Situation très compliquée
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(compte clôturé)
le samedi 10 mai 2025 à 11h28
Je préfère par respect pour mes deux aimées enlever ces messages, étant donné que c'était une voie sans issue, je préfère oublier, et pour cela, je commence par enlever toute trace de ce qui s'est passé ou plutôt de ce qui ne s'est pas passé.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
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Nouna
le samedi 10 mai 2025 à 15h38
Bonjour, je donne mon avis.
Je ne suis pas la personne la plus fine de ce site pour répondre, avec les meilleures analyses et le plus d’empathie donc n’hésite pas à prendre de la distance avec mon propos c’est vraiment mon point de vue. Néanmoins je reconnais une partie de mon histoire dans ton témoignage, alors je te partage ce que moi je me suis dit et qui me semble adapté pour ici.
Adultère: pas possible, car pas honnête et pas honnête pour toi en particulier, j’ai l’impression.
Polyamour : ca rendrait ta compagne malheureuse , voir dangereusement malheureuse. Ta compagne n’est pas d’accord. Au bout d’un moment si quelqu’un n’est pas d’accord il faut entendre ce désaccord, et le respecter.
Rester ensemble: ok vous êtes amoureux mais ça te rendrais malheureux, tu le ferais en sacrifice pour elle. Si tu étais vraiment vraiment libre de tes choix tu ne ferais pas ca.
Se séparer : Ca rendrait ta compagne malheureuse voir dangereusement malheureuse. La aussi ta compagne n’est pas d’accord. Je te dirai bien qu’il fait respecter son désaccord mais là pour le coup, tu vois bien que tu ne peux pas rester avec quelqu’un pour lui faire plaisir, ou même pour sa sécurité.
On ne peut pas sauver tout le monde. Et tu ne peux pas rester en couple si ce n’est pas ton désir. T’es son amoureux pas son infirmier.
Après cela n’empêche pas le respect. L’empathie, réfléchir à comment rendre ca acceptable. Et si vraiment tu as envie du polyamour tu peux lui proposer en lui disant c’est l’un ou l’autre. (D’autre personnes te diront que tu ne dois pas lui proposer car le polyamour la rendra plus malheureuse qu’une séparation même si elle croyait l’inverse). Moi je me demande si c’est vraiment ton désir, ou si tu propose ça pour qu’elle souffre moins.
Quand j’ai du me séparer de mon ex qui lui aussi ne voulait pas du polyamour j’ai été voir ma psy pour me préparer psychologiquement à cette épreuve.
Je lui ai aussi écrit une lettre que je lui ai laissé le temps de lire en entier. Et je lui ai rappelé que ce n’est pas parce qu’on est plus un couple que l’amour qu’on s’est porté disparaît, et qu’on sort de la vie l’un de l’autre…. J’ai tout fait pour éviter qu’il souffre, mais cela n’empêche pas malheureusement… les ruptures ont un fort pouvoir destructeurs dans notre société. Pour l’argent vous êtes marié. Il y aura une pension non?
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(compte clôturé)
le samedi 10 mai 2025 à 16h10
Merci d'avoir pris la peine de répondre : par principe il n'y a pas de bon ou de mauvais conseil, c'est à celui qui les reçoit de faire la part des choses en fonction de ce qu'il ressent. je suis tellement perdu et angoissé en ce moment que j'accueille volontiers tout ce qu'on pourra me dire, tout avis extérieur me permettra d'y voir un peu plus clair dans ce grand chaos dans lequel je suis plongé, donc encore une fois mille merci.
Pour une pension je ne sais pas, mais il y aura au moins la part de la maison que je lui rachèterai : mais ça ne représente pas une fortune, mais cette idée de l'abandonner et à la fois affectivement et moralement difficilement soutenable (et c'est bien ça le problème, rien ne me semble éthique à part prendre sur moi et étouffer mes sentiments.)
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
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Xalma
le samedi 10 mai 2025 à 17h37
Je crois que la première chose importante, c’est d’accepter qu’il n’existe pas de solution parfaite, indolore, où personne ne souffrira. Ce que tu vis est profondément humain : aimer deux personnes sincèrement mais se retrouver enfermé par des loyautés contraires. Le vrai choix n’est pas entre « tout le monde heureux » ou « tout le monde malheureux » — le vrai choix, c’est quelle perte tu es prêt à traverser pour rester aligné avec tes valeurs et ne pas te perdre toi-même. Avant de chercher une solution extérieure, il est primordial que tu prennes soin de toi.
Tu es au bord de l’épuisement moral, tu dors mal, tu portes une charge émotionnelle immense — ce serait vraiment utile de consulter un thérapeute
pour poser tout cela dans un cadre sécurisant, hors de la pression du quotidien.
Dans ta relation avec ton épouse, plutôt que de reparler tout de suite de polyamour (ce qui la ferme et déclenche une tempête), essaie d’ouvrir d’abord un dialogue sur votre relation actuelle : comment chacun de vous se sent, quels besoins ne sont plus comblés, quelles peurs existent. Des outils comme la communication non violente (CNV) peuvent t’aider : exprimer tes ressentis avec des phrases en « je », poser des besoins clairs, accueillir les siens sans juger. Si possible, envisage un thérapeute de couple pour ne pas rester seuls avec ces échanges lourds. De ton côté, clarifie aussi avec l’autre femme : remercie-la pour sa patience et sois honnête sur le fait qu’il te faudra peut-être du temps, sans promesse irréaliste.
Enfin, une fois ces bases posées, la vraie décision viendra : rester et renoncer à l’autre amour (en faisant ton deuil sincèrement), ou assumer de quitter ta femme (en l’aidant à reconstruire mais sans te sacrifier).
Tu ne pourras pas imposer le polyamour s’il est rejeté catégoriquement — ce serait injuste et destructeur pour vous deux.
La clarté vient par étapes, pas en cherchant tout de suite la solution finale.
Je vois aussi que tu portes une immense culpabilité, notamment sur l’image que tu donnes. Tu dis que de l’extérieur, on pourrait croire que tu es « un narcissique qui a emprisonné sa femme ».
Mais attention : il y a une différence énorme entre une personne qui contrôle délibérément l’autre pour l’asservir (ce que fait un vrai pervers narcissique), et une personne qui se retrouve dans une relation déséquilibrée où la dépendance de l’autre te ligote malgré toi.
Ce n’est pas la même chose.
Le fait que tu sois lucide, que tu poses la question de son autonomie et que tu envisages même de l’aider à reconstruire si séparation il y a, montre que tu n’es pas dans la manipulation.
Ne t’ajoute pas cette charge injuste de culpabilité : tu n’as pas « enfermé » ta femme, mais vous êtes tous deux enfermés aujourd’hui dans une relation qui s’est figée.
Ce n’est pas pareil.
Le travail à faire, c’est de clarifier où s’arrêtent tes responsabilités : tu peux soutenir, accompagner, aider ta femme à retrouver une autonomie si elle le souhaite… mais tu ne peux pas être le garant exclusif de son bonheur ou de sa stabilité toute ta vie au détriment de toi-même.
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(compte clôturé)
le samedi 10 mai 2025 à 18h01
Merci pour ce post, il m'aide vraiment. J'y vois un peu plus clair.
Je crois qu'en effet la première chose est de consulter avant d'imploser (je suis réellement à bout de nerfs, j'arrive heureusement à ne pas m'énerver et à ne pas être agressif en dépit de la tension), et d'accepter que la situation ne peut évoluer tout de suite. Et surtout faire un bilan de couple à deux avant toute autre chose (si elle se ferme même pour ça, je ne vois pas quelle pourrait être l'issue.)
Pour la deuxième tout est clair : elle ne veut pas être cause de destruction de mon couple, aurait volontiers accepté une relation polyamoureuse si ç'avait été possible, elle m'aime profondément, même si ça lui avait fait super mal, elle m'avait demandé si on devait couper les ponts lorsque mon épouse a été en crise, est prête à vivre dans la clandestinité quitte à ne se voir que pour quelques minutes très rarement. Bref, elle est prête à tous les sacrifices. Ce qui a tendance à renforcer mes propres sentiments, et à justement lui éviter de devoir se mettre dans une situation de sacrifiée au nom de mon confort.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
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Miamou (invité)
le samedi 10 mai 2025 à 21h27
Bonjour!
Je ne peux pas m'empêcher de revenir sur la réciprocité. Tu en parles rapidement dans ton récit et c'est un élément central de celui-ci. Peut-être pour nommer le sentiment d'injustice ou de déséquilibre ou simplement une manière de noter la différence entre vous...mais j'ai l'impression que ça reste en toile de fond malgré tout.
Je m'interroge, parce que vu la manière dont tu as écrit les choses, je ne vois pas de manipulation passée dans ce que tu nommes.
L'autre élément qui me marque, c'est qu'il est peu question d'amour (nommé) quant à ta compagne. Tu sembles presqu'uniquement dans une forme de pragmatisme (nécessaire). Ce qui me semble révélateur. Rester pour toutes les raisons du monde autres que l'amour, c'est valable aussi, mais ça me semble nécessaire de le questionner. Juste, je trouve que les diverses dépendances décrites et le tableau global, rendent une image assez négative de ta compagne, mais je ne peux qu'imaginer que cette dynamique que vous avez créée ensemble, a dû te permettre de trouver également un certain équilibre, sans quoi, ce n'est pas possible de rester aussi longtemps dans une relation, je crois.
J'ai envie d'attirer ton attention sur le côté passionnel de la relation nouvelle qui ne peut être vécue telle que vous le souhaiteriez et ce que cela génère comme sentiments exacerbés. Si tu peux y être attentif, ça me semble important, parce que ça ne reflète en rien ce que la vie de couple pourrait être entre vous et le positionnement de "j'accepterais le polyamour tellement je t'aime" alors que cela permettrait une entrée en relation amoureuse avec toi, ça me semble tout à fait normal. Mais cela ne signifie pourtant pas une réelle aptitude à le vivre concrètement, de manière réelle. Ça me semble aussi bien plus simple dans cette position que dans une autre. Ça me semble aussi être une manière possible de chercher à exacerber tes sentiments. Bref, ce positionnement, ça peut ne pas être qu'altruiste.
J'imagine qu'il y a sûrement quelque chose de plus équilibré derrière le tableau assez noir que je perçois de ta compagne et assez lumineux de ton amie.
Alors, si l'envie est d'aller vers du polyamour, je dirais que ce serait important d'y aller pour de "bonnes raisons", essentiellement l'amour pour le coup, et de pouvoir nommer aussi d'autres raisons que celles pragmatiques que tu as évoquées qui font que tu as envie de rester en relation avec ta compagne. Car si elle a besoin d'être rassurée, c'est un peu l'élément essentiel et si ton discours ou ta vision des choses est aussi dichotomique, alors, ça me semble vraiment très très compliqué d'être en mesure d'être rassurant.
Si ce n'est pas faisable, c'est qu'effectivement, c'est autre chose qui est en jeu.
Bon cheminement
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(compte clôturé)
le samedi 10 mai 2025 à 21h58
Défaut des messages écrits trop vites, on peut difficilement tracer toutes les nuances : manipulation il y en a bien eu car à l'époque mon consentement avait été "forcé", et je ne connaissais pas tous les tenants et les aboutissants, et j'avais été à chaque fois un peu mis devant le fait accompli, je n'ai pas envie de faire subir la même chose à mon épouse, de plus à l'époque un traitement non adapté à ses troubles l'avait probablement mise dans un état maniaque altérant ses choix et son discernement.. Mais il est clair que le fait d'avoir du faire moi même des concessions et me prendre un tel mur me déroute.
En même temps les sentiments humains ne peuvent se comparer à des opérations marchandes dans lesquels on fait de simples échanges. Certains sont prêts à accepter beaucoup et d'autres beaucoup moins.
Et évidemment si je n'éprouvais rien pour elle je ne serais certainement pas en train de me poser autant de questions : il y a les riens de la vie quotidienne, une bonne entente sexuelle, un accord complet d'opinions, une tendresse réelle, le fait que je devienne incontrôlable si on lui manque de respect et si on se montre agressif envers elle par exemple.
Pour la "nouvelle" relation, il est clair que je me méfie du côté passionnel qui fausse le jugement, en même temps je suis habitué à analyser les gens (une question de survie) , je ne pense pas que son altruisme soit intéressé, mais c'est évidemment difficile de juger de l'extérieur sans pouvoir se voir autant qu'on le voudrait.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
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bleubleu (invité)
le dimanche 11 mai 2025 à 01h31
Mon conseil : se laisser du temps, fixer un cap temporel, ça peut être un mois, 3 mois, 6 mois. Mais l'annoncer, aux deux femmes. Et faire baisser la tension avant de prendre une décision. Bien peser les enjeux. Vivre, tout simplement. (prendre le temps de vivre d'autre chose, de penser au travail, aux amis, à la famille, etc et revenir à cette question avec du recul)
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(compte clôturé)
le dimanche 11 mai 2025 à 14h38
Merci beaucoup, j'ai un peu fait le point hier soir, pour l'instant j'ai un peu plus fait le point avec ma femme, surtout sur ce que signifiait pour moi le polyamour, quelque chose qui doit être basé sur le consentement et l'honnêteté, dans lequel il ne faut pas laisser qui que ce soit en retrait ni privilégier une relation au détriment d'une autre déjà établie.
Pour l'autre femme que j'aime, nous avons décidé de ne plus nous voir pour l'instant, et de faire un bilan en juillet.
Merci en tous cas pour vos réponses.
edit : je fais un point sur la situation
Il y a eu une grande crise de mon épouse. Du coup j'ai fait un bilan avec elle, j'ai vidé mon sac tout en lui demandant de faire de même.
Je l'ai incitée à suivre un atelier d'habileté sociale, et à chercher du travail. C'est la priorité, mes petits soucis affectifs sont largement secondaires par rapport à sa situation.
Pour mon autre amoureuse, un break a été décidé bien au delà de cet été. On verra bien si plusieurs mois de séparation et la résolution de calmer nos ardeurs passionnelles n'entament pas nos sentiments. Si tel est le cas, on pourra se dire que c'est juste de la passion, et que celle-ci ne supporterait pas la moindre épreuve contrairement à ce que j'ai traversé avec mon épouse.
Si les sentiments sont encore là, il sera alors temps de réfléchir à la suite.
De toute façon partir dans des amours multiples quand la situation d'un couple n'est pas assainie, c'est juste courir à la catastrophe. Soit le couple est cassé et dans ce cas il faut envisager la séparation, soit il y a un travail de restauration à faire et on doit y consacrer toutes ses ressources avant d'envisager quoi que ce soit qui sera intenable tant qu'au moins une personne est en situation de fragilité.
Dans tous les cas il est juste malsain d'envisager de construire quelque chose avec quelqu'un tant qu'on n'a pas réglé et décidé quoi faire par rapport à la situation initiale.
Je n'ai pas caché que les sentiments à l'égard de l'autre étaient toujours présents et que le "sevrage" était difficile, je prends sur moi aussi d'arrêter de faire du masking en famille quitte à devoir encore essuyer quelques larmes : ce n'est pas parce qu'un polyamour au sens strict est impossible qu'on doit aussitôt repartir vers le mensonge ou la tromperie : l'éthique de ce genre de relations me plaît, je ne peux en faire mon mode de vie, je peux au moins en garder les valeurs.
Quant à la question de revenir sur ce que j'ai accordé sans avoir de contrepartie, je me dois d'être clair avec moi même : si j'ai fait un "cadeau" à l'époque, un don par définition n'exige pas de retour. Qu'elle ait géré n'importe comment, c'était leur couple, pas le mien, je n'ai pas à en garder la moindre rancœur. Si implicitement je voulais obtenir quelque chose, c'est que je n'étais pas vraiment clair avec moi même et que je dois faire un sacré travail sur moi même pour redevenir fidèle à mes valeurs.
Encore merci pour tous les conseils.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.