Flemme d'évoluer ;)
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Hestia
le jeudi 18 juillet 2024 à 18h28
En ce moment j'ai "la flemme" d'évoluer dans ma recherche de non-monogamie éthique (actuellement en relation non monogame depuis plus d'un an avec quelqu'un que j'aime profondément et en lien avec une autre personne depuis a peu près le même temps même si pour le moment la relation est affective). Je me sens perturbée par des remontées d'insécurité quand mon amoureux a d'autres relations, et je n'ai pas envie de me confronter à ces insécurités (ni a celles qui pourraient apparaître si je créais moi une autre relation). Ça fait 3 ans que j'ai découvert la possibilité de relation non-monogames éthiques, pas franchement par mon envie propre au début, mais parce que la personne dont j'étais amoureuse a ce moment me proposait ce type de relation ou rien. S'en est suivi une séparation, mon compagnon refusant de discuter polyamour et ça a juste mis en exergue tout ce qui n'allait plus depuis plusieurs années (avec deux enfants en bas âge, une grosse dépendance financière qui fait que c'est toujours compliqué actuellement). Je ne regrette rien, c'est une découverte riche, avec beaucoup de remises en question, mais c'est fatiguant.
Ma vie personnelle est aussi en ce moment bien chargée émotionnellement.
Je n'arrive pas a identifier si j'ai juste envie/besoin de ralentir parce que j'ai pas les épaules de tout mener de front et que la le polyamour n'est pas le "problème" principale que j'ai envie de gérer et que j'y reviendrai volontiers quand ça ira mieux (j'ai l'impression que c'est ça).... Ou si je me voile la face, que j'ai juste envie d'être monogame mais que je ne l'assume pas 😅
Est ce que certains d'entre vous ont fait des "pauses" de polyamour pour y revenir après ? Ou de votre expérience un replis "sur soi" est forcément définitif ?
Mon amoureux lui est rassuré par le polyamour et pas du tout motivé ni a l'aise par un changement de relation vers l'exclusivité. Donc si c'est pour m'insecuriser lui en me sécurisant moi, c'est pas l'idée non plus 😂
Message modifié par son auteur il y a un an.
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KapteinKaos
le jeudi 18 juillet 2024 à 21h21
Question bête.... Tu te sens dans l'obligation d'évoluer vers "la non-monogamie éthique" ?
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Hestia
le jeudi 18 juillet 2024 à 21h43
KapteinKaos
Question bête.... Tu te sens dans l'obligation d'évoluer vers "la non-monogamie éthique" ?
A moitié ;)
Je ne suis pas confortable actuellement avec ce qui est. Donc soit je travaille sur mes points faibles, soit je referme (temporairement) la porte de la non-monogamie...
Dans l'absolue, pour moi, j'ai envie d'évoluer sur mes insécurités.
Pour le moment, j'ai envie de prendre soin de ma relation actuelle et je ne me sens pas d'imposer mes insécurités a la personne que j'aime, ni a son autre relation (qui actuellement est trop "insecurisante" pour moi, donc ça complique forcément :/ mais la relation existe donc ben... ) et j'ai peur que demander une période d'exclusivité mène à l'arrêt de cette relation, ce que je ne souhaite pas. Parce que je suis bien avec lui. Parce que en soit là non exclusivité me va dans les convictions...
Juste la présentement je n'ai pas envie de m'y confronter (ça m'a été pendant 3 ans de me mettre en difficulté la dessus. Je sais que ça sera le cas après. Mais là... 😑)
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Hestia
le jeudi 18 juillet 2024 à 22h04
KapteinKaos
Question bête.... Tu te sens dans l'obligation d'évoluer vers "la non-monogamie éthique" ?
J'ai trouvé plus concis ;)
Je ne me sens pas obligée d'évoluer vers la non monogamie éthique, ça c'est mon choix et je suis contente de le faire. Par contre les circonstances font que je me sens obligée d'évoluer "trop vite pour moi"
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De passage aussi ... (invité)
le jeudi 18 juillet 2024 à 22h55
Bonjour.
C'est un peu un comble que tu demandes une période d'exclusivité à un polyamoureux alors que tu t'es séparée de ton conjoint parce qu'il voulait rester en relation exclusive ...
Il n'y a pas comme une incohérence dans cette démarche ?
Vu de l'autre bord, c'est tout de suite différent .....
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Hestia
le vendredi 19 juillet 2024 à 06h08
De passage aussi ...
Bonjour.
C'est un peu un comble que tu demandes une période d'exclusivité à un polyamoureux alors que tu t'es séparée de ton conjoint parce qu'il voulait rester en relation exclusive ...
Il n'y a pas comme une incohérence dans cette démarche ?
Vu de l'autre bord, c'est tout de suite différent .....
Bon, je me sens jugée et agressée par la formulation de ta question. Je suis cite mal a l'aise dans les interactions sociales, c'est compliqué pour moi d'oser poster un message sur le forum, donc j'apprécierai vraiment des réponses constructives (qui peuvent m'inciter a me remettre en question, évidement, sinon je n'essayerais pas d'en parler avec d'autres, mais pas jugeantes). En suivant le forum régulièrement, la peur de que tu répondes au sujet me retient d'écrire depuis plusieurs jours .
Mais je vais répondre quand même a la question : je n'ai pas quitté mon ancien compagnon parce qu'il voulait rester en relation exclusive, mais parce que le fait d'être amoureuse et de me sentir aimée m'a donné le courage de sortir d'une situation de dépendance matérielle alors que la vie conjugale était devenue très violente mentalement pour moi (incapacité à parler et manger en sa présence, incapacité a discuter de quoi que ce soit et refus de sa part qu'on se fasse aider par un thérapeute). Je serais probablement partie même sans être tombée amoureuse "hors du couple", mais ça aurait pris beaucoup plus de temps... Et j'aurais préféré rester avec lui, et ne pas vivre d'autres relations si j'avais eu au moins l'espoir de recréer du dialogue avec lui.
Au final la séparation a permis de recréer du dialogue (médiation a sa demande plusieurs mois après). Nous continuons de vivre sur le même terrain en bonne entente, et j'apprécie qu'il fasse partie de ma vie et qu'il soit le père de mes enfants. Mais je ne suis plus amoureuse de lui ni lui de moi, et la situation est finalement beaucoup plus confortable pour tous les 2.
Et je ne lui aurai pas plus imposé de polyamour que je ne souhaite imposer de monogamie a mon compagnon actuelle...
Ma question au départ est "y a t'il des gens qui ont fait une "pause" de non-monogamie éthique pour reprendre quand le contexte avait changé ?
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KapteinKaos
le vendredi 19 juillet 2024 à 07h51
J'ai envie de te dire que tu peux vivre ta vie comme tu l'entends sans te comparer à d'autres et que tu n'es redevable de rien à personne. Même dans le cadre d'un engagement quelconque tu as le droit de changer d'avis, le droit d'être instable, le droit de ne pas savoir, d'être incohérente...
(Je répond principalement à la personne de passage et un peu à toi)
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Hawkeye
le vendredi 19 juillet 2024 à 10h58
Hestia
En ce moment j'ai "la flemme" d'évoluer dans ma recherche de non-monogamie éthique (actuellement en relation non monogame depuis plus d'un an avec quelqu'un que j'aime profondément et en lien avec une autre personne depuis a peu près le même temps même si pour le moment la relation est affective). Je me sens perturbée par des remontées d'insécurité quand mon amoureux a d'autres relations, et je n'ai pas envie de me confronter à ces insécurités (ni a celles qui pourraient apparaître si je créais moi une autre relation) [...]. Je ne regrette rien, c'est une découverte riche, avec beaucoup de remises en question, mais c'est fatiguant.
Ma vie personnelle est aussi en ce moment bien chargée émotionnellement.
Je n'arrive pas a identifier si j'ai juste envie/besoin de ralentir parce que j'ai pas les épaules de tout mener de front et que la le polyamour n'est pas le "problème" principale que j'ai envie de gérer et que j'y reviendrai volontiers quand ça ira mieux (j'ai l'impression que c'est ça).... Ou si je me voile la face, que j'ai juste envie d'être monogame mais que je ne l'assume pas 😅
Bonjour Hestia,
La charge relationnelle, émotionnelle, le besoin de communication sont multipliés en contexte non-monogame éthique d'une part avec le nombre de relations directes, mais aussi indirectes (metamours). Cette charge est encore plus forte en période d'évolutions (nouvelles relations, ruptures) qui sont susceptibles d'être plus nombreuses. Cela prend du temps, de l'énergie qui sont en quantité finies, contrairement à l'amour, en tant que sentiment, qui ne l'est pas. Il est donc parfois nécessaire de prioriser et de concentrer son temps et son énergie. Il semble donc que, pour l'instant, tu as besoin de te recentrer sur d'autres sujets que les relations d'où cette tentation de faire une pause de non-monogamie éthique. Cela ne veut pas dire que tu n'es pas faite pour ce type de relation mais que ce n'est pas le bon moment.
Là où cela se complique c'est que tu peux prendre la décision pour toi de ne garder qu'une relation amoureuse, mais l'imposer à ton amoureux et ta metamour me semble plus compliqué. Il serait mis en obligation de choisir entre vous 2 ce qui n'est pas souhaitable. En fait je crains que la seule solution pour toi de ne pas affronter ces insécurités que représente ta metamour c'est que tu choisisses, à contrecoeur, de mettre fin à ta relation afin de retrouver temps et énergie pour les autres sujets.
Cette interrogation que tu as sur un retour à la monogamie me semble un réflexe protecteur, en période compliquée on va avoir tendance à se rassurer en revenant à des choses simples, sécurisante. Pour autant la monogamie ne l'est que faussement car même dans ce cas il est nécessaire de consacrer temps et énergie à la relation sans être certain qu'une rencontre, tromperie, ou tout simplement une perte d'intérêt y mettes fin.
Hestia
Est ce que certains d'entre vous ont fait des "pauses" de polyamour pour y revenir après ? Ou de votre expérience un replis "sur soi" est forcément définitif ?
Il faudrait que tu définisses ce que tu entends par "pause de polyamour". Parce que si c'est s'interdire tout sentiment pour une autre personne que son conjoint c'est autre chose que de faire le choix de ne pas aller plus loin que des relations amicales avec d'autres personnes.
On s'est posé cette question à un moment avec mon épouse. Suite à une période compliquée entre nous elle m'a proposé de tout arrêter. Elle était à l'initiative de l'ouverture et seule à avoir d'autres relations. J'y ai réfléchi et une part de moi aurait apprécié de tirer un trait sur l'expérience et de retrouver la "fausse" sérénité de notre couple monogame. Mais j'ai préféré qu'on continue en travaillant sur ce qui ne fonctionnait pas (mensonges, confiance) plutôt que d'avoir l'impression de lui imposer de faire un choix et de me retrouver en continu avec un doute sur sa fidélité.
Hestia
Mon amoureux lui est rassuré par le polyamour et pas du tout motivé ni a l'aise par un changement de relation vers l'exclusivité. Donc si c'est pour m'insecuriser lui en me sécurisant moi, c'est pas l'idée non plus 😂
Effectivement c'est le risque : qu'en lui demandant une pause de polyamour, il préfère arrêter votre relation.
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Hestia
le vendredi 19 juillet 2024 à 11h35
Merci pour ta réponse @KapteinKaos :)
Merci beaucoup @Hawkeye pour ta réponse très complète et ton partage d'expérience.
Pour le moment, pour moi, je sais que je ne souhaite pas m'engager dans d'autres relations amoureuses "faute de temps et d'énergie".
J'ai effectivement proposé à mon amoureux de faire une pause dans notre relation pour ne pas lui faire porter mes insécurités (ni a ma metamour), il n'en a pas envie, moi pas vraiment non plus, donc on met les bouchées doubles (triple) en terme de communication et ça c'est chouette. J'ai quand même l'impression d'être sacrément chiante a demander des "limites/soutiens/autre" 😬
La communication avec ma metamours n'existe pas (je souhaiterai échanger avec elle, mais ce n'est pas réciproque), ce qui ne m'aide pas a savoir si mes insécurités et mes demandes sont acceptables pour elle ou pas... Difficile pour moi de savoir comment me situer dans ce cas 🤔
Par "pause de polyamour", ma demande s'arrête effectivement a la concrétisation des relations amoureuses, je trouve chouette de savoir que mon amoureux ressens des sentiments pour quelqu'un et qu'il m'en parle... Mais là le fait de savoir qu'il faut tenir compte des besoins de personnes supplémentaires (de mon côté ou du sien) me semble au dessus de mes forces. Un peu moins de mon côté que du sien, j'avoue, parce que je me sens plus à l'aise de poser mes limites et exprimer mes besoins "pour moi", mais pas au point d'envisager d'autre relations quand même 🙄
Je ne souhaite pas retourner a une monogamie "de fait", parce que effet ce que ça offre une illusion de sécurité "on s'aimera toujours quoi qu'il arrive"... Me semble assez trompeur et pas rassurant au final.
Encore merci pour ta réponse qui me "rassure" sur le fait que se replier sur soi/d'autres problématiques n'est pas forcement définitif !
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De passage (invité)
le vendredi 19 juillet 2024 à 12h51
Ta décision de te séparer de ton ex je trouve ça plutôt éthique; C'est pas si courant sur ce forum.
Et je vais peut-être dire une bêtise, mais si tu faisais une pause, juste pour "voir"?
Cela ne te permettrait pas de savoir ce qui te pèse le plus? car oui, faire attention aux autres, c'est fatigant à la longue.
Et l'autre, il fait attention à toi? Il prend sa charge ? Vous en parlez?
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Hawkeye
le vendredi 19 juillet 2024 à 13h58
Hestia
[...]
J'ai effectivement proposé à mon amoureux de faire une pause dans notre relation pour ne pas lui faire porter mes insécurités (ni a ma metamour), il n'en a pas envie, moi pas vraiment non plus, donc on met les bouchées doubles (triple) en terme de communication et ça c'est chouette. J'ai quand même l'impression d'être sacrément chiante a demander des "limites/soutiens/autre" 😬
Il semble tenir à votre relation et ça c'est rassurant déjà. Après j'entends bien, pour l'avoir été, la peur d'être chiant, d'avoir toujours besoin d'un truc en plus de vouloir quelque part contrôler l'autre relation parce qu'elle te fait peur et que tu exprimes tes limites. Pour autant si tu les gardes pour toi, ton niveau d'insécurité va augmenter, tu ne vas plus être bien dans votre relation et il va le sentir jusqu'à ce que ça explose. Il vaut mieux, je pense, sortir les choses au fur et à mesure. Et puis avec le temps, ou parce que certaines de tes insécurités auront disparu, les limites évolueront. Il faut juste faire attention à ce que celles-ci soient tenables pour lui et qu'il ne se retrouve pas bloqué entre tes limites et leurs besoins. C'est souvent un compromis à trouver.
Hestia
La communication avec ma metamours n'existe pas (je souhaiterai échanger avec elle, mais ce n'est pas réciproque), ce qui ne m'aide pas a savoir si mes insécurités et mes demandes sont acceptables pour elle ou pas... Difficile pour moi de savoir comment me situer dans ce cas 🤔
Ce n'est pas une obligation d'être en contact direct avec un metamour. Cela peut faciliter grandement à lever les insécurités mais tu ne peux pas la forcer si elle n'en a pas envie. Pour moi rien que le fait d'avoir fait ce geste d'ouverture au dialogue qui est une reconnaissance de l'existence de leur relation est un pas.
En attendant la charge revient donc à ton amoureux seul d'exprimer tes limites et l'impact qu'elles ont sur leur relation et dans son rôle de pivot d'essayer quelques ajustements en cas d'incompatibilité. C'est la charge relationnelle supplémentaire des relations non-monogames éthiques.
Hestia
Par "pause de polyamour", ma demande s'arrête effectivement a la concrétisation des relations amoureuses, je trouve chouette de savoir que mon amoureux ressens des sentiments pour quelqu'un et qu'il m'en parle... Mais là le fait de savoir qu'il faut tenir compte des besoins de personnes supplémentaires (de mon côté ou du sien) me semble au dessus de mes forces. Un peu moins de mon côté que du sien, j'avoue, parce que je me sens plus à l'aise de poser mes limites et exprimer mes besoins "pour moi", mais pas au point d'envisager d'autre relations quand même 🙄
Encore une fois un problème de contrôle et de confiance. Quand tu es directement concernée tu décides, tu es responsable. Quand c'est indirect tu as moins les cartes en mains.
Hestia
Je ne souhaite pas retourner a une monogamie "de fait", parce que effet ce que ça offre une illusion de sécurité "on s'aimera toujours quoi qu'il arrive"... Me semble assez trompeur et pas rassurant au final.
Encore merci pour ta réponse qui me "rassure" sur le fait que se replier sur soi/d'autres problématiques n'est pas forcement définitif !
De rien et merci pour l'échange. C'est agréable que contrairement à ce que certains ont écrit ce forum n'est pas composé que de personnes venant exposer un problème plus ou moins lié au polyamour et disparaissent sans même prendre le temps de remercier ceux qui leur ont répondu
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De passage (invité)
le vendredi 19 juillet 2024 à 14h19
@Hawkeye c'est nul d'être dans le déni. La plupart des personnes ne répondent pas. Relis l'historique si remonter plus de deux pages en arrière ne te fatigue pas trop.
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De passage (invité)
le vendredi 19 juillet 2024 à 14h33
Alors maintenant si tu veux introduire du conflit dans une discussion qui n'en comportait pas c'est très con. Vraiment con. Pour la postante. Ai le courage de me répondre sur le fil dédié.
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De passage (invité)
le vendredi 19 juillet 2024 à 16h40
Ah et puis "certains" comme tu ne veux pas les nommer, ils ont un pseudo.
Désolé, @Hestia, la discussion était vraiment intéressante sans la "pollution" de cet individu. Il pourrait être utile que les modos suppriment la partie offensante et stupide de celui dont je ne veux pas non plus prononcer le pseudo et les miennes bien entendu.
Gardons à ce fil l'intérêt qu'il avait.
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Astogiel (invité)
le lundi 22 juillet 2024 à 10h30
« Ma question au départ est "y a t'il des gens qui ont fait une "pause" de non-monogamie éthique pour reprendre quand le contexte avait changé ? »
J’ai fait une pause après ma première relation polyA qui a mal fini. Une pause de trois mois et demi environ. C’était compliqué parce que je l’avais déjà quitté et pis on a retenté sans succès. Ses propos n’étaient pas tolérables selon moi. Je suis tombée malade après cette rupture, donc pause obligatoire. J’ai repris quand j’me suis sentie un peu mieux et que j’étais capable de mettre des limites.
Mon compagnon socle n’avait pas d’autres relations pendant ce temps. Et lorsque j’ai commencé une nouvelle relation, la personne de la nouvelle relation n’avait que moi également.
Ce que je veux dire c’est qu’il peut y avoir des pauses, oui, mais c’est quelque chose qu’on fait avant tout pour soi-même.
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pas important (invité)
le lundi 22 juillet 2024 à 14h35
" c’est quelque chose qu’on fait avant tout pour soi-même. "
Le polyamour est toujours quelque chose que l'on lance et fait pour soi-même, il n'y a pas d'altruisme là dedans hormis pour les polyacceptants et les polycontraints.
J'espère que ton compagnon ne fait pas parti des personnes qui subissent uniquement pour ton plaisir à toi.
Pour les propos intolérables, pour en avoir tenu en étant alcoolisé et sous crise d'angoisse, peut-être que cela t'aidera de t'interroger sur les circonstances des propos : effet cocotte minute pour lui peut-être ?
Je me trompe peut-être et que cela ne concerne pas la situation, mais les personnes gentilles en permanence et qui acceptent d'avaler des couleuvres tout le temps ont elles aussi leurs limites.
Et une fois que la cocotte minute a trop été chauffée, elle se met à siffler et déborder.
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Hestia
le mardi 23 juillet 2024 à 09h53
De passage
Ta décision de te séparer de ton ex je trouve ça plutôt éthique; C'est pas si courant sur ce forum.
Et je vais peut-être dire une bêtise, mais si tu faisais une pause, juste pour "voir"?
Cela ne te permettrait pas de savoir ce qui te pèse le plus? car oui, faire attention aux autres, c'est fatigant à la longue.
Et l'autre, il fait attention à toi? Il prend sa charge ? Vous en parlez?
La pause a été envisagée, il n'en a pas envie, moi non plus... Et avec mon mode de fonctionnement "on/off", faire une pause entraînerait probablement de grosses difficultés pour recréer du lien, de la communication et de la complicité si on le souhaitais après...
Je préfère partir de la base actuelle où on s'efforce d'améliorer notre communication (et ça va plutôt bien).
Mon amoureux fait très attention à moi, prend sa charge et on en parle beaucoup (un peu trop même, mais maintenant qu'on a créé des moments fixes pour en parler, ça libère du temps pour faire autre choses hors de ces moments là 😅).
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Hestia
le mardi 23 juillet 2024 à 10h04
Astogiel
« Ma question au départ est "y a t'il des gens qui ont fait une "pause" de non-monogamie éthique pour reprendre quand le contexte avait changé ? »
J’ai fait une pause après ma première relation polyA qui a mal fini. Une pause de trois mois et demi environ. C’était compliqué parce que je l’avais déjà quitté et pis on a retenté sans succès. Ses propos n’étaient pas tolérables selon moi. Je suis tombée malade après cette rupture, donc pause obligatoire. J’ai repris quand j’me suis sentie un peu mieux et que j’étais capable de mettre des limites.
Mon compagnon socle n’avait pas d’autres relations pendant ce temps. Et lorsque j’ai commencé une nouvelle relation, la personne de la nouvelle relation n’avait que moi également.
Ce que je veux dire c’est qu’il peut y avoir des pauses, oui, mais c’est quelque chose qu’on fait avant tout pour soi-même.
Merci pour ta réponse @astogiel.
J'apprends à mettre des limites, on est partie sur une base foireuse : lui n'ayant que peu de limites et moi ayant du mal a m'exprimer dans les relations amoureuses, moi je ne me suis pas autorisée a en poser, ni même a m'interroger si j'en avais 😑 donc de facto il ne pouvait pas les prendre en compte 😉
Ça fait 3 mois que je suis assez a l'aise pour lui exprimer mes insécurités, ça chamboule pas mal, autant lui que moi.
Oui, on fait des pauses pour soi même... Mais si on a envie de garder la relation, c'est aussi pour soi.
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Hestia
le mardi 23 juillet 2024 à 10h10
@pas important
Je suis d'accord avec toi que l'effet cocotte-minute fait que l'explosion peut être disproportionné par rapport à "l'instant t", mais non, je trouve que ça n'excuse pas les propos intolérable, ni sous alcool ni sous crise d'angoisse. Être blessé n'est pas une raison pour être blessant (et pour la crise d'angoisse ok, on ne maîtrise pas, mais l'alcool personne ne t'oblige a en boire).
Et si on a pas réussi à parler avant et préféré avaler des couleuvres... Ben c'est notre choix d'une certaine manière. Sauf si tu es dans une situation de dépendance/peur telle que tu ne peux pas t'exprimer.
Je fais la cocotte minute depuis un moment. Et je m'en excuse auprès de mon amoureux de n'avoir pas parlé franchement "avant". Et il assume aussi sa responsabilité de n'avoir pas "voulu entendre" les moments où j'ai essayé de parler de manière malhabile.
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pas important (invité)
le mercredi 24 juillet 2024 à 11h51
L’alcool est un choix à un moment, lors du commencement, mais non, lorsque le comportement réflexe mis en place pour gérer une crise d’angoisse est l’alcool, on ne fait pas le choix de boire. C’est une addiction liée à une gestion de l’angoisse et un comportement à déconstruire.
On peut même s’interroger sur ce choix : culturellement, l’alcool est mis en avant comme manière de gérer une angoisse, que cela soit dans les livres ou les films. Il en va de même en soirée : prendre un verre ou deux pour se détendre. Le mécanisme est le même.
Moi, c’est comme ça que j’ai commencé à boire, en pensant que c’était une réelle solution. Lorsque j’ai vu que c’était pénalisant pour tout le monde, j’ai travaillé pour me débarrasser de cela et remplacer le comportement réflexe par d’autres.
Mais une engueulade une ou deux fois ne justifie pas d’abandonner quelqu’un parce que émotionnellement il n’a pas été à la hauteur à un instant T. Je ne connais pas ta situation et les raisons qui t’ont amené à quitter l’ancienne personne, j’essaie simplement de te donner l’autre version en fonction de mon expérience. Je trouve, dit autrement, que abandonner l’autre, voir carrément prendre le risque qu’il se suicide en s’en lavant les mains pour ma dernière situation d’il y a un an, est un comportement à déconstruire qui est bien plus dangereux, égoïste et méchant qu’une crise d’angoisse avec un comportement réflexe de s’alcooliser.
Justifier un abandon par une engueulade est trop facile.
Il existe un mécanisme régulier qui est le suivant : 1 personne profite d’une situation, l’une des personnes dominée subit, puis craque et fait des reproches.
En fonction de la façon dont la personne fait des reproches, l’autre cherche plus ou moins à se défendre. La façon dont est formulé le message est importante et la colère empêche d’envoyer un message dont la forme a été modélisée avec qualité.
La personne qui reçoit le message formulé avec colère s’en sert alors bien souvent pour décrédibiliser l’auteur ou l’autrice du message. Cela lui permet d’avoir une porte de sortie qui ne remette pas en question ses comportements.
C’est dommage, parce que c’est bien souvent une étape importante pour faire comprendre mutuellement ce qui n’allait pas et changer ses comportements destructeurs pour l’autre et pour soi.
Pour ce qui est de ne pas avoir su envoyer des messages clairs avant l’effet cocotte minute, peut-être aussi, que la responsabilité est mutuelle : des messages non entendus, absence de définition claires, mélange de signaux contradictoires, comme par exemple dénigrer entièrement sa relation principale en cours tout en mettant la nouvelle relation sur un piédestal… Encore une fois, je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre toi et l’autre, j’essaie simplement de montrer l’autre version.
La capacité de reconnaître ses erreurs plutôt que de fuir ou de chercher des excuses est très importante. La fuite, l’absence de prise de ses responsabilités fait rentrer dans une zone grise : la personne « en faute », en fonction de son courage ou de son honnêteté va très régulièrement chercher à minimiser ses actes et à faire reposer la faute sur l’autre. Manipulation, lâcheté, réflexe de défense de la personne mise en cause, mélange de tout cela… Je n’en sais rien et pour le savoir il faudrait que la personne qui est remise en cause et qui adopte des comportements de fuite ait l’honnêteté de livrer la totalité de sa pensée.
C'est vraiment dommage, parce que l'absence de prise en charge de sa responsabillité empêche d'effectuer un réel travail de déconstruction et amène le risque de reproduire les mêmes schémas.