Guerre mono/poly ??
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Nena (invité)
le mercredi 29 décembre 2021 à 16h57
Alors protège-toi... Les signaux d'alertes sont apparemment enclenchés chez toi. Prends le temps qu'il t'est nécessaire pour y voir plus clair. Il n'est pas impossible que ton conjoint revienne la queue entre les jambes d'ici quelques mois aussi.
Certaines ruptures peuvent être temporaire. Du temps pour toi te permettra d'y voir plus clair.
Je trouve le comportement de ton conjoint et de sa nouvelle amoureuse assez irresponsable. Tu es une personne qui a le droit d'être écoutée toi aussi et il devrait te prendre en considération. Là encore pour moi ce n'est pas du polyamour.
Si j'étais toi je prendrais le temps nécessaire pour y voir plus clair. Tu pourras alors décider plus sereinement de ce que tu souhaites.
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bonheur
le mercredi 29 décembre 2021 à 17h18
Le coup de foudre, le grand amour, le pouf comme je l'appelais à une époque, ne peut être compris tant qu'il n'a pas été vécu. C'est comme connaitre un pays lointain sans y avoir mis les pieds (au moins virtuellement, et encore). Sans immersion dans un vécu, on ne peut le comprendre. J'aurai beau aligner des heures de mots, l'incompréhension demeurera.
Curieusement, je n'ai jamais eu de sexe avec aucun des quelques coups de foudre que j'ai eu (5 au total). Donc non ce n'est pas me concernant du cul. Et quand bien même s'en serait, je ne vois pas en quoi ce serait plus honteux, du moment que c'est reconnu.
Bon après, je m'évertue à expliquer que coeur et sexe ne se mêlent pas systématiquement et que la plupart du temps les sentiments précèdent quand ça arrive le sexe. Mais bon, les personnes qui sont persuadées qu'il en est autrement et que si on affirme le contraire on manipule... peuvent cesser de lire ici ce post. Ce n'est pas à elles que j'écris.
Je le prends mal parce que l'annonce d'une vérité absolue qui ne me représente pas... comment puis-je le prendre ? Sincèrement. Est-ce juste imaginable d'extraire le cul de l'amour, rien que pour le fun ? Parce que si, ça existe ! Je sais ce que je vis et je sais ne pas être seule à vivre cela.
Ces personnes ne cherchent pas s'exprimer, c'est ce qui fait que je sois seule ici (ou presque). J'avoue que parfois, si les absents levaient la main, ...
Il n'y a pas mille façons de dénaturer l'amour. Si tu fais un micro-trottoir, il sera intéressant de concevoir que les définitions seront nombreuses. L'amour est en soi, à sa façon. C'est comme si on me disait que la joie est universelle. Bien sûr que oui, et bien sûr que non. Une joie n'en remplace pas une autre, elle fait partie des joies de sa vie. Parfois, la joie est déclenchée sur le tard (j'en chie pour gravir la montagne et une fois en haut, quel panorama, une joie m'envahit et demeurera inoubliable), parfois sans savoir pourquoi, la joie envahit à notre insu, parce que c'est comme ça, et voilà. Dans les deux cas, ce sont des joies, vécues et personne ne peut remettre en question mes joies. Et bien, personnellement, l'amour est une émotion qui survient. Je me suis déjà exprimée là dessus. Attention, c'est encore une fois une illustration. L'amour est joie (pas que) et la joie n'est pas que d'ordre amoureux. C'est le plus proche que j'ai trouvé. L'amour est énergie également...
Pour Plouf-plouf. Ils attendent ? Tu dois faire l'effort ? Tu es dépendante affective (forcément ?) ? Mais qui sont-ils pour savoir qui tu es mieux que toi ? Surtout s'ils n'ont pas fait eux l'effort de te prendre par la main pour que tu chemines (intellectuellement, en développement personnel, ou en communication, par exemple). Ca me heurte les injonctions, sauf si c'est une interprétation et pour le coup, je t'accorde volontiers que ce n'en n'est pas une.
Si on te fait du chantage et si on t'oblige, je répète ce n'est pas poly.
Tu n'y arrives pas ? Alors tu ne cours aucun risque à perdre ton conjoint et à te protéger. Entre se perdre soi et perdre une facette de sa vie, le choix lucide va de soi. Sauf que ce n'est pas le polyamour qui est en cause, c'est l'attitude de ton conjoint avec toi.
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Plouf-plouf (invité)
le mercredi 29 décembre 2021 à 21h03
Je suis d'accord avec toi sur la "définition" du coup de foudre ce n'est pas forcément sexuel et même l'amour que l'on ressent pour une personne n'est pas forcément avec une composante sexuelle et il peut aussi y avoir du sexe sans amour
L'amour on le ressent cela ne s'explique pas et a mon sens oui on peut aimer plusieurs personnes de différentes façons.
Pour mon histoire personnelle j'en veux a mon conjoint d'avoir fait ce chemin sans moi, les phrases que je vous ai écrite sont celle qui m'ont été dites ou écrite par mon conjoint ou son amoureuse.
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Plouf-plouf (invité)
le mercredi 29 décembre 2021 à 21h18
Il me semble que tu es la seule ici a avoir une expérience positive avec une personne mono dommage que ton compagnon de vie ne témoignage pas cela pourrait donner des pistes pour une possible ouverture heureusement tu rapporte bien les choses.
J'ai effectivement l'impression d'un deuil a faire sur la conception des choses que je pensais acquises dans ma vie.
Y a t'il d'autres personnes polyacceptantes qui apportent leur témoignage sur la longue durée en dehors de la période de "crise"?
Est il possible d'arrêter cette opposition et d'être heureux vraiment ?
La personne à qui j'en veux vraiment c'est mon conjoint qui ne m'a pas prévenue avant,nous aurions pu avoir ces réflexions ensemble.
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bonheur
le jeudi 30 décembre 2021 à 10h53
@Plouf-plouf. Je suis désolée que ton compagnon ne t'ai pas prise positivement et surtout dans une compréhension légitime de ce que tu ressens :-( . Ca me navre !
Mon chéri de vie, a beaucoup fait pour que je me trouve. Peut-être parce que ma "transformation" fait écho à mon vécu depuis toute petite. Nous nous connaissons depuis que j'ai l'âge de 5 ans, sans doute cela joue-t-il. Il se rappelle de moi en cours de récréation, tenant par la main mon premier amoureux, sous la nuée des "ouh les amoureux !". Il se rappelle de mon adolescence à me faire traiter de "salope" parce que j'étais avec un mec et que je passais un bon moment affectif avec un autre.
Même après, lorsque nous étions ensemble, j'avais été proche (je m'interroge sur cette "amitié") d'un collègue de boulot en particulier, sans sortir de ma zone de confort pour autant. D'ailleurs, ce qui a fait que j'en sois sortie, c'est un incident qui aurait pu être grave pour mon amoureux (enfin, je ne sais quel mot le qualifierait). Cette nouvelle de son hospitalisation m'a complètement foutu à l'envers. Un véritable tsunami intérieur pour moi.
Et quand j'ai pu m'en remettre, c'est-à-dire savoir qu'il allait bien, il est resté qu'une seule évidence : je l'aime. Ce constat accepté, j'ai mis des semaines, il m'a fallu faire la clarté. Celle-ci n'a été faite que 4 ans plus tard. J'ai pris mes "couilles" intérieures et j'ai avoué. Soulagée mais dans la merde. L'un qui était comme aimanté à moi, devient inaccessible du jour au lendemain. L'autre qui est effondré et anéanti. Pour l'un, je ne pouvais rien faire. Pour mon chéri de vie, je me devais d'être présente et surtout de lui enlever de la tête cette idée fixe que si j'aimais cet homme, je ne l'aimais plus lui. Cette idée que j'allais lui faire vendre notre maison, lui enlever nos enfants, le ruiner, détruire notre famille... Là où je disais simplement "je l'aime", lui comprenais tellement davantage, à tort.
Nous avons déballé notre passé. J'ai tenté d'exprimer ce tsunami et le pourquoi du moment. J'ai aussi admis avoir déjà eu des coups de coeur passé sous silence et sans sortir de moi quoi que ce soit à qui que ce soit. Mon premier coup de foudre est revenu sur le devant de la scène. L'amour appelle l'amour chez moi. Nous avons reparlé de ses ex. Après tout, il n'avait pas aimé que moi. Et il admet que oui, depuis ses 20 ans de vie commune, il a eu aussi des coups de coeur, demeurés en lui.
L'officialisation d'un amour dépend surtout du moment et de la "faisabilité". Il y a un déclencheur amoureux, on est bien, on se met à vivre ensemble. Et puis l'officialisation s'instaure d'elle-même. L'amour devient MA ou MON. L'appartenance est née, la dépendance. Ce n'est pas la fusion l'essentiel, c'est ce que l'on en fait. On (pronom indéfini et non généralité) est en couple, ça y est. Plus rien ne doit venir perturber cela, faute d'être en faute. Le tour est joué et on n'a rien vu venir. On ne s'est pas posé de questions. Pourquoi faire ? Les rails, on est dessus et voilà. Notre coeur s'est refermé, certes avec un précieux à l'intérieur. Refermé comme une fleur qui s'est refermée sur une unique goutte d'eau. Et même quand cette goutte d'eau ne s'évapore pas, que celle-ci est entretenue, il existe toute ces autres gouttes d'eau et certaines alimenteraient merveilleusement. Alors, on ouvre les pétales et on découvre que la pluralité n'entame en rien la goutte d'origine. On peut bien la préserver également, avec l'énergie, la disponibilité, la communication et l'ouverture bénéfique. On offre ainsi du soleil, qui curieusement ne fait évaporer aucune goutte, ainsi réchauffées.
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bonheur
le jeudi 30 décembre 2021 à 11h20
Plouf-plouf
J'ai effectivement l'impression d'un deuil a faire sur la conception des choses que je pensais acquises dans ma vie.
Fais le pour toi ! Quelque soit l'issue de la réalité et l'avenir de ton couple. C'est long et fatigant, sauf que l'on s'y retrouve. Mon chéri de vie n'a jamais été aussi épanoui. Il fait plein de trucs qui lui plaisent et il réussi tout. Il a trouvé une énergie insoupçonné, pas dans les amours plurielles (trop énergivore d'après lui) mais dans les arts culinaires. Il ne veut pas en faire un métier, sauf qu'il a une petite notoriété dont il est fier.
Pourquoi il n'intervient pas ici ? Parce qu'il a participer à des cafés poly et des actes, des paroles ne lui ont pas vraiment plu. Aussi parce qu'il n'a pas ce souhait de faire "figure d'exemple". Il n'a pas comme moi une facilité d'expression, il est très introverti. Même sur les forums culinaires il lit et n'intervient jamais (alors que je l'entend faire des remarques de ce qu'il lit). Il aurait certainement à apporter, c'est vrai. Je ne l'obligerai jamais.
Plouf-plouf
Y a t'il d'autres personnes polyacceptantes qui apportent leur témoignage sur la longue durée en dehors de la période de "crise"?
Je crois que lorsque l'on sort indemne de cela, on n'a pas obligatoirement envie d'en faire "étalage". Déjà parce que mine de rien, il faut avoir le vocabulaire et la capacité de rédaction. L'énergie et le temps, aussi. Là cette semaine je suis en vacances, mais ça ne durera pas. D'ailleurs, comme tu peux en faire l'expérience, des polyamoureux se moquent pas mal que d'autres acceptent ou non. Pas de discours à tenir plus que cela à part des combinaisons toutes faites et des mots culpabilisant.
Lorsque des personnes, dotées de la philosophie dont je parle, expriment avec empathie, justesse, écoute (ben oui, aussi) façon CNV, la possibilité peut se concrétiser. C'est cela qui manque.
Avec mon chéri, nous avions inventé un jeu un peu débile. Lors de l'une de nos interminables discussions qui accompagna ma transformation, nous étions dans l'obligation de vider notre sac. Après 20 ans de vie commune, celui-ci était plus que plein. Une fois, j'ai été abasourdi de ce qu'il m'annonça. Et je lui ai dit "tu rigoles là ? Putain préviens moi quand tu balances un truc pareil" (bon ok, c'est pas CNV du tout, nous ne connaissions pas encore). Alors, il m'a promis, la prochaine fois, d'annoncer par "rigolade" en début de phrase, chaque fois que j'aurai probablement un soucis de digestion. Et pour couronner le tout, nous avons convenu d'un gage si l'un de nous deux omettait de dire le "mot magique" avant la fin de la phrase. Ainsi, au regard de l'expression faciale de l'autre, on pouvait placer ce mot n'importe où dans la phrase. Ca peut paraitre con comme ça, mais le simple fait d'indiquer explicitement à l'autre qu'il va trinquer, ça aide à encaisser. Ca peut passer par là, l'empathie, l'accompagnement. C'est aussi simple que cela "prendre par la main".
Plouf-plouf
Est il possible d'arrêter cette opposition et d'être heureux vraiment ?
Oui, avec conviction, dynamique commune, empathie, accompagnement et acceptation que ce sera très, mais alors très difficile. Forcément on y laisse des plumes. L'essentiel étant de malgré tout prendre soin de son duvet et du duvet des personnes aimées. Les plumes repousseront.
Plouf-plouf
La personne à qui j'en veux vraiment c'est mon conjoint qui ne m'a pas prévenue avant,nous aurions pu avoir ces réflexions ensemble.
Peut-on parler avant que cela n'arrive ? Moi aussi, je pense que mon chéri aurait aimé savoir "avant". Comment exprimer ce que soi-même on ignore ? Bon après, je ne connais pas votre histoire. Ca fait partie des découvertes de la vie et celle-ci n'est pas figée. Parfois les transformations sont tellement minimes qu'on ne les perçoit même pas. D'autre fois, des tsunamis viennent tout balayer et il faut faire avec.
J'ai lu plus d'une centaine d'ouvrages de développement personnel depuis 2011, année où j'ai pu enfin commencé à me construire. L'un d'eux (de Thomas d'Ansembourg) s'intitule "être heureux, ce n'est pas nécessairement confortable". A lui seul, le titre veut tout dire.
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Nena (invité)
le jeudi 30 décembre 2021 à 22h30
Oui donc @bonheur ton expérience valide complètement ce que je disais. Le fait que tu n'ai pas osée en parler avant à ton compagnon de ce qu'il t'arrivait l'a plongé dans l'abîme. Je sais que c'est toujours facile à dire à froid, mais je ne vois rien dans ce que tu écris qui invalide mes interventions.
Je suis très heureuse que vous ayez réussi votre chemin de vie ensemble :)
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bonheur
le vendredi 31 décembre 2021 à 06h27
Nena. Evidemment que sur l'instant la situation l'a plongé dans l'abîme. J'y étais moi aussi. Et puis, quand j'ai trouvé le courage d'exprimer à ce nouvel amour (par mail car éloignement géographique), j'ai trouvé un autre courage pour m'exprimer au sein de mon couple (à quelques heures d'intervalle). Ce n'était pas le même abîme, sauf que c'est ensemble qu'on a traversé cela. Curieusement, après quelques jours seulement, il m'a dit qu'il ne comprenait rien. J'ai répondu que moi non plus. Finalement, la situation nous a rapproché comme nous ne l'avions jamais été encore auparavant. Nous avons dû chercher au plus profond de nous et nous l'avons fait ensemble.
Dans la vie, l'abîme n'est pas une fatalité, c'est temporaire. Cet état sert justement à faire face, à réagir. Nous l'avons fait dans une dynamique commune. Là fut le principal. A notre premier café poly, mon chéri avait dit "sans le polyamour, nous aurions certainement divorcé tôt ou tard". A cette époque, c'est lui qui finalement a entamé mon comming out. Il a annoncé cela à nos ados (aujourd'hui jeunes adultes) pendant que moi j'étais dans la rédaction d'un essai libérateur (qu'il a validé). Fallait que ça sorte publiquement.
Je ne cherche pas à invalider un discours. Je désire juste être comprise. Un couple classique dont l'un des deux tombe amoureux, peut faire la démarche que l'un des deux transforme le couple en mono-poly.
Ce n'est pas le polyamour qui plonge dans l'abîme, c'est l'incompréhension d'aimer. Que faire de ce ressenti ?
Personnellement, c'est pour accompagner ce type de situation que je suis sur le forum. J'ignore si ça m'a plus "traumatisé" que mon chéri ? J'ai à coeur de faire en sorte qu'un-e poly qui ne sait pas quoi faire de ce qu'il ressent, ne culpabilise pas de ressentir.
C'est aussi ignoble pour la personne mono à qui on balance à l'improviste un coup de masse derrière les oreilles que pour la personne qui tombe amoureuse. L'amour me trouve, je ne cherche pas l'amour. Certes aujourd'hui que mon coeur n'est plus fermé, j'accueille l'amour sereinement, sainement et surtout je sais ce que j'ai à faire. Aujourd'hui, c'est calme et apaisé.
Moi aussi, je suis heureuse que ce long chemin, tortueux et accidenté au départ, soit devenu source de partage :-D .
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Nena (invité)
le vendredi 31 décembre 2021 à 10h42
@bonheur je crois que tu interprètes mal ce que j'écris ou bien mes écrits trop courts m'amènent à limer les nuances.
Je suis moi-même polyamoureuse avec un chéri et une chérie. Néanmoins, je reste persuadée que les choses doivent être faites dans l'ordre des choses afin d'éviter de lourds traumatismes. J'en ai marre de lire des témoignages autour des pervers narcissiques sur ce forum.
Si nous étions exemplaires, nous pourrions marquer une ligne claire avec ces personnes alors que si nous faisons les choses à l'envers, nous pouvons être analysées de la sorte puisque durant les périodes d'infidélité, les mensonges existent, ce qui, à mon sens, ne relève pas du polyamour.
J'ai lu plusieurs fois le témoignage de personnes dévastées ici, qui accusent notre philosophie de vie, alors qu'elles sont victimes de comportements à des années lumières du respect de la personne aimée et donc du polyamour.
Le dénigrement d'un modèle de vie, polyamour ou monoamour, avec ses caricatures ("le monoamour se termine forcément par le divorce ou l'adultère", "les polyamoureux sont des libertins dépravés" et j'en passe), en opposant les modes choisis, ne permet nullement de développer des échanges pertinents.
Nous sommes une ultra minorité dans la population à adopter notre mode de vie et nous sommes rarement comprises. La charge de l'exemplarité repose donc sur nos épaules si nous voulons être acceptées par la population. La banalisation du deuil pour les conjointes dont le conjoint se découvre polyamoureux n'aide pas.
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Nena (invité)
le vendredi 31 décembre 2021 à 10h58
P.S : je ne suis pas d'accord pour mettre sur le même plan les troubles traversés en tombant amoureuse d'une autre personne et l'abîme dans lequel plonge la personne trompée. Il n'y a qu'à regarder les témoignages des monoamoureux trompés qui viennent ici. Cette banalisation du deuil ne nous aide pas à nous faire comprendre et appréciés.
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bonheur
le vendredi 31 décembre 2021 à 11h33
Ah ? Cela signifie que la souffrance est parfois légitime et d'autres fois non. Comme l'amour finalement. S'il est initial il est beau et légitime, s'il survient ultérieurement il ne l'est pas. Ca reste de l'amour (émotions, pas sexualité)
Les monoamoureux sont trompés avant tout par leurs illusions toutes faites et les polyamoureux (pas toujours) par l'amour qu'ils ressentent. Une grosse tromperie générale.
Alors, dans ce monde, je préfèrerais ne plus jamais aimer, de peur d'engendrer souffrances... C'est con, ce n'est pas possible pour moi. A une époque, j'ai failli tout lâcher en ce sens. A quoi bon aimer puisque l'amour tue l'amour. La neutralité serait opportune du coup. Et puis, non, finalement.
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Nena (invité)
le vendredi 31 décembre 2021 à 11h48
@bonheur Je reformule. Je ne délégitime pas tes souffrances mais entre la tentative de suicide de ton conjoint et les questionnements sur ta transition amoureuse, je vois une échelle de souffrances.
Tu fais partie des personnes qui aiment les métaphores, peut-être que celle-ci te parlera davantage ? Une amie se casse le pied. Elle est à plaindre car elle est handicapée durant quelques mois et je l'aiderai à faire ses courses. Une amie fait un arrêt cardiaque, elle se retrouve à l'hôpital, sa vie est directement en danger, potentiellement jusqu'à ce qu'elle meurt définitivement.
Est-ce que tu comprends mieux l'échelle des souffrances que je soulève avec cette métaphore ?
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bonheur
le vendredi 31 décembre 2021 à 12h33
Nena
...la tentative de suicide de ton conjoint ...
Ah, il y a incompréhension. Mon conjoint n'a jamais fait de tentative de suicide. On peut être malheureux sans en arriver à cela. Je n'ai jamais parlé de tentative de suicide. Si je l'avais fait, j'aurai utilisé le mot exact. Suicide n'est pas tabou, comme mot. Pourquoi ne pas l'avoir indiquer explicitement ? Je ne comprends pas les sous-entendus de ce type, désolée :-/
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bonheur
le vendredi 31 décembre 2021 à 12h34
Aucune souffrance ne se ressemble. Toutes sont à légitimer. Le suicide est un débat bien plus complexe et je ne l'ai jamais eu à l'esprit dans cette discussion.
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Nena (invité)
le vendredi 31 décembre 2021 à 13h03
@bonheur C'est ce que j'avais compris lorsque tu as employé le terme d'accident au sujet de son hospitalisation. Mais cela ne change pas mon analyse en générale (pas de ta situation).
Pour revenir au sujet initial de la conversation, je vois une femme trompée par son conjoint dont la nouvelle amoureuse et lui-même la font culpabiliser. Elle doit digérer l'infidélité et la culpabilité en même temps.
Niveau stupidité et ego trip on est sur du high level.
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bonheur
le vendredi 31 décembre 2021 à 13h50
Ah d'accord ! Cet homme qui était mon ami extrêmement proche initialement a eu un accident. C'est à cet instant que tout s'est bousculé en moi (quand j'ai appris cette nouvelle). De là, j'ai vécu une tornade intérieure, un tsunami... qui a abouti sur le constat que j'étais amoureuse de cet homme.
Mon mari n'a rien à voir là-dedans. Sans doute me suis-je mal exprimée. Je te prie de bien m'en excuser. désolée !
Sur le sujet initial, oui tu as raison. De ce que j'en ai lu également, niveau stupidité et égo trip, on atteint des sommets, je confirme. C'est aussi pour cette raison que j'indique que la situation n'a rien de polyamoureuse. La philosophie poly, en tout cas la mienne, ne permet pas cela.
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Nena (invité)
le vendredi 31 décembre 2021 à 17h56
@bonheur c'est chouette de se retrouver d'accord :) Je lis parfois trop vite aussi... Bonne année à toi !
Plouf-plouf j'espère que nos échanges avec Bonheur ne t'ont pas perdue et que tu ne laisseras pas trop de plumes dans cette histoire.
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bonheur
le vendredi 31 décembre 2021 à 19h03
A minima de se comprendre vraiment, et oui, d'être d'accord :-D
A Plouf-plouf, de faire un choix. De toute façon, il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, je crois. Faire un choix est en soi suffisant. Courage et oui, cet échange a "déporté" le sujet initial. Cela arrive souvent sur ce forum, je l'ai constaté.
2022 sera particulière pour nombres d'entre nous. Un joyau est en chacun d'entre nous car de mauvaises personnes c'est extrêmement rares. Scintillons autant que possible !