Polyamour.info

J'aime bien cet article, alors je mets le lien ici :
polyetlibertin.wordpress.com/2012/03/01/polyamour-...

Au risque de faire rabat-joie, je trouve qu’il généralise outrancièrement par endroits, cet article. Et qu’il dessert l’image du polyamour en considérant comme implicite que le polyamour sauve automatiquement de l’ennui et de la routine
Le couple polyamoureux peut aussi s’user. C’est autre chose qui entre en jeu que ce mode de vie simplement…

La non-exclusivité, OK, c’est polyamoureux. Mais la sincérité et la transparence, ce n’est pas l’exclusivité du polyamour…

A part ça, comment les monos ne se sentiraient-ils pas attaqués par de pareils glissements sémantiques et généralisations ? Je comprends que le polyamour ne se rende pas spécialement populaire, s’il prétend ce genre de choses. On veut de la tolérance, mais j’ai un doute sur la manière dont va être perçu un tel article. Je vais parier pour des imprécisions grammaticales et une bonne dose de parti-pris.

Tout pareillement, opposer adultère et polyamour me paraît demander un peu plus de développement, ça n’explore pas les confins des multiples configurations que l’on rencontre sur ce site, par exemple, ceux qui tentent le polyamour mais ne s’y retrouvent quand même pas.

Le mariage, c’est pas forcément le résultat d’un formatage… Faire des choix, mais c’est obligé qu’on en fasse et ça ne concerne pas que les sentiments… L’engagement dans la durée, mais si, ça tient la route, ne serait-ce qu’en polyamour, ouh là lààààà.

Et que je sache , on ne passe pas outre la jalousie et Cie, on confronte et on travaille sur ce qui fait partie du paysage, ce n’est pas si simple.

Comment réclamer de la compréhension si on véhicule des préjugés sur ce qui convient quand même à pas mal de gens ? C’est même le premier reproche qui nous est adressé, la plupart du temps.

« Les polyamoureux sont toutefois des gens heureux qui croquent la vie à pleines dents » : généralisation abusive ! Il y a des polyamoureux torturés, s’il suffisait de ça, ça se saurait…

Enfin voilà : de bonnes choses dans cet article, mais pas que.

Oui, il y a un partis pris, mais ça résume assez bien, et je dois avouer que c'est surtout le début qui m'a marquée : beaucoup de gens seraient sans doute étonnés d'apprendre que le polyamour, ça ne date pas d'hier...

Intéressant cet article, même si oui clairement, l'auteur est peut-être un trop, disons, optimiste...

Je crois qu'il passe également à côté d'une des choses qui doivent être dans les plus difficiles pour les polyamoureux : la question de la confiance en soi, et ses corollaires, la confiance en l'autre et la jalousie.

Pas plus tard que ce soir, je discutais avec une sympathique amie du polyamour (sans citer le mot, je l'avoue, mais le reste y étais) et clairement, comme mono c'est la chose qu'elle aurait le plus de mal à gérer. Alors que théoriquement, elle adhère aux principes, elle dit qu'elle n'aurait pas assez confiance en elle pour permettre à son amoureux d'avoir d'autres relations.

Et il me semble que mon amie a le très grand mérite d'être sincère dans son rapport à l'autre. Elle ne m'a pas servie de grand discours moralisateurs sur la décadence de la société, mais simplement à rapporter les choses à elle-même, et là où elle en était avec elle même. Et son analyse, qu'on soit poly on non, est criante de vérité.

Cela dit, si on retourne le problème, les relations poly devraient également pouvoir agir comme des "catalyseurs" ou des "révélateurs" par rapport à la construction de la confiance en soi et de à l'image de soi.

Ne plus avoir besoin d'obtenir une confirmation de son existence et de sa qualité dans le regard de l'autre, qu'il soit un ou pluriel, quel bonheur, et quel long chemin à parcourir !

Caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Antonio Machado

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

Caelur
Et son analyse, qu'on soit poly on non, est criante de vérité.

Ce qui ne signifie pas que tout le monde partage son expérience non plus.
Elle n'a pas assez confiance en elle pour se sentir capable de le vivre, d'autres au contraire n'ont pas ce souci.

Nous effectivement. Et cela se travail surtout, au niveau personnelle. J'avais lu quelque part, probablement ici d'ailleurs, le mot "compersion", et je persuadé que certains le ressente. C'est essentiellement comme tu dis, une question de confiance en soi.

lulutine
Ce qui ne signifie pas que tout le monde partage son expérience non plus.
Elle n'a pas assez confiance en elle pour se sentir capable de le vivre, d'autres au contraire n'ont pas ce souci.

De manière totalement indiscrète, (et si tu ne veux pas répondre, libre à toi) est-ce ton cas ?

Je n'ai jamais été quelqu'un de jaloux.

Même à l'époque où l'un de mes amoureux et moi étions exclusifs, il draguait d'autres femmes (devant moi ou en mon absence) et je savais que cela ne remettait pas en cause notre relation. Je savais qu'il ne se passerait rien et que s'il se passait quelque chose, il m'en parlerait.

De là à dire que j'ai hautement confiance en moi en toutes circonstances, ce serait sans doute faux, il y a des situations où un manque de confiance s'exprime, mais d'une autre façon (peur de ne pas être à la hauteur d'un projet, par exemple). Ce sont des situations qui ne sont pas liées à mes relations amoureuses.

D'accord. Donc c'est naturel. Une chance.

Personnellement, n'ayant jamais vécu ce type de relation, je ne suis pas persuadé de la façon dont je réagirai. Même si j'ai profondément envie de m'y plonger.