles recherchent, et me choisissent car proposant un cadre en accordance avec leur attentes.
Je suis complètement ouvert à redéfinir le cadre avec mes partenaires, mais je suis de fait celui qui définit en majeur partie la dynamique relationnelle, ou alors peut-être que je ne perçois pas l’influence de l’autre sur la dynamique relationnelle.
Après peut-être que mes partenaires étaient habituées à des dynamiques relationnelles bancales et donc la dynamique proposée n’est pas remise en cause. Difficile de dire sans savoir comment sont les autres relations.

Je voulais simplement pointer que nous avons pas forcément idée de comment les autres relations se vivent, et donc, notre champs de vision de ce qu’est une relation «  saine » est limité.

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Discussion : Comment construire des relations saines ?

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le dimanche 05 mai 2024 à 16h41

J’aimerai parfois voir l’intimité des relations sur 1 mois, pour voir comment les personnes interagissent ensemble. On a l’impression d’être semblable dans des cadres sociaux définis (au travail, à école, dans les transports etc.) mais les écarts sont sûrement plus grand qu’on ne le s’imagine.
J’ai tendance à poser le cadre de la relation (car attendu en tant qu’homme?), et de ce fait avoir plusieurs partenaires n’aident pas forcément à se rendre compte du décalage.

Pour example, je n’ai jamais de dispute dans mes relations. J’ai souvent entendu que ne pas avoir de dispute signifie que les personnes ne s’aiment pas etc. mais bon discuter calmement de nos désaccords est aussi une alternative…
C’est juste pour illustrer le décalage qu’il peut y avoir entre ce que nous vivons dans notre intimité, et un peu comme le polyamour, on peut être limité car on ne savait même pas que cela était possible.

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Discussion : Renoncer au polyamour

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le samedi 27 avril 2024 à 02h42

artichaut
Et ça te fait quoi de (re)penser à ça ?

Je me demande si j’ai vraiment connu le sentiment amoureux dans ma vie.
J’essaye de repenser à la NRE avec ma partenaire avec qui je suis en relation depuis 5 ans, mais je n’avais pas le recul d’aujourd’hui. Je pensais que la monogamie n’était que le seul modèle relationnel viable et ce n’était que ma seconde relation après être sorti d’une première relation (monogame) de 7 ans.

Je me dis que j’aurais probablement dû être plus empathique envers la personne me disant cela, car sur le moment j’ai aussi pensé que c’était l’argument mono par excellence.

artichaut
Qu'est-ce que l'amour pour toi, LeGrandStyle ?

Il y a certaine personne dont j’aime le caractère, parfois leur gentillesse, parfois leur façon d’égayer une journée etc.
Ces personnes sont rares, et lorsque je les rencontre je veux les connaître de manière intime ce qui m’a amené au polyamour. J’ai aussi un besoin de contact physique, sûrement comme beaucoup d’entre nous.
Je ne pense pas que je pourrais définir l’amour, mais si devais choisir un mot, je dirais simple.

La personne que j’ai rencontré à un passé douleureux, et je ne veux pas en rajouter une couche avec le polyamour. Mais c’est au prix de faire souffrir mes autres partenaires… au final tout ça est cruellement égoïste.
Je ne pense pas pouvoir être monogame, mais j’aimerais essayer de devenir mono-acceptant pour cette personne.

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Discussion : [Lexique] polyacceptant·e (ou poly-acceptant·e) poly-compatible — pertinence et définition —

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LeGrandStyle

le samedi 27 avril 2024 à 02h03

Le terme poly-acceptant est probablement sujet à interprétation car accepter ce n’est pas forcément consentir.

Accepter son sort, accepter de force, accepter à contrecœur sont des tournures courantes en français, et du coup il est facile d’interpréter poly-acceptant comme poly-acceptant-car-pas-le-choix suivant nos expériences.

Peut-être que poly-consentant est plus juste pour designer les personnes acceptant le polyamour de leur partenaire en n’en subissant aucune conséquences négatives.

Consentir ne signifie pas non plus d’être enjoué par l’idée, simplement que cela ne nous affecte pas de façon négative.

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Discussion : Renoncer au polyamour

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LeGrandStyle

le mardi 23 avril 2024 à 01h48

Evavita
Je me dit que ça m'arrange de penser qu'il y a moins de risque de "renoncement" au polyamour lorsqu'on a déjà quelqu'un dans sa vie. C'est trop inquiétant de se dire qu'il y a un danger à ce que notre amoureux vire mono (c'est quand qu'on trouve un vaccin contre ce truc là d'ailleur, ça commence à bien faire :p) pour aller vivre sa mono-love story avec comme dommage collatéral mon coeur et ma self-estime. Je trouve bien moins douloureux qu'une relation se termine parce que ça ne fonctionne pas; que parce-qu'un amoureux croiserait sur sa route quelqu'un qui surpasse à lui tout seul ce que la non-exclusivité+moi+éventuellement d'autre personnes pouvons lui apporter. Ceci est purement théorique, je n'ai jamais eu à vivre ce chagrin là mais rien que de concevoir que cela fasse partie du domaine des possibles est en soit insupportable.

Cette réflexion m'amène à un autre questionnement, cette situation est-elle aussi rare que je me plaît à le croire? Est-il possible de traverser toute une vie d'amours multiples tout en ayant jamais à vivre au moins une fois cette expérience là?

J’ai rencontré une personne qui, justement, remet en cause ma non-exclusivité+ma compagne+ce que d’autres personnes pourraient m’apporter.
Un ressenti que je n’ai jamais eu pour personne jusqu’ici, et je dois avouer bien difficile à apprivoiser. Peut-être n’est-ce qu’une folie de la NRE, mais après près de 3 ans en relation polyamoureuse, je me sens capable de gérer cette NRE, ou du moins jusqu’ici, aucune NRE n’avait remis en cause mon choix de vie.

Je ne suis pas (encore) en relation avec cette perssone, et je ne sais toujours pas si cette personne est fortement monogame, ou si le polyamour est un des possibles.
Cependant, le simple fait que cette personne existe me déstabilise.
Suis-je réellement polyamoureux si mes convictions se plient si facilement? Devrais-je me séparer de ma partenaire, car tout simplement irrespectueux de considérer la quitter? Si j’aime vraiment ma partenaire, alors pourquoi la séparation est un des possibles dans mon fort intérieur?

Une de mes partenaires m’a un jour dit que si je n’avais pas mon entière attention sur une seul et même personne, alors c’est que je ne l’aimais pas vraiment.

C’est renoncer à mes ressentis ou renoncer à mon choix de vie.
Au final, qu’importe la direction prise, l’important est peut-être d’être simplement attentionné envers ceux qu’on aime. Cependant en disant cela, j’ai l’impression d’essayer de justifier mon égoïsme…

Cette déchirure intérieur est épuisante, je me réveille plus tôt que d’habitude à cause de la douleur, et ne cesse d’y penser.
Hum, donnons du temps au temps.

Je suis preneur si vous avez une expérience similaire, ou des conseils pour accompagner ma partenaire actuelle :)

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Discussion : À mon cher amour

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le dimanche 21 avril 2024 à 10h21

Topper
Il faudrait quand même se remettre en question sur cette façon d'aimer qui consiste à faire des choses pour l'autre avec un retour sur investissement.

N’est-ce pas la définition même d’une relation que d’apporter de manière réciproque quelque chose à l’autre?
Si on attend rien de l’autre, alors pourquoi relationner avec cette personne?

Peut-être faudrait-il aussi remettre en question l’idée romantique qu’aimer c’est donner sans rien en retour. C’est possible, mais dans ce cas il n’y a pas de relation, et on n’aime pas la personne, mais l’idée de la personne (e.g. dieux, une personne défunte ou encore ici, le souvenir d’une personne qui n’existe pas/plus).

La vrai question est pourquoi nous restons dans des relations qui ne sont pas dans notre propre intérêt.

Topper
Soutenir la personne qu'on aime, c'est la plus basique des attentions lorsqu'on veut le bonheur de l'autre. Ce n'est pas quelque chose pour lequel on doit être redevable à vie, notamment par une loyauté inconditionnelle et une obligation de se conformer aux envies de l'autre. Au secours.

Je suis d’accord sur ce point, une fois payé c’est payé. Personne ne vient se plaindre à son employeur qu’en fait on aurait dû être payé plus l’année dernière.
L’erreur est de continuer à payer alors que la relation ne nous satisfait plus, mais il faut garder un œil bienveillant, nous ne sommes qu’humain…

Ce texte transpire l’amour pour cette femme qui n’a probablement jamais existée, c’est touchant car profondément humain.

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