Quelqu'un aurait-il ce livre svp ?
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Gin
le mardi 25 mai 2010 à 22h42
mouais... moi qui voulais gagner au loto (mais qui ne joue pas) je viens de découvrir que je suis riche puisque polyamoureuse... mouais...
je ne suis pas convaincue que l'argent et le niveau d'éducation ou le stress ou que sais-je encore aient beaucoup à voir avec l'amour, mais bon...
...en fait, je voudrais que ça n'ait rien à voir !
allez, je retourne rêver d'un monde parfait à ma sauce... :-D
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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usclade
le mardi 25 mai 2010 à 23h03
@eric : oui mais à te lire ça donne l'impression qu'il ne s'agirait que d'un (mauvais) choix individuel. Or le manque d'amour il est assez structurel... Depuis la féodalité, en passant par la révolution industrielle, puis la mondialisation, les hommes ne naissent libres et égaux en droit que dans les bouquins. Je veux bien que l'amour libère, mais pour que l'amour pénètre, faut déjà un minimum de liberté matérielle et spirituelle qui n'est pas garantie à la naissance dans ce bas monde...
Ensuite pour dépasser le cliché de la misère économique et sociale, il reste aussi la question du dosage et de la "pureté" de l'amour : un enfant trop "aimé" par ses parents qui se sacrifient pour lui payer des études ne va-t-il pas vivre stressé de se sentir redevable toute à sa vie et peut être gâcher sa vie amoureuse pour faire la carrière attendue par ses parents?
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aime_mi_trente
le mercredi 26 mai 2010 à 00h15
ERIC_48
La difficulté vient du fait que de nombreuses personnes perdent leur temps et leur argent dans l'individualisme, et ne se rendent pas disponibles (pour que les autres puissent saisir l'amour).
Le stress provient d'un manque d'amour et non d'un manque de temps.
Il est difficile d'être stressé quand on baigne dans l'amour.
Mouais, essaye comme je l'ai fait pendant 3 mois, deux amours à chaque bout de Paris, un boulot très prenant, 3 enfants... Et justement faire l'effort pour se rendre disponible, de chaque côté, de façon à ne pas me reprocher moi-même de privilégier X à Y...
Effectivement, je n'étais pas stressé car je baignais dans l'amour, mais mes "obligations" concrètes partaient petit à petit en sucette, obligé que j'étais de piocher le temps où il se trouvait.
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aime_mi_trente
le mercredi 26 mai 2010 à 00h20
Et puis d'une manière générale, je n'ai pas dit qu'il fallait être "riche" pour être polyamoureux, plutôt que c'était un luxe, ou un privilège, qui supposait d'avoir avec soi un certain nombre d'atouts, bref "de cartes chance", qui ne sont pas données à tout le monde.
Typiquement, on peut penser qu'aujourd'hui ne pas être stressé est un luxe, alors être dans un couple où aucun des deux conjoints ne l'est au bout de 10 ou 20 ans relève presque de l'anomalie statistique !
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aime_mi_trente
le mercredi 26 mai 2010 à 00h32
Et je réalise que le polyamour, une fois "enclenché", avec une certaine habitude, peut être une source de zénitude. Mais - et je parle d'expérience - dans sa phase "initiale", c'est vraiment compliqué, car on doit en même temps construire une nouvelle relation, ce qui est - très normalement - exigeant et "mobilisant", mais pendant ce temps il est tout aussi essentiel de rassurer son conjoint habituel qui est confronté(e) à une expérience terrible, et qui a encore plus besoin de preuves d'amour.
L'idéal serait donc que dans un couple où l'un des deux est plus inquiet que l'autre, ce soit justement celui-là qui franchisse le pas le premier. Dans mon couple, ma femme a essayé, a accepté plusieurs invitations, mais le désir n'est pas sur commande... Elle n'y est pas arrivée. Pas pour l'instant du moins.
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Clown_Triste
le mercredi 26 mai 2010 à 00h37
Je crois en effet qu'il y a quelque chose de juste dans cet idée que le polyamour est un(e forme de) luxe.
Mais ce luxe, à mon avis, c'est surtout celui du temps. Le temps de faire éclore, puis d'alimenter et de faire vivre plusieurs relations sur la durée, même à des rythmes différents.
Si l'amour peut être vu comme une ressource infinie que l'on peut donc partager sans crainte, ce n'est pas le cas du temps.
Comme je le dis souvent (j'en ai parlé dans les commentaires de chez Maïa Mazaurette) le vrai nerf de la guerre chez les pluriamoureux, c'est (souvent) le temps. Le temps passé avec l'un plutôt qu'avec l'autre, le temps qu'il faut parfois aménager, la difficulté de l'absence lorsque tout donne envie de la présence de quelqu'un que l'on aime...
Et le temps qu'il faut consacrer à réfléchir à l'amour, à communiquer, à parler de ses sentiments, à chercher des solutions...
C'est pourquoi, je crois, on trouvera chez beaucoup de polyamoureux des gens indépendants, capables d'apprécier autant les moments passés à deux ou plus que les moments de solitude, capables d'admettre qu'aimer ne veut pas dire passer tout son temps libre ensemble, capable de laisser l'autre vivre ses histoires à son rythme sans trop de malaise ou de jalousie. Equilibre difficile à atteindre. Et qui se complique encore si l'on est stressé par manque de temps, manque d'argent, problèmes de santé, etc. (toutes les situation où avoir un conjoint "rien qu'à nous" et "garanti" est un réconfort).
Bref, oui, ce n'est pas faux de voir cette façon de vivre les relations comme un luxe et un privilège réservé à des individus pour qui la survie quotidienne est quasi garantie et qui ont le temps de s'y consacrer. Il y évidemment des exceptions, je n'en doute pas. Et par ailleurs, cette indépendance et cette relative "liberté de temps" est souvent le fruit d'un choix de vie qui a un coût important (au niveau revenus, carrière, stabilité familiale, etc.)
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Boucledoux
le dimanche 30 mai 2010 à 22h21
Ca me fait un peu penser aux discussions sur l'émergence des visibilités homo ou du féminisme. L'une comme l'autre ont été taxés ou considérés comme des mouvements bourgeois, en tout cas un luxe pour petits bourgeois qui avaient le temps et l'argent de se vautrer dans la luxure.
J'adore cette citation de Jeannette Vermeersch (dirigeante du pc) en 56 qui explique à propos de la revendication de liberté de l'IVG que « les femmes travailleuses n’ambitionnent nullement d’accéder au mode de vie des bourgeoises, souvent poupées luxueuses et inutiles, considérées comment telles par leur monde. (..) Depuis quand les femmes travailleuses réclameraient le droit d’accéder aux vices de la bourgeoisie ? Jamais. » (bon, le pc a changé de position après mai 68 et ils ont été un des soutiens importants des luttes pour l'IVG)
Bien des années après s'aperçoit que les prolos sont tout autant transpédégouines que les autres, que les ouvrières n'étaient pas plus naturellement disposées à être des ménagères dévouées que les bourgeoises, etc...
Attention à l'élitisme qui pourrait faire croire qu'on est différent alors juste qu'on parle entre soi : ce qui est le plus confisqué et interdit aux pauvres dans cette société de merde, c'est le droit à l'expression et à la parole !
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Clown_Triste
le dimanche 30 mai 2010 à 22h42
Je suis d'accord avec ta mise en garde, Boucledoux. Attention à l'élitisme.
Pour ma part, toutefois, je faisais plutôt un constat sur la nécessité d'avoir beaucoup de temps pour vivre des relations pluriamoureuses. Rien d'élitiste là-dedans, sauf à considérer que seule une "élite" peut décider d'y consacrer du temps. Et je vois mal en quoi cela rendrait ces personnes "meilleures" que les autres. Par contre, je pense qu'il y a des gens dont le contexte social fait qu'effectivement il est très difficile de libérer le temps nécessaire, même si l'on en a envie.
Comme je l'ai dit, il y a certainement des exceptions, notamment les gens pour qui cette vie-là va de soi, est bien rôdée et ne nécessite guère plus de dialogue et d'organisation du calendrier que dans un couple mono ordinaire.
En tout cas, pas d'élitisme là-dedans, de mon point de vue.
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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(compte clôturé)
le vendredi 18 juin 2010 à 23h51
Priceminister vient de m'avertir qu'un exemplaire de "Aimer plusieurs hommes" est disponible en occasion. www.priceminister.com/offer/buy/1928441/Simpere-Fr...
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(compte clôturé)
le samedi 19 juin 2010 à 15h32
Proposer "d'occasion" à 12 euros un poche qui vaut 6 euros neuf, c'est abusif, non? Ou alors je me dis que c'est le prix de la rareté, du collector... J'en profite pour vous rappeler que "Aimer plusieurs hommes" en version actualisée et augmentée (40 pages de plus, et qq corrections) est toujours disponible sur www.autresmondesdiffusion.fr. Mais vu les frais de port (il pèse 257gr) s'il y en a que ça intéresse, je peux en apporter à la soirée du 2 juillet. Le théâtre DUENDE en aura d'ailleurs quelques-uns en dépôt permanent.