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"Seconde" dans la relation ( mais pas secondaire ) : j'ai des questions.

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Lamineria

le lundi 12 août 2024 à 13h49

Bonjour à tous,

Après mon troisième épisode difficile de compagne d'une PA, je tombe sur ce forum et j'espère avoir des retours aidants et bienveillants.

Je synthétise : j'ai rencontré Pralinée il y a un an. Je savais qu'elle était PA et avait une relation socle de 8 ans. Sa relation a aussi des relations. Elle a eu des relations aussi. Elle n'a que nous deux en ce moment.

Moi j'ai toujours été en couple mono mais en sachant que je suis plutôt ce que je qualifie de non-exclusive. En gros je ne crois pas que je puisse avoir deux relations amoureuses en parallèle. Enfin en tout cas je ne pense pas avoir le temps et l'énergie. En revanche, j'ai parfois pris la liberté de relations occasionnelles avec un ami ou une autre. C'est pas très fréquent. C'est la première fois que j'ai une relation PA, qui me paraît saine.

Pralinée ne voit que peu sa compagne, surtout aux vacances et aux fêtes.
Pralinée et moi nous avons commencé par nous voir toutes les 3 semaines au début de notre relation, mais au bout d'un an, nous nous voyons beaucoup plus et nous sommes devenues très amoureuses et très proches. Notre temps libre est majoritairement avec l'autre. Compagne première est là en pointillés.

Je ne sais pas comment gérer la suite de notre histoire. Pour préciser : je ne souhaite pas rencontrer compagne première car j'ai peur de mes émotions lorsque je les verrai aimantes l'une avec l'autre. J'ai déjà eu une vie assez mouvementée, je souhaite me préserver.

La situation qui m'inquiète, là, c'est Noël. Mais bon yen a d'autres que je ne gère pas trop.

Pralinée à rapidement exprimé l'envie de me faire rencontrer sa famille. J'ai longuement réfléchi et ai rencontré belle maman. La famille connaît compagne première, et récemment, le coming out PA de Pralinée a été fait.

Compagne première prime dans la vie de famille de pralinée ( normal ) : donc je me vois déjà passer toutes les fêtes ou presque, et donc les importantes a mes yeux, seule. C'était le cas avant, car j'avais une vie assez solitaire et heureuse. Mais c'est pas la même chose de choisir d'être seule quand on est célibataire, que d'être seule quand la personne qu'on aime est avec compagne première.

D'autre part, je suis une personne qui aime avec force et ampleur, et j'ai peur d'avoir mal à chaque fois que Pralinée ne me "choisit" pas pour faire un repas de famille, ou d'amis d'ailleurs, car moi, je vais probablement m'attacher à cette famille/amis... Savoir que ce sera compagne première et non moi qui va partager ces moments me terrifie.

Pour Pralinée, cette situation est aussi une première car coming out PA récent auprès de la famille.

Comment faire pour accepter le déséquilibre d'être la "secondaire" alors que Pralinée s'apparenterait à ma relation primaire ?

Comment gérer émotionnellement les repas de famille chez belle famille ? ( PS : je n'ai pas de famille de mon côté à voir personnellement).

Je n'ai pas envie de lui faire subir mon mal être dans certains moments mais c'est chaud quand même hein. La elle sont en vacances, je gère super mal et cela m'occasionne beaucoup de culpabilité de ne pas être "capable" de bien le vivre.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Miamou (invité)

le lundi 12 août 2024 à 21h20

Bonjour,

Je peux essayer de te dire ce que tes propres m'évoquent.

Le titre me fait penser à un besoin d'être rassurée en affirmant ta place dans la relation en disant "je ne suis pas secondaire".

Dans ton récit, tu sembles mettre en avant le fait que vous êtes très amoureuses, en lien avec le fait que vous passez beaucoup de temps ensemble. Est-ce une nécessité pour toi? Tu parles de la présence en pointillé de compagne première. Le paragraphe concerné me fait penser, tant à la mise en place du contexte, pour que le lecteur comprenne, qu'à la nécessité d'écrire que votre relation "est".

Quand tu exprimes ne pas souhaiter rencontrer compagne première, ce qui me vient aussi à l'esprit, tout en comprenant le besoin de protection que tu exprimes, c'est "comment est-ce qu'elle le vit?". Est-ce que cela a été demandé ? Discuté ? Comment peux-tu ne pas être uniquement dans l'évitement quant à ce qui existe aussi? Comment ne pas te sentir menacée par une relation qui existait déjà et qui visiblement, n'empêche pas, ni la présentation à la famille, ni le fait que vous vous voyez quotidiennement? Comment laisser une place à l'Autre tout en en ayant une?

Tu exprimes que compagne première prime dans la vie familiale de Pralinée. Est-ce que ces termes ont été utilisés? Est-ce une interprétation personnelle? A t'il été réellement verbalisé que cette année ce serait le même fonctionnement que les années précédentes malgré le coming out PA? Il y aurait peut-être d'autres possibilités qu'un choix? Tu mets entre parenthèses que c'est normal. Qu'est-ce qui est normal pour toi là-dedans?

J'ai aussi tendance à me dire que, si elles se voient essentiellement durant les vacances et les fêtes...ce n'est pas énorme par rapport au reste de l'année et que si le rythme devait être modifié (rythme mais aussi présence aux repas de famille etc) il me semble nécessaire que compagne première soit sereine,aussi, dans la relation et puisse avoir la chance de percevoir qu'elle n'est pas que problème pour toi et que de ton côté, au travers de ce que tu mets en place et demandes, tu ne souhaites pas être une "menace" pour elle et pour leur relation.

La symbolique est importante. Tu parles essentiellement de Noël, des fêtes. Mais la présentation à la famille, c'est aussi un symbole. Ce qui me fait penser que Pralinée te montre des signes forts de l'importance de ta présence de sa vie (tout comme pour sa compagne).
J'ai l'impression, uniquement par rapport à ce que tu amènes et donc, bien consciente que c'est partiel, que tu as des éléments en mains pour te rassurer. Mais il semble clair que tu n'auras pas les mêmes réassurances que dans un couple monogame dans lequel des relations occasionnelles sont ok. En tous cas, il me semble clair que le dialogue est nécessaire.
En parles-tu avec elle, par rapport à ce qui est important pour toi, tes ressentis, tes peurs, doutes...?

Aussi, vous êtes en relation depuis 1 an. Hormis la fréquence, puisque vous vous voyez plus qu'en début de relation, comment se sont passées les fêtes (et les congés? Émotionnellement parlant) pour toi durant cette année?

Pour ce qui est de la gestion de l'attachement à la famille et aux amis, en lien avec le fait que tu n'aies pas cette ressource autour de toi. Je ne suis pas sûre de comprendre. La question est-elle en lien avec le fait que l'attachement à sa famille et à ses amis éveille pas mal de choses pour toi? Ou uniquement le fait que compagne première serait plus en lien avec eux?
J'ai l'impression que ces sont des questions qui nécessiteraient une prise de soin particulière, même en dehors du couple. Puisque des éléments de ton passé semblent interférer avec ce que tu vis au présent et mettent en avant les insécurités qui en découlent. Je pense davantage à un travail personnel avec un psy, un thérapeute ou autre.

Le choix des surnoms m'interpelle. Pralinée, Chouquette (références sucrées pour ta relation, qui m'évoque quelque chose de doux, de bon) et..compagne première. Il y a quelque chose de très formel derrière cette dernière appellation, de la distance, de la froideur. Si tu dis avoir peur de les voir aimantes, il me semble que même dans les mots, tu sembles avoir peur de la faire exister autrement que comme un élément "dérangeant". Qui est là, prégnant, tout en étant un peu imperceptible, sans trop d'humanité. Ce qui est aussi en lien, pour moi, avec le titre de ton poste et la nécessité de préciser que tu n'es pas secondaire. Je peux me tromper, mais c'est cela que ça éveille chez moi.

Je crois que la culpabilité n'a de sens que lorsqu'on en fait quelque chose. En l'occurrence, j'ai l'impression que tu es suffisamment insécurisée que pour qu'il soit important de prendre soin de tes ressentis, maintenant. Au travers d'un travail sur toi, de dialogue avec Pralinée, d'expression de tes peurs, besoins et si possible, en évitant la mise à distance de ce qui te fait peur. Être capable de "bien le vivre", pourrait ne pas être l'objectif? Savoir profiter quand ça va bien et savoir aussi vivre et dire que quelque chose est difficile pour toi, essayer de s'ajuster, tester, patienter, parler, de chercher chez soi et travailler sur soi ce qui va pouvoir rassurer, et chez l'Autre quand c'est important, ça me semble être du travail, du vrai, mais, peut-être plus réaliste que de "vivre bien" la situation, sans s'employer à mettre en action tous ces éléments.

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Lamineria

le lundi 12 août 2024 à 21h49

Merci beaucoup pour cette longue réponse, qui voit du juste, et qui n'a pas tous les tenants et aboutissants, c'est compliqué sur un post :-)
Ça m'a permis d'avancer et de mieux communiquer.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Hestia

le mardi 13 août 2024 à 17h59

Bonjour @Lamineria,
Merci pour ton témoignage. Je me retrouve un peu dans le côté "les conditions de la relation initiales ne me vont plus tellement parce que la relation a évolué et je ne sais pas quoi faire", qui me touche de trop près actuellement, donc mes remarques sont a prendre avec beaucoup de recul 😅 (et dans le côté neuroatypie qui vient foutre le bazard au milieu aussi).

Concernant ta non-relation avec compagne première, est ce que tu ne veux pas en entendre parler ou est ce que tu as peur de tes sentiments si tu les vois/sais ensembles ? Est ce que rencontrer ou échanger avec Compagne première sans la présence de Pralinée t'aiderai tu crois a la démystifier et a te sentir plus apaisée ou plus tendue au contraire (en admettant qu'elle veuille bien également) ?

Pour les relations avec la famille de Pralinée, qu'est ce qui te dérange dans le fait de "les partager" ? De ne pas y être a chaque fois ? De ne pas y être du tout ? La peur du jugement vis a vis de Pralinée et toi-même ?
Personnellement je sais que présenter les gens que j'aime a ma famille est très important. Et que si un jour j'ai une deuxième relation amoureuse "serieuse", alors ce sera important que les 2 soit acceptées par ma famille, mais je n'ai aucune idée de comment je gérerai a ce moment là les fêtes ou autres, vu que je ne suis pas hyper a l'aise non plus a l'idée d'être avec deux amoureux en même temps au même endroit 🤔 je pense que ça impliquerait d'en discuter a chaque fois avec les 2 pour savoir qui a envie de fêter tel événement avec moi, ou qui accepte de ne pas le faire et/ou comment on on gère si on est tous ensemble et/ou comment je compense avec celui qui n'était pas présent a mes côtés ce jour là 😵

Pour les fêtes et événements importants : qu'est ce qui te permettrait de te sentir inclue ? Que tu en discute en amont a chaque fois avec Pralinée et compagne première (par l'intermédiaire de Pralinée si besoin) pour savoir comment prendre soin des besoins de chacun.e ? Programmer des "contre-fetes" un autre jour que vous feteriez systématiquement ensemble ? De passer une partie de la soirée avec toustes ensemble mais sans gestes affectueux pour le moment ? Que Pralinée t'appelle quand tu n'es pas avec elle ?
Bref, qu'est ce qui te ferais envie ? Ou alors est ce que tu aimerais être "la seule" et c'est le problème parce que ce n'etait pas le "contrat" de départ ? (Question sans jugement aucun, on s'est mis en relation avec mon amoureux il y a un peu plus d'un an, le polyamour m'allait tres bien... Au debut. Et là ça fait 4 mois que le fait qu'il ai d'autres relations et que peut être elles comptent dans sa vie m'est... Insupportable :/ gros challenge sur la compersion et la sécurisation dans la relation a prévoir pour moi....)
Bon courage en tout cas !

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Miamou (invité)

le mardi 13 août 2024 à 18h06

Bonjour,

Je pense que tenter de modifier un tout petit peu ta perception par rapport à sa compagne pourrait t'aider. Sa manière (puisqu'elle existe - je pourrais dire "leur", mais j'ai plus envie d'insister au vu du contexte) de vivre le PA avec votre compagne commune, fait partie de ce qui permet que vous puissiez passer tout ce temps ensemble. C'est la liberté qu'elles s'offrent mutuellement. Celle, aussi, de te faire cette place. Vu comme ça, ça peut peut-être donner une autre perception?
As tu déjà eu l'impression que sa compagne tentait de nuire à votre relation?

J'ai tendance à trouver indélicat le fait de te montrer des photos d'elle, si c'est une de tes limites, mais je ne sais pas si elle a été énoncée clairement.
Cependant, comme tu le dis, il y une impression de vie un peu mono de par le fait qu'elle voit peu sa compagne et ce que j'ai nommé plus tôt"indélicatesse", et le fait de t'en parler, même si cela semble si dur pour toi, est peut-être une manière de mettre en évidence, qu'elle est peu présente mais existe, de dire son importance, tout comme tu en as toi, et de préserver son mode de vie, de manière plus large aussi.

Il y a quelque chose qui m'interroge dans ce que tu expliques, c'est la perception que tu as que cette relation avec son autre compagne t'a été imposée et reste imposée pour toi. Quelques lignes plus loin, tu dis:"culpabilisant ainsi de ne pas respecter le contrat de début qui était "pas de souci pour ton polyA et ta relation".
D'après ce que j'ai lu, j'ai l'impression que tu étais au courant au départ (même si la manière n'est pas évoquée ici et que la forme semble avoir été violente pour toi). Ton discours est intéressant dans le sens où il me fait plus penser au discours que pourrait tenir un partenaire de longue date qui voit débarquer dans la vie de son partenaire une autre personne et doit s'adapter tant bien que mal. Ça touche quelque chose de sensible chez moi.J'ai l'impression que tu t'es investie, de plus en plus pour construire cette relation, en conscience. Sûrement pas de tout ce que ça allait éveiller chez toi, mais, consciente que tu ne serais pas dans une relation où tu serais la seule. Je ne cherche pas à te culpabiliser, je cherche à te faire réfléchir aux termes que tu emploies, parce qu'ils me semblent importants et révélateurs. Que pouvoir te considérer comme actrice réellement et non pas te considérer comme celle qui subit, qui est contrainte, qui serait "victime de leur relation", ça pourrait t'aider aussi, peut-être, à reprendre du pouvoir sur ce que tu vis pour l'avenir.

Aussi, tu exprimes qu'il faudrait que tu te fasses ta place et ne pas seulement attendre que Pralinée t'en fasse. Qu'est ce qui te montrerait qu'elle t'en fait une? Quelles sont tes attentes? Es-tu en attente de partage égalitaire des fêtes? As tu l'impression que ces attentes sont réalistes? Est-ce qu'une d'entre elles serait que Pralinée te "choisisse"?

Tu dis qu'il te semble normal de "laisser la place " à son autre relation. Qu'est ce qui t'amène a penser cela? De quelle manière tes attentes pourraient être rencontrées également dans cette configuration? Y'a t-il des fêtes plus importantes que d'autres pour toi? Comment pouvoir accepter les codes de leur relation à elles, sans te sentir exclue? Quel serait le compromis qui te permette de te sentir ok? Comment gérer si certaines choses n'étaient pas négociables?

Peut-être qu'il n'est pas nécessaire de lui "laisser la place" mais de "lui laisser sa place", tout aussi consciente que "tu as ta place"?

Tu parles des conséquences suite à une intégration dans la famille. Quelles seraient-elles pour toi? En quoi cela te paraît compliqué d'être deux à "se répartir" dans la famille? Connais tu le point de vue de son autre compagne par rapport à ça?

Courage à toi

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Lamineria

le samedi 17 août 2024 à 11h31

Bonjour,

je ne m'attendais pas à tant de bienveillance et de justesse dans les réponses et j'étais un peu ennuyée d'avoir tant dévoilé.
Depuis ces quelques jours, Pralinée et moi avons parlé et notre communication et notre honnêteté vis à vis de nous même nous fait heureusement avancer à vitesse grand V.

Dans dévoiler trop de sa vie, je me dis que je peux être utile à d'autres, alors je vais tenter de répondre à quelques questions.

En ce qui concerne Compagne première, j'avais la trouille de voir leur tendresse en face de moi et de ressentir de la douleur. Nous avons pris le temps de re-clarifier avec Pralinée cette relation et ce qui les unit, sans entrer dans le détail, je me sens plus apaisée maintenant. Je n'ai toujours pas envie de connaître Compagne première mais il est possible que je m'y oppose moins si nécessité, un jour. Je ne peux pas répondre à toutes les questions à ce sujet, je ne souhaite pas dévoiler des détails qui ne me concernent pas :-). Un élément important je pense est que je sais pas comment Compagne première me perçoit et si cela a été bien mis en place par Pralinée, c'est l'objet d'une conversation à venir :-)

En ce qui concerne partager famille et amis, il s'avère qu'après mise au point, Pralinée n'est pas très forte en organisation et prévision. C'est au fond ce que je devais sentir et qui créait une partie de mon insécurité. C'était un peu : on verra bien au moment T. Alors que ma sécurisation passe par : prévoir quelque chose de convenu ensemble, quitte à changer ensuite en discutant. Mais avoir une ancre dans le planning où je sais que nous auront un vrai moment ensemble m'apaise. Elle n'a pas du tout la même approche que moi en ce qui concerne les preuves d'amour régulières et les attentions (à priori) : j'ai besoin d'avoir des preuves régulières (et raisonnables selon nous deux) que je compte pour elle, pour maintenir mon apaisement et mon amour, ce n'est pas son cas, elle vit au jour le jour et l'amour est stable :-) donc ses attentions ne correspondent pas à mes attentes. Alors c'est sûr que ça nécessite des conversations pour contenter tout le monde!
Cela a été discuté : c'est ok, on a trouvé largement un terrain d'entente, d'autant qu'elle est très à l'écoute et que mes demandes sont très raisonnables.

D'autre part, j'ai déjà eu une belle famille par le passé et je crains de vouloir me les "approprier" comme étant ma famille (je rappelle que de mon côté, je n'ai pas ou peu de famille... y'a un terrain de fragilité de mon côté assez costaud). Idem pour les amis, un peu : c'est "les nôtres" et pas ceux de nous trois. C'est une autre conversation prévue bientôt (les fêtes de Noël particulièrement, que je passe seule en général maintenant mais qui sont une période très sensible et anxiogène).
L'idée de la contre-fête est retenue par moi-même :-) on l'a déjà pratiqué pour son anniversaire. Bon, c'est pas pareil. Il va falloir laisser le temps au temps pour accepter cette solution. Là, j'admets que je suis un peu bornée, mais ça va s'arranger :-).
Cela pourra trouver solution aussi dans le fait que je suis rapidement fatiguée par les situations sociales, donc probablement que je n'aurai de toutes façons pas envie de voir beaucoup de gens souvent (la famille). C'est possible que cela m'arrange aussi parfois que ce soit Compagne première qui y aille :-).

Est-ce que j'aimerais être la seule? Bah oui et non en fait : je ne me suis jamais vue dans une relation "classique" (même si c'est ce que j'ai toujours eu), et je pense que ça ne m'irait pas, et à la fois les douleurs causées par cette situation (je suis neuroA pour rappel, avec des réactions neurologiques et des émotions parfois un peu hors normes) sont peu supportables à certains moments, et à vrai dire dans ces cas là : ça me gonfle carrément. D'autre part, s'il n'y avait pas Compagne première, j'imagine que Pralinée aurait envie de rencontrer une autre compagne malgré tout, d'ici quelques temps. Donc je préfère encore rester en terre connues qu'avoir à jongler avec une autre personne.
Je préfèrerais idéalement que nous découvrions ensemble des partenaires occasionnels. Moi, c'est plutôt ma conception de la relation non exclusive, qui n'est pas tout à fait ce que nous vivons mais nous sommes ok avec Pralinée pour faire ça aussi.

Je retiens de vos commentaires mon évidente propension à opposer sa compagne et moi-même. Alors cela a trouvé aussi un début d'explication lors de nos conversations, je pense que de mon côté, je suis insécure, c'est évident (même si je ne doute pas du tout de son amour pour moi) et de son côté, sans s'en rendre compte, elle nous oppose un peu, en partie par le manque d'organisation de ces deux relations : soit l'une à plein temps, soit l'autre à plein temps. Je ne vois pas les choses comme cela. Compagne première n'a pas les mêmes besoins que moi, donc ça marche dans un sens mais pas dans l'autre. Après discussion : c'est ok pour nous deux, compris de part et d'autre et ça sera aménagé pour la suite pour nous convenir. Mes demandes ne sont pas ouf, donc ça reste assez simple. Un simple appel ces derniers jours à déjà largement fait baisser la tension.
L'opposition que je fais vient peut être aussi du fait que je sois enfant unique (pas gâtée, contrairement à ce qu'on pourrait penser en généralisant) et donc que le gens ont toujours gravité autour de moi seule. Aussi du conditionnement social, aussi des amis qui ne comprennent pas comment je fais (mais sont bienveillants, fort heureusement) et qui vivent en exclusivité, tant de raisons...

Pour finir, oui je suis au courant pour Compagne première depuis le début, et ça m'arrangeait bien de m'enlever la pression de l'exclusivité et d'être "la deuxième". Je ne pensais pas développer autant de sentiments pour Pralinée. Du coup, ce qui devait être une relation type sex friends occasionnnelle et régulière s'est transformée largement en relation amoureuse régulière. Ce qui fait que la configuration de cette relation ne cesse d'évoluer et d'être rediscutée car je prends de l'importance dans sa vie et ce qui était évident au début ne l'est plus : vacances et famille : compagne première, le reste du temps quand compagne première n'est pas là : moi. Ca paraît honnête, mais on n'est pas dans un tableur excel :-)

En résumé si ça peut aider :

- on parle beaucoup honnêtement, même si c'est compliqué, honteux, ou que ça peut faire du mal à l'autre, on met les formes, mais on le dit
- on arrive (ça me surprend toujours) à se regarder en face même si ce qu'on voit n'est pas plaisant, mais parfois ça prend du temps. Ca aide vachement.
- effectivement, il faut être capable de verbaliser ce que l'on veut, ce que l'on aimerait, ses attentes. Franchement, c'est pas toujours facile et clair, car ce qu'on veut peut être contradictoire ou bien, je n'arrive pas à savoir, simplement. Je crois que c'est le temps qui passe qui aide un peu. Parfois c'est plus facile de dire ce que je ne veux pas. Ca peut être un début.
- pour l'histoire de l'organisation des fêtes et amis : pour le moment il est convenu que je ne rencontre pas leurs amies communes car je ne connais pas la réaction de Compagne première à ce sujet, et j'ai peur d'être comparée du côté de ses amies. Toutefois, ça s'apaise et est amené à évoluer. Je rencontrerai les amis de Pralinée. Pour la famille, il faudra discuter de chaque fête et réunion, et je pense abandonner mon propos qui est "de facto" c'est Compagne première et point. Bah non... je pense qu'il faut aussi que je dise ce qui compte pour moi sur certains évènements par exemple et que Pralinée communique avec Compagne première à ce sujet.

En espérant être utile!

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